Nous avons mentionné, dans notre fascicule de janvier, les trois premières leçons données à Londres par M. Sandwith, président de la section de Londres de la Croix-Rouge, sur l'histoire des secours aux blessés de la guerre. The Clinical Journal publie trois nouveaux cours qui embrassent l'histoire contemporaine.

L'assemblée générale annuelle de la Société de secours aux blessés militaires, tenue au palais d'Orsay le 8 juin 1913, était présidée par M. le marquis de Voguë, président de la Société ainsi que du Comité central de la Croix-Rouge française.

Suivant l'ordre du Comité central danois, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance que notre vénéré Président, le Général Arendrup, se rapportant à son âge, a cru devoir sortir du Comité, et que le Général C. G. Balle, commandeur de l'ordre de Danebrog, décoré de la Croix d'honneur du même ordre p. p. élu par le Comité, a bien voulu se charger de la présidence de la Société …

Le Comité central de la Croix-Rouge française,

Vu l'article 15 du Règlement de la Haye sur les lois et coutumes de la guerre sur terre,

Vu la résolution prise par la neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge (Washington 10 mai 1912), résolution ainsi conçue:

«La neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge,

«Considérant les Sociétés de la Croix-Rouge comme naturellement appelées à assister les «prisonniers de guerre» et s'inspirant du vœu émis en 1907 par la «Conférence de Londres», exprime le vœu que les Sociétés de la Croix-Rouge organisent, dès le temps de paix, une Commission spéciale chargée, en temps de guerre, de recueillir et de confier aux bons soins du Comité international de Genève, les secours qui lui seront remis pour les militaires en captivité.

On se souvient qu'il y a quelques années, le Dr Blaschke, à Berlin, avait entrepris la publication d'un petit dictionnaire intitulé d'abord Internationaler Sprachführer, puis Dolmetscher am Krankenbette, destiné, ainsi que son nom l'indique, à faciliter aux gardes-malades de langue allemande, la conversation avec leurs patients de toute nationalité. Le Comité international avait même reçu de l'auteur, la demande de préfacer son ouvrage, et nous l'avions fait volontiers.

La Neuvième Conférence internationale de la Croix-Rouge considère désirable que le matériel nécessaire en temps de guerre à chaque Société de la Croix-Rouge soit de la plus grande simplicité; qu'il soit préparé et emmagasiné de manière à pouvoir être facilement utilisé en temps de guerre par les services sanitaires officiels.

Une discussion s'est élevée entre partisans de l'emploi des aéroplanes pour la recherche des nids de blessés sur le champ de bataille et les milieux militaires hostiles à ce moyen qui permettait l'inspection des positions et défenses des armées en présence. Les premiers voudraient faire mettre les aéroplanes des services sanitaires et leurs conducteurs au bénéfice de la Convention de Genève, les autres regardent cette mesure comme inadmissible, les yeux braqués sur le champ de bataille pour la recherche des blessés ne pouvant s'interdire de voir jusque dans les positions ennemies et aucun secret professionnel ne pouvant condamner au silence l'aviateur sanitaire descendu de son aéroplane.

Grâce à la bienveillance du Ministre de l'Intérieur, M. von Hombergk zu Vack, et au concours efficace des conseillers de districts, la Croix-Rouge a regagné le terrain qu'elle avait perdu les années précédentes. Grâce à eux un grand nombre de communes se sont inscrites comme membres corporatifs. De nouvelles sections ont été fondées; elles sont actuellement 59.

Le 12 août 1912, le Sénat américain a voté une crédit de 400.000 $ en vue de l'érection d'un palais qui constituera un mémorial des services rendus et des sacrifices faits par les femmes des Etats-Unis dans la guerre civile.

Ce bâtiment qui doit couter 700.000 $ ne sera entrepris que lorsque le solde de 300.000 $ aura été rassemblé.

Tout en servant de monument commémoratif pour l'Etat de Colombie, et restant propriété de ce dernier, ce palais sera affecté à perpétuité aux services de la Croix-Rouge, qui aura la charge de l'entretien de cet édifice.

Le British Red Cross Society publie un premier rapport succinct, à la date du 17 juin 1913, sur l'action secourable exercée dans les Balkans. Il montre comment la décision a été rapidement prise, à la suite de réunions du Conseil les 7 et 22 octobre 1912 à Saint James's Palace, d'intervenir en faveur des victimes de la guerre. Ce rapport nous permet de compléter comme suit les détails précédemment donnés.

Le marquis Matsukata, notre vénéré président ayant dû, pour raison d'âge, résigner ses fonctions, sa démission a été agréée par Sa Majesté l'Empereur qui a désigné, à la date du 30 décembre 1912, pour le remplacer à la présidence de la Société japonaise de la Croix-Rouge, le vicomte Yoshimoto Hanabusa, conseiller privé de l'Empereur, l'un des deux vice-présidents de cette Société.

« Le premier soussigné déclare avoir remis et le second soussigné déclare avoir reçu, pour être déposé dans les archives de la Confédération suisse, l'acte de la France portant la ratification de la Convention pour l'amélioration du sort des blessés dans les armées en campagne, du 6 juillet 1906.

Parmi les nombreux travaux qu'a suscités le dernier concours de S. M. l'Impératrice Maria Féodorovna, plusieurs mériteraient d'être présentés aux lecteurs du Bulletin.

Signalons aujourd'hui le mémoire de M. le médecin général Dr Stokes des Etats-Unis sur la question du transport des blessés entre les vaisseaux de guerre, les bateaux hôpitaux et la côte, mémoire que l'auteur a bien voulu nous soumettre en manuscrit et dont nous donnerons ici un résumé.

Bien que nous ayons mentionné, à deux reprises déjà, l'action secourable de la Croix-Rouge hongroise en faveur des victimes de la guerre balkanique, nous nous faisons un plaisir de publier les détails que la Direction de la Société a bien voulu nous envoyer en vue du Bulletin.

Dans le numéro d'octobre 1912, du Bulletin international, (page 322) nous avons signalé l'institution d'un Conseil de mobilisation auprès de la Direction générale de la Croix-Rouge russe. Cette création, malgré sa date récente, a déjà donné d'excellents résultats. Un plan de mobilisation, étudié dans tous ses détails, a été élaboré et confirmé. Nous aurons l'occasion de revenir sur cet important travail. Il concerne non seulement tout le personnel sanitaire de la Croix-Rouge dans tout l'empire, mais indique encore tout le matériel nécessaire au fonctionnement des services de secours aux blessés.

Sur l'invitation de la direction de l'Exposition des services impériaux, la Croix-Rouge anglaise a organisé, dans une baraque Döcker, installée sur le terrain de l'Exposition à Earl's Court, et semblable à celles qui ont été utilisées dans la guerre sud-africaine, des échantillons du matériel et des instruments qui ont servi aux détachements expédiés aux Balkans.

L'assemblée annuelle de la sec ion de Londres de la Croix-Rouge (London Branch) tenue le 28 février 1913, était présidée par Lord Escher. Le président du Comité, M. le Dr Sandwith (dont nous avons signalé les intéressantes conférences dans nos derniers fascicules) présenta le rapport sur l'exercice 1912. Les détachements d'hommes se sont accru d'une unité, et ceux de dames de neuf, de sorte que le comité de Londres comptait quatre détachements masculins et 48 féminins.

Le rapport annuel présenté, à l'assemblée générale du 24 mai 1913 par le nouveau président de la Société italienne, M. le comte G. G. della Somaglia, commence par rappeler la perte considérable faite par l'association en la personne du comte Taverna, et par retracer l'activité de ce dernier en faveur de la Croix-Rouge.

On oublie un peu trop, aujourd'hui que la vaccination antityphique a obtenu droit de cité en Europe, et il semble, à lire certains travaux récents, qu'on vient de l'y découvrir, tandis que cette mesure prophylactique est adoptée depuis plus de deux ans dans les colonies anglaises et aux Etats-Unis, où près de deux cent mille inoculations ont déjè été pratiquée avec un succès complet. Aux Etats-Unis, la vacination antityphique est devenue même, depuis plus d'une année. obligatoire pour les armées de terre et de mer expédiées dans des localités suspectes.