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Société et culture à Reims à la fin du XVIIIe siècle : La diffusion des « lumières » analysée a travers les Cahiers de doléances

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Alexis de Tocqueville, au siècle dernier, insistait déjà sur la richesse exceptionnelle des Cahiers non seulement comme inventaire des besoins et donc des réalités de la France de 1789, mais comme inventaire des opinions : « C'est le document le plus précieux qui nous reste de l'ancienne France et celui que doivent sans cesse consulter ceux qui veulent savoir quel était l'état d'esprit de nos pères. » (L'Ancien Régime et la Révolution. Note 38.)

Les Cahiers de Doléances constituent l'un « des premiers documents massifs d'opinion dans l'expérience historique contemporaine » pour reprendre l'expression de M. A. Dupront. Tous les milieux sociaux, c'est-à-dire tous les langages d'une époque, sont conviés à répondre aux mêmes questions.

Type
Enquêtes en Cours
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1967

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References

1. « Cahiers de Doléances et mentalités collectives ». (Actes du 89e Congrès National des Sociétés Savantes.)

page 304 note 1. Livre et Société dans la France du XVIIIe siècle, Mouton et Cle, 1965.

page 304 note 2. Cf. J. Proust, Diderot et l'Encyclopédie, Armand Colinin-

page 304 note 3. D. Roche, « Milieux Académiques provinciaux et sociétés des lumières » in Livre et Société, op. cit.

page 304 note 4. R. Mandrou, De la culture populaire au XVIIe-X VIIIe siècle, Éd. Stock, et G. Bollème, « Littérature populaire et littérature de colportage au xviiie siècle », in Livre et Société, op. cit.

page 305 note 1. A. Dupront, « Livre et Culture dans la Société française du xviiie siècle », (in Livre et Société, op. cit.).

page 306 note 1. Certaines de ces familles, les Levesque, Clicquot, Coquebert ont été annoblies.

page 306 note 2. Voir tableau n ‘ 1 .

page 306 note 3. M. Fleury, P. Valmary, « Les Progrès de l'Instruction élémentaire, de Louis XIV à Napoléon III », in Population, 1957.

page 307 note 1. Reproduites par M. l'abbé Portagnier dans : « Les Écoles et l'Enseignement dans l'Archidiocèse de Reims avant la Révolution », in : Travaux de VAcadémie Nationale de Reims, tome LX.

page 307 note 2. R. Pressat, L'Analyse Démographique, p. 241.

page 307 note 3. Archives Municipales. Fonds municipal n° 7 222 : État des citoyens, n° 3, (An X).

page 308 note 1. Archives municipales. Fonds municipal n° 7222.

page 308 note 2. Mornet, D., Les origines intellectuelles de la Révolution Française, p. 320.Google Scholar

page 308 note 3. R. P. de Dainville, « Effectifs des collèges et scolarité au xviie - xviiie siècle dans le Nord-Est de la France », in : Population, 1957.

page 308 note 4. Cité par G. Laurent, « La Faculté de Droit de Reims à la veille de la Révolution », in : Ann. Hist. de la Révolution, 1929.

page 309 note 1. Bibliothèque Municipale de Reims. Manuscrits. V5 n° 1858.

page 310 note 1. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrits.

page 310 note 2. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrits, n” 906-907.

page 310 note 3. G. Laurent, Reims et la Région Rémoise à la veille de la Révolution, op. cit.

page 310 note 4. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrit, V5 1859.

page 311 note 1. D. Roche, Milieux Académiques provinciaux, op. cit.

page 311 note 2. Cf. G. Laurent, La franc-maçonnerie à Reims au XVIIIe siècle (texte dactylographié), Bibliothèque municipale de Reims.

page 312 note 1. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrits, n° 916 (nouveau fonds).

page 312 note 2. H. Jadart, « Havé et les Affiches de Reims », Travaux de l'Académie Nationale de Reims, tome XCVI.

page 313 note 1. Havé, d'ordinaire très prudent et très timoré dans ses jugements, cite un passage de l'ouvrage : « Il n'y aurait plus de pensions à donner qu'à la noblesse réellement indigente. Ce qui procurerait un grand soulagement au peuple, indépendamment de celui qu'il recevrait à l'instant par la suppression des privilèges. »

page 314 note 1. Catalogue de 1784. 1550 volumes, Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrit, n° 2014.

page 314 note 2. Catalogue de 1756. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrit, n° 2012.

page 315 note 1. Catalogue de 1788. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrit, n° 2019.

page 315 note 2. Catalogue 1765. Bibliothèque municipale de Reims. Manuscrit, n° 2017.

page 315 note 3. Catalogue 1771. Reims Imprimé».

page 315 note 4. Catalogue 1781. Reims Imprimés.

page 315 note 5. Catalogue 1771. Reims Imprimée.

page 315 note 6. Catalogue 1771. Reims Imprimés.

page 315 note 7. Catalogue 1791. Reims Imprimés.

page 315 note 8. Cf. François Furet, « La librairie du royaume de France au XVIIIe siècle, in : Livre et Société, op. cit.

page 318 note 1. Les Cahiers des Corporations de la ville de Reims ont fait l'objet d'une édition remarquable par sa rigueur scientifique et son exhaustivité. Elle est dûe au grand historien local Gustave Laurent. « Cahiers de Doléances de la Marne » Ire Série, tome IV, Le Bailliage de Reims, Reims, 1930 (dans la Collection de Documents Inédits sur l'histoire économique de la Révolution française). C'est sur cette édition que nous avons appuyé notre étude, nous reportant pour vérification aux manuscrits des Cahiers et des procès-verbaux des Assemblées de Corporations qui sont conservés aux Archives Municipales. Ces deux types de documents figurent dans l'édition Laurent.

page 319 note 1. Cf. G. Laurent, Cahiers de Doléances de la Marne, Ire Série, T. V, Reims et la région rémoise à la veille de la Révolution.

page 319 note 2. En 1776, au moment de la tentative de suppression des communautés et jurandes par Turgot, il y avait à Reims 54 corporations. Les édits d'août 1776 et d'avril 1777 en rétablirent certaines, mais forcèrent les autres à se grouper.

page 320 note 1. Dans une circulaire imprimée jointe aux liasses d'Archives des Cahiers de Doléances (Archives Municipales de Reims) intitulée « Observations sur la manière d'exécuter les lettres de convocation des États Généraux », émanant sans nul doute des services royaux, on peut lire : « le Roi nous parle en père. Il veut se rapprocher de nous par son amour. Il veut établir la communication la plus immédiate qu'il sera possible entre lui et les derniers de ses sujets. »

page 320 note 2. Reims et la Région Rémoise à la veille de la Révolution, CXXVII et suivantes ; p. CCLXXXVII et suivantes.

page 323 note 1. Tronson Ducoudray, avocat et candidat comme député du Tiers, de l'oligarchie patricienne, envoie de Paris, le 6 mars, une lettre à son cousin le lieutenant-général du baillage Sutaine du Vivier : « Des personnes importantes, annonce-t-il, et qui ont une grande influence sur les affaires publiques me chargent, mon cher cousin, de vous adresser cet imprimé et de vous dire qu'on sera bien aise d'en voir les idées répandues dans Reims et aux environs… ». Il y joint l'imprimé intitulé : « Instruction ou si l'on veut cahier de l'Assemblée de Bailliage de XXX 28 février 1789, que nous avons effectivement retrouvé dons la liasse des Archives. Ce texte (la comparaison avec le cahier du Tiers-Etat le montre) ne semble pas avoir influencé l'Assemblée du Bailliage, pas plus que la candidature de Tronson Ducoudray qui s'est soldée par un échec.

page 324 note 1. Voir tableau n° 4.

page 324 note 2. Il convient pour le développement qui suit de se reporter au tableau n° 4 dont il est le commentaire.

page 327 note 1. L'éventail de vocabulaire que nous avons choisi ne prétend qu'à une indication de tendance.

page 328 note 1. Cf. tableau n” 8

page 331 note 1. Cf. tableaux n° 5 et 7.

page 332 note 1. Cf. J. Ozouf, « Études de Presse et analyse de contenu », in : Le Mouvement Social, octobre-décembre 1965.