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Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
1. Il suffit dévoquer l'ouvrage du jésuite tyrolien Ferdinand Maass, Der Josephinismus. Quellen zu seiner Geschichte in Ôsterreich, 5 volumes, Vienne, 1951-1961, dont la hargne contre Marie-Thérèse et Joseph II et le dogmatisme sont comparables en vigueur aux fougueux emportements que le père Denifle réservait autrefois à Luther, et d'autre part l'oeuvre d'Eduard Winter dont la première mouture date de 1943 (Der Josefinismus und seine Geschichte. Beitràge zur Geistesgeschichte Osterreichs 1740-1848, Brno-Munich-Vienne) et la seconde édition, en réponse à Maass, de 1962 (Der Josefinismus. Die Geschichte des ôsterreichischen Reformkatholizismus 1740- 1848, Berlin). Peter Hersche souligne la place éminente d'E. Winter dans l'historiographie du joséphisme ; son livre est un excellent point de départ pour l'étude du jansénisme autrichien. Hommage est également rendu aux travaux de Hans Wagner et Adam Wandruszka. Dans le grand débat qui oppose les historiens sur la nature du joséphisme, Staatskirchentum ou Reformkatholizismus, Peter Hersche prend position pour la seconde appellation, tout en lui préférant celle de Kirchenreformalion. Elle n'épuise d'ailleurs pas le contenu du mouvement dont il faut souligner, à la différence des Lumières françaises, la fonction d'idéologie stabilisatrice des relations entre l'État et la société.