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Ilya eu un verbe indo-iranien pour désigner le labour: RV. imp. ; il s'y rattache des substantifs désignant le sillon: av. karša-, karši- f.; RV. sans doute ŚBr.
Par contre les noms Sanskrits de la charrue n'ont pas de correspondants connus dans l'lran.
L'un de ces noms, qui vit encore aujourd'hui, skr. hala-, n'est pas attesté avant Pānini. Est-il cependant plus ancien que le Sanskrit? On en a proposé plusieurs étymologies indo-européennes, dont malheureusement aucune ne s'impose (v. Walde-Pokorny, Vergl. Wb. der. Indog. Spr., i, p. 629; Scheftelowitz, ZII., ii, p. 278). Le Rgveda offre deux autres noms encore:
- Type
- Research Article
- Information
- Bulletin of the School of Oriental and African Studies , Volume 8 , Issue 2-3 , January 1936 , pp. 411 - 418
- Copyright
- Copyright © School of Oriental and African Studies 1936
References
page 414 note 1 En santal et mundari, si- signifie “labourer”, mais er-, her- “semer”; d'autre part en sora or- “labourer”, ertub- “charrue” en regard de lüd- “Bemer”. La suite permettra d'interpréter ces échanges. Et il ne faut pas oublier que le vocabulaire n'a pas plus de raison d'être indigène ici que I'instrument.
page 414 note 2 On sait la fortune qu'il a eue comme nom propre. Est-il permis de se demander si en face de Sītā, la terre labourée, Ahalyā, traîtreusement séduite par Indra, n';a pas été d'abord la terre interdite au labour ?
page 414 note 3 Le lien entre sīram et sītā a-t-il été senti? Dans le Jātaka de Meṇḍ(h)aka, il est dit de son esclave que quand il laboure avec une charrue, sept sillons se fbrment: ekanaṅgalena kasantassa satta sītāyo gacchanti (Mahāvagga, vi, 34); ce que le Dīvy¯avadana, p. 124, 1. 7, exprime ainsi: sa yadaikaṃ, halasīraṃ tadā sapta bhavanti. Faut-il corriger le texte, ou admettre un nouveau sīra- signifiant “sillon”, d'où dériveraient mar. serā, etc.? Chez Amara sīraḥ se situe entre godāraṇam et śamyā.
page 415 note 1 Risquons encore une hypothèse. Si *sē- a des rejetons dans l'lnde, est-il impossible de reconnaître *ar- dans l'indo-iranien urvarā, qui serait alors également un adjectif féminin designant la terre vastement (uru-) labourée, ou celle dont on laboure les sillons (*uru-, cf. lat. uruos, gr. , etc.; pour l'accent sur le 2e terme du composé, v. Wackernagel, ii, § 114d, cf. § 96 b, 8)? L'unique phárvara-, artificiel ou non ( Henry, v., MSL., xiii, p. 172; Oldenberg, Rgveda Noten ad x 106. 2) en serait une imitation, construite soit sur , soit sur le radical des mots qu'on trouve dans le même hymne, pharpharat, , qui est peut-être eelui de gr. øαpos “charrue”.Google Scholar
page 416 note 1 Mais je n'y trouve pas vairnā, ūirnā donnés par Fallon et Platts; mots dérivés de skr. Kir-; cf. mar. per- “semer” de prakir-.
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- Cited by