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Published online by Cambridge University Press: 24 December 2009
Dans leurs éditions respectives du manuscrit ouï;gour de Touen-houang, Pelliot chinois 3509, où figure le conte bouddhique du Prince Bien-pensant et de son mauvais frère, Huart et Pelliot ont tous deux lu, à la p. 2, 1. 4, ‘qar(i)š’, sans avoir réussi, cependant, à expliquer cette forme de façon satisfaisante. En fait, le mot doit se lire qars, défini par Kāšγarī comme ‘vêtement (=étoffe) de poil de chameau et de laine de mouton’, mot.qui a persisté en čagatay au sens de ‘châle, bande d'étoffe dont on se ceint les reins’ (cf. M. Pavet de Courteille, Dictionnaire turc-oriental, Paris, 1870, 400; et W. Radloff, Versucheines Wörterbuches der Türk-Dialecte, II, St. Pétersbourg, 1899, col. 205). On rencontre Le mot qars à maintes reprises, d'ailleurs, dans d'autres manuscrits ouïgours du dixième siècle provenant de la grotte murée de Touen-houang. De ces textes, il ressort: (1) que les pièces de qars étaient qualifiées, dans presque tous les cas et à l'exclusion de toute autre couleur, de ‘blanches’ (yürüŋ) ou de ‘rouges‘ (qizil); (2) que les pièces de qars rouge valaient plus que les pièces de qars blanc dans la proportion de deux à trois: autrement dit, deux pièces rouges valaient trois pièces blanches; (3) qu'un mounton valait quatre pièces de qars rouge, ou encore, dans un autre cas, trois pièces de rouge et une pièce de blanc, de même qu'une peau (de mounton ?) valait deux pièces de qars rouge; (4) que le qars était une étoffe tissée (cf. notamment qars toqiyur, ‘ils tissent le qars’, à la p. 2, 1. 4, du ms. Pelliot chinois 3509 précité); et(5) que le qars pouvait servir à faire des vêtements, vu qu'il était commandé par tant de tonluγ (= la quantité d'étoffe requise pour un costume).
1 Cf. Cl, Huart, ‘Le conte bouddhique des deux frères’, Journal Asiatique, XI∈ Sér., 3 janvier-février 1914, 10Google Scholar; et Pelliot, P., ‘La version ouigoure de l'histoire des Princes Kalyānam-kara et Pāpamkara’, T'oung Pao, 15, 1914, 230, et 231, n.1.CrossRefGoogle Scholar
2 Cette définition se trouve à la dernière ligne de la p.175 du volume de fac-similé(tlpklbaslml) de l'édition turque de Besim Atalay (Ankara, 1939–43) du Divanü l/Bgal-it-Tûrk ‘Dictionnaire turc’ de Kāšγarī: qarsDal-kisā' min wabar al-ibil wa ’ūf al-ġanum. Atalay (I, p.348, 1. 17) a traduit, comme Brockelmann (Mitteltürkischer Wortschatz, Budapest-Leipzig, 1928, 148), ‘vêtement fait de poil de chameau ou de laine de mouton’. Or, si le terme kisā'a en effet signifié ‘vêtement’ en arabe classique, il semble non moins certain que dans la langue quotidienne il avait également le sens d'‘étoffe’, comme en témoigne la définition qu'en donne le dictionnaire de R. Dozy (Supplemément aux dictionnaires arabes, II, Leyde, 1881, 468): ‘Nom d'une étoffe de laine que tissaient les Bédouins et qui servait à différents usages⃜ Grande pièce détoffe, ordinairement de laine, qui sert à la fois de couverture de lit et de manteau’. De mAme, le dictionnaire turc-anglais de J.W. Redhouse (A Turkish and English lexicon, Constantinople, 1921, 1546) et le dictionnaire persan-anglais de F. Steingass (A comprehensive Persian-English dictionary, London, 1947, 1028) ne donnent pour ce terme que le sens d'‘étoffe de laine’. Il me paraît plus correct, d'ailleurs, de parler d'‘étoffe de poil et de laine’ que de ‘vêtement de poil et de laine’, étant donné qu'un vêtement est normalement fait d'une étoffe, qui peut éAtre, elle, de poil et de laine. J'ai done préféré ici traduire kisā' par ‘étoffe’.
3 Je prépare depuis plusieurs années une édition de tout lensemble de ces manuscrits, une quarantaine de fragments; elle sera bientôt prête pour la publication.
4 Voir le ms. B–12, aux lignes 2 et 5, et la note 4, et le ms. V–3, aux lignes 14 et 15, et la note 6, dans M.N., Bogoljubov et O.I., Smirnova, Xozjajstvennyje dokumently (Sogdijskije dokumenty s gory Mug, Fasc. III, Moscou, 1963), 48, 63, et 128 (glossaire). En ce qui concerne les deux exemples du ms. B–12, cependant, il est à remarquer que Livšits avait lu rγzy– à la p.210 du glossaire de Juridičeskije dokumenty (Sogd. dok. s g. Mug, Fasc. II, Moscou, 1962), et qu'effectivement, dans le fac-similé de B–12 à la planche XXXVIII deGoogle ScholarDokumenty s gory Mug (Corpus inscriplionum iranicarum, Part II, III, Moscou, 1963), les graphies en question ne sont pas suffisamment nettes pour permettre de trancher dans un sens ou dans l'autre.Google Scholar
5 Ilya, Gershevitch, A grammar of Manichean Sogdian, Oxford, 1954, 406–47, cite de nombreux cas de métathèses en sogdienGoogle Scholar. W.B., Henning, ‘Two Central Asian words’, Transactions of the Philological Society, 1945, 161–161, reléve des métathèses semblables à rγzy/rzγy/γrzy dans le cas du mot signifiant 'sépulere’: *mède γrzm-an/arménien gerezman~*sogdien zmrγ-an/turcsuburγyan~persan mrzγ-an/marzaγan~persan mrγz-an/marγazan.Google Scholar
6 Voir ces passages relatifs à la région de Touen-houang dans les monographies sur le Tibet du kieou Wou tai che, cxxxviii, et du Wou tai che ki, Ixxiv, que j'ai traduits dans Les Ouīghours à l'époque des Cinq Dynasties, Paris, 1955, 57–9, La liste de produits citée dans ces textes coīncide à peu prés intégralement avec celle que fournit le Ts'ō fou yuan kovei, xmlxxii, 12 v˚, pour les produits offerts à la Cour de Chine en 924 par le gouverneur de la région de Touen-houang (cf. Les Ouīghours, p.51, n.1).
7 Sur la lecture jong dans ce passage, au lieu de mao ou de eul, cf. plus loin la note 12. Le caractère jong a pour sens premier la poussée drue, touffue, entremêlée de l'herbe jeune et tendre ou de poils fins et souples (ef. le Dai Kan-Wa jiten ‘Grand dictionnaire sino-japonais’, IX, p.632, n˚30918, ainsi que les dictionnaires de Couvreur et de Mathews), et s'emploie, par conséquent, pour désigner les étoffes tissées de polis fins, moelleuses, duveteuses, ou velues, plus ou moins dans le genre du cachemire. Cf., par exemple, les caractéres homophones de jong sous la olef mao dans le dictionnaire classique de F.S. Couvreur S.J., Sien-hsien, 1930. L'encyclopédie Kou kin t'ou chou tsi tch'eng de 1725, dans sa notice sur ho (che houo tien , chapitre 314), décrit jong ho , dont le jong est homophone de jong , comme une étoffe tissée de poils trés fins dont la surface est lustrée comme la soie.
Le caractére ho est attesté en chinois depuis la haute antiquité, dans le Che king notamment, au sens d'une étoffe de poil ou de laine et d'un vêtement fait d'une telle étoffe, généralement considéré comme ordinaire ou grossier: cf. le Dai Kan- Wa jiten, x, p.246, n˚ 34435.
8 On trouvera la traduction de ces trois passages dans Hamilton, J., Les Ouīghours à l'époque des Cinq Dynasties, 82–83, et 90–1.Google Scholar
9 En revanche, à propos des Tangouts ou Tang-hiang, qui habitaient à cette époque la région de la boucle du Fleuve Jaune, il est fait mention d'une ‘étoffe de poil’, mao-ki , dont ils avaient l'habitude de recouvrir leurs maisons: cf. la monographie sur les Tang-hiang dans le Wou tai houei yao, xxix, et le même texte repris par le KWTC et par le WTCK, que j'ai traduit dans Les Ouīghours, 101, 102, et 104. On peut supposer que ce mao-ki était un tissu particuliérement gros et résistant et, à la différence de ho ou de qars, impropre à faire des vêtements.
10 Le caractére ki , dont le sens premier serait ‘filet de pêche’, est attesté depuis l'époque des Han antérieurs (troisième-premier siècles avant notre ère), au sens de ‘tissu de poil’. Commentant un passage du Han chou où figure ce mot, Yen Che-kou, un érudit du septième siècle, explique que ki est un tissu de poil ‘comme le ho actuel’. Cf. le Dai Kan-Wajiten, IX, p.119, n˚ 28367.
11 Voir les traductions de ces passages du chapitre cmlxxii du Ts'ō fou yuan kouei dans Les Ouīghours, p.51, n.1; p.79, n.1; et p.86, n.2.
12 Dans l'expression lch'ang-ho de ce manuscrit de Touen-houang, le caractéang n'est sans doute qu'une variante pour le jong du jong-ho que l'on trouve notamment dans un texte du TFYK cité plus haut (cf. aussi la note 7). Dans le dialecte du Nord-Ouest au dixiéme siécle, en effet, le caractére tch'ang , *chiâŋ en moyen chinois, tendait à se prononcer *chio(ŋ), ce caractére ayant donnè, en particulier, le čo de Qočo (<Kao-tch'ang), tandis que jong , *jioŋ en moyen chinois, passé à *jio(ŋ), était presque homophone de *chio(ŋ). Cet exemple de I'expression tch'ang-ho , où tch'ang/*chio(ŋ) n'est manifestement qu'une variante phonique de jong/*jio(ŋ), permet de trancher sans hésitation en faveur de la leçon jong-ho du TFYK, en écartant les variantes graphiques eul-ho et mao-ho du KWTC et du WTCK (cf.J. Hamilton, Les Ouīghours, p.58, n.3).
13 Les restitutions que je donne pour le moyen chinois, autour de i'an 600 de notre ère, et pour le vieux chinois, autour de i'an 200 avant notre ère, sont tirécents travaux de Pulleyblank, E.G., notamment ‘The consonantal system of Old Chinese’, Asia Major, NS, 9, 1, 1962, 58–144; 9, 2, 1963, 206–65 La lettre ‗ représente dans le système de Pulleyblank une laryngale sonore, qui remplace la γ, vélaire sonore fricative, du système de Karlgren.Google Scholar
14 On peut citer de nombreux exemples de la réduction de l'affriquée is du chinois à ѕ en turc ancien: tisi (ti-iseu ), sāŋün (isiang-kiun), suy (isouei), etc. Sur cette tendance, cf. B., Csongor, ‘Chinese in the Uighur script⃛’, Acta Orientalia Acad. Sci.Hung., 2, 1952, 76, 88, 89.Google Scholar
15 Cf. Legge, J., The Chinese classics II, Mencius (4, , 15, 1 et 2), 182–182.Google Scholar
16 Cf. t'ong-tseu dans le che ki, vii, 14 r˚. Pour la citation du che ming, cf. les pp. 15 et 16 du Fasc. 39.0.1 (sur tzŭ ) du Chines-English dictionary project, Harvard-Yenching Institute, Cambridge, Mass., 1953.Google Scholar
17 Cette glose est commentée à la p.16 du Fasc.39.0.1 du Dictionary project déjà cité. Pour les divers emplois de iseu comme suffixe, cf. ibid.,14–16.
18 Voir le Tehong-houa kou-kin tchou, ii,3 r˚ et 4 v˚, ainsi que le Dai Kan-Wa jiten, III, p.777, à la définition n˚ 18 sous le caractère iseu (n˚ 6930).
19 Cf. Lao, Kan, Kiu-yen Han kien , Taipei, 1960, 3, 59, 59–59, et 123.Google Scholar
20 Ces exemples de po tie-tseu et de po lie mao-tseu sont relevés dans P., Pelliot, Notes on Marco Polo, I, Paris, 1959, 433 et 450. Le deuxième exemple figure à la p. 70 v˚ de l’édition Fujita de 1911 et à la p. 73 r˚ de l’édition Fujita de 1931 (Peiping) du récit de voyage de Houei-tch'ao.Google Scholar
21 Cf. la traduction de ce passage du TFYK dans Hamilton, J., Les Ouïghours, 86–86, 2.Google Scholar
22 On trouve ho-tseu notamment dans la traduction chinoise de la Mahāvyuipatti, dont la date se situerait entre les Yuan et les Ts'ing, comme définition de kocava, n˚ 5861, à la p.381 du premier volume de l'édition Sakaki (Kyōto, 1916); cf.aussi H. Lü, ‘Textilien im alten Turkistan’, Abh. Preuss. Akad, Wiss. Phil-hist, Klasse, 1936, Nr.3, p.4 de l'Einzelausgabe, Voir ho-tseu également au chapitre ‘Etoffes’, xxvii, 11 r˚, de l'encyclopédie Wa-Kan sansai zue de Terajima Yoshiyasu, publiée à Ōsaka en 1715; et dans le Dai Kan-Wa jiten, x, p.247, n˚ 34435–11. Dans l'encyclopédie Kou kin t'ou chou tsi tch'eng , parue en 1725, le terme ho-tseu figure dans l'article sur ho , che houo tien , chapitre 314.
23 Sur la gāndhārī et le rôle qu'elle a joué en Sérinde, cf. H.W., Bailey, ‘Gāndhārī’, BSOAS, 11, 4, 1946, 764Google Scholar; John, Brough, The Gāndhārī Dharmapada, London, 1962, 48–50Google Scholar; et idem, , ‘Comments on third-century Shan-shan and the history of Buddhism’, BSOAS, 28, 3, 1965, 582–612.Google Scholar
24 Cf. la transcription du document n˚ 357 à la p.129 de Kharosthī inscriptions, I, 1920 (une édition par A.M. Boyer, E.J. Rapson, É. Sénart, et P.S. Noble des textes an transcription des documents kharosthī découverts par Sir Aurel Stein à Niya, Leou-lan, et Endere, publiée en trois tomes, Oxford, 1920–9).
25 Cf. T., Burrow, The language of the Kharosthi documents, Cambridge, 1937, 5Google Scholar. On sait, par ailleurs, que dans les langues de Sérinde dites ‘tokhariennes’ toutes les occlusives et fricatives étaient obligatoirement sourdes: cf. Krause, et Thomas, , Tocharisches Elementarbuch, I, Heidelberg, 1960, 39.Google Scholar
26 Sur cette tendance à faire passer les dentales ou les cacuminales à r en gāndhārī et dans les langues sérindiennes, cf. T. Burrow, op. cit., 7; H.W., Bailey, ‘gāndhārī’, BSOAS, 9, 4, 1946, 795–6Google Scholar; N.D., Mironov, ‘Kuchean studies, I’Google Scholar, Rocznik Orjentalistyczny, 6, 1928, [pub]. 1929, 131, 152Google Scholar, 153; et J. Brough, The Gāndhārī Dharmapada, 96. Comme exemple du passage d'une dentale à r en Asie Centrale à une date vraisemblablement assez ancienne, on peut citer le terme burxan, nom du Bouddha en ture ancien, dans lequel bur– correspond à l'indien Buddha par l'intermédiaire soit d'une forme chinoise comme *biuət soit, plus probalement, d'une forme comme le koutchéen pud– (pudnäkte ‘Bouddha-dieu’). Cf. aussi Bailey, H.W., ‘Languages of the Saka’, dans Handbuck der Orientalistik, Abt, i, IV. Bd., Iranistik, 1, Linguistik, Leiden, 1958, 153–153Google Scholar
27 Sur cette correspondance ts–:c–, cf.J., Brough, ‘Comments on third-century Shan-shan’, BSOAS, 28, 3, 1965, 592–592.Google Scholar
28 Abh, Preuss. Akad. Wiss. Phil.–hist. Klasse, 1936, Nr.3. Je renvoie à l'Einzelausgabe, paginée de 1 à 38. Les numéros des documents dans lesquels figurent kojava, kośava, et kusśva sont donnés sous ces noms dans l'index de Kharosthī inscriptions.
29 Cf. Kharosthī inscriptions, III, 1929, 302–3.
30 Sources citées dans Lüders, op cit., 4. Ce sont notamment le Mahāvastu, le commentaire du Dhammapada, le Dāthā-vamsa, le Divyāvadāna, et la Mahāvyutpatti
31 La première transcription, correspondant à *kochava, figure dans l'édition de Taishō du Canon bouddhique chinois, XXIII, 870b; la deuxième transcription, correspondant à *kaucava, ibid., XXIV, 495b. Sur ces deux transcriptions, cf.P. Pelliot, Notes on Marco Polo, I, 492. Pelliot avait déjà fait allusion à la première transcription, qui se trouve dans le chapitre 44 de la traduction chinoise par Yi-tsing du Vinaya des Mūlasarvāstivādin, dans son compte rendu de l'article de Lūders, Orientalistische Literaturzeitung, XLI, 3, 1938, col. 184–5.
32 Cf.Lūders, op.cit.,5. Voir la traduction de ce passage dans R.P., Kangle, The Kauṭilīya Arthaśāstra, II, Bombay, 1963, 118–118 f.Google Scholar
33 On a beaucoup discuté de l'interprétation qu'il fallait donner à cette mention de la soie du ‘pays de Cīna’, qui figure dans le Kauṭilīya (2.11.114: cf. la traduction de Kangle, ibid., II, 120). Pour moi l'opinion de Pelliot et d'autres selon laquelle il s'agit bien du nom dynastique des Ts'in de la dernière partie du troisième siècle avant J.–C. ne fait pas de doute. Cf. notamment P. Pelliot, ‘L'origine du nom de “Chine”’, T'oung Pao, XIII, 1912, 727–42; idem, Notes on Marco Polo, I, 269; Kangle, op. cit., III, Bombay, 1965, 74.
34 Sur gausapa, cf. Lüders, op.cit., 10–11. Attesté en latin pour la première fois dans l'oeuvre de Lucillius(1.568), qui est mort à la fin du deuxième siècle avant notre ère, le terme étaid d'emploi fréquent à Rome pendant les deux siècles suivants. Voir notamment Thesaurus linguae latinae, VI 2, col. 1720–1; et Ch. Daremberg et Edm. Saglio, Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, 1459.
35 Sur la couleur purpurea, cf. le Dictionnaire des antiquités grecques et romaines, IV, 77: ‘⃛la couleur naturelle de la pourpre, qui est le violet, était, modifiée et poussée même jusqu'au rouge dans les ateliers antiques⃛‘; et 773: ‘⃛La fréquence des comparaisons établies par les anciens entre le sang et la pourpre tendrait à établir que de bonne heure la nuance rouge foncé avait prévalu’.
36 Cf.Lüders, op. cit.,10.
37 Cf.Kangle, , The Kauṭilīya Arthaśāstra, II, 118: ‘Woollen cloth is white, all red and part red⃛’.Google Scholar
38 Cf.les remarques de Pelliot, Notes on Marco Polo, I. 492–3, sur les interprétations qu'il convient de donner aux différentes gloses sur *kaucava et sur *kochavaka.
39 Cf.Lüders, op. cit.,10.
40 Cf.Lüders, op. cit.,9 et 10.
41 Cf.Mahāvyutpatti, textes sanskrit, tibétain, et chinois, éditée par Sakaki Junsaburō, Kyōto, 1916, 3 volumes. Les définitions de kocava sont données à la p. 381 du premier volume, n 5861. Sur la date de la traduction chinoise, cf. p. iv de I’introduction. Voir les remarques de Pelliot sur la traduction chinoise de la Mahāvyutpatti dans Orientalistische Literaturzeitung, XLI, 3, 1938, col. 184.Google Scholar
42 Cf.Pulleyblank, , ‘The consonantal system of Old Chinese’Google Scholar, AM NS, IX, 2, 1963, 213.Google Scholar
43 Cf.Pulleyblank, ,AM NS, IX, 1, 1962, 88–91, et IX, 2, 1963, 225–7. D’après les exemples de transcriptions chinoises anciennes citées par PUlleyblank, le coup de glotte chinois (occlusion laryngale) pouvait rendre I’attaque dure devant une initiale vocalique ou une vélaire, surtout une vélaire, trés postérieure ou une post-vélaire que Pulleyblank appelle une ‘uvulaire’. Le caractére tseu transcrivait des syllabes telles que -cak et -saq.Google Scholar
44 Cf.Chinese-English dictionary project, Fasc. 39.0.1, p. 7. Dans I’ode IX du livre III de la troisième partie du Che King (cf. Legge, The Chinese classics, IV, 557), tseu tsð. rime avec ye diap.
45 Sur I’identification du nom Khema, attesté en transcription chinoise et dans les documents kharosthī jusqu’ aux troisiècles, avec le nom Phema, attesté dans Hiuan-tang au septième siècle et dans des documents khotanais entre le huitième et le dixième siècle, cf. J., Brough, ‘Comments on third-century Shan-shan’, BSOAS, XXVIII, 3, 1965 593Google Scholar. La preuve de I’identité entreKhema et Phema est fournie par un texte bilingue khotanais-chinois des environs du neuvième siècle, dans lequel une même ville est désignée sous le nom de Phema en khotanais et sous celui de K‘an (=Khema) en chinois: cf. Bailey, H. W., Khotanese texts, Iv, 135–7. J’ai eu moi-même I’occasion de discututer des différents noms de cette ville, en supposant, à tort, qu’il s’agissait de deux villes distinctes: cf. Autour du Manuscrit Staēl-Holstein ’, T‘oung Pao, XLVI, 1958, 117–18. C’était justement un coup de glotte (.), comme la finale de , qui servait à rendre en chinois I’initiale kh-de Khema, phonème que Pulleyblank (AM, NS, IX, 1, 1962, 88) croit avoir été une post-vékaure iy yvykaure plutôt qu’une vélaire aspirée. II semble ressortir de cet exemple que dans le Sud de Ia Sérinde une gutturale semblable au coup de glotte chinois se serait, pendant les premiers siècles de notre ère, changée en labiale.Google Scholar
46 Sur les relations et les routes empruntées entre la Chine et I’Occident au quatrième siècle avant notre ère, cf. les remarques de P. Pelliot, La Haute Asie, 8.
47 Voir la monographie sur Ta-hia dans le Che ki (cxxiii, 4 r˚), Tchang K‘en rapporte qu’étant au Ta-hia (Bactriane) il avait vu K‘iong tchou tchang Chou pou ‘des bambous (du district) de K‘iong (au Sseu-tch‘ouan) et des toiles de Chou (= le Sseu-tch‘ouan)’, que I’on faisait venir du Sseu-tch ‘ouan en passant par I’Inde. Sur ce passage, cf. Ed. Chavannes, Mémoires historiques de Se-ma Ts‘ien, 1, Paris, 1895, Ixxii–Ixxiii; P., Pelliot, ‘L’origine du nom de “Chine”’, TP, 13, 1912, 733; et idem, La Haute Asie, 8.Google Scholar
48 Au cours de cette enquête qui m’—a conduit hors de mon domaine d’étude familier, j’ai dû fréqyennebt denabder cibseuk à différents spécialistes que je ne puis, faute de place, citer individuellement, mais que je voudrais remercier ici très chaleureusement.
49 Etude faite dans le cadre du Laboratoire associé d’histoire comparée de I’Orient islamique.
50 R., Dozy, Supplément aux dictionnaires arabes, deuxième é., 2, Leyde, 1927, 455.Google Scholar
51 Cf. op. cit., 2, 455. Sur Idrīsī Seybold, C. F., Enc.de l‘Islam, première, é., 2, 479.Google Scholar
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99 Supran, note 94.