Voir les boeufs s'enfler, les porcs acquérir une « ligne aérodynamique » entre les mains des disciples de Bakewell, nous y sommes maintenant habitués. La domestication des céréales est plus ancienne et surtout moins spectaculaire; reste le mystère du maïs aux épis monstrueux, latéraux, bigarrés, encapuchonnés.
On désespérait de retrouver la trace de son ancêtre sauvage. Une ethnobotaniste pouvait écrire : « le maïs semble surgir sur la terre sous une forme déjà très évoluée, prêt ;à faire le bonheur des hommes comme dans les légendes indiennes »x. L'archéologie dont on peut tout attendre, dès qu'elle devient systématique, vient apparemment de changer tout cela.
Le programme de fouilles de la Fondation Robert S. Peabody dans la vallée de Tehuacan (Mexique), dirigé par Richard S. Mac Neish, se veut expressément archéologico-botanique et se voue à la solution du problème du maïs. Hypothèse directrice: la priorité mexicaine.