¹ Relativement aux dangers que courent pour leur santé les plongeurs qui se servent de scaphandres, le Dr Anacrion Stamatiadès, directeur du service sanitaire de la Principauté de Samos, s'exprimait ainsi:

« De tous temps les plongeurs orientaux n'ont pas cessé de parcourir des profondeurs énormes pour arracher au sol sous-marin quelques-unes de ses richesses, sans aucun risque pcfur leur vie et leur santé. Mais depuis l'introduction du scaphandre, malgré tous lea systèmes de perfectionnement dont le scaphandre a été l'objet, l'on ne cesse d'en signaler les conséquences funestes pour la santé, et le nombre de victimes qu'occasionne annuellement la pêche des éponges au moyen des seaphandres est très considérable. L'intoxication par l'oxygène, la grande pression, la décompression même trop hâtive sont autant de causes auxquelles sont sujets les scaphandriers et qui donnent naissance à des accidents d'une très grande gravité. La surdité, la perte d'équilibre, dues aux hémorragies labyrinthiques, les vertiges, les convulsions, la paraplégie, les nodosités sous-cu-tanées et les hémorragies multiples constituent la liste succincte de quelques états pathologiques dus à l'abus du scaphandre. Ne serait-il pas juste, équitable, humain même, dans ce temps de commisération pour l'humanité souffrante, que l'on intervienne sérieusement en interdisant, une fois pour toutes, l'usage d'un pareil engin, par l'emploi duquel un si grand nombre d'êtres humains sont sujets à des maladies chroniques et exposés à une mort prématurée ? »

(Extrait de la brochure de M. Ch. Flégel: La question des pêcheurs d'éponges de la Méditerranée, in-80, 66 p. Le Caire, 1905, imprimerie du Gouvernement, brochure à laquelle pour plus de détails nous renvoyons nos lecteurs.)