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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Les Annales ont à plusieurs reprises signalé à leurs lecteurs, dans la masse des publications consacrées à l'U. R. S. S., parmi lesquelles tant de prétentieux et hâtifs jugements portés sans connaissance du pays, de la langue, des institutions, les documents ayant l'exceptionnelle saveur du vécu. En voici un, de tout premier ordre, sur l'U. R. S. S. des années de guerre et d'après guerre jusqu'en 1947. M. Stephan Strogoff, quittant Moscou en août 1947, n'a pas « choisi la liberté ». C'est un jeune Soviétique d'alors vingt ans qui, à travers les bouleversements suscités par «la grande guerre patriotique », comme on l'a dénommée en U. R. S. S., les brassages au cours desquels le Rideau de fer, établi de part et d'autre, avait été crevé, laissant passer troupes, matériels, marchandises et même publications étrangères, a formé (à l'instar de tant d'autres de ses concitoyens, traditionnellement, congénitalement attirés par l'« au-delà des frontières », la zagranitza) de vastes espoirs….
1. Cf. en particulier, Annales, 1948, n° 2, p. 225-226 ; 1949, n° 1, p. 111-119 ; 1950, n° 4, p. 557-564 ; 1952, n° 4, p. 481-502.
2. Strogoff, Stephan, Le Journal d'un jeune homme soviétique, Paris, Gallimard, 1954 in-8°, 311 pages.Google Scholar