Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Le nom des Van Eyck, qui était celui d'une petite ville du comté de Looz, fief de l'Eglise liégeoise (aujourd'hui : province de Limbourg), le témoignage de leurs premiers biographes, le retour d'une fille de Jean au couvent d'Eyck où elle fut religieuse, les traits dialectaux relevés dans certaines inscriptions apposées sur le portrait, au crayon, du cardinal Albergati ont successivement donné à penser que Hubert et Jean Van Eyck, les illustres fondateurs de la première Ecole flamande de peinture, provenaient de l'ancien évêché de Liège. Au surplus, nous le savons, de 1422 à 1424, Jean Van Eyck a été peintre et valet de chambre de Jean de Bavière, comte de Hollande-Zélande (1418-1425). Or, avant d'être comte de Hollande, Jean de Bavière avait été élu de Liège et comte de Looz, c'est-à-dire seigneur à la fois spirituel et temporel du pays des deux peintres (1390-1418) : le prince ne les avait-il pas connus durant les vingt-huit ans qu'il avait régné à Liège ? Déjà en 1849, Kervijn de Lettenhove s'était posé la question. Il avait prié son correspondant Mathieu L. Polain, archiviste à Liège, de vérifier si le nom de Jean Van Eyck n'apparaissait pas dans les comptes de l'administration épiscopale ou de l'administration municipale. Mais ces comptes avaient disparu et il est aisé de deviner quelle fut la réponse de Polain.
*Sigles :
A.C.L. | :Archives centrales iconographiques d'Art national (Belgique). |
A.E.L. | :Archives de l'État de Liège. |
B.I.A.L. | :Bulletin de l'Institut archéologique liégeois. |
B.S.A.H.D.L. | :Bulletin de la Société d'Art et d'Histoire du diocèse de Liège. |
O.P.L. | :Recueil des ordonnances de la principauté de Liège, Première série, Bruxelles, 1878, par S. BORMANS. |
page 353 note 1. Notamment Luc de Heere dès 1559.
page 353 note 2. Voir l'article récent de Van Puyvelde, L., « De taal van Jan van Eyck », dans Koninklijke Vlaamse Académie voor taal en letterkunde, Verslagen en mededelingen Gand, 1955, p. 213–223.Google Scholar
page 353 note 3. Liège, Bibliothèque de l'Université, Correspondance adressée à M. L. Polain, lettre autographe du 2 juin 1849. Je remercie M. J. Stiennon, bibliothécaire-paléographe à la Bibliothèque de l'Université de Liège, de m'avoir fait connaître ce curieux document.
page 354 note 1. Cette situation m'était apparue dans mes recherches sur le XIVe siècle liégeois. Elle m'encouragea à reprendre le problème des Van Eyck. En Belgique, cette aptitude artistique du milieu liégeois a été méconnue parce que l'attention historique s'est plus particulièrement portée sur les faits économiques et la vie des bourgeoisies qui, par la fortune, l'emportaient en Flandre. La richesse, la culture, l'internationalisme de l'Eglise liégeoise qui ont conditionné la vie des arts dans la cité de Liège n'ont pas suffisamment retenu l'attention.
page 354 note 2. Lejeune, J., Les Van Eyck, peintres de Liège et de sa cathédrale, Liège, éd. G. Thone, 1956.Google Scholar
page 354 note 3. Voir mon Avant-Propos aux : Van Eyck, peintres de Liège et de sa cathédrale, p. 9.
page 354 note 4. « Le XVe siècle dans l'histoire de la peinture », dans Monde nouveau, décembre 1956, p. 141.
page 354 note 5. Dans De Periscoop, 1er juin 1956.
page 354 note 6. Dans Forum, Streven, Amsterdam, t. IX, 2e partie, p. 964-966.
page 354 note 7. Je ne citerai que quelques lignes auxquelles la mort prématurée de leur auteur donne une résonance particulière. Paul Fierens m'écrivait, le 28 mai 1956 : « Votre thèse « liégeoise » me semble extrêmement juste, de prime abord, et j ‘ a i toujours pensé que Jean Van Eyck (Hubert, je ne sais pas du tout qui c'est) avait dû séjourner à Liège avant de suivre en Hollande l'ancien prince-évêque […]. Il me semble aussi qu'on ne peut suivre votre analyse de la Madone d'Autun sans vous donner raison sur ce point : le dit paysage représente Liège. Il est plus exact, plus fidèle dans ses détails qu'on ne pouvait le soupçonner. Vous avez rendu un grand service à l'histoire de l'art en établissant ce fait. Et j'admire votre érudition, votre patience, votre méthode. Je me déclare convaincu. » Ajoutons à propos d'Hubert : récemment, l'archiviste Bussels a découvert un « Hubertus pictor » appointé par la collégiale Notre-Dame de Tongres en 1409. Cf. Chanoine COENKN, dans Limburg, t. XXXV (1956), p. 14. Ajoutons que le prévôt de cette collégiale était Jean de Haccourt, chanoine de Saint-Lambert et chancelier de Jean de Bavière (†l412).
page 355 note 1. J. Lejeune, Les Van Eyck…, p. 154-159.
page 355 note 2. Ibid., p. 102-103.
page 355 note 3. Ibid., p. 146-147.
page 355 note 4. Ibid., p. 151-152.
page 356 note 1. Une partie du paysage urbain est la copie fidèle d'un fragment du paysage de La Vierge d'Autun. Au surplus, un détail du pont de Liège est utilement corrigé sur le second tableau ( Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 167–169 Google Scholar [fig. 91], et p. 176).
page 356 note 2. Ibid., p. 176-183.
page 356 note 3. La personnification des mois est exceptionnelle en Occident. Mais elle se rencontre précisément vers 1420 dans un Bréviaire de Paris (Châteauroux, ms. 2) : Mars y est représenté par un guerrier médiéval, présenté à mi-corps. Cf. Manuscrits à peintures du XIIIe au XVIe siècle, Bibliothèque nationale, Paris, 1955, n° 179.
page 356 note 4. Ave gratia plena : ces mots sont classiques dans les tableaux de l'Annonciation. Nous les trouvons également sur le devant d'autel de soie (XVe siècle) représentant l'Annonciation et provenant de l'église de Noyelles-lez-Seclin (Nord) au Musée de Lille, A. 25. Ils se retrouvent évidemment chez Van Eyck lui-même, notamment dans La Vierge de l'Annonciation (Washington).
page 356 note 5. J. Lejeune, Les Van Eyck…, p. 182.
page 357 note 1. Bouchot, H., Les Primitifs français, Paris, 1904, p. 221, 230, 240.Google Scholar
page 357 note 2. Courtépée, Description générale et particulière du duché de Bourgogne (1778), Dijon, 2” éd., 1847, t. I I , p. 512. Une douzième prébende fut fondée en 1456.
page 357 note 3. Ibid., t. II, p. 513.
page 357 note 4. Ibid., t. II , p. 513. — Notons que, à l'époque de Courtépée, le Jugement dernier de Beaune (où le donateur est représenté avec les armes de Rolin) était « oublié et méconnu ». « Il fut retrouvé en 1836 dans un grenier des Hospices de Beaune sous une couche de poussière et de badigeon » ( Destrée, J., Roger de La Posture- Van der Weyden, Paris-Bruxelles, 1930, t. I, p. 149 Google Scholar).
page 357 note 5. Remarquons que sur les tapisseries commandées pour l'hospice de Beaune figure le blason non couronné.
page 357 note 6. Déjà Monstrelet avait dénoncé une cupidité dont le souvenir vivait encore au XVIe siècle (Courtépée, t. II, p. 67).
page 358 note 1. Desneux, J., « Nicolas Rolin, authentique donateur de la Vierge d'Autun », dans Revue des Arts, Paris, 1954, p. 195–200 Google Scholar. L'auteur a minutieusement relevé certains traits communs aux donateurs de La Vierge d'Autun et du Jugement dernier de Beaune, jusqu'aux deux « grains de beauté », le plus gros à l'entrée de la narine droite, le plus petit (invisible sur la photographie) sur la joue droite, « immédiatement en dehors du sillon naso-génien ». Malheureusement, il n'a pas souligné ce qui distingue les deux donateurs. Chez le « Rolin » de La Vierge d'Autun, le front paraît nettement plus haut, plus arrondi, plus large ; les sourcils sont moins fournis ; le bourrelet entre les deux yeux est moins accusé ; le nez est non seulement plus court, comme l'avait reconnu le Dr Desneux, mais son extrémité est plus charnue ; l'intervalle entre le nez et la lèvre supérieure est plus court et le maxillaire inférieur plus puissant. Le dessin intérieur de l'oreille est différent. Pouces et doigts sont nettement dissemblables. Au surplus, il est regrettable que le Dr Desneux ne paraisse pas avoir remarqué la différence dans le coloris des yeux : marron tirant sur le vert au Louvre, gris bleu à Beaune. Le Dr Desneux attache cependant beaucoup d'importance à la différence (d'ailleurs mal observée) des yeux de la prétendue Giovanna Arnolfini (iris brun) et de Marguerite, femme de Jean Van Eyck (iris gris ardoise), puisque lui-même inscrit ces couleurs en lettres capitales dans son article sur « Jean Van Eyck et le portrait de ses amis Arnolfini » (Bulletin des Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles, mars-septembre 1955, p. 142). Il en concluait : « Ni une maladie, ni l'écart de cinq ans entre le portrait de Londres [les pseudo-Arnolfini] et celui de Bruges [Marguerite van Eyck] […] ne sauraient réaliser ce prodige de […] substituer un oeil gris ardoise à un oeil brun ! » Cette vérité médicale aurait-elle donc cessé d'être valable pour les pseudo « Rolin » du Louvre et de Beaune ? Car, à Beaune, le donateur représenté est le duc Philippe de Bourgogne et la donatrice est la duchesse Isabelle, sa femme, aux traits aisément reconnaissables. Quant au blason de Rolin, il fut ajouté alors que la tapisserie du fond et sa bordure étaient achevées, comme en témoignait le tableau avant sa restauration en 1876-1878 : sous le blason, plus rapidement détérioré, on découvrait des fragments de la tapisserie et la ligne de sa bordure (une photographie antérieure à la restauration l'atteste). De plus, l'ange soutenant le blason était manifestement d'un dessin trop grossier pour être l'oeuvre de Roger de la Pasture. Cf. J. Lejeune, La période liégeoise des Van Eyck, dans Wallraf-Richartz-Jahrbuch, t. XVII (1955), p. 76-78. — Il n'est pas surprenant qu'entre l'oncle (Le « Rolin » du Louvre) et le fils de sa soeur (Le « Rolin » de Beaune), il y ait des traits de famille et qu'un « observateur », — que le Dr Desneux qualifie de « superficiel », —- constate ce que lui-même avait bien observé : «… une singulière différence — presque discordance — psychologique » entre les deux donateurs (p. 197). Jean « sans Pitié » n'était pas, en effet, Philippe « le Bon ».
page 358 note 2. Mariette Hontoy, Les miniatures de l'Apocalypse flamande de Paris, (v. 1400) dans Scriptorium, t. I, n° 2, p. 305.
page 359 note 1. Voir notamment Les très riches heures du duc de Berry (avant 1416) : mois de janvier et de mai, par exemple dans Baldass, L., Jan Van Eyck, Londres, 1952, p. 11 Google Scholar, fig. 13 ; p. 38, fig. 36.
page 359 note 2. Voir le portrait de Jean de Berry, précédé de son massier dans B.N., ms. lat. 18 014, f° 288 v., reproduit dans La peinture gothique, éd. Skira, 1954, p. 152 ou dans Manuscrits à peintures du XIIIe au XVIe siècle, Bibl. Nationale, Paris, 1955, pi. XXIV. D'après M11e Hontoy, la ceinture basse et large est portée dans la seconde moitié du XIVe siècle (Ibid., p. 305).
page 359 note 3. Voir la même miniature : le massier, qui est jeune.
page 359 note 4. La robe et la tunique longue restent des vêtements de cérémonie.
page 359 note 5. Rien de plus naturel et, au XVIIe siècle, Philibert de la Mare, conseiller au Parlement de Dijon (t 1687) conte à ce propos une anecdote que reproduit COURTÉPÉE (t. II, p. 68) : « Rolin, pour fermer la bouche à ses envieux, parut un jour à Genap devant le duc, vêtu d'une soutane courte, destannée, telle que les simples avocats la portaient : d'où vient, mon compère, lui dit le prince, que je vous vois en un habit si peu convenable à un homme de votre état ? »
page 359 note 6. Michel, F., Recherches sur le commerce, la fabrication et l'usage des étoffes, de la soie d'or et d'argent et d'autres tissus précieux…, Paris, 1852-1854, 2 vol.Google Scholar ; Mirot, L., Etudes lucquoises, Nogent-le-Rotrou, 1930 Google Scholar.
page 359 note 7. Reproduction dans Pirenne, H., Histoire de Belgique, éd. ill., t. I, p. 278.Google Scholar
page 359 note 8. De La Marche, éd. Beaune et d'Arbaumont, Paris, t. IV (1888), p. 105. Je dois cette indication à mon ami M. Lucien Fourez, conservateur du Musée d'Histoire et d'Archéologie de la Ville de Tournai.
page 359 note 9. H. Pirenne, dans Biographie nationale de Belgique, t. XIX, col. 830.
page 360 note 1. Petit, E., Itinéraires de Philippe le Hardi et de Jean sans Peur, ducs de Bourgogne (1363-1419) d'après les comptes de dépenses de leur hôtel, Paris, 1888, p. 588.Google Scholar
page 360 note 2. Courtépée, t. II, p. 513 : « Le corps du fondateur de cette église [Notre-Dame d'Autunl repose au choeur sous une table d'airain ; il y fut inhumé en 1461, revêtu d'une robe de velours noir, fourrée de martre, son chaperon en gorge, le chapeau sur la tête, ses housseaux chaussés avec les éperons dorés, l'épée ceinte au côté et sa dague de l'autre, ainsi qu'il avait été mis sur le lit de parade au jour de son décès. » Cf. également, p. 67.
page 360 note 3. Trois clés en relief sur la pierre (donc aucune fraude possible), l'une sur la poitrine, les autres sur les épaules.
page 360 note 4. Signalé et reproduit par Raulin, J. M., « La Nativité d'Autun et quelques autres portraits de la famille du chancelier de Bourgogne Nicolas Rolin », dans Les Marches de l'Est, Paris, 2e année (1910-1911), n° 12, p. 670–686.Google Scholar
page 361 note 1. Quarre-Reybourbon, L., Trois recueils de portraits aux crayons ou à la plume représentant des souverains ou des personnages de la France et des Pays-Bas, Lille, 1900.Google Scholar
page 361 note 2. Scriverius, P., Het oude Goutsche chronycxhen of historié van Hollandt…, Amsterdam, 1663, p. 107.Google Scholar
page 361 note 3. Le Petit, J. F., La grande chronique ancienne et moderne de Hollande, Dordrecht, 1601, t. I, p. 362.Google Scholar
page 361 note 4. The Van Eycks and their Art, Londres, 1912, p. 162.
page 362 note 1. En 1901, Bode, W., « Jan van Eycks Bildnis eines Burgundischen Kammerherrn », dans Jahrbuch der Preussische Kunstsammlungen, t. XXII, p. 131 Google Scholar, s'était avisé de cette ressemblance, sans apercevoir cependant ni l'identité du personnage, ni le sens du tableau.
page 362 note 2. Sur la signification du tableau, qui n'avait pas été aperçue jusqu'à présent, cf. plus loin, p. 378.
page 362 note 3. Schneider, H., Johann von Baiern…, Berlin, 1913.Google Scholar
page 362 note 4. Quarré, P., « Les pleurants des tombeaux des ducs de Bourgogne. Mutations et réintégrations », dans Bull, de la Société nationale des Antiquaires de France, 1948-1949, tiré-à-part, Paris 1952, p. 9–10 Google Scholar. — Le manteau relevé sur l'épaule et les plis anguleux et obliques de la draperie se retrouvent, — fait observer M. Pierre Quarré, — sur le pleurant n° 67 du même tombeau.
page 363 note 1. Monstrelet, Chronique, éd. Douët d'Arcq, t. III, p. 76 (1415).
page 363 note 2. Pikenne, H., Nicolas Rolin, dans Biographie nationale deBelgique, t. XIX, col. 829.Google Scholar
page 363 note 3. Monstkelet, t. IV, p. 18-19.
page 363 note 4. de Chestket de Haneffe, J., Numismatique de la principauté de Liège et de ses dépendances depuis leurs annexions, Bruxelles, 1890, p. 182 Google Scholar, n° 292. Il s'agit d'une monnaie imitant le gros à l'écu heaume frappé en Hollande par Albert, père de Jean de Bavière. On y voit, « dans un encadrement de huit arcs, l'éeu incliné de Bavière- Palatinat, timbré d'un heaume couronné et orné de lambrequins, avec une queue de paon pour cimier ».
page 363 note 5. Ibid., p. 178, n° 278.
page 364 note 1. Gilles Le Bouvier dit Berry, Le Livre de la description des Pays, éd. Hamy Paris, 1908, p. 109. J'
page 364 note 2. Zantfliet, Chronicon, col. 359-360 : « … inter quos venit dominus Johannes de Bavavia electus, non speciem praesulis, sed Hectoris aut Achillis repraesentans, cum electa comitiva procerum et magnatum terrae suae…. Inter ceteros autem principes praecipue fuit magnificatus Leodiensium episcopus, cum stupore civium Parisiensium, qui talem tamque potentem episcopum in sua regione numquam per prius viderantj non infulatum aut cappatum, sed loricatum et galea indutum, et ense militari praecinctum ad latus, ut principem decebat terrenum ».
page 364 note 3. Jean De Stavelot, Chronique, éd. A. Borgnet, p. 96.
page 364 note 4. J. Lejeune, Les Van Eyck…, p. 15.
page 364 note 5. Depuis 1397 (F. Schneider, op. cit., p. 167). — E. Bacha, « Catalogue des actes de Jean de Bavière », dans B.S.A.H.D.L., t. XII (1900), p. 39, n° 30 : p. 40. n° 35 p. 49, n° 65 ; p. 74, n° 158.
page 365 note 1. A.E.L., Collégiale Saint-Denis, R. 188, f° 112 (1397).
page 365 note 2. Comme nous n'avons plus les comptes de l'hôtel de Jean de Bavière, nous ne pouvons connaître son mécénat que par hasard : ainsi, en 1406, le duc de Bourgogne fait payer 100 francs d'or aux « heraulx et ménestrels de MS de Hollande et de l'esleu du Liège » (De Laborde, Les ducs de Bourgogne…, Paris, 1849, t. I,p. 17, n° 66).
page 365 note 3. Certains, dont les noms sont romans, — Jacques l'orfèvre, Barthélémy le poète, — l'ont suivi en Hollande (F. SCHNEIDER, op. cit., p. 143 ; — Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 193 Google Scholar).
page 365 note 4. Petit, E., Itinéraires…, p. 581.Google Scholar
page 365 note 5. Recevant Des seigneurs à Paris en 1405, il leur gagnait aux dés tout ce qu'il voulait. L'un d'eux, impatienté, s'écrie : « Quel diable de prêtre y a-t-il ici ? Comment nous gagne-t-il tout notre argent î » Dédaigneux, messire de Liège se lève et dit : « En cherchant. » E t d'ajouter : « Je ne suis pas prêtre, et de votre argent, je n'ai que faire. » Et il balaye tout l'or et tout l'argent de la table, le répandant par la salle (Jean De Stavelot, Chronique, p. 96).
page 365 note 6. Schoos, J., Der Machtkampf zwischen Burgund und Orléans unter den Herzögen Philipp dem Kiihnen, Johann ohne Furcht von Burgund und Ludwig von Orléans, Luxembourg, 1956 Google Scholar, tableau gén. 7, p. 65. — Après la mort de sa cousine Elisabeth (1409-1442), fille de Sigismond, Elisabeth de Gôrlitz hérita ses droits sur le duché de Luxembourg (t 1451). En 1409, elle avait épousé Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, tue à Azincourt en 1415.
page 365 note 7. Schneider, F., Herzog Johann von Baiern…, annexe VII, p. 231–236.Google Scholar
page 365 note 8. Chronique liégeoise de 1402, éd. E. Bâcha, Bruxelles, 1900, p. 425.
page 366 note 1. Un juriste qui avait été du Conseil de Jean de Bavière mais qui avait contesté son pouvoir, Lambert Grégoire, est proscrit et banni. Or, en 1414, vêtu en mendiant et méconnaissable sous sa longue barbe et ses longs cheveux, il se présente au palais, parle à l'élu qui lui fait l'aumône. Puis il s'en va librement et, quelques jours plus tard, remercie ! L'élu aurait pu rire. Il se fâche, fait proclamer au perron de Liège que tous ceux qui ont de grands cheveux et de longues barbes les fassent couper ou raser sous peine d'être bannis ! (Jean De Stavelot, Chronique, p. 151.)
page 366 note 2. Chronique liégeoise de 1402, p. 428 : « … et sic recessit a patria fecitque efferi omnia que habebat in palacio Leodiensi et in Castro Hoyensi et îvit in Diest, ibique posuit curiam suam cum officiali et sigillo ».
page 366 note 3. Depuis 1927 aux Musées royaux des Beaux-Arts à Bruxelles.
page 366 note 4. Chronique liégeoise de 1402, p. 428.
page 366 note 5. « … dominus Henricus de Perweis miles inclitus, custos castelli de Stockhem, saizivit Ecke oppidum forte et bene muratum… »
page 367 note 1. Cette inquiétude apparaît dans l'un des articles de la paix conclue au château de Caster (près Maastricht) dès le 29 décembre 1395 : la ville d'Eyck et ses officiers ne doivent rien entreprendre contre « ceulx de chasteau » et ceux-ci contre « ceulx de la ville » (O.P.L., t. I, p. 374, art. 10). Quant aux « masonnaiges d'ovraiges faictz depuys les debatz commenchez ou chasteau d'Eycke », il y est fait allusion a l'article suivant (art. 11).
page 367 note 2. Chronique liégeoise de 1402, p. 428 : et … ipse dominus Leodiensis haberet ibi recursum suum si oporteret eum bellum movere contra patriam suam. »
page 367 note 3. E. Bacha, Catalogue des actes de Jean de Bavière, dans B.S.A.H.D.L., t. XII (1900), p. 32 n° 1, et p. 45 n° 53. Actes perdus mentionnés dans un inventaire des archives de Maaseik de 1652, publié dans B.I.A.L., t. VII, p. 440.
page 367 note 4. Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 33–34.Google Scholar
page 367 note 5. Comptes de Jean de Schoonvorst, lieutenant du pays de Liège et de Looz durant l'absence de Jean de Bavière, publiés par Schneider, F., Herzog Johann von Baiern…, Berlin, 1913, p. 207 et 217.Google Scholar
page 367 note 6. Chronique du règne de Jean de Bavière, éd. par Balau, S., Chroniques liégeoises, Bruxelles, 1913, p. 161 Google Scholar : « dominus de Perweys fuerat unus de nobilibus patrie in quem dictus Johannes de Bavaria majorem semper confidentiam gesserat… ». Suivent les preuves de cette confiance.
page 367 note 7. Keussen, H., Die Matrikel der Universitàt Kôln (1389-1559), t. I, Bonn, 1892, p. 97, n° 63.Google Scholar
page 367 note 8. Parmi ces proscrits figure Jean de Prez. Ne serait-ce pas sa maison qu'a montré Van Eyck, au début de la Chaussée des Prés, devant le puits de Saint-Pholien 1 Cf. J. LEJEUNE, Les Van Eyck, peintres de Liège…, p. 102-103.
page 367 note 9. Pour les faits, voir Kurth, G., La cité de Liège au moyen âge, Bruxelles, 1910, t. III, p. 26–35.Google Scholar
page 368 note 1. Voir la carte suggestive de J. Schoos, op. cit., p. 217.
page 368 note 2. Michelet l'avait aperçu et, après lui, Henri Pirenne ; mais non Kurth, entièrement absorbé par les événements intérieurs.
page 368 note 3. Tourneur, M., « Antoine de Bourgogne, duc de Brabant, la papauté et Liège lors du schisme de Thierry de Perwez », dans Bull, de l'Institut historique belge de Rome, t. XXVII (1952), p. 193–316.Google Scholar
page 368 note 4. Monstrelet, E., Chronique, éd. Douët d'Arcq, t. I, p. 141 Google Scholar. Selon le chroniqueur, Jean de Bavière est chassé parce qu'il refuse de recevoir les ordres, comme il l'avait promis et juré aux Liégeois. Auparavant, il aurait également promis de résilier l'évêché dans les mains de Thierry. Parmi les témoins de ces promesses, Monstrelet cite Antoine, duc de Brabant, et Waleran de Luxembourg, comte de Saint-Pol. Plus loin, le chroniqueur ajoute que ces deux seigneurs ont refusé de se joindre à l'armée bourguignonne qui défait les Liégeois à Othée « pour ce qu'ilz scavoient aucunement les paroles et convenances qui avoient esté entre ledit Jehan de Bavière d'une part, et le seigneur de Pierrelves et son filz d'autre part, pour la résignacion de la dicte éveschié… » (p. 373).
page 368 note 5. Et, après eux, les historiens de Liège, notamment Godefroid Kurth.
page 368 note 6. Après les fêtes de Compiègne (juin 1406) qui ont marqué le mariage de Jean de Touraine et de Jacqueline de Bavière, l'élu accompagne les jeunes époux et sa belle-soeur au Quesnoy (Monstrelet, t. I, p. 129-130). Après l'insurrection, il se rend à nouveau dans le Hainaut pour solliciter l'appui de son frère et, tandis que les « rebelles » s'emparent du château de Bouillon, il ravage les environs de Thuin et ramène son butin dans le Hainaut, que les Liégeois envahissent à leur tour. Ils pillent notamment Morialmé et Barbençon et rentrent ensuite chez eux, sans avoir été inquiétés (Monstrelet, t. I, p. 142 ; A. Lacroix, Episode du règne de Jean de Bavière… 1406, Mons, 1841).
page 369 note 1. G. Kubth, op. cit., t. III, p. 57.
page 369 note 2. Chronique du règne de Jean de Bavière, p. 161 : « … quamvis idem dominus Henricus tamquam homo feudalis eidem domino Joanni de Bavaria f idelitatem prestitit et homagium. » Cf. également la page 162.
page 369 note 3. Voir introduction de S. Balau, Ibid., p. 144.
page 369 note 4. Comme Jean de Haccourt, déjà chanoine en 1383, chancelier de Jean de Bavière, banni comme tel en 1406, et qui rentre à Liège avec son maître en 1408.
page 369 note 5. Chronique du règne de Jean de Bavière, p. 162-163 : « Propter premissa idem Bavarus merito potuit dixisse cum Psalmista : Précipita, Domine, et divide linguas eorum, quia vidi iniquitatem et contradictionem in civitate Leodiensi. Die ac nocte circumdabit eam super muros ejus iniquitas, et labor in medio ejus et injustitia. Et non defecit de plateis ejus usura et dolus. Quia si inimicus meus maleaixisset mihi sustinuissem utique. Et si is qui oderat me super me magna locutus fuisset, abscondissem me forsitan ab eo. Tu vero, de Perweys, homo unanimis, dux meus et notus meus, qui simul mecum dulces capiebas cibos, in domo Dei mecum ambulasse voluisses cum consensu. Et iterum : Homo… etc. »
page 369 note 6. Ps. LV, 10-15. — Nous reproduisons la traduction du chanoine A. CRAMPON, La Sainte Bible, 1939 p. 755. Nous avons ajouté entre crochets les mots intercalés dans le psaume par le chroniqueur.
page 370 note 1. Chanson du siège de Maastricht, dans Chants historiques et populaires du temps de Charles VII et de Louis XI, publiés par LE Roux DE LINCY, Paris, 1857, p. 7 (strophe IV), p. 8 (strophe VI) et p. 10-11 (strophe XIII). Les appels de Jean aux membres de sa famille et au roi de France occupent les strophes VII à XII.
page 370 note 2. Dans une lettre, le duc Jean de Bourgogne évalue les pertes liégeoises à Othée à 24 ou 26 000 tués sur 32 000 engagés ! Ces chiffres sont évidemment exagérés. Fairon, E., Régestes de la Cité de Liège, t. III, p. 108–109 Google Scholar.
page 371 note 1. Liège, Bibliothèque centrale. Ms. 133, f° 135. Parmi les seigneurs, citons Jean de Seraing et le damoiseau de Rochefort. — A ces massacres s'ajoutent des privations de bénéfices « tant de canoynes et de cureis par tout le paiis de Liège que mervelhe » (Jean De Stavelot, op. cit., p. 140). A cette date, de nombreux chanoines, qui avaient adhéré aux Perwez, disparurent sans laisser de traces ( Schoolmeesters, E., La collégiale de Saint-Martin à Liège pendant le schisme de Thierry de Perwez, Bruxelles, 1888 Google Scholar).
page 371 note 2. Le Roux De Lincy, op. cit., chansons I et IL
page 371 note 3. De Laborde, op. cit., Paris, t. II, 1851, p. 270, n° 4 273. Extrait de l'inventaire des joyaux d'or et d'argent de Philippe, duc de Bourgogne, 12 juillet 1420. Le sujet de ces tapisseries, pour lesquelles un paiement de 3 080 francs aurait été effectué le 1er février 1411, mais qui n'étaient pas encore achevées en 1413, est indiqué par dom Plancher dans son Histoire générale de Bourgogne. L'une d'entre elles représentait l'exécution du traité de Lille (24 octobre 1408), c'est-à-dire la remise des registres et archives de la cité et des bonnes villes. Cette dédition de livres au duc de Bourgogne me semble avoir servi de modèle à de nombreuses miniatures du XVe siècle.
page 371 note 4. D'après le baron Wittert (Les gravures de Jean de Bavière, Paris, Liège, Bruxelles, s.d., p. 117-118 et 292), ces deux tapisseries étaient encore mentionnées dans un inventaire du palais de Bruxelles du 30 janvier 1732, indiquant leurs dimensions respectives : 18 aunes de long sur 7 1/8 de haut, 20 aunes de long sur 7 1/8.
page 371 note 5. Le duc dut faire tuer quelques archers qui volaient des reliques. Un bénédictin liégeois précise que des soudards brisèrent beaucoup d'autels et enlevèrent calices et ornements, tandis que les chapelains et les chanoines étaient retenus dans leurs demeures (Olivier De La Marche, Mémoires, éd. H. Beaune et J. d'Arbaumont, Paris, 1885, t. III, p. 86-87 ; — Adrien D'Oudenbosch, Chronique, éd. Alexandre, p. 243-245). La cathédrale fut réconciliée le 21 décembre 1468 (Ville de Liège, Bibliothèque centrale, Ms. 133, f° 148v). Les pillards de Saint-Lambert allèrent jusqu'à enlever des chartes ! 63 d'entre elles furent restituées sur ordre de Louis XV en 1772 ( Bormans, S. et Schoolmeesters, E., Cartulaire de l'église Saint-Lambert, t. I, Bruxelles, 1893, p. XXX Google Scholar; Bull, de la Commission royale d'Histoire, Bruxelles, 1re série, t. XIII , p. 62.
page 371 note 6. G. Paradin De Cuyseaulx, Annales de Bourgogne, 1566, liv. III, p. 937 : « Je scay qu'une statue d'argent, qui est une image de la Magdeleine, fut apportée par le Seigneur de Clemencey, et un livre du nouveau Testament, couvert de riches lames d'argent, et depuis donné à l'église collégiale de saint Thomas de Cuyseaulx, lieu de ma nativité. Aucuns ont dit aussi qu'une grosse cloche en fut apportée et mise en l'église de Saint-Désiré de Lyons le Saulnier. »
page 372 note 1. Courtépée, op. cit. (2e éd., 1847), t. I I , p. 291 : « On admire le retable du maîtreautel renfermant quantité de reliques et de pierreries, qui vient probablement du sac de Liège par Charles le Téméraire. » En 1885, H. Beaune et J. d'Arbaumont notaient dans leur édition des Mémoires d'Olivier de la Marche, t. III, p. 87, n. 1 : « … on croit qu'un magnifique retable qui orne l'église Notre-Dame de Beaune fut pris à l'église Saint-Lambert de Liège. » En 1891, la Revue de l'Art chrétien, p. 234, reproduisait une notice d'André Abnoult, « L'église Notre-Dame et l'Hôtel-Dieu de Beaune » parue dans le Journal des Arts et mentionnant la présence, avant la Révolution, sur le maîtreautel de Notre-Dame de Beaune, d'un tableau-reliquaire en orfèvrerie, « fort admiré pour la richesse du travail et des matériaux car de nombreuses pierres précieuses étaient serties dans l'argent doré ; on le considérait comme une œuvre flamande et la tradition en faisait une épave du sac de Liège par Charles le Téméraire ».
page 372 note 2. Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 154–156.Google Scholar
page 372 note 3. Voir ci-dessus, p. 354, n. 7.
page 372 note 4. Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 141–142, fig. 79.Google Scholar
page 372 note 5. En 1418, le « petit escalier tournant » donnant accès aux étages supérieurs est bâti En 1422 et 1423, les voûtes « supra turrim » (Ibid., p. 158).
page 372 note 6. J. Lejeune, Les Van Eyck…, p. 139.
page 373 note 1. Chap. 24, versets 11-13 (Vulgate).
page 373 note 2. Liège avait été sanctifiée par le martyre de saint Lambert.
page 373 note 3. Livre de la Sagesse, chapitre x, versets 1-14. Nous suivons la traduction du chanoine Crampon, A., La Sainte Bible, 1939, p. 928–929.Google Scholar
page 373 note 4. De gauche à droite, dans le sens de la lecture : Adam chassé du Paradis terrestre (premier chapiteau) ; le sacrifice d'Abel et de Caïn, le meurtre de Caïn (deuxième chapiteau) ; l'arche et l'ivresse de Noë (troisième chapiteau) [fig. 8].
page 373 note 5. Le chœur oriental de Notre-Dame de Maastricht montre deux rangées de colonnes de marbre superposées ; les chapiteaux romans sont historiés à l'étage inférieur : on y reconnaît notamment le sacrifice d'Abel et de Caïn et le meurtre de Caïn.
page 374 note 1. Peut-être le quatrième chapiteau montre-t-il Abraham revenant du combat et recevant l'offrande du vin de Melchisédech (fig. 9). Tolnay avait proposé de reconnaître dans cette scène Esther devant Ahasuerus ; dans ce cas, Esther eût, soit porté la barbe, soit montré sa jambe par la fente de sa robe. Pour les mêmes raisons, la proposition de E. Panofsky (La Justice de Trajan) ne peut être retenue (Tolnay, Le Maître de Flémalle et les frères Van Eyck, Bruxelles, 1939, p. 50, n. 67 ; E. Panofsky, op. cit., t. I, p. 139, n. 2).
page 375 note 1. Rappelons que Nicolas Rolin ne devint maître des requêtes de l'Hôtel qu'en 1419, chancelier et chevalier qu'en 1422.
page 375 note 2. Voir la remarque de M. J. Friedlander, Die altniederlàndische Malerei, t. I, p. 96, que nous avons reproduite dans les Van Eyck…, p. 198, n. 29. L. BALDASS (op. cit., p. 56) écrira de son côté : « This section of landscape thus becomes the symbol of the whole country governed by the chancellor. »
page 376 note 1. Sur la forme de ces chiffres et les progrès de leur emploi, voir par exemple, le manuel de paléographie de M. Prou et A. de Boüabd, 4e éd., Paris, 1924, p. 274-275.
page 376 note 2. Le cadre original du tableau a disparu et le tableau fut désencadré à diversesreprises. L'usure s'observe également sur le côté droit du panneau désencadré.
page 376 note 3. Nous tenons à remercier M »e Hours qui nous a ouvert les archives photographiques du Louvre et communiqué, à notre demande, la photographie en lumière rasante.
page 376 note 4. Rappelons qu'au centre du tableau du Louvre deux personnages sont représentés : l'un face au paysage qu'il semble dessiner, l'autre dont le profil ressemble à celui du pseudo Arnolfini, c'est-a-dire Jean van Eyck. Cf. Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 200–205 Google Scholar. Faute de pouvoir préciser ce qui revient à l'un et à l'autre dans les travaux antérieurs au Retable de l'Agneau mystique, nous continuerons à parler des Van Eyck.
page 377 note 1. Ici, nous pourrions montrer, textes et images des XVIe et XVe siècles en main, que voir le paradis dans la ville telle qu'elle est représentée, était une absurdité. Mais à quoi bon ?
page 377 note 2. Rappelons que Renders datait La Vierge du « chancelier Rolin » de 1425 environ ; Weale (1908) considérait ce tableau comme antérieur à 1430 ; Baldass le plaçait vers 1434-1435 et Panofsky vers 1433-1434. Cependant, le donateur n'avait pas vieilli de dix ans, de Renders à Baldass.
page 377 note 3. Des témoignages indépendants l'attestaient. Cf. Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 44–67.Google Scholar
page 377 note 4. Les deux cierges allumés sur l'autel du jubé (Ibid., p. 67-68) et les anges qui chantent près du tombeau (du maître-autel) du saint dans le choeur de la cathédrale (Ibid., p. 72-73).
page 377 note 5. Dans Les Van Eyck…, p. 23-27, nous avons montré que l'auteur du retable portatif mosan de l'ancienne collection van Beunigen connaissait la hiérarchie et la structure de l'Eglise liégeoise. Quatre évêques sanctifiés du diocèse de Tongres-Liège étaient représentés parmi les saints ; saint Lambert occupait la place d'honneur. Deux autres tableaux (qui furent attribués soit à Robert Campin soit a son élève Roger de La Pasture) illustrent deux scènes de la vie de saint Hubert, évêque de Liège et successeur de saint Lambert : Le songe du pape Sergius (collection particulière) et L'exhumation de saint Hubert dans le chœur de Véglise Saint-Pierre à Liège, Londres (National Gallery).
page 377 note 6. Copie du prince Doria (Rome). Cf. Lejeune, J., Les Van Eyck…, p. 69–71.Google Scholar
page 378 note 1. Cependant, K. Panofsky postdata ces deux œuvres parce qu'il ignorait, au moment où il publia son travail, le modèle de la première église et le moment où Van Eyck l'avait pu voir.
page 378 note 2. J. Weale et M. W. Beockwell, op. cit., p. 98-100 (description).
page 378 note 3. Petrus Christus s'inspira, à la fois, dans sa Vierge au chartreux, des deux œuvres de son maître : La Vierge au chartreux, et La Vierge qui n'était pas encore « d'Autun ». Cf. J. LEJEUNE, « Le premier des Petrus Christus et “ la Vierge au chartreux ” », dans Bull, des Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles, 1955, n° 1-3, p. 151-170, n. p. 159.
page 378 note 4. Apocalypse, chap. XXII, 1-5.
page 378 note 5. Copie (ou original achevé par un épigone) au Prado n° 1 511 : La fontaine de la Grâce et le triomphe de l'Eglise sur la Synagogue.
page 378 note 6. Après avoir revêtu Hus des ornements sacerdotaux, on lui enleva le calice et l'archevêque de Milan dit : « Judas, puisque tu as abandonné le conseil de la paix pour prendre celui des Juifs, nous t'enlevons le saint calice. »
page 378 note 7. Le pavement, notamment.
page 379 note 1. Ancien Turin, f° 14 et f° 60v. Photographies éditées par le comte DURRIEU ; pi. XIII et XXXVIII. — Dans un récent article (” Les étapes de l'enluminure des manuscrits dits de Turin et de Milan-Turin », La Revue des Arts, Paris, 1956, n° 4, p. 199-206), M. A. Chatelet, qui m'assura connaître mes travaux publiés (qu'il ne cite cependant pas), a, lui aussi, reconnu Jean de Bavière dans les deux lettrines enluminées. Chose étrange : il n'en a pas aperçu le modèle et, par conséquent, son identification reste privée de sa preuve fondamentale.
page 379 note 2. M. A. Chatelet n'a pas remarqué ce fait qui confirmait cependant sa conclusion.
page 379 note 3. Nous analyserons plus tard ces deux paysages.