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Pro parva nostra domo : Scolies sur deux articles belges

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Qui nous reprocherait de suivre avec un intérêt particulier les mouvements de pensée de nos amis belges? Nous avons republié, dans un numéro récent des Annales, un article de M. Stengers sur le livre de Marc Bloch, Métier d'historien, article qui nous a paru fort juste de ton. Et voici que, dans le même recueil de Mélanges offerts à Georges Smets par ses élèves et amis belges, un autre article, signé Jean De Sturler, ne peut pas ne pas retenir notre attention puisqu'il se réfère à, des opinions souventes fois exprimées par nous, et auxquelles l'historien belge se rallie librement. Cet article est intitulé : A propos d'une prétendue liberté de Vhistorien. On me permettra d'attirer l'attention sur ses conclusions et, sans doute, revenant pareillement sur l'article de M. Stengers, d'apporter quelques précisions sur des questions que les deux auteurs ont traitées en toute liberté.

Type
Débats et Combats
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1953

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References

page 512 note 1. Annales E. S. C, 1953, n° 3, p. 329.

page 512 note 2. Mélanges Georges Smets, Bruxelles, 1952, p. 207-215.

page 513 note 1. De 1892 à 1933. Examen, de conscience d'une histoire et d'un historien, dans Revue de Synthèse, VII, 1934, p. 93-107. Cf. Combats pour l'Histoire, Paris, A. Colin, 1953, p. 3-17.

page 513 note 2. Paris, Armand Colin, 1953, in-8°, 468 p.

page 513 note 3. Propos totalement incompréhensible, j'imagine, pour tous les théologiens, unis autour d'une orthodoxie dogmatique. Et qui, devant des libertés qui se respectent mutuellement, crient à la contradiction. Grand bien leur fasse I

page 513 note 4. Je dis bien «jamais ». C'est une de mes originalités….

page 516 note 1. A ce propos, que je signale à M. de Sturler une petite erreur ; sans importance si l'on veut, mais enfin, elle est amusante. J'ai un peu souri en lisant dans son article (p. 210) que le scandale soulevé, paraît-il, dans certains milieux par ma prise de position sur la question du « fait en histoire » était assez incompréhensible — puisque après tout je n'énonçais rien d'autre que des vérités déjà découvertes par mes «prédécesseurs»…. Raymond Aron, mon prédécesseur? Comme on est gentil pour le « vingt ans en 1898 » que je fus…. En 1934, quand parut son livre, R. Aron avait la trentaine, M. Bloch la cinquantaine et moi la soixantaine….

page 517 note 1. Le titre d'Introduction à la philosophie de l'Histoire était un peu équivoque. Et « philosophie de l'Histoire» sonnait mal à des oreilles d'historien.

page 517 note 2. Le plus étonnant de tous, ce prince des elliptiques, Anatole de Monzie. J'aimais jouer avec lui ce jeu dont il raffolait tout naturellement. Ses conversations commençaient volontiers par le milieu, sans un mot d'explication préalable. Et c'était pendant dix minutes comme une partie de tennis serrée — d'abord à tâtons, puis de plus en plus lucide. Et quand on s'arrêtait, on avait tout deviné, mais on n'avait rien su des faits auxquels, lui, il avait accroché son propos.