Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Pendant un moment, au début des années 1980, la querelle scolaire a refleuri. Moment fugitif à l'échelle de l'histoire mais qui a suffi à nous remémorer l'importance, au siècle passé, des luttes politiques de concurrence entre l'Église et l'État pour le contrôle du système d'enseignement. L'État absolutiste s'était largement désintéressé de l'éducation du peuple, se contentant de confirmer les prérogatives scolaires de l'Église catholique, laquelle avait inventé l'école à l'époque de la Contre-Réforme (Furet et Ozouf, 1977). La Révolution de 1789, au-delà des discours, ne change rien à cet état de fait et le retour au pouvoir des « ultra-royalistes » toujours défavorables à l'alphabétisation des masses paysannes ne fait que renforcer la tendance de l'État à laisser faire l'Église. Certes, en 1833, par la loi Guizot, « prend fin le retrait de l'État du primaire » (Delorme et André, 1983).
The aim of the present study is to re-evaluate the financial “break” in the realm of education and public assistance in France, a break which the rise of the Troisième République in generally though to have consummated. Such a re-evaluation essentially involves an examination of the complexity of the administrative System informing the non-commercial public sector, with ail that this implies by way of internal financial movements, budgetary transfers and private “assistance funds”. The author's calculations — which provide, along the way, estimates regarding the total sum of public expenses incurred by French territorial administrations from 1815 to 1939—lead to a reduction of the paradox between, on the one hand, what some historians have described as a continuity in the process of elimination of illiteracy and in the System of public assistance throughout the period in question ; and, on the other hand, the more customary notion according to which the Troisième République invented education and social assistance, a notion based only on the judical and financial forms assumed by the central State upon the Troisième République's establishment.