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Les Français hors de France aux XVIe et XVIIe siècles

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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Les mouvements d'émigration protestante au XVIe siècle, tant au moment des premières persécutions, qu'au lendemain de la Saint-Barthélémy et durant les guerres de Religion, n'ont jamais été étudiés de façon systématique. Sans doute n'ont-ils pas l'importance numérique du grand exode qui suivit la Révocation de l'Edit de Nantes. Ils méritent néanmoins de retenir l'attention des historiens, et la publication du Livre des Habitants de Genève pour les années 1549-1560 nous le prouverait s'il était nécessaire; la ville de Genève, à ce moment-là, a été la terre d'accueil de tous ceux qui fuyaient les cent formes de la persécution.

Type
Études
Copyright
Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1959

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References

1. Livre des habitants de Genève, t. I : 1549-1560, publié avec une introduction et des tables par Paul F. Geisendorf, Genève, E. Droz, 1957, 276 p.

2. Nous excluons de notre commentaire la proche région genevoise de déplacement des ruraux vers la ville voisine ; il n'est pas nécessairement d'origine religieuse.

3. Rouen 149 ; Paris 182 ; Orléans 94 ; Nîmes 51.

1. S. Moubs, « Liste des Eglises réformées », Bulletin de la Société de l'Histoire du Protestantisme français, janv.-mars 1957, p. 58.

2. Troyes 59 ; Montauban 17 ; Bourges 43.

1. J'emprunte la formule à Lucien Febvre, AU coeur religieux du XVIe siècle, p. 50.

2. Roset, Michel, Chroniques de Genève, publiées par H. Fazy, Genève, 1894, p. 297.Google Scholar

1. I. de Raziixy, Mémoire au Cardinal de Richelieu, 1626 (édité par L. Deschamps, 1887), p. 27.

2. II écrit à Pellissier, le 21 juin 1670 : « Le sieur Firmont, marchand de Paris, entendant parler dans mon cabinet de cette liberté du trafic, dit que, dès lors qu'elle serait établie, au lieu d'un vaisseau, il en enverrait trois. »

3. M. de Tracy lui écrit de la Martinique, en 1664 : « J e vous ai mandé par ma lettre du 13 la nécessité invincible dans laquelle nous nous trouvons, manquant ici de toutes sortes de vivres… on en prend prétexte de décrier les soins de la compagnie, en faisant valoir les secours qu'on tirait des Hollandais. »

4. « Colons, marchands et engagés à Nantes, au XVIIIe siècle », La Porte Océane, déc. 1953, janv. et févr. 1954.

5. Dechabme, P., Le comptoir d'un marchand (Honfleur au XVIIe siècle), Paris, 1910.Google Scholar

1. Debien, Gabriel, Les Engagés pour les Antilles (1634-1715), Paris, Larose, 1952 Google Scholar; 280 p., 1 graphique reproduit ici, p. 671 ; les Annales n'ont pas, sauf erreur, rendu compte de cette importante étude, en son temps.

2. Renvoyons pour Nantes à l'étude parue dans La Porte Océane, citée plus haut : si du moins le sondage effectué par G. Debien à Nantes est acceptable. M. Meyer, professeur au Lycée de Nantes, qui travaille sur le port nantais au XVm8 siècle, nous assure que, même à l'époque qui nous importe, engagés et colons ont été beaucoup plus nombreux que G. Debien ne les a vus.

3. Ils sont d'ailleurs mal accueillis dans les Iles par les colons qui se plaignent à Versailles. Pontchartrain a répudié cette pratique : cf. lettre à l'évêque de Poitiers, 9 juillet 1704, dans Depping, Corresp. Administr., II, 851 : « L'Amérique n'est pas une peine qui se pratique à présent à l'égard des personnes de la qualité que vous me marquez : il y a longtemps qu'on ne les y envoie plus, et que l'on a connu que cela perdait absolument les îles, bien loin de leur être aussi utile que vous le prétendez. »

4. Ceux-ci étudiés à part dans un article de la Revue d'Histoire de l'Amérique française paru en septembre et décembre 1952, intitulé « Les Engagés de la Rochelle pour le Canada au XVn” siècle ».

5. L'abbé Le Ber, curé de Veules-les-Roses de 1945 à sa mort en 1951, en avait commencé l'étude, pour Dieppe ; les fichiers de ce travail inachevé sont déposés à la Bibliothèque de Rouen. Un inventaire en a été publié par G. Debien sous le titre Les Papiers Le Ber et l'histoire des Antilles au XVIIe siècle (Dieppe, 1954). Une belle enquête à achever.

1. G. Debien distingue huit types de Contrats, plus ou moins avantageux. Nous ne pouvons entrer ici dans le détail de ses analyses très nuancées et très « humaines ».

2. G. Debien a évoqué la question dans un article des Annales des Antilles, 1955, n° 8-4 : « Les premiers trafics des îles, flibuste, chasse et pêche. »

1. A. N., Colonies C A1, cité par Gabriel Debien.

2. G. Debien, Les Engagés pour les Antilles, op. cit., p. 64. 3. Les deux courbes sont, à peu de choses près, concordantes : la poussée de 1661- 1664 a été moins nette dans la direction du Canada que vers les Antilles ; petites différences de faible poids.

4. Ibidem, p. 240.

1. Toutes les famines et tous les troubles n'apparaissent pas sur ces courbes, c'est certain : encore que 1693, 1699 et surtout 1709 se retrouvent, sans peine, sur celle du Canada. On voudrait remonter plus haut, à la famine de 1630 en particulier. Mais les documents manquent (à La Rochelle du moins).

2. Notons-le en passant, car le fait est important : les vagues d'émigration révélées par la courbe des Antilles ne coïncident pas avec la période d'activité des compagnies créées par Colbert, 1664-1672. Pour le Canada, il est permis de se demander si la pointe de 1665 est due aux initiatives du contrôleur général : La Rochelle, on le sait, n'était pas le grand port du départ pour le Canada.

3. Dutertre, Histoire des Antilles françaises, t. I, p. 481.

4. Abbé «T. LE BER et G. Debien, « Propagande et recrutement pour les îles au XVIIe siècle », La Porte Océane, 1956.

1. G. Debien a consacré une étude particulière plus détaillée à « L'émigration poitevine vers l'Amérique au XVu” siècle », dans le Bulletin de la Société des Antiquaire» de l'Ouest : elle confirme évidemment ce fait.

1. Cf. note 4, p. 669. Les relevés de G. Debien donnent aussi les âges de 29a émigrants. Sur ce nombre 221, soit 75 %, ont moins de 80 ans : rien de remarquable par conséquent.

1. Citons notamment, outre sa « Chronique bibliographique sur Saint-Domingue et les Antilles » (1952-1954) donnée à la Bévue d'Histoire des Colonies en 1955 : d'abord les Etudes Antillaises, Cahier des Annales n° 4, publié en 1956 ; puis « Les Colons des Antilles et leur main-d'oeuvre à la fin du XVm” siècle », Annales historiques de la Révolution française, 1955 ; — les profils de colons : « Jean Trembley, et l'abbé Roland, maître de pension à Saint-Domingue, puis journaliste à la Jamaïque », La Porte Oceane, 1955 ; — enfin pour la période proprement révolutionnaire, son Essai sur le Club Massiac (1789-1792), Paris, 1954, complété par « Le Club des Colons de La Rochelle (sept. 1789-oct. 1790) », Revue d'histoire des Colonies (1956), et l'étude : « Les Colons de Saint-Domingue réfugiés à Cuba (1793-1815) », Revista de Indias (1954).