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Published online by Cambridge University Press: 08 May 2018
Le moins que l'on puisse dire est que Gerald Harriss n'a pas cherché à faciliter la tâche de ses lecteurs ! Son livre est conçu dans une stricte perspective chronologique, et l'auteur s'attache avec une minutie et un souci d'exactitude qui l'astreignent à une complexité et à des répétitions parfois fastidieuses, à passer en revue session parlementaire après session parlementaire, épisode militaire après épisode militaire. Il est volontiers allusif et s'adresse évidemment à un lecteur insulaire spécialiste, nourri des Chapters de Tout, de l'histoire constitutionnelle de Stubbs, ou encore des ouvrages classiques de S. K. Mitchell et de J. F. Willard. Bien qu'il ait lu les auteurs qui ont traité de l'histoire des finances françaises ou de celles d'autres pays, il s'abstient volontairement de toute perspective comparatiste. Voilà donc, à première vue, un livre dont on pourrait croire la lecture réservée au seul spécialiste de l'histoire financière anglaise, et qui risque de décourager, au bout de quelques pages, le lecteur non prévenu.
1. Mitchell, S. K., Studies in taxation under John and Henry III, New Haven, 1914 Google Scholar.
2. Willard, J.-F., Parliamentary taxes on personal property, 1290-1334, Cambridge (Mass.), 1934 Google Scholar.
3. J. B. Henneman, Royal taxation in fourteenth century France. The developmenl of war financing 1322-1356, Princeton, 1971, et Royal taxation in fourteenth century France. The captivity and ransom of John II, 1355-1370 (Memoirs of the American philosophical society, CXVI), Philadelphie, 1976; n'oublions pas non plus pour la période suivante les deux volumes de Maurice Rey, Le domaine du Roi et les finances extraordinaires sous Charles VI, 1388-1413, Paris, 1965 et Les finances royales sous Charles VI. Les causes du déficit, 1388-1413, Paris, 1965.
4. Voir notamment sur cette crise l'ouvrage de Prestwich, M. C., War, politics and finance under Edward I, Londres, 1972 Google Scholar, et celui de Kaeuper, R. W., Bankers to the Crown. The Riccardi of Lucca and Edward I, Princeton, 1973 Google Scholar, ainsi que l'article de R. W. Kaeuper, « Royal finances and the crisis of 1297 », dans Jordan, W. C., Mcnab, Br. et Ruiz, T. F., Order and innovation in the Middle Ages. Essays in honor of J. R. Strayer, Princeton, 1976 Google Scholar.
5. Maddicott, Cf. J. R., The English peasantry and the demands ofthe Crown, 1294-1341, Past and Présent supplément, I, Oxford, 1975 Google Scholar.
6. C'est l'un des thèmes essentiels aussi bien de la thèse de J. R. Maddicott, Thomas of Lancaster, 1307-1322, Oxford, 1970, que de celle de Cazelles, R., La société politique et la crise de la royauté sous Philippe VI de Valois, Paris, 1958 Google Scholar.
7. G. L. Harriss, op. cit., pp. 527-530; les autres documents ont déjà été discutés par Tout, T. F. et Broome, D. M., « A national balance sheet for 1362-1363 », English historical review, XXXIX, 1924, pp. 404–419 CrossRefGoogle Scholar.
8. Sur ce point précis, cf. les commentaires de J. R. Strayer sur le rôle du droit romain en France dans Les gens de justice du Languedoc sous Philippe le Bel, Toulouse, 1970, pp. 40-45. Pour une approche générale, voir Favier, J., Finance et fiscalité au Bas Moyen Age, Paris, 1971 Google Scholar.
9. Par exemple, G. L. Harriss, « Thomas Cromwell's ‘new principal of taxation’ », English historical review, oct. 1978, XCIII, pp. 721 -738 et « Médiéval doctrines in the debates on supply », dans Sharpe, K., Faction and Parliament. Essays on early Stuart history, Oxford, 1978.Google Scholar