Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Les études historiques relatives à la Chine contemporaine sont encore loin de connaître en France, de même qu'en Occident en général, un essor à la mesure de leur intérêt propre. C'est faute sans doute d'avoir correctement déterminé les rapports entre l'histoire de Chine et l'histoire mondiale à cette époque, faute aussi d'avoir précisé quelle « division du travail » pouvait s'établir entre sinologues historiens d'Occident et historiens chinois, qu'on a laissé prendre à ces études ce retard regrettable. Ce sont donc des principes de travail qu'il faut commencer par définir, avant même de se proposer des perspectives concrètes.
page 95 note 1. Le rapport, revu et augmenté, qu'on va lire a été présenté par son auteur, J. Chesneaux, à la VIIe Conférence internationale des «Junior Sinologs » (Durham, 28 août-2 sept. 1954). Cf. un compte rendu de ce rapport, présenté par le Dr Tikhvinsky dans la revue soviétique Voprosy Islorii, n° 2, 1955.
page 96 note 1. Dans la première de ces trois séries (Ming-Tsing che-liao ts'ong chou), citons par exemple les Tai-ping Tien-Kouo Chekao (« Matériaux relatifs aux Taiping »), de Lo Bul-kang, le meilleur spécialiste chinois de cette période.
La seconde, la plus importante (Tchong-Kouo tsin-tai che tse-liao ts'ong k'an), a déjà publié de nombreux volumes de documents, avec introduction et bibliographie, relatifs aux principaux événements de l'histoire contemporaine de Chine : six volumes sur la guerre de l'opium, huit volumes sur les Taiping, six volumes sur l'insurrection paysanne des Nien-Fei (1855-1865), quatre volumes sur les mouvements musulmans du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en 1855- 1875, quatre volumes sur les réformistes de 1898, quatre volumes sur les Boxers ; sont annoncées sous peu des séries sur la guerre franco-chinoise de 1885, sur la révolution de 1911, sur le parti militariste du Pei-yang.
La troisième série ﹛Tchong-Kouo kien-tai che tse-liao ts'ong-k'an) contient déjà des monographies sur le « mouvement du 4 mai 1919 », sur la résistance anti-japonaise, sur les mouvements paysans en Chine du Sud en 1920-1927 ; ainsi que la réédition du manuel classique d'histoire du mouvement ouvrier chinois rédigé en 1927 par le militant ouvrier Teng Tchong-hsia (exécuté depuis par le Kouo Min-Tang).