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Une grande propriété en Vénétie au XVIIIe siècle : Anguillara

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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L'achat de propriétés en Terre Ferme, par les Vénitiens, est un phénomène ancien, signalé dès le XIIe siècle. Il semble s'être accentué au delà du milieu du XVIe. Mais c'est aux XVIIe et XVIIIe siècles qu'il prend vraiment son ampleur et le fait est bien connu grâce aux recherches exemplaires de Daniele Beltrami.

En 1617, la République créait le campatico, impôt foncier, auquel les nobles vénitiens eux-mêmes furent assujettis. Mais leurs terres étaient dégrevées des autres contributions. L'administration des finances de Venise dut en tenir compte, et c'est même à partir de ses archives que D. Beltrami a étudié l'accaparement des terres par les Vénitiens dont les trois quarts sont nobles.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1968

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References

page 483 note 1. Mostra, , Il commercio veneto e l'Oriente. Catalogo Archivio di Stato. Venise, 1954, 32 p., pp. 17-18.Google Scholar En 1168 et 1181, les fils de Sebastiano Pietro et Giacomo Ziani, marchands vénitiens, achètent des terres « Oltre Brenta ».

page 483 note 2. Stella, Aldo, « La crisi economica veneziana délia seconda meta del secolo 16 », Archivio Veneto (93-94), 1956, pp. 1769.Google Scholar Sur les investissements en Terre Ferme, pp. 18-36 et F. Braudel, La Méditerranée (1949), p. 276.

page 483 note 3. Beltrami, Daniele, Forze di lavoro e proprieta fondiaria nelle campagne venete dei secoli 17 e 18. Roma, 1961, 236 p. (Belles cartes, nombreux tableaux).Google Scholar

page 483 note 4. Musée Correr (Venise). Manuscrits, série P.D. Anguillara.

page 484 note 1. Le 12 janvier 1779, l'intendant félicite Andréa Tron qui vient d'accéder à une nouvelle charge. Il fait sans doute allusion à son élection à la dignité de Procurateur de San Marco, une des plus considérées à Venise. Quels sont les liens de parenté d'Andréa Tron avec Niccolo qui lance la manufacture de Schio ? Sur Niccolô, voir Bruno Caizzi, M., Commercio e industriel a Venezia nel Settecento, Milano 1965, 284 p.Google Scholar Sur Tron, Andréa, Tabacco, Giovanni : Andréa Tron (1712-1785) e la crisi deW aristocrazia nel Settecento a Venezia, Trieste, 1957 Google Scholar (consacré à l'action politique d'Andréa Tron).

page 484 note 2. Boerio, Giuseppe, Dizionario del dialetto veneziano, Venise 1867.Google Scholar

page 484 note 3. La première lettre est du 27 septembre 1714.

page 484 note 4. Lettre du 28-7-1747. 630 campi : 30 en chanvre, 200 en froment, 200 en maïs, 200 en lin et pastel. 1 campo vaut très exactement 0,38 hectare. Qu'il soit entendu que lorsqu'une date est mentionnée, il s'agit de la lettre écrite ce jour-là et qui fait partie du fonds Anguillara.

page 484 note 5. PD C 1907. 204 campi en froment, 712 en maïs, 158 en lin, 6 en chanvre, 13 en rizière (cette cote PD est celle des documents annexes).

page 484 note 6. 10-5-1786 : « segala bellissime » (seigles magnifiques).

page 484 note 7. 23-3-1748.

page 484 note 8. PD C 1908, Personale, 1750-1751.

page 485 note 1. 81-10-1763.

page 485 note 2. 26-8-1762 : « sette cento uomini ».

page 485 note 3. 7-7-1747.

page 486 note 1. Nous ne commettons pas d'anachronisme en employant ce terme. Il est d'usage courant en Vénétie au XVIIIe siècle. Les maires du Bergamasque, à demi illettrés, — leur écriture en fait foi — répondent sans hésiter à une enquête du Podestat de Bergame : « Vi sono capitalisti qui î » E t par capitaliste, ils entendent l'homme qui vient de l'extérieur faire travailler les paysans avec ses propres capitaux. (Cf. correspondance du podestat de Bergame, série des Savi, Archivio di Stato, Venise).

page 486 note 2. 25-6-1761.

page 486 note 3. Deux lettres du 12-3-1778. de tout temps, des terres ont échappé à la servitude du « pensionatico » : « I ta quod conductores pasculorum possint pasculare cum ovibus a die sancti Michaelis usque ad festum sancti Georgii in terris permissis » (P 43) in Gloria, Andréa : Leggi sut pensionatico emanate per le provincie venete da 1200 a di nostri. Padoue, A. Bianchi, 1851, 443 p.Google Scholar (Extrait des Statuti di Padova 1420.) Une autre étude permet de savoir quelles étaient les terres exemptes : « Non sono pascolabili per PArticolo X délia terminazione 8 giugno 1765 i broli, orti, giardini, siti chiusi, i campi seminativi, le piantade intermedie ai campi stessi i luoghi ove vi fossero oliveri, argini e volte dei fiumi che servono per riparo d'acque… », p. 105 in Scritti raccotti e publicati délia Società dHncoraggiamento per la proxrincia di Padova. 3 vol. 1855, Padova, Sicca, vol. 1. Anguillara où se trouvent des « argini» (digues) entre évidemment dans ce cas.

page 486 note 4. 29-7-1735.

page 486 note 5. 28-1-1763.

page 486 note 6. 7-2-1749.

page 487 note 1. 28-3-1750 et 2-8-1750.

page 487 note 2. 23-3-1732. Mais dès 1786 l'intendant semble s'y être intéressé puisque le 21-2- 1736 il fait savoir qu'il a choisi les quinze ou vingt meilleurs ouvriers pour le « travail de la soie » (c'est bien vague).

page 487 note 3. 18-2-1763.

page 487 note 4. 1-5-1765. Rappelons que la culture de la pomme de terre se généralise en France vers 1760-70, cf. chapitres 4 et 5 de l'ouvrage de Festy, Octave : L'agriculture française pendant la révolution. L'utilisation des jachères 1789-1795, Paris, 1950, Rivière, 155 p.Google Scholar

page 487 note 5. 11-10-1765.

page 487 note 6. 17-5-1765 « una quatita di pesce »…

page 487 note 7. 26-8-1766. Ebulo : sureau.

page 487 note 8. Le 18-12-1750, l'intendant vend 50 pezze de 8048 1/2 « brazze » (brasses) de lin et de chanvre. En janvier 1758, 15 tellari (métiers) travaillent (20-1-1758).

page 488 note 1. 9-11-1756 « ma con queste strade non vogliono condurlo… » (mais avec ces routes je ne peux pas le conduire…) (le blé). Le 4-12-1781, le transport en barque est mentionné. Le 7-2-1757 « le pessime strade » (les routes détestables).

page 488 note 2. 10-9-1734.

page 488 note 3. 2-4-1762. Pendant ces trois quarts de siècle, aucun agronome ni aucun vétérinaire ne pénètrent à Anguillara.

page 488 note 4. 3-8-1747 « a quei ripari necessari contuttili nostri homini… » (à ces réparations nécessaires avec tous nos hommes). Il va de soi que nous respectons la syntaxe et l'orthographe de ces textes.

page 488 note 5. 20-5-1750.

page 488 note 6. 14-1-1773.

page 488 note 7. Elles ont lieu pendant les « années de fraîcheur » 1740-1750 et 1765-1777 (cf. Le Roy Ladurie, : Les paysans de Languedoc, Paris, 1966, S.E.V.P.E.N., 745 p.CrossRefGoogle Scholar, chap. I. Les suggestions du climat). la mauvaise récolte de maïs de 1762 aussi. Nous avons achevé la rédaction de cet article quelques semaines avant la parution de L'Histoire du climat, de E. Le Roy Ladurie.

page 488 note 8. 5-4-1746 « febbra ».

page 488 note 9. 1-10-1748.

page 488 note 10. 30-8-1748.

page 488 note 11. 1-8-1758.

page 488 note 12. 8-4-1760.

page 489 note 1. « la gente che di giorno in giorno si amalano ». 20-10-1782. N'y a-t-il pas un lien entre ce médiocre état sanitaire et le faible nombre d'enfants par famille ? (cf. p. 4). M. Beltrami a constaté l'augmentation de la mortalité infantile en Terre Ferme au cours du siècle.

page 489 note 2. Le cabinet des cartes à la Bibliothèque nationale de Paris possède plusieurs relevés topographiques du Padouan. Ceux de 1749 mentionnent un Lago d'Anguillara, assez étendu, au nord-ouest du village, parallèlement à l'Adige (N08 78 et 79 de l'Atlas géographique de Beaurain, tome XII - GE BB 565 XII). Celui de la première moitié du xix” l'ignore (GED 14 280).

page 489 note 3. 17-5-1765.

page 489 note 4. 29-12-1765.

page 489 note 5. Même lettre. En bon italien, tourbe se dit « torba ».

page 489 note 6. 11-1-1766. Il s'agit selon toute vraisemblance de libbra grossa, soit à peu près une demi-tonne métrique.

page 489 note 7. 22 600 libbre le 8-6-1770 et 23 002 le 21-6-1770.

page 489 note 8. Paul Bairoch, « la disparition de la jachère entraîne une usure plus grande de l'outillage », in « Le rôle de l'agriculture dans la création de la sidérurgie moderne ». (Bévue d'histoire économique et sociale, 1966 (1), pp. 5-23.)

page 489 note 9. André G. Haudricourt et Marielle Jean Brunhes-Delamare, L'homme et la charrue à travers le monde, 506 p . , Gallimard, 1955, «en Italie, le même mot aratro peut s'appliquer à l'instrument symétrique ou asymétrique (p. 51) ». la confusion n'a-telle pas existé aussi dans les campagnes françaises ? « Le mot « araire » est en effet souvent employé dans les campagnes pour désigner l'instrument de labour même lorsque celui-ci est une charrue. » Daniel Faucher, p. 101, in La vie rurale vue par un géographe, Toulouse, 1962, 316 p . Article « a propos de l'araire ». 10. Pas plus que les termes «pio» et «arà" qui désignent la charrue et l'araire dans l'Emilie toute proche. Cf. Poni, Carlo, Gli aratri e Veconomia agraria nel Bolognese dal 17 al 19 secolo, Zanichelli, Bologna, 274 p., 1963 Google Scholar, livre pionnier qui eût plu à Marc Bloch.

page 490 note 1. La charrue à versoir n'est décrite dans le Bolognais pour la première fois qu'en 1814 et par un agronome français 1 (cf. Poni, p. 51). Sur la charrue à versoir, chapitre XV de Haudricourt… la première théorie du versoir apparaît en 1774 (p. 388 du même livre).

page 490 note 2. 6-8-1760 o li primi formentoni sono quasi governati con la zappa e li secondi andara (sic !) anche essi governati ». « Governare » a plusieurs sens : soigner, fumer un champ.

page 490 note 3. 24-4-1760 i sin ora seminati con il versovo di formentone campi 186 ».

page 490 note 4. PONI, pp. 62-69.

page 490 note 5. PONI, p. 83.

page 490 note 6. Cf. plus haut, p. 487.

page 490 note 7. PONI, p. 110.

page 490 note 8. PONI, p. 71.

page 490 note 9. Cf. plus loin, pp. 503-508.

page 490 note 10. 11-2-1746.

page 491 note 1. En italien littéraire sillon se dit solcho, le soc : vomere et le coutre : coltro.

page 491 note 2. Le pied padouan vaut 357 mm. Cf. Gloria : Il territorio padovano…, ce qui donne donc une profondeur de l'ordre de 54 cm.

page 491 note 3. 9-4-1754.

page 491 note 4. 21-1-1762.

page 491 note 5. M. PONI, p. 149.

page 491 note 6. Lettre du 29-12-1747 : 1 083 agnelli (agneaux). Le 24-5-1748 une autre lettre de l'intendant nous apprend qu'il cherche à atteindre le chiffre de 2 000 pécore (brebis).

page 491 note 7. Cf. plus loin, p. 494.

page 491 note 8. Y en a-t-il assez ? Le 18-8-1764, on discute à Anguillara pour savoir si on doit atteler les vaches au versovo.

page 491 note 9. 19 et 22-7-1788.

page 491 note 10. 26-9-1788.

page 492 note 1. Mireaux, Emile, Une province française sous l'Ancien Régime au temps du grand Roi : la Brie, Paris, Hachette, 1958, 352 p.Google Scholar (en réalité, dépasse le temps du grand Roi). Cette densité ovine est également supérieure à celle d'une grande région d'élevage de moutons en France à la même époque : Marres, Paul, Les grands Causses, Étude de géographie physique et humaine, Tours, Arrault et Cie, 1936, t. 2, 445 p.Google Scholar, livre 1 e r chapitre I, la vie agricole au XVIIIe siècle.

page 492 note 2. 19-4-1764.

page 492 note 3. 23-6-1747.

page 492 note 4. 29-7-1734.

page 492 note 5. 24-5-1736.

page 492 note 6. 28-7-1747.

page 492 note 7. Pas plus que pour les instruments aratoires ne cherchons pas à donner un sens trop précis à ces mots. M. Festy insiste à juste titre sur l'imprécision du mot « pré » à la même époque en France (p. 45 in L'utilisation des jachères…).

page 492 note 8. 7-7-1747 « Tutti gl'uomini impiegati all'Erba Spagna… » (tous les hommes employés à la luzerne).

page 492 note 9. 10-6-1750.

page 492 note 10. MSS PD - C 1908. la date n'est pas clairement indiquée mais d'autres documents de la même liasse permettent de dater celui-ci à une année près.

page 493 note 1. 11-4-1754.

page 493 note 2. Dès le XVIIIe siècle dans le sud-ouest aquitain, grande région productrice de mais, ce dernier est également employé comme fourrage. Cf. Daniel Fauchkr : Le maïs en France — Annales de géographie XL 1931, pp. 113-121 « les parties foliacées constituaient un bon fourrage… les cimes donnaient au cœur de l'été une nourriture rafraîchissante pour les bêtes fatiguées par le travail et la chaleur… » (p. 114).

page 493 note 3. Sur la « révolution fourragère », Dumont, René, Économie agricole dans le monde, Paris, 1954, F.N.S.P. Google Scholar

page 493 note 4. A. de Maddalena, « Contributo alla storia dell'agricoltura délia Bassa Lombardia. Appunti sulla possessione diBelgiojoso (secoli 16-18) », Archivio storico lombardo, 1959, pp. 165-188.

page 493 note 5. 24-2-1763.

page 493 note 6. 9-9-1763 « agnelli magri ».

page 493 note 7. Il Raccogliatore anno IX, Pesi e misure. Tip. Prosperini, 1862, Padova, pp. 426- 459, Museo Civico de Padoue BP 5,1249. Nous remercions vivement Mme la Directrice du Museo Civico de Padoue qui nous a fait connaître ce recueil. Il y est écrit « libbra grossa padovana : carni, farine, frutta ed in générale le sostanze che sono prodotte fra noi » (souligné par nous). « Libbra sottile padovana (338 g) : oggetti coloniali, droghe, sette e pane ».

page 493 note 8. Cf. Annexe II, p. 519 : graphique de production de lait.

page 493 note 9. 1 litre de lait = 1 035 gr.

page 494 note 1. 30-7-1784 : 18 vaches… 297 libbre; 21 vaches… 805 libbre. Qu'il soit entendu que 1. désigne libbre pour tous ces rendements.

page 494 note 2. 10-9-1734 : 2801. avec 18 vaches, 150 1. avec 22, 260 1. avec 28 et 140 1. avec 18.

page 494 note 3. PDC 1908 : Vitelli, 18 mai 1751.

page 494 note 7. 3-8-1753.

page 494 note 8. 9-8-1753.

page 494 note 9. 2-4-1754 « … per giorno… ».

page 495 note 1. Van Bath, Slicher, The agrarian History of Western Europe AD 500-1850, London, 1968, 364 p.Google Scholar

page 495 note 2. Ce qui n'est peut-être pas très valable du point de vue de la statistique.

page 495 note 3. Nous n'avons pas d'étude d'ensemble chiffrée sur l a révolution fourragère en France. Le livre de Octave Festy, M. : Les animaux ruraux en Van III, Paris, P. Hartmann, 1941 Google Scholar, contient des renseignements fort intéressants sur les fourrages. Les documents sont valables à l'échelle du district et l'auteur déclare avoir relevé avec soin les mentions « prairies artificielles ». 65 % des districts français ont répondu à l'enquête. de ceux-là, 76 à 77 % ne mentionnent jamais les prairies artificielles, 5 à 6 % en parlent — mais elles n'y font que commencer où sont insuffisantes — enfin dans 17 à 18 % seulement, elles sont en 1795 pratique courante. Et il y a une marge entre la prairie artificielle et la « révolution fourragère » qui en est l'aboutissement. (Nous avons, nous-même, calculé ces pourcentages à partir des documents publiés). Sur l'importance de l'œuvre de M. Festy, voir Jean Meuvret : «L'Agriculture en Europe aux XVIIe et XVIIIe siècles », in Congresso intern. di scienze storiche, 1955, Relazioni, Sansoni, Firenze. T. 4, pp. 139-168. a propos de l'enquête sur les animaux. « Cependant aucune (statistique) de cette étendue n'avait été mise à jour sur ces sujets pour une époque relativement ancienne » (p. 157).

page 495 note 4. La propriété est autonome en ce qui concerne le fumier : elle ne vend ni n'en achète. On répand les boues des fossés à même le sol, ce qui assure un supplément d'engrais et d'excellente qualité (encore utilisé aujourd'hui dans la plaine de Crau). En 1760 (21-3-1760), on mentionne des brûlis. Mais il n'est pas possible de savoir s'il s'agit de feux de broussailles sur les terres nouvellement mises en culture ou de brûlis ou d'écobuage pour améliorer les sols. Si l'on tient compte des chiffres d'animaux avancés p. 14 pour une superficie de 400 hectares, ou légèrement supérieure, on obtient 4 tonnes de fumier par hectare. Nous avons considéré qu'il y avait 2 000 ovins dans la propriété, ce qui est peut-être inférieur à la réalité. C'est largement suffisant compte tenu des rendements de l'époque, l'essentiel étant du fumier de brebis à haut pouvoir fertilisant.

page 495 note 5. Cf. Annexe I, pp. 516-518.

page 496 note 1. 3-10-1760, 18-9-1760, 10-9-1760, 17-7-1761, 2-10-1761, 27-11-1761, 29-9-1768, 18-9-1761 (un peu plus élevé) et 29-9-1760 (un peu inférieur).

page 496 note 2. 7-5-1761. 6 sacchi 1/2 normal et PD 1908.

page 496 note 3. PD 1907 8 lots de 20 hectares chacun : 2,7 sacchi, 8,5 et 18. 800 campi une autre fois ont donné 3,8 sacchi al campo « miserabile ». Le campo vaut très exactement 0,88 ha.

page 496 note 4. Nous avons estimé qu'un hectolitre pèse 75 kg. Le poids en réalité est légèrement supérieur pour le froment, plutôt inférieur pour le maïs. Le poids spécifique du blé devait sans doute être plus faible au XVIIIe siècle, cf. Dutil, , L'état économique du Languedoc à la fin de l’Ancien Régime (1750-1789), Paris, Hachette, 1911, 961 p.Google Scholar (p. 147). Nous remercions vivement MM. Chéry et Dauzier, professeurs à l'École nationale supérieure agronomique de Montpellier, qui ont bien voulu répondre à nos questions. Il va de soi que nous revendiquons l'entière responsabilité des jugements formulés dans cet article.

page 496 note 5. M. Slicher Van Bath, Yield ratios, 810-1820, A. A. G. Bijdragen. N° 10, 1963, 264 p. (pp. 53-64).

page 496 note 6. Nous nous permettons de signaler le compte rendu méthodologique qu'a fait M- Caroselli de l'ouvrage de Slichkr Van Bath, M. : « I rendimenti dell'agricoltura europea dal IX al xix secolo, Economia e storia, 1964 (3), pp. 480486.Google Scholar

page 496 note 7. Pugliese, , « Condizioni economiche e finanziarie délia Lombardia nella prima meta del secolo 18 », in Miscellanea di storia italiana, Torino, Boca, 1924.Google Scholar Sur l'agriculture lombarde après 1750 nous avons l'ouvrage de Romani, M., L'agricottura in Lombardia dal periodo délie riforme al 1859. Vita e pensiero, Milano, 1957, 287 p .Google Scholar

page 496 note 8. Mireaux, Une province française, chap. VIL

page 497 note 1. Slicheb Van Bath, Agrarian History (p. 173).

page 497 note 2. Le Roy Ladurie, Les paysans…, p. 640. Nous signalons le cas du Languedoc, rival souvent heureux de Venise pour la vente des draps dans le Levant.

page 497 note 3. 18-8-1764 « buono » (pour désigner ce nombre de quarte). 16-3-1764, idem. 11-4- 1720 (un peu moins).

page 497 note 4. Le manuscrit MSSPD C 1907, Rendita donne pour normal le rendement 6/7 sacchi (c'est un calcul du bénéfice moyen). Il y a bien entendu plus et moins. En 1750, 3 lots de 100 campi à eux trois rendent 15 sacchi, 18,6 e t 28 (MSSPD 1907). En 1750, encore (MSSPD 1908), la moyenne de 5 lots est de 5,4 sacchi. Le même document mais sans date donne 4,87 sacchi. En 1752, la moyenne pour l'ensemble de la propriété (660 campi) est de 4,87 sacchi.

page 497 note 5. Deffontaines, , Les hommes et leurs travaux dans les pays de la Moyenne Garonne, Lille, S.I.L.C, 1932, 462 p. (p. 225).Google Scholar

page 497 note 6. Dutil, L'État économique… : 30 pour 1 (p. 147).

page 497 note 7. « Questi campi sono molti ottimi al prodotto del Risone » (8-10-1762), 10,6 sacchi al campo. Le sacco de riz fait 90 kg (Il Raccogliatore…). Le 13-5-1763, il est fait allusion à la mesure spéciale pour les sacs de riz. I l peut être intéressant de signaler qu'en 1961, 62, 63, le rendement moyen du riz à l'hectare était de 43 quintaux pour l'Europe et 54 pour l'Italie (89 pour la France), in Beaujeu-Garnieb, Mme, Images économiques du monde, 1964, Paris, Sedes, 223 p . (p. 36).Google Scholar

page 497 note 8. 17-7-1761. Ces craintes semblent peu fondées. Cet assolement n'est pas mauvais, surtout s'il est accompagné de la culture d'une légumineuse et c'est le cas ici avec la luzerne. Il a été pratiqué souvent en France au siècle dernier et le serait encore aujourd'hui en Seine-Maritime. Il ne faut pas oublier non plus que le maïs peut être cultivé en assolement avec le blé et que le mais « peut être cultivé plusieurs années de suite sur le même sol pourvu qu'on lui fournisse une fumure suffisante… » (Daniel Faucher, Le maïs en France…, p. 119). C'est le cas à Anguillara.

page 498 note 1. MSSPD 1908, Spese.

page 498 note 2. 8-1-1750. « Stravaganze de tempi… ».

page 498 note 3. 20-5-1750 et 29-5-1750.

page 498 note 4. Sandi, Vettor, Principi di storia civile délia Repubblica di Venezia, vol. 2, 1772, 479 p. (p. 165).Google Scholar la partie orientale de la Vénétie a ignoré la guerre de 1520 à 1797. Mais elle n'est pas à l'abri des passages de troupes. Sandi écrit qu'en 1736 les Allemands sont à Cittadella, non loin d'Anguillara (p. 65). Effectivement, le 18-5-1736, l'intendant signale leur passage point trop brutal, semble-t-il.

page 498 note 5. MSSPD C 1908.

page 498 note 6. PD 1907. Rendita.

page 498 note 7. Affirmation confirmée par les nombreux prix du mais mentionnés dans les lettres de cette année-là.

page 498 note 8. Dans le document PD 1908 Spese, il est précisé qu'en 1750 chaque campo de maïs ou de froment a rapporté 35 : 9 lires. E t comme il y en a 270 1/4 en culture, nous retrouvons les chiffres ci-dessus et même celui de 1763, car en 1762 plus de 1 000 campi ont été consacrés à la culture du maïs (cf. p. 3 ). Tous ces chiffres se recoupent. Pour une confirmation supplémentaire, on peut se reporter à la p. 45.

page 498 note 9. Le poids de ces veaux est surprenant. Le manuscrit MSSPDC 1908 avance des chiffres qu'il n ‘y a aucune raison de mettre en doute : 1 282 libbre e t 1 028 libbre pour deux groupes de huit veaux expédiés à Venise, soit des poids moyens de 78 kg et 66 kg. Mais ce sont des chiffres du XXe siècle ! M. Slicher van Bath ne donne que deux poids de veaux. Il n'est donc pas possible de comparer.

page 499 note 1. Cf. plus haut, p. 487.

page 499 note 2. Mikeaux, Une province…, chap. VII et VIII.

page 499 note 3. De Saint-Jacob, Philippe, Les paysans de la Bourgogne du Nord au dernier siècle de l'Ancien Régime, Paris, Belles Lettres, 1960, 643 p. (p. 152).Google Scholar

page 499 note 4. M. LECCE, « I redditi di un fondo mezzadrile nel XVIII secolo », Arch. Stor. Italiano, 1960, pp. 58-71.

page 499 note 5. Lecce, M., « Un azienda risiera veronese nel xvii-xviii secolo », Ec. e Storia, 1959 (1), pp. 6480.Google Scholar

page 499 note 6. Lecce, M., « I béni terrieri di un antico istituto ospitaliero veronese (sec. 12-18) », in Studi in onore di A. Fanfani, t. III, 1962, Milano, Giuffre, pp. 51181.Google Scholar

page 499 note 7. De Saint-Jacob, Les paysans…, pp. 166-167.

page 500 note 1. Robert Forster, « the noble wine produeers of the Bordelais in the Eighteenth century », The Economie History Review, 1961, 1, pp. 18-87.

page 500 note 2. Nobles chargés de la direction du commerce.

page 500 note 3. V Savi, A.S.V. (Archivio di Stato Venezia). Busta 646, 27-8-1753.

page 500 note 4. Musée Correr, COR 1260/1 Commercio.

page 500 note 5. A.S.V., V Savi, Busta 641, 20-6-1769.

page 500 note 6. A.S.V., V. Savi, Busta 642, 7-8-1772. Sur Carlo Rossetti on peut trouver quelques (maigres) informations in Bruce, James, Voyage en Nubie et en Abyssinie. a Paris, Hôtel de Thou, 1790, t. I, p. 65.Google Scholar

page 500 note 7. Sur cette question, voir Lane, M., « Ritmo e rapidita di giro d'affari nel commercio del quattrocento », in Siudi in onore di G. Luizato, vol. I, pp. 254278 Google Scholar, publié en anglais in Lane, Venice and history (pp. 109-127), 1966, John Hopkins, 560 p.

page 500 note 8. Tous ces taux de profits sont également supérieurs à ceux de la Catalogne pourtant en plein essor économique au XVIIe siècle, ainsi qu'il résulte de la conclusion du tome III de Pierre Vilar, M., La Catalogne dans l'Espagne moderne, Paris, S.E.V. P.E.N., 1962, v vol.Google Scholar

page 501 note 1. PD 1908.

page 501 note 2. 10-5-1736.

page 501 note 3. 27-6-1781.

page 501 note 4. L'impôt est de 1 lire 10 sous par campo. Un campo de céréales rapporte de 42 à 55 lires (MSS PD 1907). Le recoupement est donc parfait, de l'ordre de 2 à 3 % du bénéfice net. Tous ces indices convergent. Sans apporter de preuves formelles, ils incitent à croire à une certaine stabilité des rendements à Anguillara de 1734 à 1765. S'il y a eu accroissement du profit, c'est par la mise en valeur de nouvelles terres.

page 501 note 5. M. Dugrand. L'essor de ce vignoble nous est bien connu maintenant grâce à deux belles thèses de géographie : Dugrand, Raymond, Villes et campagnes en Bas Languedoc, 1963, 638 p., P.U.F. Google Scholar, et Galtier, Gaston, Le vignoble du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, 1958, 8 vol. Causse et Castelneau, Montpellier.Google Scholar

page 501 note 6. Gautier, vol. I, p. 126.

page 502 note 1. Dugrand, p. 358. la thèse de M. Dugrand est une analyse magistrale de cette « ruralisation » du Languedoc et de ses graves conséquences. Pour une première approche, on peut consulter avec profit l'article de Paul Marres, Études rurales, oct.- dée. 1963 (N° H), pp. 102-106.

page 502 note 2. Bruno Caizzi, Commercio e industria… livre bien documenté qui par ses précieuses séries chiffrées marque une date importante dans l'histoire économique de la Vénétie au XVIIIe siècle.

page 502 note 3. M. Caizzi, p. 29, sur le déclin manufacturier de Venise et de Padoue, pp. 59, 123, 125.

page 502 note 4. Murano.

page 502 note 5. Souligné par nous. Lettre du 1-11-1681. Correspondance consulaire, dossier 1158. Affaires étrangères, B 1, Archives nationales, Paris.

page 502 note 6. M. Caizzi, p. 29.

page 502 note 7. M. Caizzi, p. 61. Schio est dans la province de Vicenza.

page 502 note 8. Caizzi, p. 75.

page 502 note 9. M. Caizzi, p. 69, « prédominance d'entreprises « domestiques ».

page 502 note 10. M. Caizzi, p. 75, « Des moyens financiers limités… ».

page 503 note 1. Molmenti, Pompeo, La storia di Venezia nella vita privata dalle origine alla caduta délia Repubblica, 3 vol., Venise, 1908.Google Scholar

page 503 note 2. Vol. I, chap. VII, des Bilanci Generali délia Repubblica di Venezia, 3 vol., Venise, 1912. Ce taux bas indique que les capitaux ne manquent pas car la dette publique est plutôt élevée. la confiance dans l'État a joué aussi.

page 503 note 3. Le beau livre de Mme Bassi, Architettura del sei e settecento a Venezia, 419 p., 1962, illustre le gros effort de construction à cette époque à Venise. Et si on étudie attentivement les dates de mise en chantier on s'aperçoit que le mouvement se ralentit sensiblement les dernières décennies du siècle. Est-ce un hasard ? En Terre Ferme, au XVIIIe siècle, 200 villas sont construites, Le terme « villa » ne doit pas prêter à confusion. Certaines sont des petits Versailles, telle la fameuse villa de Stra. Mazzotti, Giuseppe, Ville venete, Roma, Edizione d'arte, 413 p., 1957.Google Scholar

page 503 note 4. Mothes, Oscar, Geschichte der Baukunst und Bildhauerei, Venedigs, Leipzig, F. Voigt, 1859, 1860 (vol. 2 ill.).Google Scholar

page 503 note 5. Ce qui n'est pas rien, au minimum 100 navires de moyen tonnage.

page 503 note 6. Sur cette question, on ne peut que renvoyer à l'étude de Daniele Beltrami, Storia délia popolazione di Venezia dalla fine del secolo XVI alla caduta délia Repubblica, 1954, 257 p., qui n'est certes pas inconnue des lecteurs français. MM. Reinhard et Armengaud ayant dit le bien qu'ils en pensaient dans leur Histoire générale de la population mondiale, 1961, 597 p. Les chapitres XIV à XVI de ce dernier livre permettent de situer le cas vénitien en Europe.

page 503 note 7. Beltrami, Forze di Lavoro…, p. 36.

page 504 note 1. Si l'on excepte la toute petite province périphérique de Crema.

page 504 note 2. Beltrami, Forze di lavoro…, pp. 31-32 avec cartes des densités. On peut situer ces densités vénitiennes en Europe — il en est peu qui atteignent ces chiffres — grâce aux cartes de P. Chauntj, La civilisation de VÊurope classique, 1966 (pp. 245 et 249).

page 504 note 3. Il ne faut pas oublier non plus que la culture du maïs exige beaucoup de maind'œuvre (cf. Daniel Faucher, Le mats en France).

page 504 note 4. 8-3-1735. Rappelons que la correspondance ne devient régulière qu'après 1784. Le 9-9-35, l'intendant va à Rovigo dans l'espoir d'en trouver.

page 504 note 5. 21-4-1743. On remarquera qu'en 1735 la pénurie a lieu l'été et en 1743 en avril.

page 504 note 6. 9-2-1747, 21-7-1747, 6-9-1747, 15-9-1747, 28-9-1747, 9-3-1747, 7-5-1747, 28-6- 1747, 10-3-1747.

page 504 note 7. 9-3-1747. M. Lecce, dans une de ses trois études citées ci-dessus, signale de bas salaires. I (Béni terrien…, p. 174-175).

page 504 note 8. 10-3-1747.

page 504 note 9. 7-5-1747.

page 504 note 10. Idem. « … di persuader li suoi homini per farlo… ».

page 504 note 11. 23-6-1747.

page 504 note 12. 8-2-1748. Montagnara est un gros village du Padouan.

page 504 note 13. 10-9-1748 : « mancanza di gente ».

page 504 note 14. 20-10-1748.

page 504 note 15. 21-2-1749 : « donne forestière per far il lino ».

page 505 note 1. 7-3-1749.

page 505 note 2. 20-3-1750.

page 505 note 3. 4-12-1750.

page 505 note 4. 11-12-1750. N'oublions pas que l'année 1750 est une année de crise.

page 505 note 5. Souligné par nous, 23-7-1751.

page 505 note 6. 14-7-1753.

page 505 note 7. 9-7-1753.

page 505 note 8. 2-8-1754.

page 505 note 9. 21-2-1755 et 28-2-1755 : « … espérer in questa Quaresima di terminare quando non mi mancano done… » (répétons que nous respectons l'orthographe de ces lettres) et 7-3-1755, même constatation : « … una donna guadagna piu di un uomo adesso » (maintenant une femme gagne plus qu'un homme).

page 505 note 10. 22-8-1755.

page 505 note 11. 17-8-56 et 8-8-1758 « … mancanza di gente… ».

page 505 note 12. 4-3-1757.

page 506 note 1. 20-11-1758. Picciolo = petit.

page 506 note 2. 10-3-1758. Putella = petite fille.

page 506 note 3. 9-5-1759.

page 506 note 4. 29-11-59.

page 506 note 5. 31-7-1761. Castelbaldo est une petite ville du Padouan. Le travail des rizières semble être peu apprécié. Le 9-2-1762 les hommes qui s'occupent des animaux — et ce ne sont pas les mieux payés —refusent d'y aller. On notera que lorsque l'intendant va chercher des femmes dans le Véronais, c'est plutôt pour ce travail.

page 506 note 6. 26-3-1762 « … sette cento uomini… ».

page 506 note 7. 13-3-1762. Ils auront 25 sous au lieu de 20.

page 506 note 8. 21-4-1762.

page 506 note 9. 1-9-1762.

page 506 note 10. 10-9-1762.

page 506 note 11. 10-9-1762 « di queste ville… ». au même moment, en France « … il s'est fait une espèce de révolution en faveur des terres incultes ; l'on défriche de tous côtés dans la plupart des provinces où M. le Contrôleur général a fait espérer une exemption pour les terrains nouvellement défrichés ». (Lettre de de Turbilly à Trudaine en 1760, citée par Festv, in V'agriculture… (p. 59).

page 507 note 1. 8-11-1762. Ce terme désigne selon toute vraisemblance un contremaître c … a forza di persuasione mi promise pur che possi vener degli uomini di venire a lavorare nella settimana intiera… »'

page 507 note 2. 29-4-1763.

page 507 note 3. 27-9-1765 « … due uomini soliti délie praterie… » (deux hommes spécialistes des prairies).

page 507 note 4. 28-12-1759.

page 507 note 5. 17-9-1770.

page 507 note 6. 14-5-1779 « in molti luoghi… ».

page 507 note 7. 19-2-1760, 8-4-1749.

page 507 note 8. 4-3-1757, « … perché per awenire trovano di lavorare per tutto… ».

page 507 note 9. 7-3-1749, « … tanto piu che il vivere non li mancano niente… » ; 2-8-1754, « … non si puo assicurarsi di queste gente perche adesso trovano pane per tutto… ».

page 507 note 10. 22-2-1761.

page 507 note 11. 5-11-1769.

page 507 note 12. 21-2-1755.

page 507 note 13. 7-3-1755.

page 508 note 1. 21-1-1758.

page 508 note 2. 29-11-1754, « … e meglio combatter il demonio… ».

page 508 note 3. 9-3-1763.

page 508 note 4. 26-9-1749, « … bestie indomite, convien tener li corne li cani alla catena… ».

page 508 note 5. De Serres, Olivier, Le théâtre d'agriculture et Mesnage des champs, Paris, Huzard, édition de 1804, 672 p.Google Scholar Livre I, chap. VI : de l'Office du Père-de-famille envers ses domestiques et ses voisins.

page 508 note 6. 19-4-1764. Il a bien fait ses Pâques, mais pas à Anguillara, car il est brouillé avec le curé du village.

page 508 note 7. 7-2-1749, « il villano desidera la liberta nel mangiare… ». Le vilain désire la liberté pour manger. C'est la seule fois que ce terme de « villano » apparaît dans la correspondance.

page 508 note 8. « Formento per salariati ». 24-5-1786, 5-4-1746, 81-8-1759.

page 508 note 9. PD 1907, 1762 : « porcelli comprati per salariati ».

page 508 note 10. « Il vino per i salariati » est mentionné si souvent que les citations seraient superflues.

page 508 note 11. Formentello. Les dictionnaires italiens ne sont pas très précis sur ce mot. Mais le terme se rapproche de formentone (maïs). Et dans la Moyenne Garonne au XVIIIe siècle… « le millet et le maïs étant souvent désignés par le même terme millas ». (Deffontaines, Les hommes et leurs travaux, p. 225), il en va sans doute de même en Vénétie. En Languedoc, au XVIIIe siècle aussi, la confusion maïs/millet existe. Cf. Dutil, L'état économique…, pp. 142-143.

page 508 note 12. Mosto = moût, souvent cité lui aussi.

page 508 note 13. Casade : voir Boerio. Ces cinq derniers produits figurent dans la lettre du 26-8-1768 (tableau de dépense d'une laiterie). Il est précisé qu'ils ont été achetés pour les opérai (ouvriers) de la laiterie. Ces derniers ne sont d'ailleurs pas les mieux payés et en 1768 la crise a déjà commencé.

page 509 note 1. Pute = gamines.

page 509 note 2. Montagnara : petite ville du Padouan.

page 509 note 3. Il s'agit peut-être d'un travail en dehors de la propriété.

page 509 note 4. L'intendant a été voir la propriété de Emo. Les hommes y gagnent 2,7 1, mais les terres sont plus faciles à travailler ; les Emo sont une grande famille vénitienne. On voit que l'intendant s'intéresse aux salaires du voisin.

page 509 note 5. 11-8-1757.

page 510 note 1. 11-11-1757.

page 510 note 2. Ce tableau appelle quelques remarques :

1° L'année récolte commence le 1e r juillet en Vénétie.

2° En 1765, un manque de blé est confirmé (28-6-1765).

3° Le 6-9-1788, l'intendant signale que le prix du blé est « incantato » (enchanté). On ne demande qu'à le croire.

4° Entre parenthèses figurent le nombre de prix que nous avons trouvés et dont nous avons calculé la moyenne arithmétique.

5° Si l'on tient compte des rendements moyens par campo, qu'un moggio vaut 3 sacchi (cf. annexe) et que le coût d'un campo de maïs est de 47 lires (MSSPD 1907 Rendita) il faut que le prix de vente du moggio soit de l'ordre de 40 lires pour que le bénéfice atteigne les 100 %.

Ce ne sont pas des spéculations hasardeuses. Ce même document MSSPD 1907 estime qu'avec 6 stari au campo (entendez 6 sacchi) le bénéfice est de 42 lires et avec 7, de 55 lires.

Si l'on prend en considération les années où l'on a quatre prix au moins, on voit que le bénéfice a été de l'ordre de 40 % en 1748-49, 150 % en 1751-52, 20 % en 1752-53 160 % en 1755-56 et 10 % en 1760-61. Le bénéfice sur le maïs semble donc assez irrégulier.

Par contre, le prix de vente du froment est plus soutenu, plus élevé aussi. Mais il n'est pas possible de connaître le prix de revient d'un campo de froment.

Il doit être plus élevé car il faut deux à trois fois plus de semences. Malgré tout, le bénéfice doit être plus grand avec le froment. On notera que les prix du maïs et du froment ne coïncident pas.

Il ne faut cependant pas trop demander à ces séries trop fragmentaires.

page 511 note 1. Mentionnés deux fois : le 25-1-1754 : 2/3 maïs, 1/3 froment ; le 1-1-1760 : en froment.

page 511 note 2. 1-2-1754, 8-4-1754 et 13-4-1757 : en argent et maïs ; le 4-11-1756 : 2/3 maïs et 1/3 argent.

page 511 note 3. Milhau, Jules, Traité d'économie rurale, P.U.F., Paris, 1954, 2 vol. (Vol. I pp. 257258.)Google Scholar

page 512 note 1. 21-7-1751. Conselve est une petite ville du Padouan.

page 512 note 2. 21-7-53.

page 512 note 3. 17-8-53.

page 512 note 4. 17-8-53, « il prezzo délie biade e assai basso… ». Mais qu'on n'imagine pas qu'une mauvaise récolte aggrave tellement le sort des salariés. En 1761-62, la récolte de mais n'est pas bonne « scarissima » (2-10-61). Or le prix du maïs est plutôt bas. Que s'est-il passé ? Le gouvernement prévoyant ces mauvaises récoltes a ouvert la frontière. de grandes quantités de céréales sont venues de Mantoue.

page 512 note 5. 2-8-1757.

page 512 note 6. 15-2-1760. On peut estimer qu'un hectolitre de céréales pèse 75 kg lesquels, moulus, donnent 60 kg de farine. Quant au rapport 100/80, poids de céréales/poids de farine, il ne doit être accepté que comme un ordre de grandeur. Il varie en fonction de la qualité de la mouture et … des exigences du consommateur. Il était peut-être plus élevé au XVIIIe siècle.

page 512 note 7. P. 42.

page 512 note 8. 4-5-1762.

page 512 note 9. 23-6-1762.

page 513 note 1. A. D. Hérault, Montpellier. C 5522.

page 513 note 2. Appolis, Emile, Le diocèse civil de Lodève. Un pays languedocien au milieu du XVIIIe siècle, Albi, 1951, 675 p. (pp. 634-635).Google Scholar

page 513 note 3. Appolis, p. 353. Les rendements en céréales du Lodévois sont dérisoires. Le froment n'y rend que 3 à 4 pour 1.

page 513 note 4. Le mérite d'avoir le premier attiré l'attention sur cette crise revient à M. Cessi : « la crisi agricola negli stati veneti a meta del secolo XVIIIe, Nuovo Archivio Veneto, 1921, XLII, pp. 1-49. Sur le même problème, Lecce, Michèle, L'agricoltura veneta nella seconda meta del Settecento, Verona, 1958, 97 p.Google Scholar

page 513 note 5. Cf. p. 24.

page 513 note 6. 21-3-1760 et 12-4-1760, « … la miseria présente, il gran prezzo de soldi 28 la quarte di farina… ».

page 513 note 7. 16-12-1763.

page 514 note 1. 9-3-1764, « … questa miserabile gente… », « … il prezzo alterato délie biade… ».

page 514 note 2. 4-4-1764, « … povera gente affamata… ».

page 514 note 3. 11-1-1766, « … estrema nécessita… che non sapeva piu corne vivere… ».

page 514 note 4. 30-12-1766, « … povera gente… ».

page 514 note 5. 16-1-1767. Ce qui veut dire qu'avant, ces vieux pouvaient vivre.

page 514 note 6. 9-1-1767, « … stanno da un giorno al l'altro senza mangiare… ».

page 514 note 7. 22-1-1767.

page 514 note 8. 24-9-1768, « … un putello… » = un gamin.

page 514 note 9. 30-12-1768.

page 514 note 10. 17-9-1775.

page 514 note 11. Marino Berengo, La società veneta alla fine del Settecento, 1956, 360 p . , chap. I I I , la vita rurale.

page 514 note 12. On peut établir un parallèle avec le Languedoc. Cf. H. Bourderon, « la lutte contre la vie chère dans la généralité de Languedoc au XVIIIe siècle », Annales du Midi, 1954, fasc. 2, pp. 155-170. En Languedoc, les révoltes ont commencé plus tôt. Après une période de calme une seconde et dernière flambée éclate en 1773 et dure jusqu'à la Révolution.

page 514 note 13. Antonelli, , Cenni storici sulV origine e sulle vicende dell’ ospedale civile di Padova, Padova, 1885, 242 p. (6), Penada.Google Scholar

page 514 note 14. Pp. 51 et suivantes du même livre.

page 514 note 15. P. 27, idem. Confirmation de cette même poussée à Anguillara en 1788.

page 515 note 1. Cf. plus haut, p. 487.

page 515 note 2. M. Labrousse, La crise de l'économie française à la fin de l'Ancien Régime et au début de la Révolution, 1944, 664 p.

page 515 note 3. Carlo Inveknizi, « Condizioni Annonarie dello Stato di Milano nel secolo XVIIIe. Vierteljahrschrift fur Sozialgeschichte, 1923, pp. 162-174. de 1767 à 1772 le prix du blé a plus que doublé dans l'Etat de Milan (p. 165).

page 515 note 4. M. Caizzi, p. 73.

page 515 note 5. M. Caizzi, p. 69.

page 515 note 6. Il serait dommage de ne pas évoquer ici le fameux discours d'Andréa Thon en 1784, sur la « décadence » de Venise (publié intégralement, pp. 8-115 du tome IX de Storia documentata di Venezia, de Romanin. Venise, 1860,548 p.). Outre qu'il est parfois inexact — ce qu'il dit des Vénitiens au Levant ne coïncidant pas avec l'ensemble des lettres des consuls — on peut se demander s'il ne reflète pas le pessimisme du grand propriétaire dont les revenus ont été écornés par la crise. Après tout, le point de vue d'un bourgeois montpelliérain sur l'avenir de sa province n'a pas dû être le même en 1869 et en 1884 (Thomas Louis, Montpellier, ville marchande. Montpellier, 1936, 300 p.).

page 515 note 7. Le marquis de Turbilly ? Il a défriché certes, mais n'a pas fait la révolution fourragère, cf. A. Sauvy et Jacqueline Hecht, « la population agricole française au XVIIIe siècle et l'expérience du marquis de Turbilly», Population, 1965 (2),pp. 269-286. Du reste « Turbilly mort, le domaine ne lui survit pas ». (P. 278.) On n'en saurait dire autant d'Anguillara.

La Rochefoucauld-Liancourt ? « Ainsi, l'œuvre économique de la Rochefoucauld- Liancourt se révèle à l'étude plus modeste que ce qui est généralement admis… » (p. 204). C'est le jugement du jeune historien auquel nous devons une récente étude sur le duc-agronome. Mantel, René : La Rochefoucauld-Liancourt, un novateur français dans la pratique agricole du XVIIIe siècle », in Études d'histoire économique rurale au XVIIIe siècle, P.U.F., 1965, 208 p., pp. 150-206.Google Scholar

La noblesse toulousaine ? Elle s'est intéressée à ses domaines mais le troupeau bovin y est de médiocre qualité, et maigre le profit tiré de l'élevage. Cf. chap. 3 du livre de Forster, Robert, The nobilty of Toulouse in the 18tk century, John Hopkins Press, Baltimore, 1960, 212 p.Google Scholar Dans une autre étude parue trois ans plus tard, M. Forster ne craint pas de généraliser à propos de la noblesse française : « Efforts of the noble landlord to alter crop courses, plant forage crops and improve the live-stock in the contemporary English manner were rare. » (pp. 686-687), in « the Provincial Noble : a Reappraisal », American Historical Review, vol. LXVIII, 1963 (3), pp. 681-691.

Ces travaux apportent une confirmation à ce qu'avait avancé, voici douze ans, M. Meuvret : « Depuis la fin du Moyen Age jusqu'au milieu du XVIIIe siècle, même en y comprenant les bourgeois enrichis, les classes dirigeantes françaises n'ont que bien rarement investi des capitaux dans un esprit agronomique » (p. 164), in L'Agriculture en Europe…

page 516 note 1. Aldo Stella, « Esperienze agrarie e sociali dei Benedettini Padovani nella prima meta del 700 ». Bstratto da Benedictina, Anno 13. Juillet-décembre 1959, N° 3-4. Mais les ordres religieux connaissent au XVIIIe siècle la même crise qu'en France.

page 517 note 1. Seneca, Federico, La fine del patriarcato aquileiese (1748-1751). (Deputazione di storia patria per le Venezie. Miseellanea di studi e memorie.) Vol. IX, p. 11, 1054, 104 p.Google Scholar Étude exhaustive d'une de ces crises qui jalonnent la vie de la République au XVIIIe siècle.

page 517 note 2. Davis, James C., The décline of the Venetian Nobility as a Ruling Class, 155 p. 1062. Baltimore John Hopkins Press.Google Scholar Sur le déclin démographique de la noblesse vénitienne au XVIIIe siècle.

page 517 note 3. 2-12-1747. C'est la seule fois qu'un intendant feuillette un livre.

page 517 note 4. 16-4-1749. Le peso est surtout utilisé pour mesurer le foin.

page 517 note 5. 28-10-1759.

page 517 note 6. « … 1 staio di rame… ». 7-10-1761.

page 517 note 7. In Martini : « Manuale di metrologia », article Venezia.

page 517 note 8. In Gloria : Il territorio padovano, pp. 76-78.

page 517 note 9. Le passage du r au i est fréquent en italien. L'équivalence staio-staro ne fait pas de doute. Moggio se dit aussi mozo en dialecte vénitien.

page 517 note 10. Il Raccogliatore. Rovigo est le chef-lieu de la province de Polesine.

page 518 note 1. In Metrologia, article Rovigo. C'est évidemment faux.

page 518 note 2. PD C 785 C. I. (5).

page 518 note 3. 7-10-1761.

page 518 note 4. 25-1-1754.

page 518 note 5. 28-8-1750.

page 518 note 6. 2-8-1754.

page 518 note 7. 6-12-1754.

page 518 note 8. 9-10-1761.

page 518 note 9. 9-10-1761 et 6-9-1748.

page 518 note 10. 17-5-1750.

page 518 note 11. 16-1-1750, « Il nostro » veut dire le padovano î Nous n'en jurerions pas.

page 518 note 12. 6-4-1763.

page 519 note 1. 25-1-1764, moitié vaso, moitié colmo celui-là.

page 519 note 2. M. Lecce, lui aussi, a buté sur le problème du sacco. M. Lecce : Un'azienda (p. 69).

page 519 note 3. MSSPD 1967 : Rendita latte.