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Les foires en Languedoc au moyen âge

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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C'Est a la Renaissance économique du XIIe siècle que doit être rattachée l'apparition des foires et des marchés. Le recul de l'Islam qui a fait longtemps peser sa domination presque exclusive sur les rivages de la Méditerranée ouvre au monde occidental les routes de l'Orient et provoque du même coup un vigoureux essor du commerce terrestre et maritime. La circulation accrue des hommes et des marchandises incite à l'organisation de réunions périodiques, où les échanges se feront dans les conditions les plus avantageuses pour tous. Tels sont les foires et les marchés qui alors surgissent au hasard des documents : ils en révèlent l'existence, sinon la création. Il n'est pas toujours aisé de distinguer, comme on le fit par la suite, d'une part le marché, en latin forum ou mieux mercatum, réunion hebdomadaire d'importance strictement régionale ; de l'autre, la foire, qui en latin est désignée le plus souvent d'un nom au pluriel, nundine, n'a lieu qu'une fois l'an, se prolonge généralement plusieurs jours et bénéficie d'un rayonnement beaucoup plus étendu. Les textes associent assez souvent mercatum et nundine.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1958

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References

page 231 note 1. Nundine, qui vient sans doute de la combinaison des deux mots novem et dies, désignait à Rome un marché tenu tous les neuf jours par les habitants de la campagne. Au moyen âge le sens a nettement évolué.

page 231 note 2. Voir notamment Dupont, A., Les cités de la Narbonnaise première, Nimes, 1942, p. 613, n. 2Google Scholar ; — Newman, W. M., Le domaine royal sous les premiers Capétiens (987- 1180), Paris, 1937, p. 37 Google Scholar et n. 1 et 2.

page 231 note 3. Le mot allemand Messe évoque la cérémonie essentielle du culte chrétien.

page 232 note 1. Sur le rôle économique de Saint-Gilles, qui fut très important dans la seconde moitié du XIIe siècle, voir A. Dupont, op. cit., p. 621, et M. Gouron, « Saint-Gilles-du- Gard », in Congrès archéologique de France (CVIIIe session, 1951, p. 108 et 109). Il ressort de mentions éparses du cartulaire du notaire génois Giovanni Scriba (1156- 1164) que des contrats commerciaux concernant Saint-Gilles étaient conclus à Gênes à diverses époques de l'année. Cf. A. Schaube, Handelsgeschichte der romanischen Vôlker des Mittelmeergebiets bis zum Ende der Kreuzziige, § 441, p. 562 et 563.

page 232 note 2. W. M. Newman, op. cit. p. 87 et 38 : « Le roi comme un seigneur quelconque crée des foires et des marchés. » Il en concède souvent tout ou partie des revenus. — Sur la liaison entre la monnaie et le marché, voir R. Latouche, Les origines de l'économie occidentale, p. 284 et 285.

page 232 note 3. Arch. De L’Hérault, fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3.

page 232 note 4. Cette prétention de l'évêque est rappelée dans des lettres de Philippe V de 1321. — Cf. Martin, E., Cartulaire de la ville de Lodève, Montpellier, 1900, n° LXXX, p. 107.Google Scholar

page 232 note 5. Ibid., n° XXII, p. 26.

page 232 note 6. A. Dieudonné, Manuel de Numismatique française, t. II, p. 117 et 118.

page 233 note 1. Ord. des rois de France, t. V, p. 480. — Bourq Uelot, F., Etudes sur les foires de Champagne , t. I, p. 18.Google Scholar

page 233 note 2. Gandilhon, R., Politique économique de Louis XI, Rennes, 1940, p. 219.Google Scholar

page 233 note 3. Cartul. de Lodève, n° V, p. 3.

page 233 note 4. Ibid., n° XLI, p. 37 et 38. Au XVe siècle, il y eut concurrence entre ce marché et celui de Clermont qui se tenait le mercredi. Cf. E. Martin, Histoire de la ville de Lodève depuis ses origines jusqu'à la Révolution, Montpellier, 1900, t. I, p. 258.

page 233 note 5. J. Rouquette, Cartulaire de Béziers (Livre Noir), Montpellier, 1918, nos CCLIII et CCLVII, p. 354 et 360.

page 233 note 6. Gabian (Hérault, arr. de Béziers), cf. Ibid., n° CCLXXV, p. 390 et 391 (d'après Bibl. Nat., fonds Doat, t. 61, f° 272).

page 233 note 7. Arch. De Pézenas, n° 554 de l'inventaire F. Rességuier, publié par J. Berthelé, Montpellier, 1907.

page 233 note 8. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 1. (Cf. A. Vidal, « Etablissement du marché à Montagnac », Rev. des lang. romanes, t. XLIV, 1901, p. 70 et 71).

page 233 note 9. Exemples, deux actes du Cartulaire de Maguelone : en 1170 le comte de Melgueil (Mauguio) autorise l'établissement d'un marché à Montlaur, qui commande l'une des routes de la garrigue, entre Montpellier et Quissac (Gard) ; il en concède la juridiction ( « justicias, firmancias, districciones, dominia et dominaciones ») et les revenus » (lesdas et usaticos et obvenciones et proventus ») et il en garantit la sécurité («et omnes hommes, et res ad mercatum quoquomodo pertinentes, in vendendo et stando ad mercatum, et in redeundo »). Cf. Cart. de Maguelone, éd. Rouquette, t. I, n° CLI, p. 277 et 278. Kn 1179 Louis VII permet à l'évêque de Maguelone, Jean de Montlaur, d'instituer « nundinas et mereatus » à Villeneuve et à Gigean qu'il tient du roi : il y recevra « consuetudines quas domini nundinarum et mercatorum in eis soient accipere ». ﹛Ibid., n° CLXXI, p. 313 et 314.)

page 234 note 1. Sur ces diverses foires, voir A. Dupont, op. cit., p. 611 et 612.

page 234 note 2. Aniane (Hérault, arr. de Montpellier). Cf. Schaube, op. cit., § 459, p. 585.

page 234 note 3. Ibid., § 450, p. 575.

page 234 note 4. Ibid.

page 234 note 5. Ibid., § 451, p . 576. Cf. aussi H. Laurent, La draperie des Pays-Bas en France et dans les pays méditerranéens, p. 69, n. 1.

page 235 note 1. P. Belperron, La croisade contre les Albigeois et Vunion du Languedoc à la France (1209-1249), p. 64 (n. 1 de la p. 63).

page 235 note 2. Voir Hist. de Lang., t. IX, p. 467 (n. 3 de la p. 466), d'après fonds Doat, t. 157, ff. 21-72 V.

page 235 note 3. Martin, E., op. cit., p. 258 et 261 (cf. Cart. de Lodève , n° XLI, t. 37).Google Scholar

page 235 note 4. Blanc, A., Le Livre de comptes de Jacme Olivier, Paris, 1899, p. 306308.Google Scholar Cf. aussi fonds Doat, t. 50, f° 63.

page 236 note 1. Il s'agit d'un appel des consuls de Narbonne contre une décision de la viguerie royale de Béziers : il a été publié en grande partie par A. Blanc, op. cit., p. 358-371.

page 236 note 2. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3.

page 236 note 3. L'appel des consuls narbonnais s'efforce de justifier l'attitude des marchands à l'égard des leudiers royaux de Béziers. Sur la leude mage et menue de Béziers, voir Bull, de la Soc. archéol. de Béziers, t. II , 1837, p. 43-79.

page 236 note 4. Saint Louis autorisa la construction d'un pont entre Pézenas et Montagnac, en remplacement d'un bac. Ce pont fut achevé vers la fin du XIIIe siècle (Arch. De Pézenas, nos 1048 à 1051 de l'inventaire).

page 236 note 5. Montagnac depuis juin 1234 (Hist. de Lang., t. VIII, n° 308) et Pézenas depuis mars 1262 (Layettes du Trésor des chartes, t. IV, n° 4750; cf. Arch. De Pézenas, n° 8 de l'inventaire).

page 236 note 6. Sur les vicissitudes du comté de Pézenas, voir notamment l'Avant-Propos de l'inventaire Rességuier, éd. Berthelé, p. 6 et 7.

page 237 note 1. Arch. De Pézenas, n° 1048.

page 237 note 2. Ibid.

page 237 note 3. Ibid., n°« 252, 253, 254, 257 et 258.

page 237 note 4. Ibid., nos 260 et 261. Ce changement avait été peut-être provoqué par des lettres des pareurs de Montolieu, parlant aussi pour ceux de Toulouse, Carcassonne, Limoux et Béziers (6 décembre 1325). Ils faisaient valoir que des acheteurs de draps, de laine et d'autres marchandises, venus de régions éloignées, avaient trouvé cette foire trop proche de Noël (Ibid., n° 408).

page 237 note 5. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 7 ; A 242 Pacotte XII, art. 1872 ; cf. Martin-Chabot, E., Les archives de la Cour des Comptes, aides et finances de Montpellier, Université de Paris, Bibl. de la Fac. des Lettres, n° 497, p. 96.Google Scholar

page 237 note 6. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 2.

page 237 note 7. Sur le long conflit entre les deux localités, cf. Arch. De PÉZenas, nM 524 à 535 ; fonds de Montagnac, liasse 9, nos 3, 4, 5, 6 et 7. A travers les arguments polémiques, il est difficile d'évaluer l'importance relative de Pézenas et de Montagnac : les Montagnacois soutenaient que leur castrum était le « majus et melius » que le roi avait dans la région (Ibid., n° 3), un peu plus tard que le lieu de Montagnac est « major et populosior et abilior ad nundinas exercendas » que le lieu de Pézenas (Ibid., n° 22).

page 237 note 8. Un acte du 11 juin 1395 prévoit un règlement à la foire de Montagnac de septembre (Arch. De L'Hérault, notaires du clergé, P. Porole).

page 237 note 9. Ordon., t. XIX, p. 621 et suiv.

page 237 note 10. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 12 ; Arch. Nat., J J 66, n° 101 ; Ordon., loc. cit.

page 238 note 1. Ordon., t. V, p. 184, d'après Arch. Nat. J J 75, n° 333. Ces lettres furent confirmées par Charles V (mai 1369) qui renouvela à cette occasion une promesse non tenue de son grand-père : Montagnac ne serait jamais détachée de la couronne (Ordon., t. V, p. 185). On ne saurait retenir l'indication d'une histoire anonyme de Montagnac — attribuée à Rey-Lacroix — publiée en 1843, qui fait remonter cette foire à 1295.

page 238 note 2. Tel était l'usage dès la fin du XIIIe siècle. Philippe le Bel concéda nombre de foires et de marchés, toujours après enquête et moyennant une prestation d'argent plus ou moins forte (cf. E. Boutahic, La France sous Philippe le Bel, p. 353 et 3S4).

page 238 note 3. (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 5.) Un autre texte, antérieur de peu, ne prévoyait que 100 livres (Ibid., nos 4 et 6). Plus tard les lettres de Philippe VI, d'avril 1345, furent suivies du paiement d'une finance de 600 livres au terme de la Saint-Jean (n° 24). Il semble qu'en raison de ses foires, Montagnac était astreinte à un cens annuel : pour non-paiement de la finance due au roi, les foires furent un instant saisies (3 janvier 1392 [Ibid., nos 32 et 33]). Selon des lettres du comte de Foix du 6 décembre 1419, Montagnac payait 450 livres à la Saint-Michel (n° 39).

page 238 note 4. Avec cette quatrième foire Pézenas tâcha d'obtenir pour les visiteurs de ses foires, les ennemis du roi exceptés, une immunité de trente jours à l'égard de marques réelles et personnelles. Les consuls promettaient 1 500 livres tournois en cinq ans par paiements égaux ; ils construiraient en un lieu convenable un four qui fonctionnerait au profit du roi. Il semble bien que la proposition fut acceptée et une convention conclue, accordant une foire de quatre jours au lieu des neuf que Pézenas demandait. Mais à la suite de réclamations, l'enquête préliminaire du sénéchal de Carcassonne fut jugée irrégulière et le 19 septembre 1334 le roi ordonna de la recommencer. L'opposition de Montagnac, particulièrement vigoureuse (cf. une procédure de mai 1336) fit le reste et les choses en restèrent là. Pézenas rabattit de ses prétentions, réclamant seulement la sauvegarde de trente jours : à la fin de 1337 les négociations reprirent sur ces bases avec le sénéchal (fonds de Montagnac, liasse 9, no s 21 et 22 ; Arch. De Pézenas, n° 263).

page 238 note 5. Fonds de Montagnac, liasse 9, no s 4, 6, 11 et 13 ; Arch. De PÉZenas, n° 1048 ; Ordon. t. 19, p. 621 et suiv.

page 239 note 1. Arch. De Pézenas, nos 252, 253, 254, 257 et 258.

page 239 note 2. Ibid., n° 265 ; fonds de Montagnac, liasse 9, n° 25.

page 239 note 3. Ménard, L., Histoire de Nimes , t. II, p. 33 Google Scholar et 34 ; preuves n° XXIV, p. 45.

page 239 note 4. Sur le conflit Montagnac-Nimes, voir L. Ménard, op. cit., t. II., p. 52, 63, 66, 76, 77 ; preuves n°» XL et XLII, p. 77 et suiv., 87. Voir aussi Arch. Nat. XI A 7, ff. 60 et 148 (Inventaire Furgeot, nos 1262 et 1748) ; fonds de Montagnac, liasse 9, nos 8, 9, 14, 16, 17, 20 et 23. Parmi les arguments de Nîmes on retiendra celui-ci : le castellum de Montagnac peut à peine contenir 60 mulets avec leurs charges (Ibid., n° 8). Il paraît que la foire de Montagnac fut régulièrement tenue pendant quatre ans, puis elle fut supprimée par le sénéchal de Beaucaire (8 mai 1332). Nous ignorons la date de la revanche de Montagnac.

page 239 note 5. Bibl. Nat., fonds Doat, t. 60, f. 68 ; Arch. Nat., J J 73, n° XXVII. Voir Bull. de la Soc. arch. de Béziers, t. III, p. 30 et 31. 6. L. MÉNARD, op. cit., t. II, preuves, n° XXVI, p. 47.

page 240 note 1. Arch. De Pézenas, nos 540 à 543.

page 240 note 2. Ibid., n°8 537 à 539.

page 240 note 3. A. Dupont, op. cit., p. 611.

page 240 note 4. Sur les foires de Champagne, cf. d'une façon générale, R. H.|Bautier, « Les foires de Champagne. Recherches sur une évolution historique », in Recueils de la Société Jean Bodin, t.V : La foire, Bruxelles, 1953, p. 97145.Google Scholar

page 240 note 5. Le roi intervient à la demande des consuls de Nîmes protestant contre des marques délivrées par le custode ou le juge de la Cour du Petit-Scel de Montpellier à des créanciers italiens. (Arch. De L'Hérault, A 236, Pacotte VI, f. 27.)

page 241 note 1. Fonds de Montagnac, liasse 9, n ° 25.

page 241 note 2. Cette sauvegarde fut renouvelée par Jean le Bon et pour trois ans (7 mars 1352) ; on ajouta dix ans à deux reprises (26 juin 1353 et 8 décembre 1362) [Ibid., n° 27]. Charles V agit de même : le 26 avril 1369 il prolongea la garantie de dix ans après l'expiration de la période en cours. Dès le 26 mai 1371, il accordait dix ans de plus et en faisait bénéficier, outre les Aragonais et les Siciliens, les sujets du comte de Provence et du dauphin du Viennois (n° 29). L'immunité est dès lors considérée comme un fait acquis : le 8 mars 1371 le duc d'Anjou interdisait d'exécuter les marques du Parlement ou du juge du Petit-Scel, notamment contre les Provençaux et les Dauphinois.

page 241 note 3. Ahch. De Pézenas, n™ 265 à 273, 284 et 292 ; Arch. De L'Hérault, A 4, f. 254 ; Arch. De Montpellier, grand Chartrier, n° 751 de l'inventaire P. Louvet, éd. J . Berthelé, Cf. Germain, A., Histoire du Commerce de Montpellier , t. II p. j . CXXVII, p. 196199.Google Scholar En avril 1346, deux consuls de Pézenas eurent mission de garantir de toute marque les clients des foires, conformément à la concession royale (Arch. De Pézenas, nos 276 et 277). Par la suite, il parut plusieurs fois nécessaire de confirmer les lettres de Philippe VI ou d'en ordonner la stricte application : lettres du comte de Poitiers (10 février 1359), de Charles VI (août 1405), de Charles VII (janvier 1423 et 4 mars 1437). Cf. Arch. De Pézenas, nos 282, 314, 327 et 338 ; Arch. De L'Hérault, A 9, f° 20v. et A II , f” 55v.

page 241 note 4. Sur les franchises et les privilèges des foires, le travail de P . Huvelin, Essai historique sur le droit des marchés et des foires, reste l'oeuvre de synthèse à quoi il faut toujours se reporter.

page 241 note 5. Arch. De Pézenas. nos 294 et 549. Ces lettres furent confirmées par le duc de Berri (29 août 1382) et par Charles VI (9 août 1383 [Ibid., n°s 297, 299 et 551]). En les renouvelant une fois encore (15 janvier 1389 [n° 302]), Berri accordait la même faveur à Montagnac (fonds de Montagnac, liasse 9, n ° 31). Les lettres du duc d'Anjou furent encore confirmées par la suite, notamment par Louis XIe t par Charles VIII.

page 242 note 1. Arch. De Pézenas, n° 303.

page 242 note 2. Les Etats de Languedoc réunis au Puy (avril 1439) protestent contre cette nouveauté (Hist. de Lang., t. X, preuves n° 871, col. 2151). En mai 1441 le roi maintient l'exemption des 6 deniers pour livre de la foraine pour les marchandises achetées en foires, un certificat des élus du diocèse d'Agde témoignant qu'elles ont payé l'aide de 12 deniers pour livre (Arch. De Pézenas, n° 342). Mais les exigences des fermiers de la foraine continuèrent à se manifester, pour la raison sans doute que les aides disparurent, remplacées par l'équivalent (1443-1444). Une quittance du 29 novembre 1448 (Ibid., Cartulaire A, f° 127v.) montre que les consuls de Pézenas et de Montagnac payaient alors la foraine au nom de leurs administrés. Des lettres de Charles VII du 12 septembre 1450 font voir que Pézenas et Montagnac ne se résignent pas (Arch. De L'Hérault, A 12, ff. 164v.-167v.) : elles semblent avoir eu satisfaction par la suite (Arch. De Pézenas, nos 350 et 351).

page 242 note 3. T. Millerot, Histoire de la ville de Lunel depuis ses origines jusqu'en 1789, Montpellier et Lunel, s.d., p. 175 ; Arch. De Lunel, inventaire Millerot, n° 2255, 1933 et 1934 ; Arch. De L'Hérault, A Pacotte X, ff. 157 et 158 ; Arch. De Pézenas, n° 301.

page 242 note 4. Arch. De Pézenas, nos 321 et 334.

page 242 note 5. Cf. un acte du 3 octobre 1320 relatif à l'incarcération dans la prison du château de Pézenas d'un Lodévois qui devait à un marchand de Réalmont, pour un achat de pastel, 19 livres payables à la foire de septembre (Arch. De Pézenas, n° 250). Beaucoup plus tard, le 15 juin 1435, le baile de Montagnac, Jean de Caux, faisait saisir les biens de François Bousquet, sergent du Petit-Scel de Montpellier, qui devait 17 moutons d'or à Jean de Didier, sergent de Carcassonne, reliquat du prix d'une pièce de drap gris de Limoux achetée à la foire de Montagnac.

page 242 note 6. Des lettres de Charles IV, du 19 juin 1325, rappellent que le baile de Montagnac doit être choisi sur place (Ordon., t. XIX, loc. cit., texte rectifié d'après fonds de Montagnac, liasse 9, n° 40).

page 242 note 7. Sur l'adjudication de l'office de châtelain de Pézenas, voir notamment Arch. Nat., XlA 9, fo 340 (Furgeot, n° 4361), acte du 5 juillet 1342 ; Arch. De PÉZenas, n° 795, acte du 8 juin 1361. — En 1417, conséquence de la guerre civile, l'office de capitaine et châtelain fut disputé entre deux rivaux : le Parlement en confia provisoirement la gestion au seigneur de Florensac, Philippe de Lévis (Arch. Nat., XlA 62, f° 22).

page 243 note 1. Surtout à la fin du XIVe siècle e t au début du XVe ; cf. Arch. De Pézenas, n°s 796 à 801, 803. Le châtelain avait déjà vu son autorité contestée à la suite de la création, d'ailleurs éphémère (1346-1352) de la viguerie de Pézenas, issue du démembrement de celle de Béziers, le nouveau viguier ayant été institué conservateur des privilèges des foires (Arch. Nat., X1A 13, f° 293 ; Arch. De Pézenas, nos 749, 753 et 778). Les pouvoirs du châtelain furent précisés par des lettres du comte de Poitiers (10 février 1359), confirmées par Charles VI (10 mars 1406 [Arch. De Pézenas, nos 282 et 312]).

page 243 note 2. Arch. De Pézenas, n° 408.

page 243 note 3. E. Martin, op. cit., t . I, p . 258, 261 et 262, d'après Carlul. de Lodève, n°s XLI, XLVIII, LXXV, LXXVI, LXXXIV, XCV, p . 37, 41, 105, 114.

page 243 note 4. E. Martin, op. cit., t. I, p. 259-261 d'après Cartul. de Lodève, nos x c i v e t xcv, p. 113 et 114.

page 243 note 5. Ordon., t. X I , p. 447 et suiv. ; 458 et suiv. ; J . Petit , Essai de restitution des plus anciens mémoriaux de la Chambre des Comptes de Paris, nos 693, 694 et 700.

page 243 note 6. Pour Saint-Thibéry, Arch. De Pézenas, n° 543 : le 24 octobre 1340, le roi avait autorisé l'Abbé, le couvent, les consuls et les hommes de la localité à s'entendre avec les marchands du dehors « super preciis botigarum seu domorum et aliarum rerum suarum ». Pour Nîmes, voir notamment des lettres des « suprapositi parayrie » de Fanjeaux aux consuls de Nîmes pour se plaindre qu'on ne leur ait concédé dans cette ville des « sufficientes botigas » que pour trois ans (L. Ménard, op. cit., t . II , preuves n° XXVI, p. 47). Pour Caux, voir Arch. De Pézenas, n° 538 : les consuls de Caux étaient accusés d'avoir fait « tractatus et convenciones illicitas cum mercatoribus ».

page 244 note 1. Arch. De Pézenas, n°s 254 et 259.

page 244 note 2. IBID., n° 262. Il était convenu qu'on payerait seulement trois sous par lit supplémentaire pour toute la durée d'une foire, même si on y dormait plus de neuf nuits.

page 244 note 3. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 13.

page 244 note 4. E. Baratier et F . Reynaud, Histoire du Commerce de Marseille, t. II , p . 288 (n. 4 de la page 287), d'après Arch. Des Bouches-DU-RHÔNE, II I B 46, ff. 23v. et 122 ; Arch. De Marseille, HH 248. — On criait déjà la foire de la Saint-Amans à Béziers en avril 1325, quelques semaines après sa création (Arch. De Pézenas, n° 257). Au printemps 1346, les lettres de Philippe VI étaient publiées aussi à Montpellier (n° 279), à Perpignan et à Narbonne (n° 280).

page 244 note 5. Arch. De Pézenas, n™» 274, 275 et 408.

page 244 note 6. Il s'agit de Saint-Félix au diocèse de Toulouse, d'après un acte du 9 avril 1346 (Arch. De Pézenas, n° 408) et non de Saint-Félix-de-Lodez, petite localité du Lodévois (départ, de l'Hérault), comme on le croit quelquefois et non sans motif, le Lodévois ayant toujours plus ou moins pratiqué la draperie. P. Wolff, Commerce et marchands de Toulouse (vers 1350-uers 1450), parle aussi de Saint-Félix-du-Lauraguais ; cf. notamment p . 265.

page 245 note 1. Sur ces treize noms, onze sont communs aux deux listes. La criée de Marseille cite en plus Avignonet, Pézenas a en outre l'engagement de Gignac. Cinquante ans plus tard, les pareurs carcassonnais fréquentaient régulièrement Montagnac : une procédure du 3 janvier 1392 se déroule in carreria recta, scilicet prope cantonem carrerie ubi aie Carcassone tempore nundinarum…. tenere consuevit ». (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 32.) Leurs statuts faisaient d'ailleurs l'obligation aux pareurs de Carcassonne de se rendre aux foires de Pézenas et de Montagnac ou de s'y faire représenter, au jour fixé par les suppôts ou les courtiers du métier (Ordon., t. IV, p. 271).

page 245 note 2. Un compte non daté de Pierre de Chalon, conservateur des ordonnances sur les draps, relate que les décisions royales eurent d'abord effet dans la sénéchaussée de Carcassonne, où 9 cités, 52 castra, bourgs et villes pratiquaient le pannifice, et non dans le comté de Foix, ni dans les sénéchaussées de Toulouse et de Beaucaire (Arch. Nat., J 388, 13). Mais la sénéchaussée de Toulouse les appliqua par la suite, comme on le voit par cette Iste de noms qui appartiennent aux deux sénéchaussées de Carcassonne et de Toulouse, avantagées par leur climat et leurs cours d'eau réguliers. Déjà Carcassonne et Limoux figurent avec d'autres dans une ordonnance de Philippe V du 24 février 1318 (Ordon., t. XI, p. 447 et suiv.) Carcassonne, Montolieu, Montréal et Fanjeaux figurent parmi les localités où est levée une taxe destinée à liquider marques et contre-marques entre France et Aragon (Bibl. Nat., fonds Doat, t. 52, ff. 75-92). Cf. Port, C., Essai sur l'histoire du commerce maritime de Narbonne, Paris, 1854, p . 154.Google Scholar Sur la même liste, Sorèze, encore de la sénéchaussée de Toulouse, dont les marchands sont signalés à Pézenas vers 1340 (Arch. Nat., XI A 8, f. 213, Furgeot 3972).

page 245 note 3. Béziers subit peut-être les effets des troubles de 1329 dont on a déjà parlé (cf. supra, n. 25). L'entrée en vigueur à Béziers des ordonnances sur la draperie avait déjà été retardée de quatre ans par une forte opposition intérieure (Arch. Nat., J 388,13).

page 245 note 4. Les draps blancs de Narbonne étaient renommés : cf. le texte de juin 1262 cité plus haut. Voir aussi dans A. Blanc, op. cit., p. 585 et 588, la mention de draps de Narbonne de diverses couleurs saisis et vendus à Barcelone (procès-verbal du 5 mars 1309). Narbonne et Carcassonne figurent en tête des villes drapantes dans les ordonnances de 1318 (Ordon., t. XI, p. 447 et suiv. ; p. 458 et suiv.) ; cf. aussi un arrêt du Parlement du 13 juillet 1320 (Arch. Nat., J 388, 7 : J. Petit, op. cit., n° 699) et les instructions de Charles IV à Pierre de Chalon (19 juin 1322 [Arch. Nat., J 388, 10 ; J. Petit, n° 703]). Initialement hostiles à la gabelle des draps (A. Blanc, op. cit., p. 785-799) les Narbonnais furent étroitement associés aux négociations sur sa suppression (Bibl. Nat., fonds Doat, t. 157, ff. 21-72v. ; Hist. de Long., t. IX, p. 467 [n. 3 de la p. 466]). Mais Narbonne n'ayant au bout de quinze ans payé qu'une faible partie de la somme à laquelle elle avait été taxée à cette occasion, des commissaires royaux vinrent saisir les draps chez les pareurs (cf. un appel au roi du 15 avril 1345, Doat, t . 53, f. 70). L'affaire n'était sans doute pas réglée en 1346. A cette époque, d'ailleurs, certains procédés de fabrication laissent à désirer et un règlement du 30 mars 1346 est destiné à y remédier (A. Blanc, op. cit., p . 882-890). Il ne semble pas que p a r la suite la draperie narbonnaise ait retrouvé sa prospérité originelle.

page 245 note 5. E. Martin, op. cit., t . 5, p. 264 et 265. Cette même année 1346, on ne vend pas de draps à la foire de Lodève.

page 246 note 1. Arch. De Pézenas, n° 408.

page 246 note 2. L'opposition est nette entre les deux groupes d'engagements : d'un côté, ce sont les suppôts des pareurs (” suprapositi parayrie ») qui, au nom de leurs commettants, font part à tous, marchands et personnes quelconques, d'une prochaine venue à la foire ; de l'autre, ce sont les drapiers qui écrivent aux « suprapositis ac paratoribus parariarum sive alarum » des principales localités drapantes.

page 246 note 3. Voir J. Combes, « Montpellier et les foires de Pézenas et de Montagnac au XIVe siècle et au commencement du XVe », in Congrès régional des Fédérations historiques de Languedoc (Carcassonne, 1952), p. 95 ; P. Wolff, « Midi aquitain et Midi méditerranéen, Toulouse et les foires de Pézenas à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle » (Ibid., p. 80) ; J . Combes, « Foires régionales au moyen âge », in Bull. trim. du Centre régional de la Productivité et des Etudes économiques de Montpellier, 3e trim. 1954, p. 226. Ce sont à peu près les mêmes marchandises que l'on trouvait à la foire de Lodève en 1346 : bétail gros et menu, peaux, laine, objets en fer, poteries. Cf. E. Martin, op. cit., t. I, p. 264.

page 246 note 4. Le 31 août 1386, Charles VI autorisait les marchands étrangers à apporter toutes sortes de monnaies aux foires de Pézenas à la condition qu'elles ne fussent pas fausses, qu'elles ne fussent pas la contrefaçon de monnaies françaises et qu'on ne leur donnât pas un cours supérieur à leur valeur intrinsèque. Le roi interdi sait toute vente d'or ou d'argent en lingot en vue de l'exportation (Arch. De Pézenas, n ° 300). Charles VII exigea en outre que les pièces étrangères fussent apportées dans la quinzaine à la monnaie royale la plus proche (20 décembre 1424 [Ibid., n° 303]). E n janvier 1462, Louis XI permit d'apporter aux foires de Montagnac l'or et l'argent, monnayés ou non, d'Espagne, de Catalogne, de Provence, de Savoie, d'Allemagne ou d'ailleurs (fonds de Montagnac, liasse 9, n° 58). On notera aussi la liquidation en foire de dettes contractées sur une autre place (cf. P. Wolff, op. cit., p. 164 et 165) ; l'emploi des lettres de change pour le transfert des capitaux (Arch. De L'Hérault, Notaires du fonds de l'évêché, A. Vitalis 150, f. 77v. ; Antoine de Malarippa, f. 2).

page 247 note 1. La leude mage et menue de Béziers se levait au nom du roi sur les marchands et voituriers, à Béziers et à Saint-Thibéry notamment (A. Blanc, op. cit., p. 358-371) : la chronique des consuls biterrois Mercier et Régis en a conservé le tarif (Bull, de la Soc. Arch. de Béziers, t. II I , 1837, p . 48-77). Le 15 août 1378, Charles V décide que ceux qui viendront aux foires de Lunel, qu'ils soient de France ou d'Aragon, paieront la leude de Béziers doublée, soit qu'ils passent « per strietus dicte leude », soit qu'ils arrivent par l'Orb, par l'Aude ou par mer (Arch. De Pézenas, n° 548 ; Arch. De Lunel, n° 1931). Le fermier de la leude confisquait les marchandises des fraudeurs : en 1331 il fut requis de restituer des mulets et des ânes saisis à Pézenas sur des marchands de Vendres (Hérault) qui n'avaient pas payé parce que, disaient-ils, ils n'avaient pas l'intention de vendre leurs bêtes (Arch. De Pézenas, n° 1583). La leude de Béziers n'était pas unique. Au cours de son procès contre Montagnac, Nimes fait allusion aux grands péages qu'on levait entre Saint-Thibéry et Nîmes (fonds de Montagnac, liasse 9, n° 8). Montagnac de son côté soutient que la foire de Nîmes frustre le roi de 300, de 400 livres et plus par an, car pour s'y rendre les marchands passent par la montagne et par d'autres lieux qui ne sont pas au roi, alors qu'en allant à Montagnac ils acquittent les péages de Toulouse, de Castelnaudary, d'Avignonet (Haute-Garonne), de Carcassonne, de Béziers, de Pézenas, de Saint- Amans (s'agit-il de Saint-Amans, près de Mazamet, Tarn ?), de Cessenon (Hérault), de Villefranche (de Lauraguais) ? [Ibid., liasse 9, n° 9.] Au début du XIVe siècle les Biterrois se faisaient exempter d'une leude ou péage seigneurial perçu sur la route de Béziers à Capestang et à Homps, c'est-à-dire sur le cliemin romieu, reliant directement Béziers et Carcassonne (A. Soucaille, Le consulat de Béziers, Béziers, 1896, p . 28 et 29).

page 247 note 2. E. Martin, op. cit., t. I, p. 263 et 264.

page 247 note 3. Arch. De Pézenas, n° 533. La leude de Pézenas avait un caractère mixte, elle était à la fois péage et tonlieu, pour employer la terminologie peut-être contestable de W. M. Newman, op. cit., p. 29-31 (cf. P. Wolff, op. cit., p. 464, qui opposerait plutôt péages et leudes). Elle frappait les transactions en foire — et là elle s'appliquait aussi aux Piscénois — et en dehors des foires ; elle était en outre souvent perçue lors de l'entrée en ville ou de sa simple traversée, mais les taux étaient variés. Voir également un autre tarif du 13 avril 1322 (Arch. De Pézenas, n° 1582). Ce caractère complexe des leudes apparaît aussi à Lodève. Cf. le règlement de la foire de 1346 (Cartul. de Lodève, n° XLI et XCV, p. 37 et 38, 114 à 116). Selon l'expression de E. Martin, op. cit., t . I, p. 147, « la leude atteint la marchandise dans son débit et dans son transit ».

page 248 note 1. Elle se levait « j u x ta ulmos » (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 10). Cet acte, de février 1331, montre que les Ieudes de Montagnac et de Pézenas étaient perçues par les mêmes fermiers. A Nîmes le roi ne touchait que la moitié des Ieudes (Ibid., n° 9). Un accord de décembre 1273 fixa les droits respectifs du roi et de l'abbé de Saint-Thibéry sur le péage du pont de l'Hérault et sur la leude des jours de marché (Arch. De L'Hérault, A 242 Pacotte XII, f. 89v.). A partir de 1295, les Biterrois furent exemptés de la leude de la foire de Saint-Thibéry comme les habitants du lieu (A. Soucaille, op. cit., p. 69).

page 248 note 2. E. Martin, op. cit., t. I, p. 148-154. A la fin du XIIIe siècle, la communauté avait acquis la jouissance exclusive du droit de coupe, l'autre restant entre les mains de l'évêque.

page 248 note 3. Arch. De Pézenas, n° 866 à 876.

page 248 note 4. E. MARTIN, op. cit., t. I, p. 263.

page 248 note 5. Arch. De PÉZENAS, n° 533. Le roi levait le même « taulagium » sur les tables de Montagnac (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3). Au dire des Piscénois, la place et les maisons où se tenaient les foires étaient dans leur ville sous la directe du roi ; à Montagnac elles relevaient du prieur et de damoiseaux pariers du roi (Arch. De PÉZENAS, n° 533).

page 248 note 6. Voir le registre des délibérations de l'année 1378 (Arch. De PÉZENAS, n° 1176, BB 3). Cf. aussi une Ordonnance du 13 janvier 1391 sur les biens des communautés (Ibid., n° 815). On a conservé le tarif des droits du poids public (ou poids du roi) pour 1467 (IBIB., n° 878).

page 248 note 7. Voir un registre de 1397 (IBID., n° 631).

page 248 note 8. On trouve dans les « Comptes des clavaires de Montagnac (1436-1437), publiés par A. VIDAL (Rev. des Lang. romanes, t. XLIX et L, 1906 et 1907), la recette des foires de 1437, soit respectivement 31 livres 7 sous 4 deniers et 23 livres 7 sous 6 deniers : les tables payaient de 7 sous 6 deniers à 1 livre 5 sous et les boutiques de 1 livre 5 sous à 3 livres. Selon « Les comptes consulaires de Montagnac (Hérault) » publiés également par A. VIDAL (Ann. du Midi, 17e et 18e années, 1905 et 1906), la recette en 1427 avait été de 33 livres et de 28 livres 9 sous (Ibid., 17e année, no s 57 et 58, p. 528). Elle s'éleva en 1448 à 43 livres 17 sous 1 denier e t à 31 livres 8 sous 7 deniers (Ibid., 18e ann., nos 225 et 226, p. 79). Ces chiffres témoignent d'une certaine régularité, la stabilité des tarifs annulant les effets de l'instabilité monétaire. On remarquera que la foire de la Saint- Hilaire l'emporte sur celle de la mi-carême.

page 249 note 1. En 1299 le sénéchal de Carcassonne affranchit de toute leude les visiteurs des trois prochaines foires du 29 août à Montagnac (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 6). En revanche le fermier de la leude de Pézenas exigeait souvent plus que le tarif (cf. Arch. De PÉZENAS, n°8 1578, 1580 et 1581). A la foire de la mi-septembre seule, il lui était permis de percevoir double-droit (cf. acte du 9 février 1538, n° 1585).

page 249 note 2. Parmi les arguments avancés par les Montagnacois en faveur de leur foire du 29 août, figure cette remarque que grâce à elle ils s'enrichiront : « tam mercando quam res suas carius distrahendo et domos suas et tabulas carius locando plurimum dictabuntur et annis singulis lucrabuntur », d'où de grands avantages pour le roi. Car il lui importe d'avoir des sujets riches, capables de payer tous les ans « collectam sive talliam » (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 3).

page 249 note 3. En septembre 1334, les consuls de Pézenas provoquent une ordonnance du châtelain confiant à trois experts, respectivement de Béziers, de Montpellier et d'Aspiran (commune de l'Hérault, arr. de Lodève), le soin de fixer le loyer des tables de mercier, ce qui est fait le même jour : le loyer est de 5, 4 ou 3 sous tournois (Arch. De PÉZENAS, n° 255). Des lettres du comte d'Armagnac, du 14 juillet 1357, confirmées par Charles V (25 avril 1369) rappellent que les consuls de Montagnac ont qualité pour organiser les foires, répartir entre les marchands selon leur appartenance rues, maisons, boutiques, tables, écuries, réprimer les fraudes ; on essayait volontiers de tromper sur l'origine des draps (cf. un conflit entre foulons de Carcassonne et marchands de Sorèze, Arch. NAT., XI A, 8, f. 213, inventaire Furgeot, n° 3972), fixer les prix (Ordon., t. XIX, loc. cit. ; fonds de Montagnac, liasse 9, n° 35). Plus généralement, le duc d'Anjou, le 9 décembre 1370, invite le baile à respecter le droit des consuls de mettre en place « tabulas, botiquas et alas » avec les poids où on pèse les marchandises, « que pondère grosso venduntur », et de prolonger les foires si cela paraît utile en raison des pluies, des inondations ou des méfaits des gens de guerre (Ordon., loc. cit., fonds de Montagnac, liasse 9, n° 28).

page 249 note 4. En 1357, le comte d'Armagnac autorisait les consuls de Montagnac à prendre des mesures contre des spéculateurs se disant bourgeois royaux, notamment de la part antique de Montpellier qui, soit par achat de fruits, soit par location, essayaient de disposer de maisons, boutiques, tables et écuries. (Ordon., t. XIX, loc. cit. Pour le XVe siècle, voir J. COMBES, « Les investissements immobiliers à Montpellier au commencement du XVe siècle », in Recueil de mémoires et travaux publiés par la Société d'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays de Droit écrit, fasc. II, Montpellier, 1951, p. 23.

page 249 note 5. Arch. De PÉZENAS, n° 309.

page 249 note 6. Voir Arch. De PÉZENAS et Arch. De L'HÉRAULT, fonds de Montagnac, passim.

page 250 note 1. En raison d'une marque contre les sujets du roi de Sicile, parmi lesquels figuraient les Marseillais (AKCH. De Marseille, HH. 247).

page 250 note 2. On avait délivré une marque contre les Provençaux, coupables d'actes de piraterie (Ibid., BB 23, f. 65).

page 250 note 3. Arch. De PÉZENAS, n° 281.

page 250 note 4. IBID., n° 283. Le 17 août 1377, le duc d'Anjou décide que la marque du Biterrois Jean Brémond, ne saurait atteindre les Marseillais (IBID,., n° 295).

page 250 note 5. Cf. lettres du 30 mai 1371 (Arch. De PÉZENAS, n° 289 ; Arch. De L'HÉRAULT, A 6, f° 84v.). — Autre intervention du duc de Berri (1401) en faveur des Provençaux menacés par la marque André Muntaner (Arch. De PÉZENAS, n° 306).

page 250 note 6. Cf. lettres du duc d'Anjou du 26 octobre 1374 (Arch. De Montpellier, Grand Chartrier, n° 758 ; A. Germain, op. cit., t . II , p . j . Clxxvii, p. 296 et 297).

page 250 note 7. Signalons en 1366 un conflit entre le châtelain de Pézenas et le juge de Narbonne, exécuteur de la marque Jean Moynier contre les Aragonais (Arch. De PÉZENAS, n° 285). Beaucoup plus tard, Charles VII intervient (1427) à propos de la marque Raymond Bonnet (IBID., n° 336).

page 250 note 8. IBID., nos 309 à 312, 315 et 802 ; Arch. NAT., X la 52, f° 81v. ; 53, f° 390.

page 250 note 9. Arch. NAT., J J 73, 74, 75 et 77 notamment.

page 250 note 10. R. Gandilhon, op. cit., p. 217-239.

page 251 note 1. Ibid., p. 220 et 221. En ces matières, on le voit, les arguments opposés sont également invoqués. A la fin du XIIIe siècle et au début du xive, Montagnac soutient que deux foires rapprochées ne peuvent qu'avantager les marchands qui vont aisément de l'une à l'autre. Pézenas et Nimes sont d'un avis contraire (Fonds de Montagnac, liasse 9, n0B 3 et 9).

page 251 note 2. AKCH. De PÉZENAS, n° 538.

page 251 note 3. R. SAINT-JEAN, Le consulat de Joyeuse sous l'Ancien Régime, diplôme d'Etudes supérieures d'Histoire (mémoire complémentaire inédit), p. 33.

page 251 note 4. AKCH. De L'HÉRAULT, A 4, f° 210v.

page 251 note 5. ABCH. De L'HÉRAULT, II, E 36, notaires de Ganges, n° 2, P. Martial, f° 16.

page 251 note 6. L. D'Albiousse, Histoire de la ville d'Uzès, Uzès, 1903, p. 87. Des lettres de Louis XI du 23 février 1481 faisaient état des franchises des foires d'Uzès : comme sur les autres foires et marchés du Languedoc, on ne pourrait y poursuivre l'exécution des obligations privées ; le roi réservait expressément le cas de ses propres créances (Arch. De L'HÉRAULT, A 14, f° 38v.).

page 252 note 1. Arch. De L'Hérault, A 241 Pacotte XI, ff. 44-53.

page 252 note 2. Arch. De L'Hérault, Cartul. de Maguelone, B, f. 140v.

page 252 note 3. Arch. De L'Hérault, A 4, f° 283v.

page 252 note 4. Arch. De Montpellier, Grand chartrier, n° 756. Cf. A. Germain, op. cit., t. I I, p.j. n° CLXIV, p. 273 et 274. 7. Hist. de Lang., t. X, preuves, n° 542, col. 1394 e t 1395, d'après Arch. NAT., J J 1 1 3 , n° 197 ; Arch. De LUNEL, n° 1931 ; Arch. De PÉZENAS, n° 548. Notons que Lunel avait depuis très longtemps un marché le lundi (Arch. De LUNEL, n° 1954).

page 252 note 5. Arch. De Lunel, n° 1924 ; Arch. De L'HÉRAULT, A 240 Pacotte X, ff. 95 et 96.

page 252 note 6. Arch. De Lunel, n° 1927.

page 253 note 1. Cf. les lettres des gens des Comptes au sénéchal de Beaucaire (Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 80).

page 253 note 2. Arch. De Lunel, n° 1931 ; Arch. De PÉZENAS, n° 348.

page 253 note 3. A prendre le document au pied de la lettre, elles duraient une quinzaine, quatre jours avant la fête dont elles portaient le nom et sept jours après, puis quatre autres de retour de foire (ou d'arrière-foire), comme à Aies par exemple au siècle suivant.

page 253 note 4. Sans doute Saint-Martin, canton de Belpech (Aude).

page 253 note 5. Saint-Gervais-sur-Mare, dans la partie montagneuse de l'arrondissement de Béziers (Hérault).

page 253 note 6. Arrondissement de Castelnaudary (Aude).

page 253 note 7. Ces noms figurent pour la plupart sur des listes dressées par F. Baratier, op. cit., p. 288 et 289, par M. GOURON, « Achats en foire d'un marchand drapier d'Anduze (1408-1418) », in Congrès régional des Fédérations historiques de Languedoc (Carcassonne, 1952), p. 696-71, et par P. WOLFF, op. cit., p. 265-268 et carte n° 4. Retenons quelques noms nouveaux pour le bassin de l'Aude : Quillan, Trèbes, Caunes, Fabrezan.

page 253 note 8. Cf. lettres de Charles V (12 août 1368), Arch. De L'HÉRAULT, 240 Pacotte X, f° 77 ; Hist. de Lang., t. X, pr. n° 540, col. 1391 et 1392.

page 253 note 9. A la fin de 1380 le différend n'était pas tranché (Arch. De LUNEL,, n° 2041).

page 253 note 10. Cf. supra et n. 67.

page 254 note 1. Arch. De L'Hérault, A 241 Pacotte XI, ff. 44-53. Il était prévu un marché pour le jeudi. Les trois foires étaient fixées au troisième jour avant la Saint-André apôtre, au 3 mai et au cinquième jour avant l'Assomption. On pourrait exporter les draps achetés en foire, à l'exception des draps blancs ; toutes les monnaies d'or et d'argent de bon aloi seraient reçues. Le juge mage de la sénéchaussée de Beaucaire et le viguier de Villeneuve et de Saint-André étaient institués conservateurs des privilèges.

page 254 note 2. Arch. De L'Hérault, A 6, f. 227.

page 254 note 3. Arch. De PÉZENAS, n° 540.

page 254 note 4. Au témoignage des gens de Caux plaidant pour leur foire (Arch. De PÉZENAS, n° 538).

page 254 note 5. IBID.

page 254 note 6. Ordon., t. III, p. 73-79.

page 254 note 7. Elles étaient placées au jeudi avant les Rameaux, à la fête des Saints Simon et Jude, au lendemain de l'Assomption. On garantissait qu'il ne serait pas toléré d'autre foire à moins de deux lieues à la ronde (Ordon., t. XIV, p. 5-7 ; 106-109).

page 254 note 8. Ordon., t. V, p. 5-7.

page 254 note 9. P. WOLFF, op. cit., p. 49 et 50.

page 255 note 1. P. WOLFF, op. cit., p. 245 et 246, d'après Arch. De Toulouse, AA II 2.

page 255 note 2. P. WOLFF, op. cit., p. 256.

page 255 note 3. Ces foires recevaient, elles aussi, la visite des exécuteurs de marques : deux « saumées » de vases de verre furent saisies à la foire de Castelnaudary en vertu de la marque de Jean Julia contre les Aragonais (BIBL. De Montpellier, Procès-Verbal de la marque de Catalogne, ms. V. 9467, allocation au droit des marques du 18 novembre 1439, f° 18). Des lettres de Louis XI (mai 1463) accordèrent trois foires à Avignonet, à la Saint- Luc évangéliste, date traditionnelle, au premier dimanche de carême et à l'Ascension. Il n'y aurait pas d'autres foire ou marché à moins de trois lieues. Les consuls étaient juges et conservateurs des privilèges. Les visiteurs, exempts de tout impôt, ne pourraient être inquiétés pour des obligations antérieures, les engagements pris en foire seraient rigoureusement exécutés (Ordon., t. XV, p. 657-662).

page 255 note 4. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 58 bis.

page 255 note 5. Pour Montagnac, cf. Ordon., t. XIX, p. 621-630 ; pour Pézenas, cf. Arch. De PÉZENAS, no s 314, 327, 388.

page 255 note 6. Fonds de Montagnac, liasse 9, n° 58 et 68 ; Arch. De PÉZENAS, n° 357, 364,366.

page 255 note 7. Fonds de Montagnac, liasse 9, nos 65 et 68 ; Ordon., loc. cit. ; Arch. De PÉZENAS, n° 372.

page 255 note 8. Fonds de Montagnac et Ordon., ibid. ; Arch. De PÉZENAS, n° 377.

page 255 note 9. Cf. diverses lettres du comte de Foix qui s'échelonnent de 1419 à 1435 (Arch. De L'HÉRAULT, A 10, ff. 26v., 59v., 166, 232v., 279 v. ; fonds de Montagnac, n°s 39 et 41. Voir aussi une déclaration du capitaine du château de Cabrières, Jean de Lupiac, affichant ses bonnes intentions à l'égard des marchands (Arch. De PÉZENAS, n° 337). En fait, les gens de Cabrières se livrèrent, comme les autres, aux pires méfaits (cf. BIBL. De Montpellier, Procès-Verbal de la marque de Catalogne, V 9467, ff. 51v., 69, 73, 84, 109v. et 110).

page 255 note 10. Cf. des lettres de Charles VII, de février et de mars 1437 (Ordon., loc. cit. ; Arch. De L'HÉRAULT, A II , f. 55v. ; Fonds de Montagnac, n° 46). Pour Montagnac, il existe une série de lettres d'immunité de Guillaume de Champeaux, évêque de Laon et général des finances en Languedoc (1434-1440) qui énumèrent, comme clients réguliers des foires, Provençaux, Catalans, Piémontais et Savoyards (fonds de Montagnac, liasse 9, n°8 42, 43, 45, 47, 48 et 49).

page 256 note 1. Arch. De L'Hérault, A 10, f. 271v. ; fonds de Montagnac, liasse 9, n° 44.

page 256 note 2. Le début se retrouve toujours identique : « Il est venu à notre connaissance… »

page 256 note 3. Arch. De L'HÉRAULT, A II , ff. 279v., 283v., 302v. ; A 12, ff. 109v., 181, 220v.

page 256 note 4. Fonds de Montagnac, liasse 9. Pour Montpellier, n ° 47 ; — pour Pont-Saint-Esprit no» 47, 52, 53 ; — pour Avignon, nos 78, 47, 51, 52, 53, 56, 59, 80. Cette dernière ville apparaît en 1429, se retrouve en 1438, 1446, 1450, 1452, 1455 et 1462, puis en 1477 et régulièrement, souvent deux fois l'an, de 1480 à 1486, enfin en 1498 et 1499. La criée, ordonnée par les juges de la Cour temporelle, rapportait à la fin du siècle : 6 gros au précon, 12 au notaire ; le clerc du notaire pour son vin avait droit à 12 deniers.

page 256 note 5. A. VIDAL, « Comptes consulaires dé Montagnac », in Ann. du Midi, 17e ann. (1905), p. 517-534 et 18e ann. (1906), p. 69-80 et 196-208. Voir aussi deux lettres des Montagnacois aux pareurs de Perpignan du 4 mars 1470 et du 15 mars 1480, Rev. des Lang. romanes, t. IV. 1873, p. 259 et 260.

page 256 note 6. Déjà Charles VI avait confirmé les lettres de Philippe VI créant une foire à la Saint-François et il en avait porté la durée à sept jours (28 août 1407 [A. Soucaille, op. cit., p. 69 et n.2]). Le transfert fut décidé par Louis de Chalon, comte de Genève (juillet 1418 [Arch. De PÉZENAS, n° 417 ; Ordon., t. XII, p. 2601). D e s lettres royaux du 8 août fixent au 28 du même mois l'ouverture de la première foire transférée (A. Soucaille, op. cit., p. 70 et n. 1).

page 257 note 1. M. GUORON, art. cit.y p. 62.

page 257 note 2. Par ses lettres du 14 juillet 1419 (Arch. De PÉZENAS, n° 424). Dès le 9 mai 1419, le châtelain de Pézenas faisait publier à Avignon la foire de Pentecôte (Ibid., n° 323). Béziers résista et fit durer le procès plusieurs années (Ibid., n03 423 à 445).

page 257 note 3. Cf. lettres du comte de Foix du 6 décembre 1419 (fonds de Montagnac, liasse 9, n° 39).

page 257 note 4. A. VIDAL, « Comptes des clavaires de Montagnac », in Rev. des Long, romanes, t. 49 (1906), p. 64-86 et 302-320 ; t . 50 (1907), p. 49-67 ; — a Comptes consulaires de Montagnac » (cf. n. 2).

page 257 note 5. Voir A. VIDAL, « Introduction aux comptes des clavaires » (Rev. des Long, romanes, t. 49, p. 62 et 63).

page 257 note 6. Ce sont par « les foires et marchés que les pays s'enrichissent et les terres engressent » (cité par R. Gandilhon, op. cit., p. 217).

page 257 note 7. J. RÉONÉ, Histoire du Vivarais, Privas, 1921, t . II , p . 295. Ce n'est qu'en 1500 que les foires de Viviers furent créées.

page 257 note 8. Sumène, arr. du Vigan, Gard (Arch. De L'HÉRAULT, A 10 f. 199v.)

page 257 note 9. La Chambre des Comptes, alors à Bourges, devait vérifier s'il n'existait pas d'autres foires contemporaines à moins de quatre lieues (Arch. De L'HÉRAULT, A10, f. 316).

page 257 note 10. IBID., A 12, f. 41.

page 257 note 11. IBID. Cf. aussi A. BARDON, Histoire de la ville d'Alais, de 1341 à 1461, Nîmes, 1896, p. 224 et 225.

page 257 note 12. A. BARDON, op. cit., p. 225.

page 258 note 1. Le 10 novembre 1441 un drapier vend à Aies du drap de Perpignan qu'il s'était procuré à la foire de Pézenas (A. BARDON, op. cit., p . 304 et Doc. just. n° XLVII et p. cxn).

page 258 note 2. R. Gandilhon, op. cit., p. 217-239.

page 258 note 3. Sommières (Gard) (Arch. De L'HÉRAULT, A 241 Pacotte XI, f° 90). Voir I. Gaussen, Considérations sur les foires et les marchés de Sommières en Languedoc, depuis leurs origines jusqu'à la Révolution, Nimes, 1924, p. 231-245).

page 258 note 4. Puylaurens (Tarn [Ordon., t. XVI, p. 223-224]).

page 258 note 5. Tournon (Ardèche [Ordon., t. XVII, p. 208-207]).

page 258 note 6. Les Vans (Ardèche [Ordon., t . XVII, p. 588 et 589]).

page 258 note 7. On se contentera de renvoyer à une pénétrante étude de M. J . SABLOU, archiviste du Gard, à paraître in Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon. XXXe et XXXIe CongrèsSète-Beaucaire (1956-1959), Montpellier, 1958.

page 258 note 8. Arch. De L'HÉRAULT, A 13, f. 145.

page 258 note 9. Cf. lettres de Louis XI, du 9 août 1470, Arch. De L'HÉRAULT, A 13, f. 320.

page 258 note 10. Cf. Fonds de Montagnac, liasse 9, n ° 6 8 ; Arch. De PÉZENAS, n°s 365-306. Le roi rappelait que d'autres villes avaient vainement tenté d'avoir des foires, entendons des foires générales, comme Béziers, Lunel, Nîmes, Aies, Millau et Avignon. — Millau avait obtenu de Charles VII trois foires franches de six jours (cf. Artières, J., Millau à travers les siècles, Millau, 1943, p . 109 Google Scholar). — Dans les premiers mois de 1425, le roi et le Parlement de Toulouse interdisaient aux marchands du royaume de fréquenter la foire d'Avignon (Arch. De L'HÉRAULT, 49, f° 154v. ; Arch. De PÉZENAS, n° 544 et 545). Au même moment, le roi donnait aux consuls de Pézenas et de Montagnac le droit de prolonger les foires en cas de besoin (Arch. De PÉZENAS, n° 364).

page 259 note 1. T. FASSIN, Essai historique et juridique sur la foire de Beaucaire, Aix, 1900, p. 53 et 54.

page 259 note 2. Arch. De L'HÉRAULT, A 238 Pacotte IX, p. 13 et suiv.

page 259 note 3. Arch. De PÉZENAS, n°s 484-497.

page 259 note 4. Carcassonne avait obtenu deux foires de Charles VIII (octobre 1485) : la riposte de Pézenas et de Montagnac fut prompte et efficace (Arch. De PÉZENAS, nos 517-523).

page 259 note 5. Sur le long conflit avec Montpellier depuis la création de deux foires par le même Charles VIII (mars 1488) jusqu'au début du XVIIe siècle, cf. Arch. De PÉZENAS, n03 446- 481 ; A. Germain, op. cit., t. II, p. 57-61.

page 259 note 6. Arch. De L'HÉRAULT, A 17, f. 126v.

page 259 note 7. Jacques Coeur avait un établissement à Pézenas (cf. L. Guiraud, Recherches et conclusions nouvelles sur le prétendu rôle de Jacques Coeur, 1900, p . 62 et n. 2). Il fut accusé d'avoir, quoique officier royal, pris une participation dans la ferme des foires de Pézenas et de Montagnac et d'avoir par son influence réussi à la faire adjuger à bas prix. Bien plus, en 1441, alors qu'il l'avait eue pour 9 550 livres, il la compta 12 000 livres à ses associés (cf. M. MOLLAT, Les affaires de Jacques Cœur. Journal du Procureur Dauvet, t. I, p. 10 et 11, ff. 5v. et 6). En avril 1454, les quatre galées de l'Argentier furent mises en adjudication à la foire de Montagnac (Ibid., p. 184, f. 150v.).