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Mouvement en faveur des militaires blessés et malades avant la Conférence de 1863

Published online by Cambridge University Press:  27 November 2009

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Après 1853, en Europe et en Amérique, trois guerres cruelles se succédèrent à peu d'intervalle l'une de l'autre; leurs traces sanglantes ont attiré l'attention des contemporains.

La guerre d'Orient (1853–1856) entraîna dans la tombe 784,991 hommes: 53,007 furent tués, les 731,984 autres succombèrent à leurs blessures et aux maladies. Dans les hôpitaux anglais moururent 1847 blessés, tandis que les maladies en emportèrent 17,580. Sur 85,375 Français décédés, il n'y en eut que 10.475 qui périrent des suites de leurs blessures; l'armée sarde perdit 16 hommes par armes à feu et 2,166 par maladies. Autant qu'il est permis d'en juger d'après l'expérience de la seconde moitié de la campagne, un grand nombre des victimes auraient pu être sauvées s'il avait élé mieux tenu compte des besoins de l'assistance médicale.

Type
Comité International
Copyright
Copyright © International Committee of the Red Cross 1903

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References

page 66 note 1 Au contraire, un journaliste français s'exprimait ainsi en 1855 (Revuedes Deux-Mondes) au sujet de l'attitude observée par le peuple anglais et les ministres, dans la question qui nous occupe, critiquant vertement l'ingérence de la presse dans des affaires qui touchaient de près aux intérêts militaires. Il disait: « Le système du gouvernement français n'est pas de donner à tout le monde le secret de ses affaires, au contraire. Peut-être le gouvernement anglais voudrait-il bien pouvoir en dire autant, mais en Angleterre on dit tout, on écrit tout, et on n'empêchera personne de parler ni d'écrire. »

page 69 note 1 «Les appels de la Société, dit son compte rendu, ont été largement répandus, grâce à la coopération des autorités, des clergés catholique et protestant, des représentants de toutes les autres confessions et des sociétés scientifiques, artistiques et industrielles, grâce aussi au concours de la presse quotidienne. Ces appels ont été si efficaces que les offrandes apportées ou envoyées par les donateurs ont rapidement pris des proportions inattendues.»

page 70 note 1 Je rappellerai que les collaboratrices de miss Nightingale et les sœurs de l'Exaltation de la Sainte-Croix ne bornèrent pas leurs exploits à la campagne de 1853. En Angleterre, les infirmières (nurses) chargées de soigner les blessés constituèrent, à, la suite des mémorables expériences de la guerre de Crimée, un personnel permanent (officiel et non plus volontaire) dans l'organisation du service médical militaire. Les sœurs de la communauté de l'Exaltation de la Sainte-Croix, lorsqu'elles furent de retour à Pétersbourg, étendirent leur activité au soin des malades dans les hôpitaux civils et militaires. L'Ordre prussien de Saint-Jean de Jérusalem, continua à se livrer à des œuvres de bienfaisance, de telle sorte qu'il devint, comme l'avenir l'a démontré, un facteur indispensable du développement de l'assistance aux malades et aux blessés en temps de guerre.

page 72 note 1 «Nous sommes, dit un rapport de la Commission sanitaire vers la fin de 1861, fermement et simplement résolus à procurer aux hommes qui combattent pour la patrie les soins qui sont leur droit et que la nation a la volonté et le devoir de leur assurer. Que le gouvernement s'en mêle ou qu'il s'abstienne, nous leur donnerons ces soins envers et contre tous. » On comparera ces mots avec la ferme assurance avec laquelle, dès 1855, un chirurgien belge (Uytherhœven) prédisait lors de la guerre de Crimée, la réforme qui « tôt ou tard mettra fin à la cruelle, inhumaine et désespérante insuffisance du service sanitaire actuel de la plupart des armées européennes.»