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Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Est-il possible, de parler de l'évolution de l'Amérique Latine comme d'un tout ?
L'Amérique Latine est un continent qui offre une variété extraordinaire de conditions géographiques physiques et aussi de groupes ethniques. L'histoire culturale de ces multiples groupes a été très diverse dans les temps précolombiens ; il suffit de comparer les cultures des peuples du haut plateau du Mexique avec celles des îles du Caribe ; ou la culture incaïque du Pérou avec celle des Araucaniens du Chili ou des habitants de la Terre de Feu. Et, à première vue, quelle diversité aussi dans l'évolution de la conquête et de la colonisation, au long de près de trois siècles et demi, sur le sol de l'Amérique Latine, au sein de ces innombrables peuplades !
Et pourtant on peut invoquer un fait d'importance décisive, qui permet de traiter l'histoire de l'Amérique Hispanique comme un tout. Ce fait se résume sous les termes de : Destrucción de las Indias — selon le titre que Bartolomé de Las Casas a donné au célèbre écrit qu'il publia en 1552.
Le thème de cette étude m'a été suggéré par la Rédaction des Annales. Dans le cas où la bibliographie des sources documentaires n'est pas indiquée, on pourra se reporter à mon livre : El Problema Racial en la Conquista de América y el Mestizaje, Santiago de Chile, 1963. Une traduction française de ce livre sera publiée par les Éditions Mouton et Cie, Paris, dans la collection « Civilisations et Sociétés », sous la direction de M. Ruggiero Romano, de l'École Pratique des Hautes Études. Mon travail a été grandement facilité par M. David Baytelman, Professeur à la Faculté d'Agriculture de l'Université du Chili, Conseiller Agricole de la Corporation de Fomento de la Produccion : M. Baytelman a mis à ma disposition des publications récentes de la Bibliothèque de la Corporacion, et m'a aussi conseillé certaines insertions. M. Juan Comas, Professeur à l'Université du Mexique, a bien voulu m'autoriser à faire un ample usage, dans mon chapitre IV, 3, de son dernier livre (1964). M. Crisologo Gatica a bien voulu m'aider en me procurant livres et journaux. L'information que m'ont fournie la Direction de Asuntos Indigenas (voir Ministerio de Tierras, 1964), et la Corporacion de Reforma Agraria, m'a été très utile pour mes chapitres II, 4 et III, 3.
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