Hostname: page-component-7bb8b95d7b-w7rtg Total loading time: 0 Render date: 2024-09-10T21:18:03.877Z Has data issue: false hasContentIssue false

Ruptures de Parenté et changements d'identité chez les magnats florentins du XIVe siècle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Christiane Klapisch-Zuber*
Affiliation:
Centre de Recherches Historiques-EHESS

Extract

La Florence du XIVe siècle nous a conservé les actes de baptême authentifiés de plus d'une centaine de familles. A cette époque, nombreux sont les groupes de parenté qui, accédant à la vie politique, sont conduits à se faire désigner par un même et permanent anthroponyme . Mais celui-ci, dans l'immense majorité des cas, se révèle progressivement, il oscille longuement avant de se fixer tout à fait et de devenir une part essentielle du patrimoine d'une famille. L'image qu'à travers lui ses porteurs veulent donner d'eux-mêmes tient compte, en effet, de celle que la société environnante leur renvoie, et le nom se modèle peu à peu au confluent agité de ces représentations.

Summary

Summary

In the second half of the 14th century, the “magnates” or Florentine nobles enjoying a particular political and juridical status were invited by urban authorities to become full-fledged members of the community of citizens, at the cost of a break with their family lineage. We study here the mechanisms, forms and impostures of this break. The hereditary patronyms invented upon this occasion disclose assimilation strategies, while at the same time revealing, through their reservations and weaknesses, their inability to adequately replace abandoned kinship networks.

Type
Parenté et Identité
Copyright
Copyright © École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris, 1988

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

* Cette recherche a été rendue possible par un séjour pendant l'année 1985-1986 à la Villa I Tatti, The Harvard University Center for Italian Renaissance Studies, à Florence. Je voudrais remercier particulièrement Gino Corti qui m'a signalé les versions modernes de l'armoriai de 1302 ; Paola Peruzzi qui m'a mise sur la bonne piste pour retrouver les actes originaux des mutations de nom et d'armes ; Daniela Lamberini pour son aide constante dans les archives ; Jean-Claude Maire-Vigueur et Giovanni Levi qui m'ont permis de présenter et discuter de premières ébauches de cette étude.

1. Rappelons cependant qu'en 1427 encore, à peine plus du tiers des familles de contribuables florentins porte un nom; cf. Herlihy, D. et Klapisch-Zuber, C., Les Toscans et leurs familles. Uneétude du catasto florentin de 1427, Paris, Éditions de l'EHESS, Presses de la FNSP, 1978, pp. 537542.Google Scholar

2. Il existe plus de travaux récents sur les phénomènes de transmission et de fixation des prénoms, des surnoms et des noms de lignée, que des noms de famille. Cf. les bibliographies citées dans le numéro « Formes de dénomination en Europe », L'Homme, XX, 4 (oct.-déc. 1980) et dans Le prénom. Mode et histoire, J. Dupâquier, A. Bideau et M.-E. Ducreux éds, Paris, Editions de l'EHESS, 1984. Cf. infra, n. 99.

3. Nous éviterons d'utiliser le terme de « noblesse », qui ne couvre pas de façon satisfaisante la réalité des magnats. « Popolo » désigne le groupe politique qui, à Florence comme dans les autres grandes communes d'Italie centrale ou septentrionale, ne se confond pas avec les classes populaires ni même avec les détenteurs de richesses mobilières, puisqu'il inclut aussi des nobiles. Pour de bonnes mises au point récentes sur ces problèmes, nous renvoyons à Bertelli, S., Il potere oligarchico nello stato-città médiévale, Florence, La Nuova Italia, 1978 Google Scholar ; à Raveggi, S., Tarassi, M., Medici, D. et Parenti, R., Ghibellini, Guelfi et Popolo grosso. I detentori del potere politico a Firenze nella seconda meta del Dugento, Florence, La Nuova Italia, 1978 Google Scholar ; et aux actes des six colloques consacrés aux groupes dirigeants, tenus entre 1978 et 1985 et publiés par le Comitato di studi sulla storia dei ceti dirigenti in Toscana entre 1981 et 1987. Cf. infra, n. 9 et 11.

4. Les grands textes de départ sur le problème des magnats florentins restent Niccolai, F., I consorzi nobiliari ed il comune dell'alta e média Italia, Bologne, 1939 Google Scholar ; Salvemini, G., Magnati e popolani in Firenze dal 1280 al 1295, lre éd. 1899, rééd. Milan, Feltrinelli, 1974 Google Scholar ; Ottokar, N., Il Comune di Firenze alla fine del Dugento, lre éd 1926, rééd. Turin, Einaudi, 1962.Google Scholar

5. Le premier à avoir considéré le problème dans son ensemble, malgré les lacunes de sa documentation, est probablement Borghini, Vincenzo, dans ses Discorsi, Florence, Giunti, 1584-1585 Google Scholar, et dans les éléments de sa Storia della nobiltàfiorentino. Discorsi inediti o rari, rassemblés dans la belle édition de J. R. Woodhouse, Pise, Éd. Marlin, 1974. Sur la période et sur la politique de dissociation des magnats, cf. Becker, M. B., Florence in transition, 2 vols, Baltimore, The Johns Hopkins Press, 1967-1968 Google Scholar ; et surtout Brucker, G. A., Florentine Politics and Society, 1343-1378, Princeton Univ. Press, 1962.Google Scholar

6. Nous citons les « Histoires Florentines », livre II, 42, dans la traduction de E. Barincou : Machiavel, oeuvres complètes, Paris, La Pléiade, 1952, p. 1 065.

7. Ibid., 1. III, 1, p. 1 067.

8. Sur l'éthique et les pratiques sociales des familles florentines, on partira des pages, qui restent fondamentales, de Martines, L., The Social World of the Florentine Humanists, Princeton, 1963, pp. 1884 Google Scholar. Aux travaux déjà cités de M. Becker et G. Brucker, on ajoutera Nadjemy, John M., Corporatism and Consensus in Florentine Electoral Politics, 1280-1400, Chapel Hill, Univ. of North Carolina Press, 1982.Google Scholar

9. Salvemini, Magnati e popolani, pp. 29-30, classe les magnats de la fin du xme siècle en fonction de quelques critères économiques ; approche qui a été discutée par Ottokar, Il Comune, pp. 38-39, et qui est amplement réexaminée par Raveogi, Medici, Tarassi et Parenti, Ghibellini, Guelfi…, op. cit. Cf. le chapitre sur les bases économiques des magnats de Pérouse dans A. Grohmann, Città e territorio tra medievo ed età moderna (Perugia, secc. XII-XVI), Pérouse, Volumnia Ed., 1981, t. I, pp. 153-171.

10. ASF (= Archivio di Stato, Florence ; sauf indication contraire, toutes les citations d'archives qui suivent renvoient à l'ASF), Estimo 306. La moitié des cotes des Bardi se situe audessus de 50 lire, et trois seulement de leurs membres sont cotés à 10 1. G. Brucker a utilisé cet estimo et Xprestanza de 1378 pour esquisser le paysage sociopolitique des quartiers de la ville dans le troisième quart du XIVe siècle ; Florentine Politics, pp. 29-35 en particulier.

11. Salvemini, Magnati e popolani, éd. de 1899, Appendice IX, pp. 376-377. Le problème de la caractérisation des Guelfes et Gibelins vient d'être repris par Raveggi, S., « Le famiglie di parte ghibellina nella classe dirigente fiorentina del sec. XIII », dans I ceti dirigenti dell'eta comunale nei secoli XII e XIII, Pise, Pacini, 1982, pp. 279299 Google Scholar, et par M. Tarassi, « Le famiglie di parte guelfa nella classe dirigente della città di Firenze durante il XIII secolo », ibid., pp. 301-321.

12. Lungo, I. Del, « Il libro del Chiodo e le condannagioni florentine del 1302 », Archivio storico italiano, ser. IV, t. XVIII (1886).Google Scholar

13. Ces noms sont connus par les serments et les cautions annuellement prêtés par les magnats ; Atti del Podestà, 21 (22 nov. 1343-31 janv. 1344 ; nous donnons toutes les dates en style commun) ; 115 (janv.-fév. 1345). Les listes des magnats astreints à cette procédure annuelle sont incluses dans le Statut du Podestat de 1325 (éd. par Caggese, R., Statuti della Repubblica fiorentina, 2 vols, Florence, 1910-1921, t. II, pp. 319323 Google Scholar) ; dans sa révision de 1355, dont il existe à l'ASF plusieurs exemplaires inédits (ASF, Statuti del Comune di Firenze, 16, 17 et 19) ; dans celle de 1409 (ibid., 23) et dans celle de 1415 (ibid., 24 et 29 ; cf. l'édition Statuta populi et communis Florentiae… anno salutis MCCCCXV, Fribourg, 1778-1781, Ord. Just., rub. 32, t. I, pp. 444- 448).

14. Issus de familles de Gibelins ou de Guelfes blancs, certains personnages, isolément, réapparaissent aussi par la suite parmi les magnats prêtant serment.

15. Soit dix lignages et 102 hommes adultes sur les 48 lignages et 1 368 magnats prêtant serment en 1345.

16. Selon Salvemini, loc. cit., Nerli, Pigli et Guidalotti sont divisés entre Guelfes et Gibelins à la fin du xme siècle ; P. Parenti, « Dagli Ordinamenti di Giustizia aile lotte tra Bianchi e Neri », dans Raveggi et al, Ghibellini, Guelfi…, pp. 264-265, observe que les Monnelli et les Abati sont également partagés. Le chroniqueur Dino Compagni précise pour les années suivantes les fractures (Noirs/Blancs) déchirant les della Tosa, les Gianfigliazzi, les Adimari, etc. ; Cronica, Gino Luz- Zatto éd., Turin, Einaudi, 1968, p. 54.

17. Salvemini, Magnati e popolani, pp. 100-119, 138-159, 186-193 ; Ottokar, Il Comune, pp. 198-206 ; Fasoli, G., « Ricerche sulla legislazione antimagnatizia nei comuni dell'alta e média Italia », Rivista di storia del diritto italiano, XII, 1939, p. 91 Google Scholar ss. Sur les exclusions frappant les magnats siennois, cf. Bowsky, W. M., A Médiéval Italian Commune. Siena Under the Nine, 1287-1355, Berkeley, Univ. of California Press, 1981, pp. 6367.Google Scholar

18. Salvemini, Magnati e popolani, pp. 25-27, 2 116-2 117. Nadiemy, Corporatism and Consensus, p. 87.

19. Nadjemy, op. cit., p. 47 ; Ottokar, Il Comune…, pp. 97-109.

20. Salvemini, Magnati e popolani, pp. 165, 170.

21. Ibid., pp. 70-73, 153-157, 190 ; Rubinstein, N., « La prima legge sul sodamento », Archivio storico italiano, 93 (1935), pp. 161172 Google Scholar ; Ottokar, Il Comune, pp. 103-109.

22. Salvioli, G., « La responsabilité della famiglia e dell'erede nel delitto del defunto », Rivista italiana délie scienze giuridiche, II (1886), pp. 346 Google Scholar, 173-210, spéc. pp. 184 ss ; repris par Salvemini, Magnati e popolani, pp. 115-116.

23. Salvemini, op. cit., pp. 146-150. Notons que toutes les mesures exceptionnelles frappant les magnats ne valent qu'au criminel.

24. Ibid., pp. 149-150, 166. Elle sera encore élargie par la suite au quatrième.

25. On ne connaît pas le texte du duc ; les Quatorze qui le 10 août 1343, après le départ du duc, abolissent les Ordonnances de Justice, effacent du même coup cette particularité de la parenté des magnats ﹛Capitoli, Registri, Protocolli 4, f ° 46 r°, 10 août 1343), seul élément de la législation ducale qui sera restauré en octobre suivant (cf. note 26).

26. « Cassatio cassationis ordinamentorum justitiae », 25 octobre 1343 (ibid., f° 56 r0-v°). Par ce texte, tant la loi du 10 août précédent (cf. n. 25) que toute la législation du duc réduisant les Oronnances de justice sont cassées, sauf ce qui concerne le 3e degré de parenté. Cf. Giovanni Vn Lani, Istorie florentine, 1. XII, chap. 23 (éd. Florence, 1823-1825, p. 485) : « Prima dove dicea l'ordine della giustizia, che dove il malfattore di grandi facesse malifizio contro alla persona d'alcuno popolano, oltre alla sua pena tutta la casa e schiatta pagasse al comune lire tremila, si corresse, che non toccasse, se non a’ suoi prossimani propinqui, se non in terzo grado per diretta linea ; e dove mancasse il terzo grado toccasse al quarto… ».

27. Provvisioni, Registri (désormais abr. : Prov.) 36, f° 95 v° (29 mai 1349) : mise en place de la Balia ; Consulte e Pratiche 1, f° 6 r°-7 r° (10 juin 1349) : discussion des diverses propositions en présence sur rapport de la Balia ; Prov., 36, f ° 103 r°-104 v° ( 12 juin 1349) : adoption de la loi offrant la possibilité aux magnats de se séparer, fixant la responsabilité au 6e degré, et instituant une commission pour procéder aux divisions. Cf. Brucker, Florentine Politics, pp. 115-155 ; Becker, , Florence in Transition, II, pp. 125126 Google Scholar, présente ces mesures comme destinées à préparer l'entrée des magnats divisés dans les rangs du popolo : de fait il ne s'agit pas ici de popularitas, mais simplement de rupture avec les consorti.

28. Prov., 36, f° 104 r°-v° : « Quod… pro dicto tali magnate cogantur solvere… eius coniuncti usque in sextum gradum per lineam maschulinam inclusive de ea parte domus de qua domo fiet divisio (…) intelligendo gradum secundum jus civile… ».

29. Prov., 39, f° 7 r°-v°.

30. Prov., 42, f° 33 r°-34 v° (10 avril 1355). Le 18 juin 1378, on revient au 4e degré, mesure qui sera levée en 1381 ; Prov., 66, f° 49 v° ; M. Stefani, CronicaFiorentina, N. Rodolico éd., R.I.S., n. s., XXX, Città di Castello, 1903, pp. 402-403.

31. Batte 19, f° 31 v°-32 r° (27 octobre 1393) : suspension pendant cinq ans de l'obligation annuelle des cautions, du tamburo pour les dénonciations anonymes, de l'interdiction de pénétrer au Palais.

32. Prov., 32, f° 1-11 v° (14 mai 1342) et 12 r° (22 mai 1342) ; seul V. Borghini avait remarqué, à ma connaissance, cette mesure qui ne semble pas prise en compte par l'historiographie récente ; Borghini, Storia della nobiltà, pp. 206-209. Dix lignages citadins, onze ruraux sont touchés par ces popularitates.

33. Le total avancé par Villani, Istorie florentine, XII, 23 (éd. cit., p. 485), inclut des familles « popularisées » en mai 1342, mais pas toutes ; il y ajoute des familles ou des individus bénéficiaires probablement de mesures à l'automne 1343, mais nous n'avons pas retrouvé tous les privilèges les concernant en raison des lacunes de la documentation. Cf. cependant Capitoli, Protocolli 4, f° 58 v°-62 r° (25 octobre 1342) : popularitas accordée à des da Gagliano, da Monterinaldi, Agli, Soldanieri, Giudi et à tous les Galigai. Ibid., f° 67-v°-68 v° (30 oct. 1343) : les Fifanti, Bogolesi, Schelmi, Balsami, Cipriani, Agolanti, Becci da Castel Fiorentino sont reconnus comme populares et non astreints à caution.

34. On reviendra dans une autre étude sur les effets numériques des popularitates. Pour 1434, cf. Signori e Collegi, Deliberazioniper spéciale autorità 25, f° 210 v°-214 r° (10 nov. 1434).

35. Prov., 39, f° 192 r°-v° : « … tantum ita quod ad alios seu etiam ad eorum descendentes minime extendatur » (27 août 1352); Prov., 40, f° 27 v°-28 r° (3 déc. 1352); Prov., 43, f° 151 r°-v° (27 sept. 1356), confirmation et procédure à suivre ; Prov., 44, f° 64 r° (19 févr. 1357) : les contadini engagés dans des guerres privées avec d'autres que leurs parents en ligne masculine seront faits magnats ; Prov., 52, f° 21 r° (13 sept. 1364) : pour les contribuables retardataires ; de même Balle 25, f° 63 r° (5 déc. 1434).

36. Après avoir été lui-même fait magnat avec presque toute sa famille le 29 sept. 1433 ; Batte 24, f° 22 r°. Pour les « magnatisations » d'octobre 1434, cf. Batte 25, f° 39 r° (Gianfigliazzi, Peruzzi), fc 39 v° (Bardi, Cavallereschi, Barbadoro, da Montecastelli, Fibindacci). Cf. Kent, Dale, The Rise of the Medici. Faction in Florence, 1426-1434, Oxford Univ. Press, 1978, pp. 340346.Google Scholar

37. Bien que nous n'ayons plus trouvé trace des serments et cautions annuelles après 1384, l'amnistie accordée le 27 décembre 1434 aux magnats tout récemment faits popolani qui ne s'étaient pas soumis à cette formalité avant leur changement de statut montre qu'elle était encore en usage, au moins en théorie ; Batte 25, f° 97 r°. Ce n'est qu'en 1435 que sera supprimée la magistrature de l'Exécuteur des Ordonnances de justice ; Martines, Lauro, Lawyers and Statecraft in Renaissance Florence, Princeton Univ. Press, 1968, p. 137.CrossRefGoogle Scholar

38. Cf. Pompeo Neri, « Discorso sopra lo stato antico e moderno della nobiltà di Toscana » (1748), éd. dans Neri-Badia, G. B., Decisiones et responsa juris, Florence, 1776, pp. 597599 Google Scholar. Je remercie Jean Boutier pour cette importante référence.

39. Ces problèmes seront repris dans une étude portant sur les divers aspects de la popularitas.

40. Prov., 58, f° 164 r° (15 janv. 1371).

41. Cf. supra, note 27. Cf. Brucker, Florentine Politics, pp. 155-156.

42. Prov., 37, f° 99 rc-100 v° (17 févr. 1350). La loi donne la liste des magnats dont la commission mise en place en juin a accepté les divisions (cf. infra note 63), et elle précise la loi du 12 juin 1349 « considérantes quod vigore provisionis predicte predicti homines persone et stirpes non fuerunt propterea exempti de numéro magnatum nec popolares effecti […] ; et quia de predictis aliqua dubietas seu obscuritas allegatur per aliquos… ».

43. Ibid. ; le principal avantage est de n'être impliqué dans les six degrés de parenté de la coresponsabilité des magnats que dans le cadre de sa domus propre, ancienne ou nouvelle.

44. Prov., 42, f° 113 r°-v° (21 août 1355) ; 59, f° 102 v°-103 v° (12 sept. 1371) ; 60, f° 16 r°- 17 v° (30 mai 1372) : c'est cette loi qui instaure l'obligation de changer d'armoiries ; elle est répétée le 21 juillet 1378 ; Prov., 67, f° 9 r°-v°.

45. On peut cependant être consortes sans être coniuncti, associés dans une consorteria sans être parents ; les lignages se reconnaissant consortes portent cependant souvent des armoiries voisines, qui rappellent une origine commune.

46. Les Caviccioli, branche des Adimari, tiennent pour les Noirs après 1302, quand les Adimari embrassent le parti des Blancs et des Cerchi ; les armes des Caviccioli sont celles des Adimari, brisées par l'introduction d'une couronne. Presque tous les Caviccioli sont faits di popolo quelques jours avant la popularitas accordée aux derniers magnats le 10 novembre 1434 ; Batte 25, f° 43 rc (num. mod.), 20 oct. 1434 ; ils ne sont pas obligés de changer nom et armes. Quatre derniers Caviccioli et 31 Adimari reçoivent la popularitas le 10 novembre ; Sign. e Collegi, Delib. spec. aut. 25, f° 213 rc-vc. Dans l'armoriai de 1302, cependant, les Caviccioli n'apparaissent pas : la différenciation est donc postérieure. De même, les Rossi, encore qu'ils soient divisés en branches dotées de noms, portent tous le même écu, et les brisures y sont tardives ; cf. V. Borghini, Storia della nobiltà, p. 106 (armes Adimari et Caviccioli), p. 154 (Rossi). On pourrait multiplier les exemples de cette unité héraldique, plus forte encore que l'unité onomastique, des lignages jusque dans la première moitié du xrvc siècle.

47. Il a été bien étudié, avant 1300, par Roon-Bassermann, E. Von, « Die Rossi von Oltrarno. Ein Beitrag zur mittelalterlichen Sozial- und Wirtschaftsgeschichte von Florenz », Vierteljahrschrift fur Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, 51 (1964), pp. 235248.Google Scholar

48. Acoppi (ou Jacoppi), Giralzi ou Bottacci, Fornai. Le nom Acoppi sera adopté par huit Rossi faits popolani en 1393. Aucune de ces branches n'est singularisée par des armes particulières dans l'armoriai de 1302 ; cf. supra note 46.

49. Dante, La Divine Comédie, Paradis, chant XVI, 88-141 ; Giovanni Villani, Istorie florentine, 1. IV, chap. 9-12 (éd. cit., pp. 46-47) ; Malispini, Storia fiorentina, chap. xxxi, cxxxn, F. Costero éd., Milan, 1880. Sur les rapports entre ces différentes listes, cf. Davis, Charles T., « The Malispini Question », Studi medievali, 3e sér., 10 (1970)Google Scholar ; réimpr. dans Dante's Italy and OtherEssays, Philadelphia, 1984, pp. 94-136.

50. Le divieto interdit aussi à un même individu d'occuper avant certains délais diverses charges importantes. Cf. Brucker, Florentine Politics, pp. 67-69 ; Becker, , Florence in Transition, II, pp. 137140 Google Scholar ; sur les pratiques analogues dans d'autres communes italiennes, Bertelli, Il potere oligarchico, pp. 106-108. Chaque nom tiré des bourses adéquates était examiné, et écarté s'il était soumis à un divieto quelconque.

51. De 1281 à 1286, on dressa une liste annuelle des citoyens astreints à certaines démarches pour endiguer leur violence ; en 1286, puis 1293 furent établies des listes permanentes ; la dernière sera incluse dans les statuts, à la rubrique des Ordonnances de justice réglant les cautions des magnats. Cf. supra note 13.

52. Cf. n. 32. Des 21 familles mentionnées par ces documents, seuls les Infangati, les Arrigucci, les Strinati-Alfieri, les « figli di Guernieri » da Certaldo, les Cattani et Lambardi da Sommaia jouissent d'une référence explicite à ces privilèges de popularitas de 1342 sur les statuts de 1355 (Statuti 17, f° 208 r°, 211 v°, 213 r°-v°, 214 v°). Faut-il supposer qu'ils furent les seuls à payer comme convenu le prix de leur popularitas ?

53. Capitoli, Protocolli A, f° 58 v°-62 r° (25 oct. 1343).

54. Prov., 36, f° 103 v° (12 juin 1349).

55. « Petitio quorundam magnatum qui erant facti populares » ; Prov., 42, f° 140 vc-141 r° (9 oct. 1355). Il s'agit des Benzi da Figline, Vecchietti, Compiobbesi, Aliotti, Manieri, et de certains Giudi et Adimari. Sur l'exemplaire Statuti 17 de 1355 comportant additions et corrections jusqu'en 1366, des notes marginales souscrites par trois notaires reportent les privilèges confirmés à trois de ces familles, les Giudi, Adimari et Benzi da Figline, en février, avril et septembre 1356 ; ni les Vecchietti, ni les Compiobbesi ni les Manieri ne sont cependant barrés sur ces statuts de 1355 en tant que populaires.

56. Prov., 49, f° 1 r°-v° (11 août 1361).

57. Prov., 60, f° 16 r°-17 v° (30 mai 1372).

58. Manoscritti, 439, 7 février 1374.

59. Prov., 39, f° 176 r° : Filippo di messer Chiovolo « hucusque dicti de Guazalotis de Prato » demande à être « séparé » de ses parents faits magnats après la trahison de l'un des leurs en s'engageant à habiter Florence et à changer de nom et d'armes. En 1395, Nozzo di Manno « olim de Circhulis de Garbo de Florentia et hodie de Riccardis de Florentia popularis » obtient aussi d'être séparé de sa parenté à la condition de changer de nom et d'armoiries ; Prov., 83, f° 287 v°.

60. Prov., 60, f° 108 v° (19 novembre 1372).

61. Les éditions anciennes font référence à l'ancienne organisation des archives florentines ; cf. Brunetti, Repertorio (manuscrit), ad v. « Magnati ».

62. Delizie degli eruditi toscani, t. XIV, pp. 256-283. Les originaux se trouvent : pour 1361, dans Capitoli, Protocolli 11, f° 14-51 ; pour 1372, dans Capitoli, Registri, 22, f° 1-6 ; pour 1378- 1409 dans Balle, 17, f° 202 ss ; et, pour 1393 seulement, des brouillons abondamment raturés se trouvent dans Capitoli, Protocolli 7, f° 299-321.

63. Discorso di V. Borghini intorno al modo di far gli alberi délie famiglie nobili florentine, Florence, 1821, pp. 27-35. Les originaux sont contenus dans le registre Balle, 4 ; pour presque chacune des familles cherchant à se constituer en domus autonome, y sont reportées la pétition originale du requérant (parfois en italien), la décision de lui accorder la division, l'attribution d'un nom et d'armes nouveaux. Ces trois opérations (la première manquant pour les quatre premières familles) s'échelonnent souvent sur deux ou trois dates différentes entre le 20 juin et le 14 septembre 1349 ; la mission de la commission avait pour terme de 16 septembre:

64. Que Borghini n'ait pas eu accès aux documents cités aux notes précédentes est manifeste dans un passage comme celui où il écrit : « …chè tutti questi nomi ho trovato in contratti, …e moite arme si veggono variate in queste case grandi che per aventura vengono da questa cagione (la loi de 1361) » ; Storia della nobiltà, p. 205.

65. Les deux impétrants dont la popularitas remonte à 1342 sont des Benzi da Figline et des da Grignano ; ces derniers, dont les ancêtres s'appelaient Castra et Becco (mouton et bouc) prennent pour armes… un bélier ! Pour 1343, les familles sont des da Monterinaldi, Agli, Giudi et Adimari.

66. Prov., 39, f° 35 v°-36 r° (20 oct. 1351).

67. Prov., 37, f° 106 r° (12 mars 1350).

68. Je n'en n'ai pas retrouvé, non plus que les érudits anciens.

69. Prov., 51, f° 71 v° (2 déc. 1363) et 160 r° (20 juin 1364) : le 4 octobre 1364, ce Benghi di messer Tegghiaia est fait chevalier par la Commune (Prov., 52, f° 32 v°).

70. Prov., 58, f° 37 r°-v° (26 juin 1370) et f° 72 r° (21 août 1370).

71. Prov., 57, f° 12 v° (7 juin 1369).

72. Prov., 54, f° 101 v°-102 r° (29 déc. 1366).

73. Prov., 52, f° 100 r°-v° (24 janv. 1365) ; Prov., 58, f° 110 v° (24 oct. 1370).

74. La branche des Cerchi appelés Cerchi del Garbo est faite populaire le 20 décembre 1363 (Prov., 51, f° 89 r°-vc). L'un des intéressés, qui tient alors un livre de ricordanze, signale le fait et le paiement de 800 florins que lui et ses onze parents durent faire au Trésor « pro assecutione beneficii popularitatis », cas unique de popularisation accordée contre finances depuis 1342 (Dono Canigiani-Cerchi 310, f° 12 rc, 13 v°, 18 rc, 28 r°). Leur prise officielle de nom nouveau n'a pas été retrouvée, mais on sait par des documents ultérieurs qu'ils adoptèrent le nom de Riccardi ; cf. supra, n. 59.

75. Il s'agit de Lionardo di messer Ranieri Adimari, pour la popularitas duquel intercèdent ses collègues les Ufficiali délie Alpi e del Podere ; Prov., 61, f° 88 v° (5 août 1373). On ne connaît pas le nouveau nom, sinon les armes, d'un Pazzi et d'un Frescobaldi faits popolani avec plusieurs autres magnats en février 1380 ; Prov., 68, f° 1237 v°-238 r° ; cf. M. Stefani, Cronaca fiorentina, pp. 362-363.

76. Nos dépouillements des Provvisioni entre 1400 et 1434 n'ont pas été systématiques, et il est probable que des privilèges isolés nous aient échappé.

77. Librifabarum, 56, f° 73 r°.

78. Batte, 25, f° 27 r° (43 r° mod.).

79. Signori e Collegi, Delib. spec. aut., 25, f° 213 r°-v°.

80. Batte, 25, f° 47 r° (13 nov. 1434).

81. Prov., 143, f° 208 v°-209 v° (23 août 1452).

82. Pompeo Neri, « Discorso… », op. cit., pp. 597-598 ; l'auteur ne donne pas ses sources.

83. Roberto Martelli est le premier de sa famille à entrer au gouvernement ; cf. Brucker, Florentine Politics, p. 41 et p. 68. Il est l'un des quatre membres de la commission de 1349 chargés par leurs huit collègues d'attribuer armes et nom aux magnats divisés après le 4 septembre ; Batte, 4, f° 34r°-35r°.

84. Ces pétitions sont parfois longues de plusieurs pages, et des magnats y dissèquent de façon détaillée leur généalogie. Ainsi, Carlo di Tonellino de’ Rossi (Balle, 4, f° 19 r°-21 vc), Francesco di Gualtieri Squarcialupi (ibid., f° 36 r°-37 v°), Niccolô di Ciupo Squarcialupi (ibid., f° 6 r°-v°).

85. Batte, 4, f° 2 v°. La décision en ce qui concerne le nom n'est pas reportée dans le registre, mais on retrouve Simone di Scolaio par la suite sous le nom demandé.

86. Ibid., f° 48 v°.

87. Encore qu'il ne reste pas de traces documentaires d'éventuels refus. Tous les magnats de Batte, 4 se retrouvent dans la liste approuvée par les conseils le 17 février 1350 (supra, n. 42).

88. Prov., 36, f° 103 v° (12 juin 1349).

89. Batte, 4, f° 19 r°-21 v°.

90. Ce sont des arguments développés par Francesco di Gualtieri Squarcialupi et son oncle messer Robba (ibid., fG 36 r°-37 v°), et par messer Giovanni di messer Alamanno Gherardini (ibid., f° 4 r°).

91. Cf. Klapisch-Zuber, C., « Les généalogies florentines du XIVe et du XVe siècle », dans Le modèle familial européen. Normes, déviances, contrôle du pouvoir, Coll. de l'École Française de Rome, 1986, pp. 127128.Google Scholar

92. Cf. Jolas, T., Verdier, Y., Zonabend, F., « Parler famille », L'Homme, X, n° 3, 1970, pp. 526 Google Scholar ; Jolas, T. et Zonabend, F., « Cousinage, voisinage », dans Échanges et communications. Mélanges offerts à C. Lévi-Strauss, Paris-La Haye, Mouton, 1970 Google Scholar. Héritier, F., L'exercice de la parenté, Paris, 1981, pp. 146166.Google Scholar

93. Salvemini, Magnati epopolani, éd. de 1899, p. 409 (a. 1295).

94. Loi publiée dans Delizie degli eruditi toscani, XIII, 302-305 (31 octobre 1344) ; cf. Villani, Istorie florentine, XII, 34 (éd. cit., p. 489).

95. Cf. Davidsohn, R., Storia difirenze, III. Le ultime lotte contro l'Impero, tr. it., Florence, Sansoni, 1960 Google Scholar, vol. IV.

96. Salvemini, Magnati e popolani, pp. 153-154.

97. C'est le cas de Bernardo di Giovanni Sassi della Tosa en 1365 (Prov., 52, f° 100 r°-v°, 24 janv. 1365), de son cousin Simone di Baldo le 24 oct. 1370 (Prov., 58, f° 110 v°), d'un Squarcialupi oublié en 1434 (Prov., 143, f° 237 r°-238 v°, 20 oct. 1452). Brucker, G., The Civic World of Early Renaissance Florence, Princeton, 1977, p. 48 Google Scholar, compte cinq octrois de popularitas contre dix rejets, dans les années 1379-1380, ce compte étant établi à partir des votes de Libri fabarum 40.

98. Ainsi en février 1380 (cf. supra n. 75, et Biblioteca Nazionale Centrale, Florence, Panciatichi 120, « Cronache varie di Firenze fino al 1519 », « Diario del Monaldi », dernier f°, liste de « que' fatti di popolo »), et en octobre 1393 (Batte, 19, f° 44 v°, 28 oct. 1393, et f° 53 v°-54 v°, 30 oct.).

99. On doit encore renvoyer à la vieille étude d' Gaudenzi, A., « Sulla storia del cognome a Bologna nel secolo 13. Saggio di uno studio comparativo sul nome di famiglia in Italia nel medio evo e nella età romana », Bollettino dell'Istituto storico italiano, 19-20 (1898), pp. 1163 Google Scholar ; Serra, G., « Per la storia del cognome italiano », Dacoromania, 3 (1923), pp. 523549 Google Scholar ; 4 (1924- 1926), pp. 517-640 ; Aebischer, P., « Les origines de la finale i des noms de familles italiens », Onomastica, 1 (1947), pp. 90106 Google Scholar. Cf. aussi les remarques de V. Borghini, « Proemio », Storia della nobiltà, pp. 9-11, et « Sul modo di ritrovare e distinguere le famiglie », ibid., pp. 94-111.

100. Davidsohn, , Storia di Firenze, vol VI, pp. 41 Google Scholar ss ; Brucker, Florentine Politics, p. 41 ; Litta, P., « Martelli di Firenze », dans Famiglie celebri italiane, Turin et Milan, 1819-1888.Google Scholar

101. Les Squarcialupi rebaptisés « Bernardoni » se feront appeler dans les années suivantes « daFognano » (Atti delPodestà, 698, f° 4v°, a. 1355) ; les Squarcialupi renommés ironiquement « Stracciavolpi » et qui voulaient être nommés « Manfredi da Mortennano » (Balle, 4, f° 48 v°) se font de même nommer « de illis de Mortennano » (Atti del Podestà, 698, f° 8 r°) en 1355.

102. Batte, 4, f° 33 r°-35 v°.

103. V. Borghini, Discorsi, II, p. 90. Capitoli, Protocolli, 11, f° 25 v°-26 r”. Le nom survit jusqu'au catasto de 1427. Notons que les prénoms Aglio et Cipolla (oignon) sont portés dans le lignage des Agli ; Catasto, 79, f° 428, déclaration de Cipolla di Alessandro Agli.

104. Le problème pourrait être systématiquement examiné à propos des divisions de lignages conduisant à la création de nouveaux noms et des cristallisations de noms héréditaires dans des familles de la gente nuova.

105. Brattô, O., Studi di antroponimia fiorentina. Il Libro di Montaperti (a. MCCLX), Gôteborg, 1953 Google Scholar ; Roncière, C. de La, « L'influence des franciscains dans la campagne de Florence au XIVe siècle (1280-1360) », Mélanges de l'École Française de Rome (M.-A., Temps Modernes), 87 (1975), pp. 27103 Google Scholar ; Id., « Orientations pastorales du clergé, fin du xue-xrve siècle ; le témoignage de l'onomastique toscane », Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, janv.-févr. 1983, pp. 43-65 ; Klapisch-Zuber, C., « Patroni celesti e rapporti di sesso dei battezzati fiorentini (secc. XIV-XV) », Actes du Colloque La ragnatela dei rapporti. Patronage e reti di relazione nella storia délie donne (Bologne, 1986)Google Scholar, à paraître.

106. Klapisch-Zuber, C., « Le nom “ refait ”. La transmission des prénoms à Florence (XIVe-XVIe siècle) », L'Homme, XX, n° 4 (1980), pp. 77104.CrossRefGoogle Scholar

107. La règle est cependant moins généralement observée que pour les prénoms « refaits » et il arrive parfois qu'un des magnats fait popolano prenne pour cognome son propre prénom ; chaque fois cependant que j'ai eu connaissance de sa généalogie, j'ai découvert un ancêtre direct qui porta le même nom personnel. Les cas douteux ont donc été placés dans la catégorie « autre ancêtre », tout en pouvant inclure des noms formés à partir du prénom d'un nouveau popolano vivant.

108. Davidsohn, , Storia di Firenze, VII, pp. 1921 Google Scholar etpassim.

109. Balle 4, f° 13 v° (Canciozzi), f° 38 r° (Gherardeschi), f° 42 r° (Bindoli), f° 43 v° (Aghinolfi), f° 50 v° (Roberti).

110. Atti del Podestà, 698, 896, 902, 1027 (années 1351-1356). Avant la Peste noire, ils sont une trentaine (ibid., 21, 115, 166, 275), et 35 en 1323 ( Lami, G., S. Ecclesiae Florentinae.Monumenta, Florence, 1758,1, pp. 49 Google Scholar ss).

111. On retrouve les Roberti en 1351 et en 1357, les Aghinolfi en 1351, 1354, 1356, 1363, les Canciozzi en 1351 seulement, aux Atti del Podestà.

112. Prov., 60, f° 128 r°-v° (21 déc. 1372).

113. Ortalli, G., « Pingatur in palatio ». La pittura infamante nei secoli XIII-XIV, Rome, 1979, pp. 104 Google Scholar ; Edgerton, S. Y., Pictures and Punishment. Art and Criminal Prosecution During the Florentine Renaissance, Ithaca-Londres, CornellUniv. Press, 1985, pp. 7885 Google Scholar, 93.

114. Ortalli, La pittura infamante, p. 102 ; Edgerton, Pictures and Punishment, pp. 41-42, 69.

115. Davidsohn, , Storia di Firenze, IV, p. 361 Google Scholar ; V, p. 395 ; VII, pp. 21, 92, 731-732.

116. Giov. Villani, Istorie florentine, XX, 23, p. 485.

117. Capitoli, Protocolli, 11, f° 26 v°.

118. Ibid., fc 27 rc. Cette branche a également été faitepopolana en 1343 ; Villani, éd. cit., p. 485.

119. Balie, 4, f° 8 r° ; Prov., 52, f° 100 r°-v° (24 janv. 1365).

120. BaRe, 4, f° 2 v° ; Prov., 58, f°110v° (24 oct. 1370) ; Prov., 59, f° 261 r°-v° (23 mars 1372). D'autres, qui prendront le nom « della Porta », sont faitspopolani le 20 mai 1381 (Prov., 70, f° 50 vc).

121. Encore n'est-il pas sûr que ces Jacopi soient les descendants des Jacopi della Mula.

122. Le cas des « Sassi » est significatif : le cognome est encore porté jusqu'en 1415 puisque c'est sous ce nom que les enfants de Niccolô di Baccellino sont déclarés aux Tratte (d'après les listes de dates de naissance mises en ordinateur par David Herlihy) ; au catasto de 1427, cependant, ils se présentent sous le nom de della Tosa.

123. Cf. supra, n. 50.

124. Prov., 60, f° 109 r° (19 nov. 1372).

125. Ibid., f° 108 v°-109 r°. Il s'agit des Albizzi qui prennent le nom Alessandri.

126. Borghini avait déjà traité de ce cas ; Storia della nobiltà, pp. 112-115. L. Passerini le reprend dans la généalogie qu'il leur consacre (Litta, Famiglie celebri, X, Tav. 1). L'affaire figure dans Balie, 27, f° 34 r°-v°. Cf. Kent, F. W., Household and Lineage in Renaissance Florence. The Family Life of the Capponi, Ginort, andRucellai, Princeton, 1977, pp. 188191 Google Scholar,203-204,256-257.

127. Il s'agit des Giachinotti, des Popoleschi et des Tornabuoni, respectivement sortis des Tornaquinci en 1380, 1364-1370, et 1393. La décision les concernant est dans Prov., 178, f° 131 v°- 132 v°. Les descendants des Alessandri, sortis des Albizzi en 1372, obtinrent en revanche la levée de tout divieto envers leurs anciens consorts après le retour de Cosme l'Ancien, dont ils étaient chauds partisans (Balle, 25, f° 79 r°-v°, 20 déc. 1434 ; sur les bénéficiaires, cf. D. Kent, The Rise oftheMedlcl, pp. 188-189, 320).

128. Il s'agit des Sassi, des Biligiardi et des Batini.

129. Visdomini/Bindoli, Fracassini/Riposati, Gherardini/da Via Maggio, Giandonati/Attaviani, Pulci/Fiorenzini, Rossi/Pini, della Tosa/Sassi (le nom réapparaîtra ensuite). Canciozzi, Biligiardi, Accorsi, della Trita, Corbizzini, Benghi, da Montisci, Batini, della Torre, Panni (Pini) ne portent que le nouveau nom. Font référence aux deux noms les Visdomini/Aghinolfi, Visdomini/Roberti, Rossi/Binghi, Squarcialupi/Monaldeschi, Gherardini/da Via Maggio, Giandonati/ Attaviani.

130. Comme le montrent les attitudes divergentes signalées dans la liste de la n. 129 par certains Gherardini/da Via Maggio, Rossi/Pini, Giandonati/Attaviani…

131. Outre les ex-Visdomini cités n. 111, les Rossi/Benghi (jusqu'en 1369), Biligiardi, Accorsi, della Trita, da Fognano, da Mortennano, da Montisci, Monaldeschi, della Foresta, della Torre, da Via Maggio, Fiorenzini, Attaviani, Batini. Trois seulement atteignent 1381 (della Trita, della Torre, da Via Maggio).

132. Prov., 68, f° 237 v°-238 r° (13 févr. 1380, st. c.) ; Balle, 17, f° 207 v°.

133. Les dépouillements anciens de la gabelle des contrats (aujourd'hui disparue) montrent souvent qu'on faisait usage des deux noms ; cf. les Carte Dei.

134. Cf. les remarques de Zonabend, F., « Pourquoi nommer ? », dans L'identité. Séminaire dirigé par Claude Lévi-Strauss, Paris, Grasset, 1977, pp. 257279.Google Scholar