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Paganisme, christianisme et merveilleux

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

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Tout le Haut Moyen Age est marqué par un conflit opposant l'Église au paganisme survivant dans les textes, les pratiques et les superstitions populaires, ainsi que par la lutte contre les hérésies — arianisme, manichéisme, pélagianisme, priscillianisme. Il existe cependant un terrain où la lutte se fit peu à peu moins ardente, celui du merveilleux qui, au xiie siècle, connaît une extraordinaire renaissance. C'est la genèse de cette renaissance que je voudrais examiner ici.

Le merveilleux du xiie siècle se caractérise par un curieux mélange de données antiques et de thèmes, de motifs locaux empruntés aux religions païennes plus d'une fois évhémérisées par les clercs chrétiens qui transcrivent des légendes souvent colportées oralement depuis des siècles et les christianisent.

Summary

Summary

Until the 12th century, the supernatural derived its themes primarily from Antiquity, as well as borrowing from the remnants of paganism and from local beliefs, which the Church was largely responsible for keeping alive. In its struggle against those beliefs, the Church actually preserved and spread them, indeed gave credence to some of them. Taking as its starting point the early Middle Ages, this study suggests connections between historical texts and the literature of entertainment, and seeks to explain the great 12th-century revival of the supernatural. The fortunes of the supernatural are shown here to be sometimes closely linked to the socio-historical development of particular civilization.

Type
Les Domaines de l'Histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1982

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References

Notes

1. J'utilise le terme dans le sens que lui a reconnu D. Harmening, Superstitio. Berlin, 1979. pp. 14-39 : là sont rassemblées les définitions des Anciens et des auteurs médiévaux.

2. Sur le sens de ce concept, cf. Cl. Lecouteux, « Introduction à l'étude du merveilleux médiéval », Études germaniques, 36, 1981, p. 273 ss. D. Poirion, Le merveilleux dans la littérature française du Moyen Age, Paris, P.U.F.. « Que sais-je ? ». 1982. p. 4, en donne pratiquement la même définition, montrant que le merveilleux est lié à l'étrangeté d'un désir.

3. Cf. L'étrange et le merveilleux, M. Arkoun. J. Le Goff, T. Fahd et M. Rodinson éds. Actes du colloque tenu au Collège de France en mars 1974, Paris, 1978. p. 63 ss.

4. Poirion, op. cit., p. 5.

5. Bonne mise au point de N. Henkei., Sludien zum Physiologus im Millelalter, Tùbingen, 1976 (Hermaea, 38) ; cf. aussi l'article « Bestiarium » dans Lexikon des Mittelalters, Munich-Zurich, t. I, col. 2072-2080.

6. Cf. Varro, De lingua laiina, R. G. Kent éd., Londres, 1958 ; Cicero, De divinaiione, A. S. Paese éd., Darmstadt, 1963 ; De natura deorum, Paese éd., Cambridge (Mass.), 1958.

7. De idolatria, Migne, P.L., I, col. 661 -696 ; Apologeticus adversus génies, ibid., col. 257-536. Consulter J. Fontaine, La littérature latine chrétienne, Paris, 1970, pp. 15-24.

8. Corpus scriptorum ecclesiasticorum latinorum (CSEL), Vienne, t. 29, p. 43.

9. Cf. P. Demats, Fabula, Genève, 1973,-p. 18.

10. Cf. J. Fontaine, op. cit., p. 40.

11. De civitate Dei, Vil, 5 : Sed ipsorum potius interpretationes physicas audiamus, quibus turpitudinem miserrimi erroris velut altioris doctrinae specie colorare conantur. Même opinion chez Lactance, Div. Inst., I, 12.

12. Cf. P. Demats, op. cit., p. 59.

13. Cf. Mythologiae, II, 18, R. Helm éd., Leipzig, 1898.

14. Le mot est de J. Le Goff qui, parlant de la légende hagiographique du Haut Moyen Age, ajoute : « Ce que nous voyons, c'est essentiellement le souci, de la part de l'Eglise, soit de transformer profondément en lui donnant une signification tellement nouvelle que nous ne sommes plus en face du même phénomène, soit d'occulter ou même de détruire ce qui représente pour elle un des éléments peut-être le plus dangereux de la culture traditionnelle, qu'elle appelle en gros païenne, dans la mesure où le merveilleux a exercé sur les esprits des séductions évidentes qui sont une de ses fonctions dans la culture et dans la société » (op. cit., p. 64 ss).

15. Cf. G. Grôber, Lateinische Literatur des Mittelalters, Munich, s.d., pp. 101 et 121 : liste complète des auteurs alors utilisés.

16. Die Wiener Genesis, K. Smits éd., Berlin, 1972, v. 646-658.

17. Je suis frappé de voir en effet combien les chroniques et les annales ont été réceptives au merveilleux local et traditionnel ; cf. J. Grimm, Deutsche Sagen, Darmstadt, 1974, p. 341 ss, et L. Petzold, Historische Sagen, 2 vols, Munich, 1977.

18. Cf. Aline Rousselle, « Du sanctuaire au thaumaturge : la guérison en Gaule au ive siècle », Annales E.S.C.n” 6, 1976, pp. 1085-1107, surtout p. I094ssetp. 1100 ss. Je remercie A. Rousselle qui a eu la gentillesse de me faire parvenir ses travaux et de me donner les renseignements qui me manquaient.

19. Sur ce point, cf. Cl. Lecouteux, « Die Kranischschnàbler in der Herzog Ernst-Dichtung », Euphorion. 75, 1981, pp. 100-102.

20. Dedoctrina christiana, CSEL, t. 80, II, XL-XLIII, pp. 73-77 : saint Augustin consacre trois chapitres à ce problème.

21. Aux jeunes gens, sur la manière de tirer profit des lettres helléniques, éd. et trad. F. Boui-Anger. Paris, 1952, p. 46.

22. Les sermons, Migne éd.. P.L., 39. col. 2000-2271 ; Corpus Christianorum. Séries latina (CCD, Turnholt, Brepols, t. CIII ; éd. et trad. de M. J. Delage, Sources chrétiennes, 175.1971, et 243, 1978 sont la source principale de la littérature canonique de l'Occident médiéval ainsi que l'a prouvé D. Harmening, op. cit. Viennent ensuite le De correctione rusticorum de Martin De Braga. C. W. Bariow éd., New Haven, 1950. Yhomilia de sacrilegiis, C. Caspari éd., Eine Augustin fâlschlich beigelegte H.d.s., Christiania, 1886. et la Ratio de cathecizandis rudibus, J. M. Heer éd., Ein karolingischer Missionskatechismus, Fribourg, 1911.

23. Cf. Aline Rousselle, « Abstinence et continence dans les monastères de Gaule méridionale à la fin de l'Antiquité et au début du Moyen Age : étude d'un régime alimentaire et de sa fonction », dans Hommage à André Dupont, études médiévales languedociennes, Montpellier, 1974, pp. 240- 254, ici p. 246 ss (Ascèse alimentaire et Sexualité).

24. Dialogi, IV, 48, Migne. PL., 77, col. 499. Alors que les idées de Macrobe (cité d'après l'éd. de F. Eyssenhardt, Leipzig, 1892) se retrouvent chez Barthélémy l'Anglais (De proprietatibus rerum, VI, 27), Thomas de Cantimpré (Z)e/ra/ura Wuot, II. 13,53 ss, H. Boeseéd., Berlin-New York, 1973) et Vincent de Beauvais (Spéculum naturale, XXVI, 52). Honorius Augustodunensis reprend la définition de Grégoire et la précise : Unde veniunt somma ? Aliquando a Deo, cum aliquid futuri revelatur, sicut Joseph per stellas et manipulos quod fratribus suis praeferretur, aut aliquid nescessarium admonetur, ut alius Joseph, utfuget in Aegyptum. Aliquando a diabolo, cum aliquid turpe videtur aut bonum impedire nititur, ut in passione Domini de uxore Pilati legitur. Aliquando ab ipso homine, cum, quod viderit vel audierit vel cogitaverit, hoc in somnis imaginatur et in timoré posilus per tristia, et speper laeta ludificatur(Elucidarium, 111,32, dans Y. Lefèvre, L'Elucidarium et les lucidaires, Paris, 1954, p. 452). Cf. aussi Alain De Lille, Summa deartepraedicatoria, 7, Migne, P.L., 210, col. 126 ; J. Le Goff, Les rêves dans la culture et la psychologie collective de l'Occident médiéval, Scolie. 1(1970).

25. Cf. Enarrationes in Ps. 62, dans Sententiarum ex operibus s. Augustini delibatarum, Migne, P.L., 51, col. 457.

26. Canon (C.) 65, MG Leg., 2, I, 58 s.

27. C. 40, MG Leg., 2, I, 104.

28. Commentaria in XII prophetas minores, Migne, PL., 168, col. 441-472, ici col. 469.

29. Trad. R. Boyer sous le titre : La Saga des chefs du Val au Lac, Paris, 1980, p. 116.

30. Consulter les ouvrages de E. Benezé, Das Traummotiv in der mhd. Dichtung bis 1250 und in alten Volksliedern, Halle, 1897 ; W. Schmitz, Traum und Vision in der erzàhlenden Dichtung des deutschen Mittelalters, Munster, 1934 (p. 28 ss sur le songe démoniaque de Charlemagne).

31. Quia multos intra s. ecclesiae gremium constitutos de vita animae post mortem carnis perpendo dubitare, quaeso ut debeas… dicere ut… discant cum carne animam nonfiniri, cité par M. Manitius, Geschichte d. lat. Literatur des Mittelalters, Munich, 19652, t. II, p. 103.

32. On trouvera un bon recueil des textes relevant de la littérature des visions chez P. Dinzelbacher, Vision und Visionsliteratur im Mittelalter, Stuttgart, 1981, pp. 13-28.

33. Marbode, Liber lapidum, Migne, Pl., 171, col. 1737-1780.

34. Evax/Damigeron, De virtutibus lapidum, J. B. Pitra éd., Spicilegium Solesmense, Paris, 1855, t. III, pp. 324-335.

35. Trad. R. Boyer sous le titre: La Saga de Snorri le Godi, Paris, 1973(BPhG 24),chap. 7,p. 52 avec commentaire p. 194 ; chap. 11, p. 58.

36. Cf. C. Clemen. Fontes historiae religionis Germanicae, 1928, p. 61 ; autres réf. pp. 45, 48, 54 et 67.

37. R. Boyer, La religion des anciens Scandinaves, Paris, 1981, p. 158.

38. Ibid., p. 158.

39. Op. cit., p. 93.

40. Cf. Clemen, op. cit., p. 51 ss : Contigit quadam die puerum quendam, ex ipsa Fresionum natione ortum, diis immolandum duci ad laqueum…

41. Cf. D'Arbois De Jubainville, Le cycle mythologique irlandais et la mythologie celtique, Paris, 1884, t. II, p. 107 ss.

42. R. Boyer, La religion…, op. cit., p. 43.

43. Ibid, p. 43.

44. C. 33, cité par D. Harmening, op. cit., p. 51 ss.

45. MG SS rer. merov., IV, 706.

46. Epistola ad Mellitum abbatem, MG Ep., II 330 ss, ici p. 331.

47. Summo decertare debent studio episcopi, ut arbores demonibus consecratas, quas vulgus colit, et in lanta veneratione habet, up nec ramum vel surculum inde audeat amputare, radicibus excidantur, alque comburanlur. Lapides quoque quos in ruinosis locis et silvestribus, daemonum ludificationibus decepti venerantur, ubi vota vovent et deferunt, fundibus effodiantur, atque in tali loco projiciantur, ubi nunquam a cultoribus suis inveneri possini (C. 20, J. D. Mansi éd.. Sacrorum conciliorum nova et amplissima collectio, 31 vols, Venise, 1757-1798, t. 18, p. 172).

48. Pour le détail, cf. D. Harmening, op. cit., p. 117 ss ; M. Meslin. La fête des /calendes de Janvier, coll. Latomus, t. 115, 1970.

49. D*Arbois De Jubainville, op. cit., t. II, p. 5 ; R. Boyer, La religion…, op. cit., p. 154.

50. Sermo, 199, CCL. t. 104, p. 780 ss.

51. C. 9, MG Leg., 3. III 15 ss.

52. D. Harmening, op. cit., p. 141.

53. Maxime De Turin (Homilia, 16, Migne, P.L., 57, col. 257) dit : Numquid non universa ibi falsa sunt et insana, cum se a Deo formati homines aut in pecudes aut in feras aut in portenta transformant ? Isidore De Séville, De ojficiis ecclesiqsticis, I, 41, Migne, P.L., 83, col. 737-826, ici col. 775 : Tune enim miserihomines et quodpeius est, eliamfidèles sumentes species monstruosas in ferarum habilu transformantur…

54. Synode de Tolède (633), C. Il, Mansi, op. cit., t. 10, p. 627 : Omnino Alleluja non decantabitur.

55. Div. Inst., II, 15, 4, CSEL, t. 19. Sur la magie, cf. P. M. Camus, Ammien Marcellin, Paris, 1967 (avec bibliographie) et Denise Grodzinski, « Par la bouche de l'Empereur », dans Divination et Rationalité, J.-P. Vernant. éd., Paris, 1974, que me signale A. Rousselle.

56. Didascalion de studio legendi, VI, 15, C. H. Buttimer éd., Studies in Médiéval and Renaissance Latin 10(1939), p. 133. Cf. aussi, A. Rousselle, « Du sanctuaire… », art. cit., p. 1093 ss.

57. C. 37, Mansi, op. cit., t. 23, p. 484 (Synode de Trêves, en 1227).

58. Cf. les canons du 17e synode de Tolède (en 694), C. 5, Mansi, op. cit., t. 2, p. 99. Même information dans le Décret de Gratien, Friedberg éd., p. 1031 ss.

59. Ordopoenitentiae, H. G. Schmitz éd., DieBussbûcher, 2 vols, Dùsseldorf, 1898, t. I, p. 749.

60. Il est curieux de voir le nain Albéric porter ce nom dans les Annales historiae illustrium principum Haunoniae, chap. 6 : le contexte montre en effet que le terme est synonyme de « païen » ; Jacques de Guise dépeint Albéric occupé à reconstruire d'anciens temples.

61. LexSalica, 67, 3, MG Leg., I, IV, 231.

62. J. Palou, La sorcellerie, Paris, i960, p. 47.

63. Indiculus superstitionum et paganiarum, n° 30, MG Cap. reg. Franc, 2, I, 222 ss.

64. Capitulare de partibus Saxoniae (vers 775-790), c. 6, MG Leg., 2, I, 68.

65. Op. cit., chap. 20, p. 80 ss.

66. Mansi, op. cit., t. 10, p. 1200.

67. Sermo. 204, CCL. t. 104, p. 821.

68. C. 42, MG Leg., 3, II, 292.

69. Caspari, op. cit., pp. 9-11.

70. Je constate qu'un traité De sigillis à caractère hautement merveilleux se répand dans les premières années du xiiie siècle et prend place dans les encyclopédies d'Arnold le Saxon (Liber de floridus) et de Thomas de Cantimpré (De natura rerum, XIV, 69), d'où il passe chez Vincent de Beauvais (Spéculum naturale, VIII, 30). Cf. Cl. Lecouteux, « Arnoldus Saxo : Unverôffentliche Texte transkribiert und annotiert von CL. », sous presse dans Euphorion, 76 (1982).

71. Cf. aussi H. Fohner, Lithotherapie, Historische Studien iiber die medizinische Venvendung der Edelsteine, 2e éd., Ulm, 1956.

72. Je vois, par exemple, que le Lancelot en prose(A. Micha éd., Paris-Genève, 1978, t. I, pp. 18- 170 : épisode de la fausse Guenièvre) illustre parfaitement l'ouvrage que G. Duby consacre au mariage dans la France féodale (Le chevalier, la femme et le prêtre, Paris, 1981): Arthur renvoie son épouse, et « tant alerent les choses que le pape de Rome qui lors tenoit le siège le sot, si le tint a molt grant despit, quant si haus hom corn li roi de Bretaigne avoit deguerpie sa feme sans le seu de Sainte Iglise : si a commandé que la venjance Nostre Seignor soit espandue par la terre ou ilprist sa première feme, tant qu ‘ilfust recordés par Sainte Iglise. En ceste manière fu entredite la terre le roi A rtu vint et un mois » (p. 153). La fausse Guenièvre tombe malade, puis le roi, qui a peur de mourir sans les sacrements qu'on lui refuse, accepte de reprendre son épouse et guérit après avoir communié. Cet exemple montre que l'étude de l'histoire ne doit pas ignorer la littérature de divertissement qui, plus d'une fois, porte le reflet de la réalité.

73. Cf. A. Rousselle, «Du sanctuaire…», art. cit., p. 1085, qui cite les actes du concile d'Auxerre, en 585, interdisant de sculpter dans le bois des pieds ou des figures humaines ; les malades avaient coutume de graver sur le bois le membre qui les faisait souffrir.

74. Dicta de singulis libris canonicis c. 22, G. Jecker éd., Die Heimat des heiligen Pirmin, des Apostels der Alamannen, Munster. 1927, pp. 33-73.

75. D'Arbois De Jubainville, op. cit., p. 145 ss ; R. Boyer, La religion…, op. cit., p. 231 ss.

76. C. 13, Mansi, op. cit., t. 10, p. I200ss.

77. C. 16, MG Leg., 3, I, 199.

78. C. 30, MG Leg., 3, I, 9.

79. Sermo, 193, éd. CCL, t. 104, p. 785 : Et ista monstruosa portenta, id est Mars et Mercurius et lovis… Césaire critique ici les superstitions attachées aux jours de la semaine placés sous le patronage d'une divinité germanique.

80. R. Boyer, La religion…, op. cit., p. 227 : « On offre sa fidélité, son culte au dieu, moyennant quoi il est entendu qu'il accordera bien-être, victoire, réussite, paix. Si je sers honnêtement tel dieu, celui-ci sera en quelque sorte tenu de satisfaire mes désirs. »

81. Grégoire Le Grand, Dialogi, IV, 30.

82. D. Poirion, Le merveilleux…, op. cit., pp. 33-36, ici p. 34.

83. De rébus…, Cl. Lecouteux, Meisenheim, 1979 (Beitr. z. klass. Philologie, 103) ; Ratramne, Epistola de Cynocephalis, Migne, P.L., 121, col. 1153-1156. Sur saint Christophe, cf. les études de H. F. Rosenfeld. Sur ces individus, Cl. Lecouteux, « Les cynocéphales : étude d'une tradition tératologique de l'Antiquité au XIIe siècle », Cahiers de Civilisation médiévale, 24 (1981), pp. 117-129.

84. Bibliographie et études : F. Pfister, Kleine Schriften zum Alexanderroman, Meisenheim, 1976 (Beitr. z. klass., Philologie 61). La Lettre est éditée par M. Feldbusch. Meisenheim. 1976 (BzkP 78).

85. Pour Lambert, je me réfère au manuscrit autographe, Cod. 92, Gand ; pour Honorius, Migne, AL.. 172.

86. Cf. Physica, VIII, 12, Migne, P.L.. 197, col. 1117.

87. Cité d'après le manuscrit de Bruxelles, Cod. 10712-10713, fol. 179 r°.

88. Ces deux textes ont été édités par C. Hunemôrder dans Vivarium, 13 ( 1975). pp. 103-118: et dans Rheinisches Muséum f. Philologie, 119 (1976), pp. 272-278. On trouvera quelques-uns de ces textes chez Cl. Lecouteux, Les monstres dans la littérature allemande du Moyen Age (1150-1350), 3 vols, Gôppingen, 1982 (Gôppinger Arbeiten z. Germanistik 330), t. III (anthologie).

89. Sunt homines, quorum circumdatur undique binis I auribus indutum corpus ut a Clipeis (v. 5 s.) ; comparer : La Bataille Loquifer, I, J. Runeberg éd., Helsingfors, 1913, v. 194-202 ; cf. mon article sous presse dans Romania.

90. Cf. D. Poirion, Le merveilleux…, op. cit., p. 36 ss, ainsi que A. Dickman, Le rôle du surnaturel dans les chansons de geste, Genève, 1974, pp. 169-176 ; E. Farai., Recherches sur les sources latines des contes et des romans courtois du Moyen Age. Paris, 1967. pp. 308-383.

91. Cf. les travaux de H. Szklenar, Studien zum Bilddes Orients in vorhôfischen deutschen Epen, Gôttingen. !966(Palaestra243),et de J. Legoff,” L'Occident médiéval et l'océan Indien :un horizon onirique », dans Pour un autre Moyen Age, Paris, 1977, pp. 280-298.

92. Bonne introduction à l'étude de ce merveilleux texte, J. Carles, La chanson du duc Ernst, Paris, 1964. Sur le merveilleux dans la littérature allemande du Moyen Age, cf. Cl. Lecouteux, art. cit., et Études germaniques, 32 (1977), pp. 1-11 ; 33 (1978), pp. 1-15 ; 34 (1979), pp. 1-21 ; 35(1980), pp. 253-266.

93. D. Poirion, op. cit., p. 8. En fait, il faudrait citer les quatre premiers points du ler chapitre aux conclusions desquels je souscris.