« Le bulletin de la Croix-Rouge portugaise se rapportant à l'année de 1912 vient de paraître. Il contient le rapport de M. le capitaine Roquette sur la neuvième conférence de la Croix-Rouge; la traduction du rapport de M. le Dr Ferrière publié dans le Bulletin International; un décret du gouvernement portugais (19 décembre 1912) sur la répression de l'abus du nom et de l'emblème de la Croix-Rouge; les rapports des délégations de la Croix-Rouge portugaise dans le pays; l'état financier de la société.

Tel est le titre d'un article que M. le docteur en droit C. Julliot consacre dans la Revue générate de Droit international public. à la question de la recherche et de l'enlèvement des blessés par aéroplanes.

La difficulté de découvrir les morts et les blessés du champ de bataille est inhérente à la tactique actuelle consistant, pour l'infanterie, à se disséminer sur un front considérable, à s'avancer par bonds et à se terrer en profitant, pour se dissimuler. de toute ondulation de terrain. Aussi la recherche des blessés a-t-elle, de tout temps, préoccupé le service sanitaire. On y a dressé le chien sanitaire. On se demande se l'avion pourrait y être utilisé.

La Croix-Rouge italienne a eu, le 6 mai 1913, la grande douleur de perdre son distingué président, le comte Rinaldo Taverna.

Né le 6 mai 1839, à Milan, il apparteriait à l'ancienne famille milanaise des Taverna et descendait du comte François Taverna qui fut grand chancelier sous Charles-Quint.

A la suite du décès prématuré du regretté président de la Croix-Rouge italienne, le comte Taverna, M. le omte G. G. della Somaglia, vice-président et fils du comte du même nom qui avait été longtemps à la tête de la Croix-Rouge en Italie, a été appelé à le remplacer, ainsi que nous en informe la lettre suivante:

Nous avons reçu de la « Ligue nationale aérienne », siégeant à Paris, la lettre et le vœu suivants, qu'il nous paraît intéressant de mettre sous les yeux de nos lecteurs:

« Paris, 26 novembre 1912.

Le Comité central prussien compte 59 membres, qui appartiennent également au Comité central allemand. Son bureau était composé comme suit au 31 mars 1912:

Général von Pfuel, président;

Général Rothe, vice-président;

Conseiller Magnus, premier secrétaire;

Dr jur. Romen, deuxième secrétaire;

Conseiller von Dombois, trésorier;

Banquier von der Heydt, vice-trésorier;

Professeur Dr Kimmle, secrétaire-général.

Au moment où les Sociétés de la Croix-Rouge se préoccupent, à la suite des expériences faites dans les dernières guerres balkaniques, d'organiser de façon plus efficace la lutte centre les épidémies en temps de guerre, il nous paraît intéressant de reproduire le rapport présenté à Washington sur ce sujet, par M. le Professeur Dr Kimmle, secrétaire général du Comité central des associations allemandes de la Croix-Rouge et intitulé:

Coopération de la Société prussienne de la Croix-Rouge à la lutte contre les Maladies épidémiques

« En Allemagne, le § 23 de la loi d'Empire du 30 juin 1900 a décidé, en ce qui concerne la prophylaxie et la lutte contre les maladies offrant un danger public, que les autorités compétentes du pays peuvent exiger des communes ou des autres associations communales qu'elles créent en temps utile les organisations nécessaires à la lutte contre lesdites maladies.

Le principal effort de la Croix-Rouge anglaise, reconstituée comme on sait, en 1905, a été d'organiser des détachements d'assistance volontaire et de former à cet effet le personnel hospitalier nécessaire. Car la seule manière de réussir à porter une aide efficace lorsque le besoin s'en fait sentir, c'est d'avoir à disposition des corps bien formés et prêts à fonctionner. Mais le coût de cette organisation, entreprise par la Croix-Rouge, avec l'équipement qu'elle entraîne, est considérable, et il semblerait juste que ce fût le service sanitaire du territoire, dont une lacune se trouve ainsi comblée, qui en supportât au moins partiellement les charges. Il paraîtrait donc avisé, tant que de ce côté une subvention n'est pas fournie, de ne développer cette organisation qu'autant que les ressources augmentent et que le nombre des souscripteurs s'accroît proportionnellement.

Le professeur Arnaldo Trambusti, chargé de la direction du service sanitaire en Sicile aux fins de continuer la lutte entreprise il y a cinq ans centre la malaria, publie un important rapport exposant les résultats obtenus.

La Société nationale de la Croix-Rouge roumaine a eu la douleur de perdre, cet été, son vénéré président, M. G.-Fr. Cantacuzène, qui était, depuis fort longtemps, à la tête de la Croix-Rouge.

Nous espérons être à même de donner prochainement quelques détails biographiques sur le défunt. A sa place a été nommé président M. Joan Kalinderu.

Le Président de la section de Londres de la Croix-Rouge britannique, M. F. M. Sandwith, a donné à Londres, les 18 et 25 novembre et le 2 décembre 1912, trois leçons sur l'histoire des secours aux blessés de la guerre. La première embrasse la période s'étendant de l'an 455 avant J.-C. à 1854 après; la seconde va de 1855 à 1871, la troisième de 1872 à 1898.

La Société russe de la Croix-Rouge a pour but de seconder l'autorité militaire dans les soins à donner aux militaires blessés ou malades en temps de guerre et de lui fournir, dans la mesure de ses moyens, des ressources médicales et matérielles.

La Société russe de la Croix-Rouge vient de publier, en une brochure d'une soixantaine de pages, un résumé succinct mais complet de son activité, depuis sa fondation (1867) jusqu'en 1913. Cet aperçu général facilitera bien des recherches. Dans une vue d'ensemble qui, de tout le travail accompli, ne met en relief que les principaux résultats obtenus, l'activité de la Société russe de la Croix-Rouge apparaît dans son développement rapide et considérable. Comme c'est le cas pour la plupart des Sociétés de la Croix-Rouge, chaque nouvelle guerre est le point de départ de nouveaux efforts et de nouveaux progrès.

Chaque année la Croix-Rouge italienne fait paraitre un important Bulletin qui tient lieu de compte-rendu annuel. Le numéro 25, portant la date d'août 1912, contient les renseignements ordinaires sur la composition du Comité central et des sous-comités, sur la situation financière de la Société au 31 décembre 1910, ainsi que le résumé de l'activité de la Société en 1911.

L'assemblée générale de la Société saxonne n'est quo bisannuelle. Le rapport qui a été présenté à celle qui s'est réunie le 7 mai 1913 à Dresde embrasse donc les exercices 1911 et 1912.

J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que Monsieur le Président de la Croix-Rouge italienne, après avoir obtenu l'assentiment du Ministre des Affaires étrangères, a décidé la création d'une Délégation de la Croix-Rouge italienne dans la République de Saint-Marin, en me nommant délégué.

L'importance toujours croissante que prend l'œuvre de secours aux blessés en temps de guerre a pour conséquence d'exiger des services sanitaires une activité plus étendue et plus variée et une organisation plus complexe. Il ne suffit plus, en effet, d'avoir à sa disposition un personnel sanitaire nombreux et dévoué, et des ressources matérielles abondantes, il est nécessaire, en outre, que leur emploi soit déterminé par des règles strictes, en vue d'en obtenir le meilleur rendement possible.

En attendant le compte rendu général que la Société suisse ne manquera sans doute pas de publier sur l'ensemble de l'action secourable exercée par ses missions sur le théâtre de la guerre, nous glanons dans ses organes périodiques Das Rote Kreuz et La Croix-Rouge suisse, quelques renseignements de plus sur l'œuvre accomplie.

Depuis la publication de notre dernier fascicule, la loi fédérale sur la protection du signe et du nom de la Croix-Rouge, qui laissait encore un délai de grâce pour la disparition des mots et signes devenus illicites, a pris sa pleine validité et doit être entièrement respectée. Dès le 1er octobre 1912, en effet, tous les signes et dénominations contraires à la loi doivent disparaître.