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Problèmes du « facteur humain » dans l'industrie américaine

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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La politique des « leaders » de l'industrie américaine est orientée, non vers un paternalisme décrié par les syndicats (bien que toujours vivant et accepté par une grande part de la population dans les États du Sud), mais vers la coopération maximum entre tous les membres du personnel : direction, techniciens, cadres, ouvriers, employés. Comment expliquer, par l'observation des faits, à la fois la réussite d'une telle politique et les limites de son succès ?

Elle est, tout d'abord, grandement facilitée par l'attitude des Unions. De leur structure et de leur mentalité, très différentes de celles des syndicats français et sur lesquelles je ne puis m'étendre ici, naissent des problèmes humains différenciés, eux aussi, par rapport à l'Europe.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1950

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References

page 15 note 1. Union of Automobile workers, puissant syndicat de l'automobile, rattaché aux C. I. O.

page 16 note 1. Importante firme de construction d'automobiles, à Willow Run, près de Détroit.

page 16 note 2. « Even the Wallacites ar'nt ready for any kind of struggle. »

page 16 note 3. William Gomberg, A Trade Union analysis of time study, Chicago, 1948.

page 16 note 4. Cf. Jérôme F. Scott et George C. Homans, « Reflexions on the wild cat strikes », American Sociological Review, juin 1947.

page 17 note 1. Cette « double allégeance », dual allégeance, se trouve, par exemple, heureusement réalisée à 1’ « United Parcel Service », véritable industrie de la distribution des colis pour le compte des grands magasins (« Department stores ») de New York et des principales villes des U. S. A. Pour la seule région de New York, l'U. P. S. possède un parc de près de 4 000 camions et voitures. Dans une seule de ces « locations », desservant un quartier, on y achemine 7 000 paquets par nuit, 14 000 au moment de Noël. La plus grande partie du personnel de l'entreprise appartient à la « Teamsters Union », une « bonne Union » me disent les « personnel men », elle-même rattachée à l'A. F. L. Les chauffeurs, eux, sont membres d'une « Machinist Union », indépendante. Les employés des bureaux de l'U. P. S. ne sont pas syndiqués.

page 17 note 2. La plupart des sociologues américains, s'inspirant des travaux de W. L. Warner et de ses collaborateurs, admettent, comme schéma de structure, que la société aux U. S. A. comprend six couches fondamentales : l'upper class, segmentée en upper upper et lower upper ; — la middle class, en upper middle et lower middle ; — le lower class, en upper lower et lower lower. Cf. Warner, , Meeker, et Eells, , Social class in America, Science Research Associates, Chicago, 1949.Google Scholar

page 18 note 1. Cf. W. L. Warner, ouvr. cité, p. 24 et suiv.

page 18 note 2. Beaucoup de grèves et de conflits avec le Management sont déterminés par ces facteurs de blocage dans la mobilité ascendante et la conscience qu'en prennent les ouvriers. (Cf. Warner, W.L. et Low, J.O., Yankee City séries, Vol. IV, The social system of the modem factory, New Haven, 1947.Google Scholar) Par ailleurs, il semble bien que les plus fortes personnalités ouvrières, désormais non utilisées dans la hiérarchie officielle de l'entreprise, privées de buts à longue échéance et de responsabilités, cherchent (et trouvent souvent) dans l'activité syndicale un moyen d'expression et de réalisation. (Cf. Myrdal, Gunnar, An American dilemma, New York, 1944, p . 715 Google Scholar, — et Robert S. Lynd, « Who calls the tune ? «, Journal of Higher Education, avril 1948, p . 170.)

page 19 note 1. W. L. Warner, Social class in America, p. 14.

page 19 note 2. Cf. Industry and Society, publié sous la direction de W. F. Whyte, New York, 1946, p. 106. Nous avori!? présenté cet important ouvrage aux lecteurs des Annales (nos 1 et 2 de 1948) dans notre article : « Industrie et Société aux États-Unis ».

page 20 note 1. Cf. « Warand Post-war Trends in Employment ol Negroes «Prévisions du Department of Labor, Bureau of Labor Statistics, Washington, The Monthly Labor Review, janvier 1945.

page 21 note 1. On se souvient que les métiers « tertiaires », selon la terminologie de Colin Clark reprise par notre collaborateur M. Fourastié, comprennent toutes les activités qui ne ressortissent pas directement au secteur agricole et forestier d'une part, et au secteur industriel, de l'autre.

page 23 note 1. American Management Association, « The Negro “Worker », Spécial Research, Report n° 1, New York, 1942.

page 24 note 1. Rapport cité, p. 28.