page 389 note 1. Latouche, R., Les Origines de l’Economie occidentale (IV^e-XI^e siècles), coll. « L'Évolution de l'Humanité », Albin Michel, 1956, 404 p.Google Scholar, 8 pi. (Bibliothèque de synthèse historique.)

page 389 note 2. A noter l'influence que l'auteur attribue aux invasions du Xe siècle, comme facteur de désagrégation du grand domaine (p. 302). Par ailleurs, il nous parait difficile d'adhérer à ses opinions sur la portée du capitulaire « de villis » ; sans parler du fait que l'auteur y découvre Charlemagne tout entier (son esprit vif et primesautier, son économie tatillonne, son goût pour la bière [p. 208 à 216], nous ne croyons pas que ce règlement — s'il peut lui être attribué — trouve son origine dans la volonté dirigiste de l'empereur, inspiré par un souci statistique ; nous ne pensons pas qu'il ait exercé une influence organisatrice sur la vie rurale du ixe siècle. Nous y voyons simplement le souci de l'empereur de faire surveiller ses revenus, d'uniformiser la manière de les « comptabiliser », méthode appliquée aux revenus des établissements ecclésiastiques, dont on sait les liens avec les domaines royaux ; il s'agissait, non de créer, mais d'exploiter au mieux une organisation préexistante.

page 391 note 1. Une position plus sérieusement motivée vis-à-vis de ces théories était souhaitable ; il ne suffit pas de dire que Pirenne n'eût certes pas souhaité une cristallisation autour de ses idées (p. 165), que M. Lombard est trop pressé, que ce n'est que deux siècles plus tard que le monde musulman a pu exercer une influence positive sur l'économie occidentale (p. 195 et 273), pour faire renoncer aux vues de ces auteurs.

page 391 note 2. « Méditerranée et économie occidentale pendant le haut moyen âge », Cahiers d'Histoire mondiale, Paris, janvier 1954, vol. I, n° 3. L'auteur aurait pu utiliser les travaux de Lambrechts, P., Le Commerce des Syriens en Gaule. Antiquité classique, t. VI, Bruxelles, 1937.Google Scholar

page 391 note 3. Doehaerd, Renée, « Circulation privilégiée et exemption d'impôts indirects pendant le haut moyen âge, dans Eventail de l'histoire vivante, offert à Lucien Febvre, Armand Colin, 1952, t. II, p. 82 et sutv.Google Scholar

page 391 note 4. La culpabilité des Mérovingiens va très loin pour R. Latouche ; c'est à cause d'eux que l'Europe se détourne de la Méditerranée ; dans sa verve imprécative, l'auteur met à leur compte les pirateries des Sarrasins en Provence et leur installation à Fraxinetum (p. 162), voire les invasions normandes (pour avoir négligé d'entretenir les castra romains [p. 161]).

page 392 note 1. II ne semble pas que l'on puisse tirer du livre II I , chap. xxxiv de ï'IIistoria Francorum de Grégoire De TOURS, que les marchands de Verdun, formaient au vi^e siècle une association de protection « car le commerce était devenu dangereux » (p. 143).

page 392 note 2. Selon R. Latouche, Charles le Chauve aurait poussé ce dirigisme trop loin, en voulant supprimer les marchés trop nombreux (p. 184).

page 392 note 3. Contrairement à ce que paraît croire l'auteur, il existe plus d'un texte concernant la présence de marchands sur la Seine au IX^e siècle : nous les avons cités dans notre article « Au temps de Charlemagne, ce qu'on vendait et comment on le vendait » (Annales, 1948). Beaucoup de texte capitaux, notamment ceux qui concernent les marchands de Verdun aux IX^e et X^e siècles, le fameux texte d'Ibn Kordadbed, celui des Honorantiae civitatis Papiae, etc., ne sont pas utilisés ici