Article contents
Un agent abyssinien et deux rois indiens à La Mecque: Interactions autour du droit islamique au xve siècle
Published online by Cambridge University Press: 07 April 2020
Résumés
Durant le premier millénaire de l’islam, la plus grande faculté de droit (madrasa) de La Mecque fut créée par un souverain bengali. Connue sous le nom d’université Banjāliyya, elle devint l’un des instituts les plus importants de la ville. Une deuxième université fut fondée deux décennies plus tard par un autre sultan bengali, né et élevé en hindou. Cet article revient en détail sur la création et l’histoire de ces deux universités et sur les implications en matière d’interactions juridiques pour l’historiographie existante sur le Moyen-Orient, l’islam d’Asie du Sud et l’océan Indien. Le premier projet d’établissement, mené à bien par un agent abyssin, montre comment le droit a fourni des fondements et un langage communs qui permirent aux musulmans asiatiques, africains et arabes d’échanger et d’harmoniser leurs desseins culturels, économiques, politiques et diplomatiques. Les représentations liées aux projets juridiques ouvraient des possibilités qui n’auraient autrement pas été envisageables et qui dépassaient le droit en tant que doctrine religieuse. Cette histoire d’un triangle d’interactions afro-arabo-asiatique amène à repenser ce que nous savions sur l’islam prémoderne et le droit islamique. Au lieu de considérer les Arabes comme les seuls exportateurs de l’islam et de son droit et les croyants d’Asie et d’Afrique comme de simples récepteurs, il faut accepter la réalité d’échanges réciproques existant depuis les périodes prémodernes. L’histoire des facultés de droit bengalies à La Mecque éclaire sur ces interconnexions afro-arabo-asiatiques et sur leur rôle dans la formation de l’islam d’Asie du Sud en particulier et de l’océan Indien en général.
Abstracts
The biggest law college (madrasa) in Mecca during the first millennium of Islam was established by a Bengali ruler. It was known as Banjāliyya madrasa and became one of the premier institutes in the city, only to be followed two decades later by another college established by a second Bengali sultan, born and brought up as a Hindu. This article explores the nuances of the founding of these two colleges and the implications of their history for the existing historiography of the Middle East, South Asian Islam, and the Indian Ocean world in terms of legal interactions. The first foundation project, overseen by an Abyssinian agent, demonstrates the ways in which law provided shared vocabularies and common ground for Asian, African, and Arab Muslims to exchange and negotiate their cultural, economic, political, and diplomatic aspirations. The very notions surrounding legalistic projects opened up possibilities which would otherwise have been inconceivable, and went beyond law as a religious doctrine. This story of an Afro-Asian-Arab triangle of interactions prompts us to rethink existing ideas about premodern Islam and Islamic law. Instead of seeing Arab regions as the sole exporters of Islam and its law, and believers in Asia and Africa as mere receivers, we need to recognize the reciprocal exchanges that existed from the premodern period on. The histories of the Bengali law colleges in Mecca shed light on these Afro-Asian-Arab interconnections and their role in the formation of South Asian Islam in particular and that of the Indian Ocean in general.
- Type
- Circulations islamiques
- Information
- Copyright
- © Éditions de l'EHESS
Footnotes
Je suis reconnaissant à l’Asia Research Institute de la National University of Singapore et à la Stichting House of Wisdom de Leyde pour leurs critiques sur les précédentes versions de cet article. Je remercie également Aashique Ahmad Iqbal (University of Oxford), Engseng Ho (Duke University), Nisha Mathew (National University of Singapore), Mervyn Richardson et les trois relecteurs des Annales pour leurs commentaires et suggestions extrêmement utiles.
Traduction de Thibault Le Texier
References
1 Dans cet article, le terme « Afrique » ne comprend ni le nord ni le sud du continent. Les études sur l’islam nord-africain appartiennent à un domaine distinct et l’islam est inexistant dans le sud de l’Afrique avant le xvie siècle.
2 Sur les relations islamiques prémodernes entre le cœur géographique de l’Islam et ses périphéries, voir Prange, Sebastian, Monsoon Islam: Trade and Faith on the Medieval Malabar Coast, New York, Cambridge University Press, 2018CrossRefGoogle Scholar ; Alam, Muzaffar et Subrahmanyam, Sanjay, « A View from Mecca: Notes on Gujarat, the Red Sea, and the Ottomans, 1517-39/923-946 H », Modern Asian Studies, 51-2, 2017, p. 268-318CrossRefGoogle Scholar ; Sood, Gagan, India and the Islamic Heartlands: An Eighteenth-Century World of Circulation and Exchange, Cambridge, Cambridge University Press, 2016CrossRefGoogle Scholar ; El-Rouayheb, Khaled, Islamic Intellectual History in the Seventeenth Century: Scholarly Currents in the Ottoman Empire and the Maghreb, New York, Cambridge University Press, 2015CrossRefGoogle Scholar ; Jyoti Gulati Balachandran, « Texts, Tombs and Memory: The Migration, Settlement, and Formation of a Learned Muslim Community in Fifteenth-Century Gujarat », thèse de doctorat, University of California, 2012 ; Krätli, Graziano et Lydon, Ghislaine (dir.), The Trans-Saharan Book Trade: Manuscript Culture, Arabic Literacy and Intellectual History in Muslim Africa, Leyde, Brill, 2011CrossRefGoogle Scholar ; Ricci, Ronit, Islam Translated: Literature, Conversion, and the Arabic Cosmopolis of South and Southeast Asia, Chicago, Chicago University Press, 2011CrossRefGoogle Scholar ; Fierro, Maribel (dir.), The New Cambridge History of Islam, vol. 2, The Western Islamic World: Eleventh to Eighteenth Centuries, Cambridge, Cambridge University Press, 2010Google Scholar ; Feener, R. Michael et Sevea, Terenjit (dir.), Islamic Connections: Muslim Societies in South and Southeast Asia, Singapour, Institute of Southeast Asian Studies, 2009CrossRefGoogle Scholar ; Azra, Azyumardi, The Origins of Islamic Reformism in Southeast Asia: Networks of Malay-Indonesian and Middle Eastern ʾUlamāʾ in the Seventeenth and Eighteenth Centuries, Crows Nest/Honolulu, Allen and Unwin/University of Hawai’i Press, 2004Google Scholar ; Reese, Scott S. (dir.), The Transmission of Learning in Islamic Africa, Leyde, Brill, 2004Google Scholar ; Harvey, Leonard P., Muslims in Spain: 1500 to 1614, Chicago, University of Chicago Press, 2005CrossRefGoogle Scholar.
3 Dans cette perspective, les cadres conceptuels élaborés par Marshall Hodgson sont très influents depuis quatre décennies dans l’historiographie du monde islamique : Hodgson, Marshall, The Venture of Islam: Conscience and History in a World Civilization, Chicago, University of Chicago Press, 1974CrossRefGoogle Scholar. Voir aussi Lawrence, Bruce, « Islamicate Civilization: The View from Asia », in Wheeler, B. (dir.), Teaching Islam, Oxford, Oxford University Press, 2003, p. 61-74Google Scholar ; Wink, André, Al-Hind: The Making of the Indo-Islamic World, Leyde, Brill, 3 vol., 1990-2004Google Scholar ; Ricklefs, Merle Calvin, Mystic Synthesis in Java: A History of Islamization from the Fourteenth to the Early Nineteenth Centuries, Norwalk, EastBridge, 2006Google Scholar ; Robinson, David, Muslim Societies in African History, Cambridge, Cambridge University Press, 2004CrossRefGoogle Scholar.
4 Shahab Ahmed et Thomas Bauer ont récemment remis en question l’idée selon laquelle le droit est le noyau et le cœur de l’islam, et le seul critère de jugement de la religiosité et de la piété islamique : Ahmed, Shahab, What Is Islam ? The Importance of Being Islamic, Princeton, Princeton University Press, 2015, p. 117-129CrossRefGoogle Scholar et 167-171 ; Bauer, Thomas, Die Kultur der Ambiguität. Eine andere Geschichte des Islams, Francfort, Verlag der Weltreligionen, 2011, p. 157-191Google Scholar.
5 Hallaq, Wael B., An Introduction to Islamic Law, Cambridge, Cambridge University Press, 2009CrossRefGoogle Scholar ; Vikør, Knut S., Between God and the Sultan: A History of Islamic Law, New York, Oxford University Press, 2005Google Scholar ; Schacht, Joseph, An Introduction to Islamic Law, Oxford, Clarendon Press, 1964Google Scholar.
6 On trouve une critique acerbe de ce tropisme moyen-oriental de l’historiographie dans Hussin, Iza R., The Politics of Islamic Law: Local Elites, Colonial Authority, and the Making of the Muslim State, Chicago, Chicago University Press, 2016CrossRefGoogle Scholar. Cela étant, son analyse est centrée sur la période moderne et coloniale, et n’explore pas les nuances prémodernes des traditions juridiques islamiques en Inde britannique, en Malaisie et en Égypte. Sur l’histoire juridique islamique d’Aceh, de Malabar, de l’Inde et du monde océanien au sens large, voir Mahmood Kooria, « Cosmopolis of Law: Islamic Legal Ideas and Texts across the Indian Ocean and Eastern Mediterranean Worlds », thèse de doctorat, université de Leyde, 2016 ; Mohammad Hannan Hassan, « Islamic Legal Thought and Practices of Seventeenth Century Aceh: Treating the Others », thèse de doctorat, McGill University, 2014 ; Bahauddeen, K. Mohammed, The Development and Impact of Shāfiʿī School of Jurisprudence in India, New Delhi, Readworthy Publications, 2014Google Scholar ; C. S. Ḥusayn, « Musāhamāt ʿulamāʾ Kayralā fī al-adab al-fiqh bī al-lughat al-ʿArabiyya », thèse de doctorat, université de Calicut, 2004. L’histoire prémoderne du droit islamique d’Afrique de l’Est et d’Afrique centrale n’a pas encore fait l’objet d’études approfondies et seules quelques brèves références y sont faites dans les riches sources de l’époque moderne : François-Xavier Fauvelle-Aymar et Bertrand Hirsch (dir.), no spécial « Espaces musulmans de la Corne de l’Afrique au Moyen Âge », Annales d’Éthiopie, 2011; Braukamper, Ulrich, Islamic History and Culture in Southern Ethiopia: Collected Essays, Münster, Lit Verlag, 2002Google Scholar ; Ahmed, Hussein, « The Historiography of Islam in Ethiopia », Journal of Islamic Studies, 3-1, 1992, p. 15-46CrossRefGoogle Scholar ; Farsy, Abdallah Salih, The Shafi’i Ulama of East Africa, ca. 1830-1970: A Hagiographic Account, trad. et éd. par Pouwels, R. L., Madison, University of Wisconsin-Madison, 1989Google Scholar ; Pouwels, Randall L., Horn and Crescent: Cultural Change and Traditional Islam on the East African Coast, 800-1900, Cambridge, Cambridge University Press, 1987CrossRefGoogle Scholar ; Anderson, Norman, Islamic Law in Africa, Londres, Frank Cass and Co., 1970Google Scholar. Il existe cependant une abondante littérature sur la période prémoderne en Afrique du Nord et de l’Ouest : Warscheid, Ismail, Droit musulman et société au Sahara prémoderne. La justice islamique dans les oasis du Grand Touat (Algérie) aux xviie-xixe siècles, Leyde, Brill, 2017CrossRefGoogle Scholar ; Osswald, Rainer, Schichtengesellschaft und islamisches Recht. Die Zawāyā und Krieger der Westsahara im Spiegel von Rechtsgutachten des 16.-19. Jahrhunderts, Wiesbaden, Harrasowitz Verlag, 1993Google Scholar ; Saad, Elias, Social History of Timbuktu: The Role of Muslim Scholars and Notables, 1400-1900, Londres, Cambridge University Press, 1983Google Scholar. Concernant l’histoire juridique de l’islam et des musulmans dans la péninsule Ibérique autour du xve siècle, voir Verskin, Alan J., Islamic Law and the Crisis of the Reconquista: The Debate on the Status of Muslim Communities in Christendom, Leyde, Brill, 2015CrossRefGoogle Scholar ; Halevi, Leor, « Christian Impurity versus Economic Necessity: A Fifteenth-Century Fatwa on European Paper », Speculum, 83-4, 2008, p. 917-945CrossRefGoogle Scholar ; Fierro, Maribel, « Proto-Malikis, Malikis and Reformed Malikis in al-Andalus », in Bearman, P., Peters, R. et Vogel, F. E. (dir.), The Islamic School of Law: Evolution, Devolution, and Progress, Cambridge, Harvard University Press, 2005, p. 57-76Google Scholar ; Miller, Kathryn A., « Muslim Minorities and the Obligation to Emigrate to Islamic Territory: Two Fatwas from Fifteenth-Century Granada », Islamic Law and Society, 7-2, 2000, p. 256-288CrossRefGoogle Scholar ; Harvey, Leonard P., Islamic Spain, 1250 to 1500, Chicago, University of Chicago Press, 1990CrossRefGoogle Scholar.
7 S. Ahmed, What Is Islam ?..., op. cit., p. 73-78 et 514-541.
8 La présence africaine en Asie du Sud et dans l’océan Indien en général est un domaine d’étude en plein renouvellement. Pour une approche d’ensemble et une bibliographie sélective, voir Shihan de Silva Jayasuriya, « South Asia’s Africans: A Forgotten People », History Workshop, 2011, www.historyworkshop.org.uk/south-asias-africans/ ; Id., The African Diaspora in Asian Trade Routes and Cultural Memories, Lewiston, Edwin Mellen Press, 2010 ; Id., African Identity in Asia: Cultural Effects of Forced Migration, Princeton, Markus Wiener Publishers, 2008 ; Silva Jayasuriya, Shihan de et Angenot, Jean-Pierre (dir.), Uncovering the History of Africans in Asia, Leyde, Brill, 2008CrossRefGoogle Scholar ; Ali, Omar H., Malik Ambar: Power and Slavery across the Indian Ocean, New York, Oxford University Press, 2016Google Scholar ; Clarence-Smith, William G., Islam and the Abolition of Slavery, Oxford, Oxford University Press, 2006Google Scholar ; Robbins, Kenneth et McLeod, John, African Elites in India: Habshi Amarat, Ahmedabad, Mapin Publishers, 2006Google Scholar ; Minda, Ababu, An African Indian Community in Hyderabad: Siddi Identity, Its Maintenance and Change, Göttingen, Cuvillier Verlag, 2004Google Scholar ; Silva Jayasuriya, Shihan de et Pankhurst, Richard (dir.), The African Diaspora in the Indian Ocean, Trenton, Africa World Press, 2003Google Scholar ; Ali, Shanti Sadiq, The African Dispersal in the Deccan: From Medieval to Modern Times, New Delhi, Orient Longman, 1996Google Scholar ; Chauhan, Raghu R. S., Africans in India: From Slavery to Royalty, New Delhi, Asian Publications Services, 1995Google Scholar.
9 Il existe de remarquables travaux sur le golfe du Bengale et sur son rôle dans la facilitation des connexions maritimes entre le sud, le sud-est et l’est de l’Asie. Deux approches historiques générales récentes sont éclairantes à cet égard : Amrith, Sunil S., Crossing the Bay of Bengal: The Furies of Nature and the Fortunes of Migrants, Cambridge, Harvard University Press, 2013Google Scholar ; Ghosh, Lipi (dir.), Eastern Indian Ocean: Historical Links to Contemporary Convergences, Newcastle-upon-Tyne, Cambridge Scholars Publishing, 2011Google Scholar. Mais il n’existe aucune étude portant exclusivement sur les liens arabo-bengalis ou sur l’océan Indien occidental en général. Sur l’absence supposée de connexion entre le Bengale, son golfe et le littoral océanique occidental, voir la critique de Mukherjee, Rila, « Ambivalent Engagements: The Bay of Bengal in the Indian Ocean World », The International Journal of Maritime History, 29-1, 2017, p. 96-110CrossRefGoogle Scholar.
10 R. Mukherjee, « Ambivalent Engagements… », art. cit. ; Church, Sally K., « The Giraffe of Bengal: A Medieval Encounter in Ming China », The Medieval History Journal, 7-1, 2004, p. 1-37CrossRefGoogle Scholar ; Haraprasad, Ray, Trade and Diplomacy in India-China Relations: A Study of Bengal during the Fifteenth Century, New Delhi, Radiant Publishers, 1993Google Scholar.
11 Sur la grande mobilité de ces biens intangibles à partir du xve siècle, voir Benton, Lauren et Clulow, Adam, « Legal Encounters and the Origins of Global Law », in Bentley, J., Subrahmanyam, S. et Wiesner-Hanks, M. (dir.), The Cambridge World History, vol. 6, The Construction of a Global World, 1400-1800 CE, t. 2, Patterns of Change, Cambridge, Cambridge University Press, 2015, p. 80-100Google Scholar ; Kooria, Mahmood et Ravensbergen, Sanne, « The Indian Ocean of Law: Hybridity and Space », Itinerario: International Journal on the History of European Expansion and Global Interaction, 42-2, 2018, p. 164-167CrossRefGoogle Scholar. Sur le Bengale en particulier, voir Siddiq, Mohammad Yūsuf, Epigraphy and Islamic Culture: Inscriptions of the Early Muslim Rulers of Bengal (1205-1494), Londres, Routledge, 2016Google Scholar ; Eaton, Richard M., The Rise of Islam and the Bengal Frontier, 1204-1760, New Delhi, Oxford University Press, [1993] 2011Google Scholar ; Roy, Asim, The Islamic Syncretistic Tradition in Bengal, Princeton, Princeton University Press, 1983Google Scholar.
12 Makdisi, George, The Rise of Colleges: Institutions of Learning in Islam and the West, Édimbourg, Edinburgh University Press, 1981, p. 1-34Google Scholar. Sur les répercussions de son argumentation sur l’étude des institutions éducatives et des figures du droit dans l’islam prémoderne, voir Arjomand, Said Amir, « The Law, Agency, and Policy in Medieval Islamic Society: Development of the Institutions of Learning from the Tenth to the Fifteenth Century », Comparative Studies in Society and History, 41-2, 1999, p. 263-293CrossRefGoogle Scholar ; Beckwith, Christopher I., Warriors of the Cloisters: The Central Asian Origins of Science in the Medieval World, Princeton, Princeton University Press, 2012Google Scholar.
13 La transformation des écoles locales de droit islamique en écoles personnelles est une thèse proposée par J. Schacht, An Introduction to Islamic Law…, op. cit., p. 28-36. Une critique récente de cette thèse est proposée par Hurvitz, Nimrod, « Schools of Law and Historical Context: Re-Examining the Formation of the Hanbali Madhhab », Islamic Law and Society, 7-1, 2000, p. 37-64CrossRefGoogle Scholar, et par Hallaq, Wael, « From Regional to Personal Schools of Law ? A Reevaluation », Islamic Law and Society, 8-1, 2001, p. 1-26CrossRefGoogle Scholar.
14 Van Renterghem, Vanessa, Les élites bagdadiennes au temps des Seldjoukides. Étude d’histoire sociale, Beyrouth, Presses de l’ifpo, 2015CrossRefGoogle Scholar ; Ephrat, Daphna, A Learned Society in a Period of Transition: The Sunni ʿUlamaʾ of Eleventh Century Baghdad, Albany, State University of New York Press, 2000Google Scholar ; Chamberlain, Michael, Knowledge and Social Practice in Medieval Damascus, 1190-1350, Cambridge, Cambridge University Press, 1994Google Scholar ; Berkey, Jonathan P., The Transmission of Knowledge in Medieval Cairo: A Social History of Islamic Education, Princeton, Princeton University Press, 1992CrossRefGoogle Scholar ; Bulliet, Richard W., The Patricians of Nishapur: A Study in Medieval Islamic Social History, Cambridge, Harvard University Press, 1972Google Scholar ; Dodge, Bayard, Al-Azhar: A Millennium of Muslim Learning, Washington, The Middle East Institute, 1961Google Scholar.
15 De récents travaux remettent en question cette tendance historiographique, en particulier M. H. Hassan, « Islamic Legal Thought… », op. cit. ; K. M. Bahauddeen, The Development and Impact of Shāfiʿī School…, op. cit. ; C. S. Ḥusayn, « Musāhamāt ʿulamāʾ… », op. cit. ; R. L. Pouwels, Horn and Crescent…, op. cit. ; I. Warscheid, Droit musulman et société…, op. cit. ; R. Brill, Schichtengesellschaft…, op. cit. ; E. Saad, Social History of Timbuktu…, op. cit. ; A. J. Verskin, Islamic Law and the Crisis of the Reconquista…, op. cit. ; L. P. Harvey, Islamic Spain…, op. cit.
16 Jaffar, S. M., Education in Muslim India: Being An Inquiry into The State of Education during the Muslim Period of Indian History (1000-1800 A. C.), Delhi, Idarah-i Adabiyat-i Delli, [1936] 1972Google Scholar ; Kaur, Kuldip, Madrasa Education in India: A Study of its Past and Present, Chandigarh, Center for Research in Rural and Industrial Development, 1990Google Scholar ; Law, Narendra Nath, Promotion of Learning in India during Muhammadan Rule (By Muhammadans), Delhi, Idarah-i Adabiyat-i Delli, [1916] 1973Google Scholar ; Sūfi, Ghulām Muhyiʾd Dīn, Al-Minhāj: Being the Evolution of Curriculum in the Muslim Educational Institutions of India, Delhi, Idarah-i Adabiyat-i Delli, 1941Google Scholar.
17 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām bi akhbār balad al-ḥarām, éd. par ʿAliʿUmar, Le Caire, Maktabat al-Thaqāfat al-Dīniyya, 2008, p. 542 ; Id., ʿIqd al-thamīn fī tārīkh al-balad al-amīn, vol. 1, éd. par Muḥammad Ḥāmid al-Faqī, Beyrouth, Muʾassasat al-Risāla, 1986, p. 118.
18 Abū ʿUmar Minhāj al-Dīn al-Juzjānī [al-Jawzjani], Ṭabaqāt-i Nāṣirī, éd. par W. Nassau Lees, K. Ḥusayn et ʿAbd al-Hai, Calcutta, College Press, 1864, p. 151 ; Id., Tabaqat-i-Nasiri: A General History of the Muhammadan Dynasties of Asia, Including Hindūstān, from A. H. 194 (810 A. D.) to A. H. 658 (1260 A. D.), vol. 1, trad. par H. G. Raverty, Calcutta/Londres, Asiatic Society of Bengal/Gilbert and Rivington, 1881, p. 559-560.
19 Sur l’importance de la khuṭba dans l’océan Indien, voir Lambourn, Elizabeth, « India from Aden: Khuṭba and Muslim Urban Networks in Late Thirteenth-Century India », in Hall, K. (dir.), Secondary Cities and Urban Networking in the Indian Ocean Realm, c. 1000-1800, Lanham, Lexington Books, 2008, p. 55-97Google Scholar.
20 Abū ʿUmar Minhāj al-Dīn al-Juzjānī[al-Jawzjani], Ṭabaqāt-i Nāṣirī…, op. cit., p. 161.
21 Ghulam Yazdani, « Inscriptions of the Khaljī Sultans of Delhi and Their Contemporaries in Bengal », Epigraphia Indo-Moslemica, 1917-1918, Calcutta, Superintendent of Government Printing, 1921, p. 13-15, ill. II ; Qānungo, K. R., « Bengal under the House of Balban », in Sarkar, J. (dir.), The History of Bengal, vol. 2, Muslim Period, 1200 A. D.-1757 A. D., Delhi, B. R. Publishing Corporation, [1948] 2004, p. 58-94Google Scholar, ici p. 75-76 ; M. Y. Siddiq, Epigraphy and Islamic Culture…, op. cit.
22 G. Yazdani, « Inscriptions… », art. cit., p. 33-34, ill. XII-a ; K. R. Qānungo, « Bengal… », art. cit., p. 77.
23 Sur l’importance de l’éducation juridique islamique dans le sous-continent indien au xiiie et xive siècle, voir Ẓafar al-Islam Iṣlāḥī, Salāṭīn Dihlī aur Sharīʿat-i Islāmiyya: ek mukhtaṣar jā’iza, Aligarh, Rayḥān Islam Maʿrifa, 2002 ; Islam, Zafarul, Fatāwā Literature of the Sultanate Period, New Delhi, Kanishka Publishers, 2005Google Scholar ; Habib, Muḥammad et Khan, Afsar Umar Salim, The Political Theory of the Delhi Sultanate (Including a Translation of Ziauddin Barani’s Fatawa-i Jahandari, circa 1358-1359 A. D.), Allahabad, Kitab Mahal, 1965Google Scholar.
24 G. Yazdani, « Inscriptions… », art. cit., p. 14-15 ; M. Y. Siddiq, Epigraphy and Islamic Culture…, op. cit.
25 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, ʿIqd al-thamīn…, vol. 1, op. cit., p. 117 ; Mortel, Richard T., « Madrasas in Mecca during the Medieval Period: A Descriptive Study Based on Literary Sources », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, 60-2, 1997, p. 236-252CrossRefGoogle Scholar, ici p. 238. C’était une esclave du calife abbasside Ḥasan Mustaḍīʾ (qui régna de 566/1170 à 575/1180). Pour une courte biographie, voir Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, ʿIqd al-thamīn fī tārīkh al-balad al-amīn, vol. 8, éd. par M. M. al-Ṭanāḥī, Le Caire, Matba‘at al-Sanat al-Muhammadiīyah, 1958-1969, p. 261-262. Dans son université, la troisième fondée à La Mecque, Ṭāb al-Zamān prit des dispositions pour accueillir dix étudiants de droit shāfiʿite. L’affiliation de la première est encore incertaine, mais la deuxième était exclusivement réservée à l’école ḥanafite.
26 Ali, Omar H., Islam in the Indian Ocean World: A Brief History with Documents, Boston, Bedford/St. Martin’s, 2016Google Scholar.
27 R. M. Eaton, The Rise of Islam…, op. cit., p. 47 et 57.
28 A. Roy, The Islamic Syncretistic Tradition…, op. cit. ; Id., Islam in History and Politics: Perspectives from South Asia, New Delhi, Oxford University Press, 2006 ; Rafiuddin, Ahmed, The Bengal Muslims, 1871-1906: A Quest for Identity, New Delhi, Oxford University Press, [1981] 1996Google Scholar.
29 Karim, Abdul, Social History of the Muslims in Bengal (Down to A. D. 1538), Dacca, The Asiatic Society of Pakistan, 1959, p. 47-51Google Scholar ; Haq, Muḥammad E., A History of Sufi-ism in Bengal, Dacca, Asiatic Society of Bangladesh, 1975Google Scholar.
30 A. Karim, Social History…, op. cit., p. 51.
31 Ibid., p. 50 : un manuscrit du xixe siècle intitulé Iḥāṭah-i Ḥāṣirah li- Khazānah-i ʿĀmira, écrit par un certain Ḥamid Allāh Khān et conservé à la bibliothèque islamique de l’université intermédiaire, à Chittagong, fournit également des informations sur cette université ; néanmoins, il s’agit seulement d’une citation verbatim de Bilgrāmī.
32 Sur sa vie et ses contributions historiographiques, voir Aḥmad ʿAbdullāh Ḥasso, « Shams al-Dīn al-Sakhāwī as a Historian of the 9th/15th Century: With an Edition of that Section of His Chronicles (Wajiz al-Kalam) Covering the Period 800-849/1397-1445 », thèse de doctorat, Université St. Andrews, 1972.
33 Shams al-Dīn al-Sakhāwī, Al-Ḍawʾ al-lāmiʿ li ahl al-qarn al-tāsiʿ, vol. 2, Beyrouth, Dār al-Jīl, 1992, p. 313. La traduction s’appuie sur celle d’Abdul Karim tout en la rapportant au texte original, ce qui entraîne quelques légères modifications : A. Karim, Social History…, op. cit., p. 47-48. Le texte original comporte quelques erreurs typographiques, telles que le terme utilisé pour désigner le Bengale, qui est écrit « Manjālah » au lieu de « Banjālah ».
34 Ghulām ʿAli Āzād Bilgrāmī, Khazānah-i ʿāmira, Bombay, Nawal Kishor, 1855, p. 183-184. Là encore, la traduction de Karim sert de référence, en la rapportant au texte original et en apportant des modifications mineures ; A. Karim, Social History…, op. cit., p. 48-50.
35 Quṭub al-Dīn Muḥammad bin Aḥmad al-Nahrawālī, Al-Iʿlām bi Aʿlām Bayt Allāh al-ḥarām, éd. par H. ʿAbd al-ʿAzīz ʿatā, La Mecque, Maktaba al-Tijāriyyat Musṭafā Aḥmad al-Bāz, 1996. Ce texte a été traduit en turc au xvie siècle par le célèbre poète turc Maḥmūd ʿAbd al-Bāqī (1526-1600) et a été imprimé pour la première fois en Allemagne au milieu du xixe siècle par Wüstenfeld, Ferdinand, Die Chroniken der Stadt Mekka, Leipzig, Brockhaus, 1857-1861Google Scholar. Ce texte a été aussi abrégé par le neveu d’al-Nahrawālī, ʿAbd al-Karīm Muḥibb al-Dīn bin Aḥmad, et conservé dans sa version intégrale et dans sa version incomplète à la bibliothèque de Masjid al-Haram al-Makkī (mss. 3454 tarīkh, mss. 3523 tarīkh).
36 Quṭub al-Dīn Muḥammad bin Aḥmad al-Nahrawālī, Al-Iʿlām bi Aʿlām…, op. cit., p. 222-223.
37 Rosenthal, Franz, « Al-Fāsī », in Beaman, P. J.et al. (dir.), Encyclopaedia of Islam, Leyde, Brill, [2012] 2014Google Scholar, dx.doi.org/10.1163/1573-3912_islam_SIM_2311.
38 Deux chercheurs, Richard Mortel et John Meloy, qui ont beaucoup utilisé ces récits pour leurs études sur La Mecque du xive et du xve siècle, font référence en détail à cette faculté de droit, mais il s’agit pour eux d’une « anomalie exceptionnelle » : R. T. Mortel, « Madrasas in Mecca… », art. cit. ; Meloy, John L., Imperial Power and Maritime Trade: Mecca and Cairo in the Later Middle Ages, Chicago, Middle East Documentation Center, 2010Google Scholar ; Richard T. Mortel, Al-Aḥwāl al-siyāsīyah wa-al-iqtiṣādīyah bi-Makkah fī al-‘aṣr al-Mamlūkiī, Riyad, ʿImādat Shu’ūn al-Maktabāt, Jāmiʿat al-Malik Saʿūd, 1985.
39 F. Rosenthal, « Al-Fāsī », art. cit.
40 Pour un aperçu de sa méthode et de ses sources, voir Millward, W. G., « Taqī al-Dīn al-Fāsī’s Sources for the History of Mecca from the Fourth to the Ninth Centuries A. H. », in Abdalla, A. M., al-Sakkar, S. et Mortel, R. T. (dir.), Sources for the History of Arabia/Dirāsāt Taʾrīkh al-Jazīra al-ʿArabiyya, Riyad, Riyadh University Press, 1979, p. 37-49Google Scholar.
41 Jadunath Sarkar et Nirod Bhusan Roy, « Rise of the Ilyas Shahi Dynasty », in J. Sarkar (dir.), The History of Bengal, op. cit., p. 95-119, ici p. 117.
42 Ibid, p. 116-119.
43 Sur la présence africaine en Asie du Sud et dans l’océan Indien en général, voir S. de Silva Jayasuriya, « South Asia’s Africans… », art. cit ; Id., The African Diaspora…, op. cit. ; Id., African Identity in Asia…, op. cit. ; S. de Silva Jayasuriya et J-P. Angenot (dir.), Uncovering the History…, op. cit. ; O. H. Ali, Malik Ambar…, op. cit. ; W. G. Clarence-Smith, Islam and the Abolition…, op. cit. ; K. Robbins et J. McLeod, African Elites…, op. cit. ; A. Minda, An African Indian Community…, op. cit. ; S. de Silva Jayasuriya et R. Pankhurst (dir.), The African Diaspora …, op. cit. ; S. S. Ali, The African Dispersal…, op. cit. ; R. R. S. Chauhan, Africans in India…, op. cit.
44 Ghosh, Amitav, In an Antique Land, Londres, Granta, 2012Google Scholar ; Goitein, Shlomo D. et Friedman, Mordechai A., India Traders of the Middle Ages: Documents from the Cairo Geniza, « India Book », Leyde, Brill, 2008Google Scholar.
45 Sur l’histoire de la dynastie abyssinienne, voir Stan Goron, « The Habshi Sultans of Bengal », in K. X. Robbins and J. McLeod (dir.), African Elites in India…, op. cit., p. 125-137, ici p. 130-137.
46 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām…, op. cit., p. 540-541.
47 La source n’indique pas clairement quels objets étaient effectivement offerts en cadeau. Le texte arabe ne mentionne que « lā zālat al-khayrāt ʿalā yadayh jāriya wa al-niʿam ʿalayh mutawāliya », ce qui signifie littéralement « un ensemble de biens coulaient de ses mains et il ne cessait de faire des faveurs » :Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām…, op. cit., p. 540. Cependant, à en juger d’après le contexte et d’autres présents offerts par le même souverain à des homologues chinois et perses, il s’agissait vraisemblablement de dons monétaires et/ou de produits locaux. La même année (812/1409), Aʿẓam Shah envoya une mission diplomatique de 234 personnes à l’empereur Ming de Chine, qui transporta des présents tels que des billets, des robes, de la soie fine à fleurs, de la gaze, des parapluies dorés et de la porcelaine : Ming Tai-zong shi-lu, Taipei, Zhong yang yan jiu yuan series, 1962-1967, p. 1168, 88.4b, cité par S. K. Church, « The Giraffe of Bengal… », art. cit., p. 10-11.
48 Mahmoud Kāti ben El-Hādj El-Motaouakkel Kāti, Tarikh el-Fettach ou Chronique du chercheur pour servir à l’histoire des villes, des armées, et des principaux personnages du Tekrour, éd. par O. Houdas et M. Delafosse, Paris, Ernest Leroux, 1913, p. 12. Cette traduction est tirée, avec de légères modifications, de ‘al-Naqar, Umar, The Pilgrimage Tradition in West Africa: An Historical Study with Special Reference to the Nineteenth Century, Khartoum, Khartoum University Press, 1972, p. 21Google Scholar.
49 Pearson, Michael N., Pious Passengers: The Hajj in Earlier Times, Londres, Hurst and Company, 1994, 120-21Google Scholar.
50 Ghulām ʿAli Āzād Bilgrāmī, Khazānah-i ʿĀmirat…, op. cit., p. 183 ; Quṭub al-Dīn Muḥammad bin Aḥmad al-Nahrawālī, Al-Iʿlām bi Aʿlām…, op. cit., p. 222.
51 Selon R. T. Mortel, « Madrasas in Mecca… », art. cit., p. 244, « le mithqāl fait référence à un étalon or théorique pesant 4,25 grammes, ou à un vrai dinar dont le poids devait être 4,25 grammes ». Mortel fait référence à Bacharach, Jere L., « The Dinar versus the Ducat », International Journal of Middle East Studies, 4-1, 1973, p. 77-95CrossRefGoogle Scholar, ici p. 80 et 83-85.
52 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām…, op. cit., p. 540. R. T. Mortel, « Madrasas in Mecca… », art. cit., p. 245, a mal interprété le terme sukna, qu’il a compris comme désignant « deux pièces », alors qu’il s’agit d’une habitation en général. Il n’y avait donc qu’une pièce dédiée aux pauvres.
53 Ghulām ʿAli Āzād Bilgrāmī, Khazānah-i ʿĀmira…, op. cit., p. 183-184. L’historien contemporain de la ville et notre principale source à propos de l’université, al-Fāsī, ne mentionne pas ce ribāṭ établi par ʿAnānī ou par Aʿẓam Shah parmi les différents ribāṭs qu’il vit à La Mecque : Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām…, op. cit., p. 542-552.
54 Sur l’institution du ribāṭ, voir J. Chabbi et N. Rabbat, « Ribāṭ », in P. J. Beamanet al. (dir.), Encyclopaedia of Islam…, op. cit. Sur ses débuts, voir Khalilieh, Hassan S., « The Ribāṭ System and its Role in Coastal Navigation », Journal of the Economic and Social History of the Orient, 42-2, 1999, p. 212-225CrossRefGoogle Scholar ; Id., « The Ribāṭ of Arsūf and the Coastal Defence System in Early Islamic Palestine », Journal of Islamic Studies, 19-2, 2008, p. 159-177.
55 Kooria, Mahmood, « An Indian Ocean Ribāṭ: War and Religion in Sixteenth-Century Ponnāni, Malabar Coast », in Acri, A.et al. (dir.), Imagining Asia: Networks, Agents, Sites, Singapour, Iseas Publishing/Yusof Ishak Institute, 2019, p. 126-147Google Scholar. Sur les ribāṭs de La Mecque, voir Mortel, Richard T., « Ribāṭs in Mecca during the Medieval Period: A Descriptive Study Based on Literary Sources », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, 61-1, 1998, p. 29-50CrossRefGoogle Scholar.
56 Ghulām ʿAli Āzād Bilgrāmī, Khazānah-i ʿĀmira…, op. cit., p. 183.
57 La mention de tels détails était courante dans les actes de dotation au sein du monde islamique, en particulier pour ceux établis au bénéfice d’institutions éducatives ou dédiées au service public. Pour une description plus large du waqf et de la waqfiyya, voir Shatzmiller, Maya, « Islamic Institutions and Property Rights: The Case of the ‘Public Good’ Waqf », Journal of the Economic and Social History of the Orient, 44-1, 2001, p. 44-74CrossRefGoogle Scholar. Les recherches sur le waqf sont devenues un champ d’études interdisciplinaires : Nada Moumtaz (dir.), no spécial « A Third Wave of Waqf Studies », Islamic Law and Society, 25-1/2, 2018 ; Aharon Layish (dir.), no spécial « Social and Economic Aspects of the Muslim Waqf », Islamic Law and Society, 4-3, 1997 ; Daniel Creceliuset al., no spécial « The Waqf », Journal of the Economic and Social History of the Orient, 38-3, 1995.
58 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām…, op. cit., p. 540-541.
59 Ibid. ; R. T. Mortel, « Madrasas in Mecca…», art. cit., p. 245.
60 Al-Fāsī dit qu’Aʿẓam Shah est décédé à la fin de l’année 814 ou au début de l’année 815 de l’hégire, et il estime que la première date est aqrab li al-ṣawāb, « proche de la vérité ». Les deux années correspondent à l’an 1412 de notre ère, ce qui contredit les dates suggérées par plusieurs historiens modernes, comme J. Sarkar et N. B. Roy, « Rise of the Ilyas Shahi Dynasty », art. cit., p. 116, qui donnent l’année 1409, ou comme R. T. Mortel, « Madrasas in Mecca… », art. cit., p. 244, qui parle de 1410 ou de 1411. R. M. Eaton, The Rise of Islam…, op. cit., p. 324, donne, quant à lui, la date de 1410.
61 Shams al-Dīn al-Sakhāwī, Al-Ḍawʾ al-lāmiʿ…, op. cit., p. 313 ; Ibn Ḥajar al-ʿAsqalānī, Inbāʾ al-ghumar bi-abnāʾ al-ʿumar, vol. 2, Hyderabad, Maṭbaʿat Majlis Dāʾirat al-Maʿārif al-ʿUthmānīya, 1967-1976, p. 496 ; Desai, Ziauddin A., « Some New Data Regarding the Pre-Mughal Muslim Rulers of Bengal », Islamic Culture, 32, 1958, p. 195-207Google Scholar ; R. M. Eaton, The Rise of Islam…, op. cit., p. 47.
62 Sur les affiliations juridiques et théologiques des sharīfs de La Mecque, voir Mortel, Richard T., « Zaydi Shiʿism and the Ḥasanid Sharifs of Mecca », International Journal of Middle East Studies, 19-4, 1987, p. 455-472CrossRefGoogle Scholar.
63 Jackson, Sherman A., Islamic Law and the State: The Constitutional Jurisprudence of Shihāb al-Dīn al-Qarāfī, Leyde, Brill, 1996Google Scholar ; J. P. Berkey, The Transmission of Knowledge…, op. cit. ; Rapoport, Yossef, « Legal Diversity in the Age of Taqlīd: The Four Chief Qāḍīs under the Mamluks », Islamic Law and Society, 10-2, 2003, p. 210-228CrossRefGoogle Scholar.
64 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, Shifāʾ al-gharām…, op. cit., p. 540-541.
65 Ibid.
66 Pour sa biographie, voir Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, ʿIqd al-thamīn…, vol. 1, op. cit., p. 168-170 ; Shams al-Dīn al-Sakhāwī, Al-Ḍawʾ al-lāmiʿ…, op. cit., p. 179.
67 Pour sa biographie, voir Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, ʿIqd al-thamīn…, vol. 2, op. cit., p. 53-59 ; Shams al-Dīn al-Sakhāwī, Al-Ḍawʾ al-lāmiʿ…, vol. 8, op. cit., p. 92-95.
68 Pour sa biographie, voir Shams al-Dīn al-Sakhāwī, Al-Ḍawʾ al-lāmiʿ…, vol. 4, op. cit., p. 333-334.
69 Shams al-Dīn al-Sakhāwī, Al-Ḍawʾ al-lāmiʿ…, vol. 2, op. cit., p. 313. Voir aussi A. Karim, Social History…, op. cit., p. 47-48.
70 Taqī al-Dīn Muḥammad al-Fāsī, ʿIqd al-thamīn…, vol. 2, op. cit., p. 58.
71 ʿUmar bin Fahad al-Hāshimī, Muʿjam al-shuyūkh, éd. par M. al-Zāhī, Riyad, Dār al-Yamāmah, 1982, p. 213-217.
72 Presque un siècle plus tard, cependant, Qāḍī Quṭub al-Dīn Ḥanafī aurait visité les lieux et aurait vu l’université et le ribāṭ du sultan Aʿẓam Shah ; cela signifierait que l’université a continué à fonctionner pendant de nombreuses années : A. Karim, Social History…, op. cit., p. 50.
73 R. M. Eaton, The Rise of Islam…, op. cit., p. 52-53.
74 Shaykh Nūr Quṭub-i ʿālam, Maktubat, 69, lettre 9, citée dans Karim, A., « Nur Qutb Alam’s Letter on the Ascendancy of Ganesa », in Haq, M. E. (dir.), Abdul Karim Sahitya-Visarad Commemoration Volume: Essays on Archaeology, Art, History, Literature, and Philosophy of the Orient, Dedicated to the Memory of Abdul Karim Sahitya-Visarad (1869-1953), Dacca, Asiatic Society of Bangladesh, 1972, p. 335-343Google Scholar, ici p. 342-343.
75 R. M. Eaton, The Rise of Islam…, op. cit., p. 60.
76 Sur l’université d’Aʿẓam Shāh’s, voir ʿUmar bin Fahad al-Hāshimī, Itḥāf al-warā bi akhbār umm al-Qurā, vol. 3, éd. par Fahīm Muḥammad Shaltūt, La Mecque, Markaz al-Baḥth al-ʿIlmī wa-al-Turāth al-Islāmī, 1983, p. 485-486.
77 R. M. Eaton, The Rise of Islam…, op. cit., p. 58.
78 A. Karim, Social History…, op. cit., p. 50-51.
79 Latif, Abdul, The Muslim Mystic Movement in Bengal, 1301-1550, Calcutta, K. P. Bagchi, 1993, p. 52-53Google Scholar, cite Aligarh, Aligarh Muslim University, Abd al-Salam Collection, Miraʾāt-i Madāri ms., p. 3, 4, 38 et 41.
80 ʿUmar bin Fahad al-Hāshimī, Al-Durr al-kamīn bi Ḏayl ʿIqd al-thamīn, éd. par ʿAbd al-Malik bin ʿal-Malik bin Duhaysh, Beyrouth, Dār Khiḍr, 2000, p. 257 et 1115-1116.
81 Abu-Lughod, Janet L., Before European Hegemony: The World System A. D. 1250-1350, New York, Oxford University Press, 1989, p. 4Google Scholar.
82 Burak, Guy, Second Formation of Islamic Law: The Ḥanafī School in the Early Modern Ottoman Empire, Cambridge, Cambridge University Press, 2015CrossRefGoogle Scholar.
- 1
- Cited by