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Une histoire pour la Padanie: La Ligue du Nord et l'usage politique du passé

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Martina Avanza*
Affiliation:
ENS-LSS

Résumés

Revendiquant depuis 1995 l’indépendance de l’Italie septentrionale, rebaptisée Padanie, le parti italien de la Ligue du Nord s’est employé à réécrire l’histoire nationale : non seulement parce qu’il produit un récit nettement séparé pour le Nord et pour le Sud, mais aussi parce qu’il tire les conséquences politiques d’une histoire ainsi construite. S’il affirme que, au XIXe siècle, l’unité nationale n’a pas été le fruit de la volonté populaire, c’est pour démontrer qu’aujourd’hui l’Italie n’a pas de raisons d’être. Outil déconstructionniste concernant l’Italie, l’histoire devient, à propos de la Padanie, un instrument structurant. Il s’agit de souligner l’ancienneté de la communauté padane et d’affirmer sa différence structurelle avec le sud du pays. Dans un tel contexte, les historiens, considérés comme des « intellectuels de régime » parce qu’ils nient l’existence de la Padanie et confrontés à l’instrumentalisation possible de leur oeuvre, sont obligés de se repositionner. En effet, comment produire aujourd’hui une analyse critique de l’unité italienne, ce qui était le fait de l’historiographie liée à la gauche, sans pour autant légitimer l’indépendantisme padan ?

Summary

Summary

Asking since 1995 for the independence of Northern Italy, renamed Padania, the Italian party of the Northern League has endeavoured to rewrite national history: not only because it produces a narrative sharply split between North and South, but also because it draws the political consequences of a history constructed in such manner. If it declares that in the 19th century, national unity was not the product of popular will, it is in order to demonstrate that, today, Italy has no reason to be. Deconstructionist tool as regards Italy, history becomes, regarding Padania, a structuring tool. The aim is to stress the antiquity of the Padanian community and to affirm its structural difference with the South of the country. In such a context, historians, viewed as “regime intellectuals”, because they deny the existence of Padania, and faced with the possible use of their work, are compelled to find a new position. Indeed, how is it possible today to produce a critical analysis of the Italian unity, something that was done by the historiography connected to the left, without at the same time legitimising Padanian independentism?

Type
Imaginaires nationaux Origines, usages, figures
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2003

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References

Je remercie Gianluca Albergoni, Alban Bensa, Jean-Louis Briquet, Marc Lazar, Marco Meriggi, Gilles Pécout et Anne-Marie Thiesse pour leurs conseils et suggestions.

1- Albertoni, Ettore, « Terremoto nella Storia », La Padania, 10 septembre 2000 Google Scholar.

2- Créée par Umberto Bossi en 1989 par fusion de la Ligue lombarde et de dix autres mouvements régionalistes et autonomistes de l’Italie septentrionale, la Ligue du Nord a d’abord milité, sans succès, pour une Constitution fédérale, puis exigé, en 1995, l’indépendance de l’Italie septentrionale. Devenue le premier parti du Nord à l’occasion des législatives de 1996, elle a dû néanmoins renoncer à un projet sécessionniste dont la radicalité lui interdisait toute alliance avec d’autres formations. Résignée à ne plus revendiquer qu’une très large autonomie respectueuse de l’unité nationale italienne, elle a alors constitué une alliance de droite avec le parti de Silvio Berlusconi, Forza Italia, alliance qui, comme en 1994, a gagné les élections législatives de 2001. Malgré la nouvelle ligne officielle du parti, les militants léguistes restent fortement attachés au projet de l’indépendance de la Padanie et continuent à oeuvrer pour sa « libération ».

3- Pour combler ce manque, les idéologues léguistes valorisent les dialectes parlés dans le Nord. Les plus audacieux vont même jusqu’à vouloir codifier, à partir de cet ensemble de dialectes hétérogènes, une langue padane (voir MARTINA AVANZA, « La Ligue du Nord : de la défense des dialectes à la recherche d’une langue nationale padane », Mélanges de l’École française de Rome, à paraître).

4- Il existe plusieurs degrés d’appartenance au léguisme. L’électeur : en 2001, le parti obtenait 4% des voix au niveau national (10% en 1996). Le militant : en 1998, la Ligue comptait 120 000 encartés (ce chiffre a aujourd’hui baissé). Le « padaniste » : électeur, encarté, résolument sécessionniste et souvent actif dans le processus de construction de la Padanie. Ce phénomène est difficilement mesurable, mais on peut prendre comme indicateur la participation aux grands meetings et manifestations organisés par le parti, qui rassemblent entre 10 000 et 50 000 participants.

5- Hartog, François et Revel, Jacques, « Avant-propos », in Hartog, F. et Revel, J. (dir.), Les usages politiques du passé, Paris, Éditions de l’EHESS, 2001, pp. 79, ici p. 8Google Scholar.

6- Padania, communément utilisé en géographie, dérive de l’adjectif padano, « du Pô » (valle padana, vallée du Pô).

7- Au moment où nous écrivons, le ministre U. Bossi défend au Parlement son projet de loi sur la dévolution de pouvoirs centraux aux régions en prononçant un discours largement fondé sur des arguments historiques (La Padania, 28 novembre 2002).

8- Gianfranco Miglio, professeur de sciences politiques, a été le seul nom de la culture à avoir adhéré à la Ligue, en 1992, année au cours de laquelle il a été élu sénateur. Ce fédéraliste de longue date quitte cependant le parti en 1993 et publie même, en 1994, un pamphlet contre U. Bossi. Notons que, lors de la participation de Gianfranco Miglio, la Ligue présentait un programme fédéraliste et non indépendantiste. Elle était alors considérée comme beaucoup moins iconoclaste qu’aujourd’hui.

9- Oneto, Gilberto, L’invenzione della Padania, Bergame, Foedus, 1997, p. 79 Google Scholar.

10- Thiesse, Anne-Marie, La création des identités nationales, Paris, Le Seuil, 1999 CrossRefGoogle Scholar.

11- Gilberto Oneto, « Padania, non c’é futuro senza memoria », La Padania, 31 mars 1998.

12- Mariella Mazzetto, « Scuola padana, custode dell’identitá », La Padania, 9 mai 1998.

13- Riall, Lucy, Il Risorgimento. Storia e interpretazioni, Rome, Donzelli, 1997 Google Scholar.

14- Souligner qu’il existe des usages différents du terme révisionnisme selon les niveaux de production (académique, médiatique), ne signifie pas opposer le « bon » révisionnisme des chercheurs au « mauvais » révisionnisme des essayistes et/ou des journalistes. Cette opposition serait d’autant plus absurde que des historiens de métier investissent les deux niveaux de production en publiant des ouvrages scientifiques distanciés tout en écrivant des éditoriaux, parfois tonitruants, dans les journaux.

15- Bobbio, Norberto, « Se il Papa diventa revisionista », La Stampa, 2 décembre 2000 Google Scholar.

16- Les historiens Renzo De Felice et Claudio Pavone avaient déjà montré dans les années 1970, en contradiction avec ce qui était enseigné à l’école, que le soutien populaire au fascisme avait été fort et que la Résistance ressemblait davantage à une guerre civile qu’à un mouvement populaire large et spontané. La relecture critique du fascisme et de la Résistance ne date donc pas des années 1990, mais elle est pourtant présentée dans les médias comme une rupture, comme le dépassement enfin possible d’un tabou imposé par la « vulgate marxiste » de l’histoire. Ce qui change n’est donc pas tant l’interprétation de l’histoire que son utilisation médiatique et politique. La tentative (avortée) du président de la région Latium, Francesco Storace (AN), pour instaurer une commission de révision des livres scolaires d’histoire afin de les épurer de « l’orthodoxie marxiste » est l’exemple le plus parlant de cette nouvelle utilisation du révisionnisme.

17- Ce faisant, les partis de U. Bossi et de S. Berlusconi n’innovent guère puisque « l’historiographie italienne, fortement marquée depuis le Risorgimento par le conditionnement politique et idéologique, est devenue une partie essentielle des cultures politiques, au point qu’écrire son histoire signifie écrire aussi l’histoire de la culture politique de la nation » (Massimo Salvadori, « Legittimazione politica e storiografia italiana », in Due Nazioni? Legittimazione e delegittimazione nella storia dell’Italia contemporanea (Turin, Fondation Giovanni Agnelli, 11 et 12 octobre 2001), <http://www.fga.it>).

18- La lecture du quotidien La Padania, entre janvier 1998 et juin 2001, a permis de constituer un vaste corpus d’articles traitant spécifiquement d’histoire (environ deux cent vingt textes) ; furent également consultés la revue Quaderni Padani et les sites web padanistes. Des entretiens avec les plus actifs parmi les producteurs d’histoire padane ont complété ce matériel.

19- Les associations padanes représentent la partie la plus passionnément indépendantiste du mouvement. Créées par le congrès du parti de février 1998, elles sont aujourd’hui au nombre de vingt-cinq, reconnues officiellement, et s’occupent de thèmes très différents. Art Nord organise des événements artistiques (biennale de peinture padane, concours de poésie padane), mais il existe aussi des associations sportives, patrimoniales, environnementales, d’autres s’occupant des enfants (scoutisme), des jeunes, des femmes, des retraités, etc.

20- E. Albertoni, juriste de formation, enseigne dans une faculté de droit, où il est rattaché à un département d’études juridico-politiques. Voir, entre autres, Doctrine de la classe politique et théorie des élites, Paris, Méridiens-Klincksieck, 1987, et ID. (dir.), Il federalismo nel pensiero politico e nelle istituzioni, Milan, Euroedizione, 1995.

21- En définissant les Celtes comme un peuple fédéraliste, la Ligue affirme en fait que, depuis l’Antiquité, il existait des instances fédéralistes en Padanie, que la colonisation romaine, hier comme aujourd’hui, tente de réprimer. Identité, altérité, enracinement dans le passé, tous ingrédients permettant à la Ligue de mener une stratégie identitaire. L’histoire est alors conçue comme un « récit communautaire » (ettore Albertoni, « Con l’Insubria la storia diventa racconto comunitario », La Padania, 25 juin 2000).

22- Fabre, Daniel, « L’histoire a changé de lieu », in Bensa, A. et Fabre, D., Une histoire à soi, Paris, Mission du Patrimoine ethnologique/Éditions de la MSH, 2001, pp. 1341, ici p. 29CrossRefGoogle Scholar.

23- Il s’agit, classiquement, d’un usage instrumental de l’histoire bien illustré dans Hobsbawm, Eric et Ranger, Terence, The Invention of Tradition, Cambridge, Cambridge University Press, 1983 Google Scholar.

24- Bensa, Alban, « Fièvres d’histoire dans la France contemporaine », in Bensa, A. et Fabre, D., Une histoire à soi, op. cit., pp. 112, ici p. 10-11Google Scholar.

25- Bayart, Jean-François et Geschiere, Peter (dossier dirigé par), « “J’étais là avant”. Problématiques politiques de l’autochtonie », Critique internationale, 10, 2001, pp. 125194 CrossRefGoogle Scholar.

26- G. Oneto, L’invenzione…, op. cit., p. 81.

27- Sur le localisme, voir Diamanti, Ilvo, Il Male del Nord. Lega, localismo, secessione, Rome, Donzelli, 1996 Google Scholar.

28- Gilberto Oneto, intervention lors du colloque de culture padaniste dédié aux Alpes (Turin, 12 mars 2000).

29- Ettore Albertoni, « Longobardi, antichi alfieri della nostra libertà », La Padania, 18 juin 2000.

30- Goffman, Erving, Stigmate. Les usages sociaux des handicaps, Paris, Éditions de Minuit, 1975 Google Scholar.

31- Elena Percivaldi, « ILongobardi seme d’Europa », La Padania, 15 février 1999.

32- ID., «Noi Padani, di sangue longobardo », La Padania, 15 novembre 1998.

33- Entretien avec un idéologue léguiste, 14 avril 2000.

34- Meeting léguiste, Venise, 1er avril 2000.

35- Bossi, Umberto et Haider, Jörg, Europa der regionen, Graz, Themen, 1993 Google Scholar.

36- Elena Percivaldi, «ILo mbardi, protagonisti alla Crociata », La Padania, 10 décembre 1999.

37- Andrea Rognoni, « Templari, misteriosi custodi della sapienza », La Padania, 30 novembre 1999.

38- Gilberto Oneto, « La nuova invasione », La Padania, 24 janvier 1999.

39- Sur l’évolution de ce mythe, voir Cavazza, Stefano, « L’invenzione della tradizione e la Lega Lombarda. Note introduttive », Iter-percorsi di ricerca, 8, 1994, pp. 197214 Google Scholar.

40- CHRISTOPHE BOUILLAUD, Dans aucun pays au monde. Univers politique italien et processus de légitimation et d’organisation d’une entreprise politique. Le cas de la Ligue Lombarde-Ligue Nord, Doctorat de Sciences politiques, Université de Paris I, 1995.

41- G. Oneto, L’invenzione…, op. cit., pp. 84-85.

42- Andrea Rognoni, « Se il popolo snobba la rivoluzione », La Padania, 4 juin 2000.

43- Gilberto Oneto, «Quei leghisti di duecento anni fa », La Padania, 26 novembre 1999.

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46- Ulderico Nistico, Prontuario Oscurantista, Salerne, Ar, 2000.

47- Ses livres : L’Italia non esiste, Florence, Camunia, 1996, et Le lingue tagliate. Storia delle minoranze linguistiche in Italia, Milan, Rizzoli, 1975, sont des classiques toujours cités dans la liste, régulièrement publiée dans La Padania, des ouvrages qui ne sauraient manquer dans la bibliothèque des vrais padanistes.

48- Sergio Salvi, La lingua padana e i suoi dialetti, supplément à la revue Quaderni Padani, 1999.

49- Bracalini, Romano, La vita quotidiana in Italia prima dell’Unità. 1815-1860, Milan, Rizzoli, 2001 Google Scholar ; ID., Cattaneo, un federalista per gli italiani, Milan, Mondadori, 1995.

50- ID., « Arrivano le imprese. Mamma che paura! », La Padania, 17 et 26 mai 2000.

51- Briquet, Jean-Louis, « L’État libéral et la question sicilienne (1861-1876). Réflexions sur l’historiographie de la formation de l’État unitaire en Italie », Le Mouvement social, 187, 1999, pp. 1132 CrossRefGoogle Scholar.

52- Martucci, Roberto, L’invenzione dell’Italia unita, Milan, Sansoni, 1999 Google Scholar (l’auteur est professeur d’histoire des institutions politiques à l’université de Macerata).

53- Lepre, Aurelio, Italia Addio? Unità e disunità dal 1860 a oggi, Milan, Mondori, 1994 Google Scholar (l’auteur est professeur d’histoire à l’université de Naples).

54- Maurizio Virioli, « Giù le mani da Cattaneo », Il Corriere della Sera, 23 avril 2001 ; Lucio Cecchini, « Le vere idee di Carlo Cattaneo liberate dalle deformazioni leghiste », L’Unità, 24 avril 2001.

55- Ibid.

56- Intervention de Romano Bracalini dans un colloque padaniste intitulé « Una giornata con Carlo Cattaneo », Montichiari, 18 février 2001.

57- Interview accordée à Franco Della Peruta, La Padania, 4 février 2001.

58- G. Oneto, L’invenzione…, op. cit., pp. 86-87.

59- L. Riall, Il Risorgimento…, op. cit.

60- Elena Percivaldi, « Voglia di Mitteleuropa », La Padania, 29 novembre 1998.

61- Meriggi, Marco, Il regno Lombardo-Veneto, Turin, UTET, 1987 Google Scholar (l’auteur est professeur d’histoire des institutions politiques et sociales à l’université de Naples).

62- R. Martucci, L’invenzione dell’Italia unita, op. cit.

63- Gilberto Oneto, « Il 1998 sará un anno di libertá », La Padania, 11 janvier 1998.

64- Adolfo Morganti, Apologia del brigante, Rimini, Il Cerchio, 1995 (une recension élogieuse du livre a été publiée dans La Padania).

65- Gramsci, Antonio, Il Risorgimento, Turin, Einaudi, 1949 Google Scholar.

66- Entre autres : Peruta, Franco Della, Democrazia e socialismo nel Risorgimento, Rome, Editori Riuniti, 1974 Google Scholar ; ID., Conservatori, liberali e democratici nel Risorgimento, Milan, Franco Angeli, 1989 ; ID., Realtà e mito nell’Italia dell’Ottocento, Milan, Franco Angeli, 1995.

67- « Alors qu’ils brûlaient en 1968 les drapeaux italiens devant les commissariats de police », ils sont devenus des patriotes (Piergiorgio Mazzocchi, « IMille garibaldini: o in Sicilia o la fame », La Padania, 3 février 1999).

68- Sur les 139 articles qui la composent, la Constitution n’évoque la nation pour définir l’Italie que dans trois d’entre eux ( Lazar, Marc, « La gauche, la République et la nation », in Diamanti, I. et alii, L’Italie, une nation en suspens, Bruxelles, Éditions Complexe, 1995, pp. 63105 Google Scholar).

69- Cavazza, Stefano, « Identità e culture regionali nella storia d’Italia », Memoria e ricerca, 6, 1995, pp. 5171 Google Scholar.

70- « Giuramento e messaggio al Parlamento del Presidente della Repubblica Carlo Azeglio Ciampi nel giorno del suo insediamento », Chambre des députés, 18 mai 1999 <http://www.quirinale.it/discorsi>.

71- « Intervento del Presidente della Repubblica Carlo Azeglio Ciampi alla cerimonia ai complessi monumentali di San Martino della Battaglia e di Solferino in occasione del giorno dell’unità nazionale e feste delle forze armate », Solferino e San Martino della Battaglia, 4 novembre 2001 <http://www.quirinale.it/discorsi>.

72- « Intervento del Presidente della Repubblica Carlo Azeglio Ciampi in occasione della cerimonia in onore alla Medaglia d’Oro al Valore Militare Antonio Giuriolo », Lizzano in Belvedere, 14 octobre 2001 <http://www.quirinale.it/discorsi>.

73- Marzio Breda, Interview de Denis Mack Smith, Il Corriere della Sera, 29 décembre 2000.

74- Gian Enrico Rusconi, « Question nationale et question démocratique en Italie », Hérodote, 89, « Italie, la question nationale », 1998, pp. 17-37.

75- Michele Brambilla, « La Politica contro la Storia », Sette, 24 mai 2001.

76- Hartog, F. et Revel, J. (dir), « Note de conjoncture historiographique », in ID., Les usages politiques…, op. cit., pp. 1324, ici p. 17Google Scholar.

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