Hostname: page-component-cd9895bd7-gxg78 Total loading time: 0 Render date: 2024-12-23T10:53:28.708Z Has data issue: false hasContentIssue false

L'Église et l'économie médiévale. Un Exemple : La monnaie ecclésiastique de Lyon et ses vicissitudes

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Extract

L'Économie médiévale exprime — pour reprendre une belle formule de G. Le Bras — une nouvelle invasion de l'Eglise dans la cité : Paffluence des pèlerins aux centres de dévotion populaire fournit l'occasion de foires actives, dont le clergé tire un large profit; au développement des échanges, l'Église médiévale contribue en procurant les techniques essentielles du crédit et de la monnaie ; le rôle des monastères comme établissements de crédit est bien connu; enfin, encouragées par la désagrégation de l'État carolingien, abbatiales, collégiales et cathédrales ont annexé, en grand nombre, un monnayage à leur temporel et procèdent à des émissions régulière.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1957

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 561 note 1. Sur cette compénétration continue de l'Eglise et de la Société médiévales, cf. G.. E Bras, L'Invasion de l'Eglise dans la Cité, Mélanges Lavedan (1954) et Prolégomènes (1955), p. 220.

page 561 note 2. Dès l'époque franque, le pèlerinage à la Basilica sandyonisienne donne naissance à une foire active. Cf. Levillain, L., Etudes sur l'abbaye de Saint-Denis à l'époque mérovingienne dans Bibl. de l'Ecole des Chartes, t. XCI (1930), p. 56 Google Scholar. — Au. n. siècle, les foires de Champagne coïncident avec les dates des grands pèlerinages. Voir les exemples donnés par E. Chapin, Les villes de foires de Champagne, des origines au début du XIVe Siècle (1987), Bibl. de l'Ecole des Hautes-Etudes, Sciences historiques, fasc. 265.

page 561 note 3. R. Genestal, Rôle des monastères comme établissements de crédit (1901).

page 561 note 4. La liste est indiquée par A. Dieudonné, Manuel de Numismatique française, t. IV. Monnaies féodales françaises et complétée par A. Blanchet, La monnaie et l'Eglise dans Comptes rendus de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1950,. p. 18.

page 561 note 5. Sur la richesse patrimoniale de l'Eglise de Lyon, voir M. David, Le patrimoine foncier de l'Eglise de Lyon, de 984 à 1267. Contribution à l'histoire de la féodalité dans le Lyonnais (Lyon, 1942).

page 561 note 6. Première mention à la date de 1076 dans VObituarium Lugdunensis ecclesiae, éd. M.-C Guigue (Lyon, 1867), p. 45.

page 561 note 7. Sur les vicissitudes de cette annexion. P. Bonnassieux, De la réunion de Lyon à la France (1873).

page 561 note 8. Aixeon-dulac, , Mémoires pour servir à l'histoire naturelle des provinces du Lyonnais, Forez et Dombes (Lyon, 1765), t. II, p. 273 Google Scholar et ss.

page 561 note 9. R. Pedou (Une famille aux XIVe et XVe siècles. les Jossard de Lyon, Annales, 1954, p. 467) souligne la part des exploitations minières dans l'enrichissement d'une famille lyonnaise à la fin du XIVe siècle.

page 562 note 1. Cf. A. Villard, La Monnaie viennoise (Gap. 1942), p. 41. La portée symbolique de la légende lyonnaise est soulignée, au. n. siècle, dans la Philippide de Guillaume le Breton (XII, v. 676-677), Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XVII, p. 282. Cujus honor adhuc memor est epigramma sigilli quique monetatus datur ad commercia census. La première pièce frappée à Lyon rappelle la fondation de la colonie par Munatius Plancus. Cf. H. de LA Tour, Comptes rendus de VAcadémie des Inscriptions et Belles- Lettres, 1901, p. 82.

page 562 note 2. En 15 av. J.-C, Auguste établit à Lyon un grand atelier impérial destiné à fournir l'Occident romain en numéraire d'or et d'argent. — Sur les monnaies lyonnaises d'époque romaine, cf. Mattingly, H. et Sydenham, A., The Roman Impérial Coinage (Londres, 1923), p. 193 Google Scholar. — L'officine lyonnaise survit aux grandes invasions, puisque les rois burgondes et mérovingiens. installent un monnayage actif, maintenu par les rois mérovingiens et carolingiens. Cf. M. Prou, Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque Nationale, Les monnaies carolingiennes (1896). L'existence d'un monnayage lyonnais à l'effigie de l'évêque Lambert, entre 680-690,. été soutenue. Mais la légende frappée au revers de ces monnaies exclut l'origine lyonnaise. Cf. A. de Longperier, Notice des monnaies françaises de la collection J. Rousseau, p. 78, n° 176. L'origine de la monnaie ecclésiastique lyonnaise doit donc être fixée au xi» siècle.

page 562 note 3. Archives Du Rhône, 10 G, fonds du chapitre métropolitain.

page 562 note 4. Sur l'importance du droit de monnaie, attribut essentiel du pouvoir, cf. A. Dieudonné, Manuel de Numismatique, t. IV, p. 8 et 55.

page 562 note 5. Un remarquable exemple d'utilisation des trouvailles pour l'histoire économique est donné par P. Le Gentilhomme, Le monnayage et la circulation monétaire dans les royaumes barbares en Occident (1946).

page 562 note 6. Sur l'influence de l'Eglise dans les techniques financières voir la thèse, déjà citée, de Genestal, et, du même auteur, Les opérations financières de l'abbaye de Troarn, du XVe au XIVe siècle dans Vierteljahrschrift fur Sozial-und Wirtschaftsgeschichte, t. II (1904), p. 616.

page 563 note 1. Recueil des Historiens des Gaules et de la France, t. XVII, p. 282.

page 563 note 2. D'après A. Dieudonné (Manuel de Numismatique, t. IV, p. 8 et 55), les seigneurs frappant monnaie n'auraient jamais perdu le souvenir de la délégation primitive, expresse ou tacite, du souverain. l'exemple lyonnais contredit radicalement cette thèse. Avant 1157, les comtes et les archevêques n'ont jamais justifié leur monnayage par l'idée d'une délégation tacite de l'empereur. La Bulle de 1157 consacre, purement et simplement, une usurpation. C'est seulement au. m. siècle que les rois capétiens, décidés à ressaisir les attributs essentiels de la souveraineté, imposent aux seigneurs l'idée d'une délégation primitive. Voir les textes cités par A. Dieudonné, ibidem. Sur l'antagorisme des conceptions féodales et royales de la monnaie, cf. E. Brideey, La théorie de la monnaie au XIVe siècle, Nicole Oresme (1906), p. 231 et suiv.

page 563 note 3. En 888, Rodolfe. e. est proclamé roi de Bourgogne transjurane. Sur le royaume de Bourgogne transjurane, cf. R. Poupardin, Le royaume de Bourgogne (1907), Bibliothèque de l'Ecole des Hautes-Etudes, Sciences historiques, fasc. CLXVIII et G. de Manteyer, La Provence, du Ier au XIIe siècle (1908).

page 563 note 4. R. Poupardin, op. cit., p., 136-144.

page 563 note 5. Sur les premiers comtes de Lyon, cf. Steyert, A., Nouvelle histoire de Lyon, Lyon, 1899 Google Scholar, t. II, p. 260 et suiv. et, surtout, Fournial, E., Recherches sur les comtes de Lyon aux IXe et Xe siècles. Le moyen âge, t. LVIII (1952), p. 221.Google Scholar

page 563 note 6. Sur la permanence de ce rôle et de ce titre, cf. P. Bonnassieux, op. cit., p. 9-12.

page 563 note 7. La dernière émission de l'atelier carolingien est frappée au monogramme de Charles le Chauve. Voir E. Gartel, Les monnaies royales de France sous la race carolingienne (1885) et M. Prou, Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque Nationale. Les monnaies carolingiennes (1896).

page 563 note 8. La légende LVCVDVNUS, ou LVGVNIS CIVIïS, justifie l'attribution lyonnaise de ce monnayage. Cf. R. Blanchet, Mémoires sur les monnaies des rois de la Bourgogne transjurane dans Mittheilungen der antiquarischen Gesellschaft in Zurich, t. XI (1856), p. 8-7.

page 563 note 9. La légende porte encore LVCVDVNIS CIVITS et le champ présente le monogramme des comtes. Une reproduction est donnée par A. Dieudonné, Manuel de Numismatique française, t. IV, p. 287.

page 563 note 10. Burchard Ie. , frère de l'empereur Conrad le Pacifique, archevêque en 948, auquel succèdent son fils naturel Burchard II et son neveu Burchard III. Cf. F. Gingins LA Sarraz, « Les trois Burchard, archevêques de Lyon aux Xe et. i. siècles, dans Revue du Lyonnais, 2e série, t.. (1852), p. 97.

page 563 note 11. Cartulaire de l'abbaye de Savigny, éd. Aug.Bernard (1853), t. II, n°22, p. 567. Athanacenses monachi persolvunt centum et decem soldas lugdunensis moneta.

page 564 note 1. Obituarium Lugdunensis ecclesiae, éd. M.-C. Guigue, p. 45. C'est seulement au XIIe siècle que la primatiale reçoit le nom de Saint-Jean.

page 564 note 2. A. Steyert, op. cit., t. II, p. 329.

page 564 note 3. Original aux Archives du Rhône (fonds du chapitre métropolitain, armoire secrète Jehova). concessimus itaque praefato archiepiscopo et primati Eraclio et per eum omnibus successoribus ejus in perpetuum totum corpus civitatis et omnia jura regalia per omnem archiepiscopatum ejus citra Ararim, infra vel extra civitatem in abbatiis et in earum possessionibus monasteriis ecclesiis et in earum appenditiis ubicumque sint, comitatibus, foris, duellis, mercatis, monetis….

page 564 note 4. A. Steyebt, op. cit., t. II, p. 341.

page 564 note 5. Ainsi le chapitre primatial constitue un chapitre noble à l'instar d'autres chapitres cathédraux (Strasbourg), ou collégiaux (Saint-Martin de Tours).

page 564 note 6. L'expression Moneta Ecclesiae Lugdunensis apparaît dès 1173 dans un acte du Recueil des chartes du Forez, t. I, n° 4.

page 564 note 7. Ainsi en 1367, le protocole d'une lettre de provision, nommant un tailleur de la monnaie. Nos Karolus de Alençonia Dei gracia prime sedis Lugduni archiepiscopus et Cornes et Johannes de Talaru decanus ac capitulum Ecclesie Lugduni…. (Registrum de certis gestis super administratione sedis archiepiscopalis Lugdunensis, BIBL. NAT., ms. lat. 5187, f° 71).

page 564 note 8. Archives Du Rhône, 10. 712, armoire Abram, vol. XII, n° 6.

page 565 note 1. IBIDEM.

page 565 note 2. Croix à empattements fleurdelisés, fleurs de lis cantonnant le revers, ou encadrant la légende. Reproduction dans le Manuel de A. Dieudonné.

page 565 note 3. Ad signa et formam antiquita, aliter non (Archives Du Rhône, 10 G. 76, actes capitulaires, t. I, f° 123 v°).

page 565 note 4. Operarios infrascriptos ab ipsis et pet ipsos similiter institutos, filios, nepotes, et ceteros descendentes recepimus (IBID., 10. 713, armoire Abram, vol. XII. n° 11).

page 565 note 5.Duntamen predicti sint sufficientes scientia et dignitate (IBID.).

page 565 note 6. Election de l'archevêque. memoria quod dominus Lugduni in suo jocundo adventu quo jure suo potest ponere et creare duos monetarios quos sibi placuerit, etiam qui non fuerint de génère aliquo aliorum monetariorum (BIBL. NAT., ms. lat. 518, f° 18). Election du doyen. in quacumque mutatione decani qui fuerit pro tempore Lugdunensis unum operarium et unum monetarium valeamus (Arch. Du Rhône, fonds du chapitre métropolitain, 10. 713, armoire Abram, vol. XII. n° 11).

page 565 note 7. Les monnayeurs lyonnais appartiennent à la vaste corporation du serment d'Empire. Cf. P. Le Gentilhomme, L'institution des monnayeurs du serment d'Empire dans le royaume d'Arles et de Vienne et ses filiales en France, de 1343 à 1541 dans Positions des thèses des élèves de l'Ecole des Chartes, 1931. L'appartenance au serment d'Empire leur confère l'immunité judiciaire (les monnayeurs sont justiciables du seul maître des Monnaies, et pour les crimes capitaux, de l'official de Lyon) et l'immunité fiscale, comportant exemption de tout impôt, corvée ou péage. Ces immunités sont mentionnées dans le Cartulaire lyonnais, éd. M.-C. Guigue (Lyon, 1893), 1.1, p. 479, n° 391.

page 565 note 8. Concession de l'office de maître de la Monnaie, pour deux ans, à Robert de La Rochette, en 1244. Archives du Rhône, fonds du chapitre métropolitain, série 10. 714, armoire Abram, vol. XII, n° 27.

page 565 note 9. Ipsum…. presentem et acceptantem custodem et gardan et officii garde monetarum Sedis Lugdunensis quas cudi et fabricari contigit hinc ad annum ex certa scientia ordinamus, constituimus, et deputamus….. littera Ludovici de Fuer qualiter fuit foetus custos monetarum Lugdunensium [1368]. BIBL. NAT. ms. lat. 5187, f° 75).

page 566 note 1. Ainsi sont ordonnées les émissions de 1288, 1340, 1380. Archives du Rhône” fonds du chapitre métropolitain, série 10. 712-713, armoire Abram, vol. XII. n°». et. ; série 10. 678, actes capitulaires, p. III Fs 52-53. Il est à peine besoin de souligner l'intérêt d'une telle documentation pour l'histoire économique.

page 566 note 2. Cartulaire lyonnais, t. II. n° 801, p. 509.

page 566 note 3. Le poids du marc de Lyon n'est pas mentionné par. p. Guilhiermoz, Remarques sur les poids du moyen âge dans Bibliothèque de l'Ecole des Chartes, t. LXXX (1919), p. 5. Homan Balint, Magyar penztôrtenet 1000-1325 (Budapest, 1916), p. 59, indique le poids de 246 gr d'après un traité du. v. e siècle (Pegolotti, La pratica délia mercatura, t. III. p. 2) et Le Tableau des anciennes mesures du département du Rhône comparées aux mesures républicaines, publié par ordre du Ministre de l'Intérieur, Paris, an VII. Nous n'avons pu consulter le travail récent d' Berriman, A. E., Historical metrology (New York, 1953).Google Scholar

page 566 note 4. Sur les conditions de la monnaie viennoise au. m » siècle; voir A. Viixard, op. cit.

page 566 note 5. Le monnayage lyonnais participe au caractère dominant de la monnaie médiévale, considérée comme monnaie-impôt. Sur ce point, voir H. Laurent, La loi de Gresham au moyen âge (1932), p. 6.

page 566 note 6. Archives du Rhône, 10. 678, Actes capitulaires, t. III. f° 140.

page 566 note 7. Et ceux-ci sont fréquents. lés registres capitulaires contiennent au moins vingt-cinq concessions ou renouvellements.

page 566 note 8. Cartulaire lyonnais, t. II, n° 801, p. 509.

page 566 note 9. Archives du Rhône, série 10. 713, armoire Abram, vol. XII. n° 9.

page 566 note 10. Les trois procédés apparaissent successivement dans les émissions de 1274, 1288, 1368. — Au. i. e siècle, les paiements en florins d'or prédominent, attestant la dépréciation de la monnaie ecclésiastique. Sur ce déclin, voir plus loin.

page 567 note 1. Cartulaire lyonnais, t. II. n ° 801, p. 509. soit 24 à 36 pièces prélevées par 10 livres de monnayage (2 400 pièces).

page 567 note 2. Archives du Rhône, 10. 76, Actes capitulaires, t. I, f° 141.

page 567 note 3. Ainsi, du XIIe au XIVe siècle, le remède, pour les forts lyonnais, s'élève de. à. deniers, accentuant la dépréciation monétaire.

page 567 note 4. Sur la technique des mutations, voir A. Landry, Essai économique sur les mutations lyonnaises dans Vancienne France, Bibliothèque de VEcole pratique des Hautes- Etudes, Se. philolog. et hist., fasc. 185.

page 567 note 5. Archives nu Rhône, 10. 76, Actes capitulaires, t. I, f° 139.

page 567 note 6. Ibid., t. I, f° 141.

page 567 note 7. Ibid., 10. 713, armoire Abram, vol. XII. n° 9.

page 567 note 8. Cartulaire lyonnais, t. II. p. 509, n° 801.

page 567 note 9. La trouvaille la plus importante. été faite à Chalmazel, en Forez. 640 deniers du XIIIe siècle. Cf. F. Thiololier, Le Forez pittoresque et monumental, p. 421.

page 568 note 1. La monnaie de Lyon représente. % de la trouvaille de Pont-Evêque, en Viennois. cf. A. Villard, op. cit., p. 53. Et 11. de la trouvaille de Paladru, près de Grenoble. cf. R. GÉBY «, Monnaies du moyen âge trouvées à Paladru », dans Revue numismatique, 1865, p. 350.

page 568 note 2. Sans fournir un indice définitif, le catalogue des monnaies ecclésiastiques des diverses collections publiques ou privées confirme ces données. Il donne un total, très faible, de 360 pièces pour environ quatre siècles de monnayage.

page 568 note 3. BIBL. NAT., ms. lat. 5187, f° 71.

page 568 note 4. Archives du Rhône, 10. 713, armoire Abram, vol. XII. n° 8.

page 568 note 5. Titre exprimé en fin absolu, combinant poids et titre.

page 568 note 6. Archives du Rhône, série 10. 712, fonds du chapitre métropolitain, armoire Abram, vol. XII. n° 5.

page 568 note 7. IBID., n° 8.

page 568 note 8. IBID., série 10. 76, Actes capitulaires, t. I, f° 141.

page 568 note 9. IBID., série 10. 712, armoire Abram, vol. XII. n ° 5.

page 568 note 10. BIBL. NAT., ms. lat. 5187, f° 71.

page 568 note 11. Archives du Rhône, 10. 78, Actes capitulaires, t. III. fos 52-140.

page 568 note 12. Blancs au titre de 0,319 à raison de 90 au marc de Lyon, suivant l'ordonnance de 1380 (IBID., 10. 78, Actes capitulaires, t. III. fos 52-53.

page 568 note 13. IBID., 10. 78, Actes capitulaires, t. III. f° 62.

page 568 note 14. La livre desdits deniers de … loy valloit III s. IIII d. moings que la livre de petits tournois, de sorte que les XIIII d. susdits ne valloient que XII d. de la monnaye du roy. Cf. A. Dieudonné, L'ordonnance ou règlement de 1315 sur le monnayage des barons, dans Bibl. de l'Ecole des Chartes, t. LXXXXIII (1932), p. 38.

page 568 note 15. La comparaison des ordonnances royales de 1204 et 1315 impose cette conclusion. Voir, en outre, les chiffres indiqués par A. Dieudonné, op. cit., t. IV, p. 42.

page 569 note 1. Sur les florins delphinaux, apparus dès 1329, cf. A. Dieudonné, op. cit., p. 174.

page 569 note 2. La concurrence entre les espèces traditionnelles et le nouveau monnayage en or est un phénomène général dans l'Europe du. m. siècle, dont Marc Bloch, Esquisse d'une histoire monétaire de l'Europe (1954), p. 35 et suiv., décrit les conséquences économiques, politiques et sociales.

page 569 note 3. La monnaie parisis est mentionnée pour la première fois à Lyon en 1242, mais ses conditions sont alors inférieures à celles du denier de Lyon (Cartulaire lyonnais, p. 51, n° 37). Sur les développements du monnayage royal et l'apparition des monnaies d'or royales, cf. A. Dieudonné, op. cit., t. II, p. 226.

page 569 note 4. À. Dieudonné, op. cit., t. II. p. 407.

page 569 note 5. P. Bonnassieux, op. cit.

page 569 note 6. Recueil des ordonnances des rois de France, t. I, p. 93.

page 569 note 7. Kleinclausz, A., Histoire de Lyon, t. I, Lyon, 1939, p. 163 Google Scholar et suiv.

page 569 note 8. Voir, en particulier, Le carcabeau du péage de Givors, éd. G. Guigue (Lyon, 1885).

page 569 note 9. Sur la commune de Lyon, voir les histoires générales de A. Steyert et A. Kleinclausz, déjà citées et, plus particulièrement, Deniau, J., La commune de Lyon et la guerre bourguignonne (Lyon, 1936).Google Scholar

page 569 note 10. C'est encore ce contraste économique que fait apparaître l'étude de la monnaie dans la région mâconnaise, entre le xi« et le. n. siècle (cf. G. Duby, « Economie domaniale et économie monétaire. Le budget de l'abbaye de Cluny, 1075-1155 », Annales, 1952, p. 155).

page 569 note 11. Voir Cartulaire lyonnais, Cartulaire de Vile-Barbe, éd. G. Guigue (Montbrison, 1923), passim, et surtout, Le carcabeau du péage de Givors.

page 569 note 12. A. Villard, op. cit., p. 47.

page 569 note 13. Cartulaire lyonnais, t. I, n° 63, p. 88.

page 570 note 1. Trouvaille de Paladru, près Grenoble, Revue numismatique, 1838, p. 45. 1841, p. 83. Pour la région de Mâcon, cf. Le Recueil des Chartes du Forez, et G. Duby, La Société aux XIe et XIIe siècles dans la région mâconnaise (1958), p. 357, qui signale la circulation des deniers ecclésiastiques dans la région mâconnaise.

page 570 note 2. Voir M. David, op. cit.

page 570 note 3. Mare Bloch (op. cit., p. 88) souligne le caractère local des monnaies seigneuriales. Les transactions les plus importantes sont fréquemment réglées en métal non monnayé. Ainsi en 1173 l'Eglise de Lyon donne cent marcs d'argent, à titre de soulte, au comte de Forez (Chartes du Forez, 1.1, n° 4). Sur une même pratique en Maçonnais, voir G. Duby, La Société féodale, p. 357.

page 570 note 4. Comme le suggère, avec bon nombre d'autres documents, le procès de la cabaretière d'Anse dont il est question plus loin.

page 570 note 5. Cartulaire lyonnais, t. I, n° 78, p, 106. engagement par Gaudemar de Sarez à l'Eglise de Lyon de tout ce qu'il possède à Saint-Paul de Jarez, moyennant mille sous de monnaie fcrte.

page 570 note 6. Cartulaire lyonnais, t. I, p. 51, n° 37.

page 570 note 7. Aujourd'hui, département de l'Ain, arr. de Trévoux.

page 570 note 8. Mentionnés dans le fait de monnaie de 1371. Archives du Rhône, 10. 76, Actes capitulaires, t. I, f° 141. Leur utilisation est antérieure.

page 570 note 9. Sur cette politique, voir A. Dieudonné, op. cit., t. IV, p. 15.

page 570 note 10. Soit 14 deniers de Lyon pour 12 deniers tournois. voir supra. En 1350, le cours du denier de Lyon est encore plus faible. quinque denarios viennenses [viennois de Lyon] pro quatuor denariis turonensibus. Cf. G. Guigue, Inventaire du trésor de Saint-Nizier, Lyon, 1899, p. 38 et Archives du Rhône, 10. 1918, armoire Enoch, vol. XV, n° 2.

page 571 note 1. Cartulaire municipal de la ville de Lyon, n° CXXXII, p. 329. Dans le même sens, voir l'ordonnance du 29 novembre 1395, Archives du Rhône, 10. 78, Actes capitulaires, t. V, f° 97.

page 571 note 2. Archives du Rhône, 10. 76, Actes capitulaires, t. I, f08141 et suiv.

page 571 note 3. Imn., 10. 78, p. III. f° 90.

page 571 note 4. Sur le mécanisme de la loi de Gresham au moyen âge, cf. H. Laurent, op. cit., p. 10.

page 571 note 5. Archives du Rhône, 10. 1918, armoire Enoch, vol. XIV, n° 2.

page 571 note 6. IBID.. 10. 78, Actes capitulaires, t. III. f” 99.

page 571 note 7. E. Philippon et CH. Perrat, Le livre du Vaillant des habitants de Lyon en 1388 (Lyon 1927).

page 571 note 8. Les deniers de Lyon sont imités au. n. c siècle par les dettiers d'Orange, présentant une lettre. au droit, avec la légende princeps aura sicens, d'aspect identique aux mots prima sndes. Cf. A. Dieudonne, op. cit., p. IV, p. 309.

page 571 note 9. F. De Saixcy, Recueil de documents relatifs. l'histoire des monnaies frappées par les rois de France (Collection des documents inédits sur l'histoire de France), t. I, p. 521, col. 2.

page 571 note 10. Légende Krol, placée au-dessus d'une fleur de lis dont la disposition rappelle le dauphin gravé sur les espèces delphinales. Cf. A. Dieudonne, op. cit., p. IV, p. 174.

page 572 note 1. F. de Saulcy, op. cit., t. I, p. 521, col. 2.

page 572 note 2. En 1345, les gens du roi imposent une forte amende à la Dame d'Argentan et à Jean de Saint-Saphorin, coupables d'avoir laissé frapper de la fausse monnaie. Archives du Rhône, 10. 713, armoire Abram, vol. XII. n° 10. — Lettres de rémission accordées par Charles. à un changeur lyonnais qui avait reçu des monnaies contrefaites. cf. Guigue, G., Les tard venus, Lyon, 1886, p. 206.Google Scholar

page 572 note 3. F. de Saulcy, op. cit., t. II, p. 176.

page 572 note 4. Recueil des ordonnances des rois de France, t. X, p. 250. — Sur l'Hôtel des Monnaies de Roanne, voir Guigue, M.-C., L'Hôtel et la prison de Roanne (Lyon, 1880).Google Scholar

page 572 note 5. Choix symbolique, car l'installation d'une Justice royale à Lyon, réalisée en 1376, allait contre les statuts de 1312 réservant la justice à l'archevêque et au chapitre.

page 572 note 6. L'atelier de Lyon sera définitivement supprimé sous le Second Empire.

page 572 note 7. Sur la portée symbolique de la monnaie, voir M. Grant, From Imperium to Auctoritas (Cambridge, 1946).