No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Dans cet article, l’auteur élabore une analyse de l’insurrection napolitaine contre l’armée allemande (28 septembre-1er octobre 1943) dans une perspective sociale et territoriale. Les acteurs, les espaces dans lesquels ils ont agi et leurs représentations sont placés au centre de l’enquête. Le quartier et le voisinage surgissent dans toute leur complexité sociale ; le réseau de relations qui les anime, avec les échanges symboliques et matériels, constitue la structure sur laquelle se tisse la trame de la lutte. L’analyse de l’insurrection au jour le jour comme de ses espaces géographiques et sociaux permet de comprendre les dynamiques des combats et les motivations des insurgés, pour conduire à la critique des interprétations construites sur le temps long et enracinées dans l’imaginaire national et local.
The purpose of the article is to analyse the Neapolitan insurrection against the German army (28th September-1rst October 1943) on a social and environmental perspective. The protagonists,their spaces,and representations of struggle are the main themes of the narrative. The districts and the neighbourhoods emerge with their social complexity ; the social network with symbolical and material exchanges founds the structure of the actions. The analysis of the real insurrection,of its geographical and social spaces,gives the possibility of understanding the combats’ dynamics and insurgents’ motivations. Finally it is possible to criticize the interpretations built during a long historical process and rooted on national and local representations.
1 - Pour ce concept, cf. Brass, Paul, Riots and Progroms, New York, New York University Press, 1996, p. 1.CrossRefGoogle Scholar
2 - Le travail le plus connu est celui de GEORGE RUDÉ, The Crowd in History, 1730-1848, New York, J. Wiley & Sons, 1964 ; sur le mob urbain, voir aussi le texte ancien de Hobsbawm, Eric J., Primitive Rebels. Studies in Archaic Forms of Social Movement in the 19thand 20th Centuries, Manchester, Manchester University Press, 1959.Google Scholar Pour une analyse intéressante du concept de mob et de folie urbaine, cf. Frezza, Daria, Il leader, la folla,la democrazia nel discorso pubblico americano, Rome, Carocci, 2001.Google Scholar
3 - Thompson, Edward P., «The Moral Economy of the English Crowd in the XVIIIth Century », Past & Present, 50, 1971, pp. 76–136;CrossRefGoogle Scholar Davis, Natalie Zemon, «TheRites of Violence: Religious Riot in Sixteenth-Century France », Pas & Present, LIX, 1973, pp. 51–91.CrossRefGoogle Scholar
4 - Anderson, Benedict, L’imaginaire national. Réflexions sur l’origine et sur l’essor dunationalisme, Paris, La Découverte, [1983] 1996.Google Scholar
5 - Pavone, Claudio, Una guerra civile. Saggio storico sulla moralità della Resistenza, Turin, Bollati Boringhieri, 1991.Google Scholar
6 - Ibid., p. XV.
7 - Voir notamment Paggi, Leonardo, (dir.), Storia e memoria di un massacro ordinario, Rome, Manifestolibri, 1996;Google Scholar Battini, Michele et Pezzino, Paolo, Guerra ai civili. Occu-pazione tedesca e politica del massacro, Toscana, 1944, Venise, Marsilio, 1997;Google Scholar Contini, Giovanni, La memoria divisa, Milan, Rizzoli, 1997;Google Scholar Klinkhammer, Lutz, Stragi nazistein Italia. La guerra contro i civili (1943-44), Rome, Donzelli, 1997;Google Scholar Pezzino, Paolo, Anatomia di un massacro. Controversia sopra una strage tedesca, Bologne, Il Mulino, 1997;Google Scholar ID., Storie di guerra civile. L’eccidio di Niccioleta, Bologne, Il Mulino, 2001 ; Gribaudi, Gabriella (dir.), Terra bruciata. Le stragi naziste sul fronte meridionale, Naples, L’ancoradel Mediterraneo, 2003.Google Scholar Pour un examen critique, voir ID., « Violenza e responsabilitànella guerra. Alcuni volumi sui massacri nazisti in Italia », Quaderni Storici, 100, 1999,pp. 507-538.
8 - De Felice, Renzo, Il rosso e il nero, Baldini & Castaldi, Milan, 1995;Google Scholar Loggia, Ernesto Gallidella, Morte della patria, Rome-Bari, Laterza, 1996.Google Scholar
9 - Detti, Tommaso, « Il revisionismo malinteso », Il Mulino, 381, 1999, pp. 5–14;Google Scholar ID.,« Clio’s Crimes. Historians, Truth and the Memory of the Past », communication aucolloque «TRC: Commissioning the Past », Johannesburg, 7-9 juin 1999 (traduite dansI Viaggi di Erodoto, 38-39, 1999, pp. 44-56 ; Tommaso Detti, «La storia in vetrina », et Luca Baldissara, «La resistenza difficile. Resistenza ed uso pubblico della storia »,in Società Italiana per lo studio della Storia Contemporanea (SISSCO), Urbino, 20-22 septembre 2001 (http://www.sissco.it).
10 - La méconnaissance de la résistance civile est un problème commun à toute l’Europe(voir Semelin, Jacques, Sans armes face à Hitler, Paris, Payot, 1989 Google Scholar), mais, en Italie, lephénomène fut accentué par le rôle crucial des partis politiques dans le contexte del’après-guerre, leur influence sur la culture et la prédominance d’une approche politiqueet idéaliste dans l’historiographie de cette période.
11 - Fribourg, Bundesararchiv-militararchiv (BA-MA)RL 32/116, lettre no 767/43 en datedu 21 septembre 1943.
12 - BA-MA, RL 32-114, Divisione Corazzata Hermann Göring, ordre du jour, no 8.
13 - Klinkhammer, Lutz, L’occupazione tedesca in Italia, 1943-1945, Turin, Bollati Boringhieri, 1993, p. 132.Google Scholar
14 - BA-MA, RH 27-16/9, Journal de guerre, 16e Panzer Division.
15 - BA-MA, RH 24-14/73. «En l’espace d’une semaine, du 20 au 27 septembre, lestroupes avaient capturé et transporté dans les camps de triage 18 000 travailleurs »(L. Klinkhammer, L’occupazione…, op. cit., p. 133).
16 - BA-MA, RH 27-16/9, Journal de guerre, 16e Panzer Division, et RH 24-14/73 : «Dèsl’après-midi, échanges nourris de coups de feux à Naples, mais les espaces de la révoltene sont pas encore bien identifiés. »
17 - De Iaco, Aldo, Le quattro giornate di Napoli, Rome, Editori Riuniti, 1956.Google Scholar
18 - Les témoignages de Salvatore Borrelli, Antonio Amoretti, Ernesto Minino etMaddalena Cerasuolo, utilisés dans cet essai, ont été recueillis en 1995 par SalvatoreAscione pour l’Institut campanien pour l’histoire de la Résistance, puis informatisés grâceaux fonds de l’université de Naples et du ministère pour l’Université et pour la recherchescientifique, en 1999. Les autres témoignages ont été réunis au cours de cette enquête.
Les textes et une partie des enregistrements sont conservés au Laboratoire multimédiad’histoire orale du département de Sociologie de l’université de Naples-Federico II.
19 - L. Klinkhammer, L’occupazione…, op. cit., p. 30.
20 - Je renvoie ici à la reconstruction de Aga Rossi, Elena, Una nazione allo sbando.L’armistizio italiano del settembre 1943, Bologne, Il Mulino, 1993.Google Scholar
21 - E. Aga Rossi, Una nazione…, op. cit., p. 118 ; L. KLINKHAMMER, L’occupazione…,op. cit., p. 33.
22 - Les généraux EttoreDel Tetto et Riccardo Pentimalli ont été jugés l’année suivanteprécisément parce qu’ils n’avaient pas respecté l’ordre de se défendre contre les Allemandset pour avoir collaboré avec les occupants contre les résistants.
23 - BA-MA, RH-24-14/81, Rapport du commandant du 57e régiment d’artillerie.
24 - Registre central des décès de la commune de Naples, 1943-1944. Les registresnotent le décès, communiqué par la préfecture de police, des personnes retrouvées dansla rue. Mais il s’agit d’un chiffre sous-estimé : on n’y trouve pas, par exemple, ceux quifurent transportés chez eux pour y mourir.
25 - In Curia, Antonino Tarsia, La verità sulle « quattro giornate » di Napoli, Naples, Stabilimento Tipografico G. Genovese, 1950.Google Scholar Pour une reconstruction minutieuse de lachronologie des quatre journées, cf. Rizzuti, Nicola, «Cronologia, evento, operatività: ilcaso delle quattro giornate », in Prima che la memoria si perda. Storia e didattica della Resistenza nel Sud, Naples, Istituto Campano per la Storia della Resistenza, 1990.Google Scholar
26 - «On estime qu’à Naples et dans les faubourgs, avant les quatre journées, un peuplus de 2 000 citadins ont pu s’armer. […] L’air que l’on respirait, ce matin là, étaitrévolutionnaire » (A. Tarsia In Curia, La verità…, op. cit, pp. 36 et 40).
27 - BA-MA, RH-16/9, KTB (Kriegstagebuch, Journal de guerre) 16e Panzer Division.
28 - GTB (Die Geheimen Tagesberichte – Bulletins secrets de guerre), vol. 8, 29 sep-tembre 1943.
29 - GTB, vol. 8, 30 septembre 1943.
30 - A. Tarsia In Curia, La verità…, op. cit., p. 44. L’auteur ajoutait en note que cespertes étaient « vérifiées par la Commission de reconnaissance de la qualification departisan pour la région Campanie, mais on n’excluait pas qu’il y en ait eu d’autres ».
31 - On y trouve 104 noms qui n’ont pas été cités dans le registre central des morts.
32 - Dans l’ouvrage de Verdolino, Luigi, Le strade di Ponticelli, Il Quartiere edizioni, Naples-Ponticelli, 1999, p. 140,Google Scholar est mentionnée la liste des morts dus aux représaillesde la rue Ottaviano, déduite d’après les informations des paroisses et du cimetière. Ils’agit en tout de 33 individus. Dans le registre de la mairie, nous avons trouvé quatreautres victimes non citées dans la liste, probablement tuées dans une autre partie dePonticelli. Des témoignages nous ont donné des informations sur deux d’entre elles.
33 - Je me réfère aux concepts élaborés par De Certeau dans, Michel L’invention duquotidien, vol. 1, Arts de faire, Paris, Gallimard, [1980] 1990.Google Scholar
34 - J’ai décrit cette configuration des rapports dans Gribaudi, Gabriella, Donne, uomini,famiglie. Napoli nel novecento, Naples, L’Ancora, 1999.Google Scholar
35 - Le pourcentage demilitaires tués est important (14,5%, sur un total de 313 hommes)et témoigne d’un aspect peu connu de la résistance napolitaine : les soldats refusèrentde se rendre aux Allemands et répondirent aux attaques les armes à la main.
36 - Le terme « employé » désigne un salarié modeste, d’une catégorie sociale prochedes artisans et commerçants.
37 - Je reprends ici les limites des circonscriptions actuelles, comprenant les anciensquartiers de la ville, auxquels se réfèrent les témoignages oraux. Il faut leur ajouterles quartiers de la zone orientale, Ponticelli, Barra et San Giovanni (47% ; 13,8%). Cesont en réalité des centres autonomes jusque dans les années 1930 et traditionnellementsocialistes. Cette statistique porte sur 341 des 542 décès enregistrés ; nombre de fichesne comportent ni le lieu de résidence ni la profession des victimes.
38 - Références que les Napolitains utilisent encore aujourd’hui et qui résistent mêmeaux changements dans la toponymie.
39 - J. SEMELIN, Sans armes…, op. cit., relie la capacité de résistance civile au degré decohésion sociale d’une communauté. Ses réflexions sont assez pertinentes pour l’analysedu cas napolitain ; de même, le concept de micro-résistance quotidienne de Michel deCerteau est particulièrement approprié pour rendre compte de ces espaces de désobéis-sance au quotidien et d’imperméabilité aux discours du régime totalitaire dans lesquartiers populaires de la ville, bases inconscientes de la résistance collective deseptembre 1943.
40 - Hobsbawm, Eric J., Revolutionaries, Londres, New Press, [1973] 2001.Google Scholar
41 - Écrit sur un cippe à la mémoire des morts, à Capodimonte : «Tombés les armes àla main pour la défense de leur foyer. Aujourd’hui 29 septembre 1943 ».
42 - Palmiro Togliatti, secrétaire du parti communiste, citation reprise par CLAUDIOPAVONE (Una guerra civile, op. cit., p. 138) qui fait sienne celle de Croce, Benedetto (Quando l’Italia era tagliata in due. Estratto di un diario, Bari, Laterza, 1948, pp. 154–156)Google Scholar :” Les hommes, les femmes et les enfants de Naples ont démontré, avec le peu d’armesqu’ils ont réussi à se procurer, ce cœur, cet esprit pugnace et cet héroïsme spontané qui,dans le passé, brilla lors des défenses mémorables de notre ville contre les étrangers. »
43 - Meneghello, Luigi, I piccoli maestri, Milan, Oscar Mondatori, [1964] 1986, p. 33.Google Scholar
44 - Battaglia, Roberto, Storia della Resistenza italiana, Turin, Einaudi, 1953, p. 122.Google Scholar
45 - Voir les parallèles que R. Battaglia fait avec les insurrections de Florence et de Gênes (ibid., pp. 394 et 636).
46 - Hobsbawm, Eric J., dans Primitive rebels. Studies in Archaic Forms of Social Movementin the 19th and 20th Centuries, Manchester, Manchester University Press, 1959,Google Scholar a décritle modèle du mob : une mobilisation qui caractérise les grandes villes industrielles, enparticulier celles de l’Europe méridionale, qui, dès les temps les plus anciens, étaienthabitées par un « petit peuple » dont l’identité et la survie matérielle dépendaient desCours dont elles étaient le siège. En Italie, l’idée d’une foule émotive et irrationnelleopposée aux masses de la société de consommation et de la démocratie moderne renvoieaux stéréotypes pesant sur les habitants du Mezzogiorno et enracinés dans l’imaginairenational et européen dès l’époque du Grand Tour, lorsque se forgea l’idée d’un Sudprimitif et sauvage dominé par des instincts et des sentiments primaires par oppositionaux populations froides et civilisées du Nord.
47 - Allum, Percy A., Potere e società a Napoli nel dopoguerra, Turin, Einaudi, 1975, p. 140 Google Scholar (éd. orig. Politics and Society in Post-War Naples, Cambridge, Cambridge UniversityPress, 1973).
48 - P. A. Allum, Potere e società…, op. cit., p. 140, n. 73.
49 - A. Tarsia In Curia, La verità…, op. cit., p. 36.
50 - Ibid., p. 45.
51 - Le livre de Aldode Iaco, Le quattro giornate…, op. cit., a été publié en 1956. Le styleétait journalistique, sans référence aux sources ou à des entretiens. Ce fut cependant lemeilleur essai de reconstruction de la chronique des événements.
52 - L. Meneghello, I piccoli maestri, op. cit., introduction à l’édition de 1976 : «Ensubstance, j’ai voulu exprimer une façon de voir la Résistance qui diffère radicalementde celle qui est la plus souvent admise [et je ne pense pas seulement aux célébrationset aux discours officiels], c’est-à-dire avec un ton anti-héroïque. »
53 - Aldo De Iaco, Le quattro giornate…, op. cit., pp. 198-199.
54 - Ibid., pp. 12-13.
55 - Rea, Ermanno, Mistero napoletano, Turin, Einaudi, 1997.Google Scholar
56 - Passaro, Biagio et Soverina, Francesco, «Un antifascismo difficile: il Sud d’Italia(1943-1980) », in « Il presente e la storia », Rivista dell’Istituto Storico della Resistenza inCuneo e Provincia, 45, 1994, pp. 43–84.Google Scholar
57 - Cortesi, Luigi, « Comunisti, resistenza e quattro giornate », in Mezzogiorno 1943.La scelta, la lotta, la speranza, Naples, Edizione Scientifiche Italiane, 1996, pp. 409–418,Google Scholar ici p. 416. Sur ce thème, voir aussi, dans le même volume : Luigi Parente, «Due o treconsiderazioni sulle quattro giornate », pp. 367-382.
58 - La discussion sur le film de Nanni Loy, Le quattro giornate di Napoli, conçu précisé-ment dans le cadre de ce nouveau moment politique, est emblématique. Metteur enscène de gauche bien connu, N. Loy fut accusé d’avoir réduit l’événement à « un pursoulèvement populaire, une simple explosion d’indignation » et d’avoir coupé les épi-sodes qui auraient le mieux caractérisé la lutte comme un combat antifasciste (B. Passaro et F. SOVERINA, «Un antifascismo difficile… », art. cit., p. 60). Le film, vu à la lumièrede la documentation et des témoignages, apparaît en revanche comme un documentd’un grand intérêt, capable de restituer le climat du moment et d’offrir une interpréta-tion « réaliste » de l’insurrection.
59 - De Antonellis, Giacomo, Le quattro giornate di Napoli, Milan, Bompiani, 1973;Google Scholar Schiano, Pasquale, La resistenza nel napoletano, Naples, CESP, 1965.Google Scholar
60 - Ricciuti, Vittorio, «Napoli “medaglia d’oro” », Risorgimento, 30 septembre 1948.Google Scholar
61 - Les années 1950 sont, en Italie, celles du renforcement de la domination de laDémocratie chrétienne avec l’appui des partis de droite. La tendance consista donc àrefouler, voire gommer l’antifascisme et la Résistance, redécouverts dans les années 1960,moment du tournant politique du centre gauche, mais aussi souvent réinterprétés surun mode rhétorique et quelque peu emphatique, loin de la perception et de la mémoiredes gens.
62 - B. Passaro et F. Soverina, «Un antifascismo difficile… », art. cit., p. 65. Le fait quecette image soit fortement enracinée dans les représentations de la ville est perceptible àl’adhésion inconditionnée d’un auteur comme Percy A. Allum, qui cite, pour appuyersa thèse, le témoignage d’un unique témoin, tiré de Fernandez, Dominique, Les événe-ments de Palerme, Paris, Grasset, 1966, p. 110 :Google Scholar «Comme les Allemands avaient ordonnéà tous les hommes valides de se présenter dans les casernes, et qu’aucun n’obéit (saufun nombre infime), les Napolitains se retranchèrent chez eux, avec les armes qu’ils avaient emportées. Mais il fallait bien manger. Nous fîmes donc des sorties qui donnè-rent lieu à des escarmouches. Nous attaquâmes l’hôtel Vesuvio, où les Allemands gar-daient leurs provisions. C’est ce qu’on appelle les Quatre-Journées deNaples, les QuatreGlorieuses de Naples. Seuls les enfants, qui n’avaient pas fait la guerre, prirent part auxcombats avec conviction. » (P. A ALLUM, Potere e società…, op. cit., p. 140).
63 - Cf. Erra, Enzo, Napoli 1943. Le quattro giornate che non ci furono, Milan, Longanesi, 1993.Google Scholar