Published online by Cambridge University Press: 27 November 2009
Le général Foy, dans son histoire de la guerre de la Péninsule, déclare « que, vainqueurs ou vaincus, nous avons perdu quatre fois plus de monde par le désordre inséparable de notre système que par le feu ou le fer de l'ennemi.» Cette triste vérité, plus que confirmée par le résultat des guerres les plus récentes, n'a jamais assez frappé les hommes chargés de l'organisation des armées. Ils disent: — La guerre est un fléau, — ses conséquences sont inévitables, — on ne peut y remédier, — il faut en prendre son parti. — C'est là du fatalisme ou de l'indifférence qui ne sait pas sortir de l'ornière; et, à coup sûr, si, au point de vue administratif, c'est la négation du progrès, il faut bien ajouter qu'au point de vue économique c'est la ruine.
1 Tome 1, page 146.