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Le versant brésilien de l’Atlantique-Sud : 1550-1850

Published online by Cambridge University Press:  04 May 2017

Luiz Felipe de Alencastro*
Affiliation:
Université de Paris-IV

Résumé

L’histoire du Brésil moderne a toujours été interprétée à partir d’une question centrale : l’élevage du bétail dans la vallée de Saõ Francisco, les relations entre maîtres et esclaves, les structures de la dépendance générées par le capitalisme marchand, les privilèges bureaucratiques ou les enjeux de l’économie de l’or au XVIIIe siècle. De nouvelles recherches sur la traite négrière, sur l’asservissement des Indiens, sur les migrations internes et internationales, permettent d’élaborer un axe interprétatif d’une portée plus large : les transformations du travail dans le contexte colonial et national jusqu’au milieu du XIXe siècle. Ces transformations s’inscrivent dans un espace plus ample qui conditionne l’Amérique portugaise et le Brésil de 1550 à 1850 : l’Atlantique-Sud. Dès lors, la périodisation historique gagne une autre signification. La rupture avec l’ordre colonial intervient en 1850, lors de l’arrêt définitif de la traite des Noirs, et non pas en 1808 (ouverture des ports et arrivée de la Cour portugaise à Rio de Janeiro) ou en 1822, avec l’indépendance du Brésil.

Abstract

Abstract

The history of modern Brazil is always interpretated around a central question: the cattle breeding in the Sãõ Francisco valley, the relationship between slaves and masters, the structures of dependence generated by merchant capitalism, the bureaucratic privileges or the stakes of the gold economy at the 18th century. New researches on the Atlantic slave trade, on the control of Indians, on internal and international migrations, allow us to think on an interpretative axis of a broader range: the transformations of labor in colonial or national context until the middle of the 19th century. These transformations are held inside a larger space that conditions Portuguese America and Brazil from 1550 to 1850: the South Atlantic. Consequently, the historical periodization has another significance. The rupture with the colonial order occurs in 1850, at the end of the slave trade, and not in 1808 (the opening of the ports and arrival of the Portuguese Court in Rio de Janeiro) or in 1822, with the independence of Brazil.

Type
Brésil colonial Économie de la traite et résistance servile
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2006

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References

Cet article fut en grande partie écrit à la John Carter Brown Library (Providence, Rhode Island), où j’ai été reçu en 2004 comme Andrew W. Mellon Senior Research Fellow.

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5 - L’association entre la canne a sucre et les avantages de l’esclavage africain est établie, entre autres, dans les ordres royaux de 1562, destinés a l’île de Madere. Quoique l’on y utilisât des travailleurs blancs, la Couronne encouragea la traite négriere et la substitution d’esclaves africains a des journaliers européens, afin d’augmenter la production sucriere et les recettes royales (Alvarás, 16 octobre 1562 et 30 octobre 1562) : ANTÔNIO BRá SIO, Monumenta missioná ria Africana, 2e série, Lisbonne, Agencia Geral do Ultramar, 1958-1992, vol. 2, pp. 491-498. Voir aussi BARBARA L. SOLOW, « Capitalism and slavery in the exceeding long run », Journal of interdisciplinary history, 17, 4, 1987, pp. 711-737.

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7 - Le mot « Angolista » pour désigner les colons d’Angola fut suggéré par José Mathias Delgado, reprenant une expression courante au XIXe siecle : voir son commentaire dans ANTó NIO DE OLIVEIRA CADORNEGA, História geral das guerras angolanas (1680), édité par José Matias Delgado, Lisbonne, Agencia Geral do Ultramar, 1972, vol. 1, pp. 322-324.

8 - Ibid. Publié seulement en 1940 au Portugal, le manuscrit du livre avait cependant circulé en Europe. Voir CHARLES R. BOXER, « A “Histó ria” de Cadornega no Museu Britânico », Boletim cultural, 1, 1960, pp. 73-80 ; BEATRIX HEINTZE, « Antônio de Oliveira de Cadornegas Geschichtswerk – Eine außergewöhnliche Quelle des 17. Jahrhunders », in B. HEINTZE, Studien zur Geschichte Angolas im 16. und 17. Jahrhundert: Ein Lesebuch, Cologne, Rüdiger Köppe, 1996, pp. 48-58.

9 - Cependant, au contraire de ce qu’a écrit Charles Boxer, l’aggravation du conflit hispano-portugais empecha la reprise de la traite entre Luanda et Buenos Aires apres 1648, frustrant les projets de Salvador de Sá (CHARLES R. BOXER, Salvador de Sá and the struggle for Brazil and Angola, 1602-1686, Londres, University of London, 1952).

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15 - Voir l’importante étude de MAFALDA SOARES DA CUNHA et NUNO G. F. MONTEIRO, « Governadores e capitaes-mores do império atlântico portugues nos séculos XVII e XVIII », in N. G. F. MONTEIRO, P. CARDIM et M. S. DA CUNHA, Optima pars: Elites Ibero- Americanas do Antigo Regime, Lisbonne, Imprensa de Ciencias Sociais, 2005, pp. 191-242.

16 - Voir ELIAS ALEXANDRE DA SILVA Correa, História de Angola (1782), Lisbonne, Edi- torial Atica, 1937, 2 vol., en particulier vol. I, pp. 39-42.

17 - Voir, a ce propos, JOHN M. MONTEIRO, Negros da terra:Índios e bandeirantes nas origens de São Paulo, São Paulo, Companhia das Letras, 1994.

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20 - Il n’y a pas de traite réguliere entre le Mozambique et le Brésil avant la fin du XVIIIe siecle.

21 - La colonne de bandeirantes qui secondait Rapôso Tavares dans l’expédition de 1648 en direction de l’Amazonie comptait a elle seule quatre-vingts Paulistes et huit cents Indiens. Voir CortesãO, Jaime, Raposo Tavares e a formacão territorial do Brasil, Lisbonne, Portugalia, vol. 2, 1966, pp. 175176 Google Scholar ; J. M. MONTEIRO, Negros da terra…, op. cit., pp. 62-63.

22 - J. CORTESãO, Raposo Tavares…, op. cit.

23 - Dans la seconde moitié du XVIIIe siecle, une nouvelle tentative pour développer la culture du blé, entreprise par des colons Açoriens dans le Rio Grande do Sul, échoua également, face a la concurrence des blés métropolitain et étranger apres 1808 (FERNANDO HENRIQUE CARDOSO, Capitalismo e escravidão no Brasil meridional, São Paulo, Difusão Européia do Livro, 1962, pp. 49-69).

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25 - « Si, dans telles ou telles circonstances, un circuit marchand ne parvient pas a se boucler, de quelque façon que ce soit, il est évidemment condamné a disparaître » (FERNAND BRAUDEL, Civilisation materielle, economie et capitalisme, XVe-XVIIIe siecles, t. 2, Les jeux de l’echange, Paris, Armand Colin, 1979, p. 121).

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35 - L. F. DE ALENCASTRO, O trato dos viventes…, op. cit., pp. 254-255.

36 - Dans son article 22, le Code noir (1685) de Colbert en fait la référence alimentaire pour les captifs antillais : « Seront tenus les maîtres de faire fournir, par chacune semaine, a leurs esclaves […], pour leur nourriture, deux pots et demi, mesure de Paris, de farine de manioc […] », Recueils de reglements, edits, declarations et arrets, avec le Code noir, Paris, Les Libraires Associés, 1745, vol. 2, pp. 81-101, ici p. 89.

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40 - A. BRá SIO, Monumenta…, op. cit., 1re série, vol. 3, « Informação acerca dos escravos de Angola » (1582-1583), pp. 227-231.

41 - Ibid., vol. 15, « Carta do padre Luís Brandão, Luanda, 21 de agôsto de 1611 », pp. 442-443. Il existe une édition récente du traité d’Alonso de Sandoval, De instauranda Aethiopum salute (1627), édité par Vilar, Enriqueta Vila, Un tratado sobre la esclavitud, Madrid, Alianza Editorial, 1987, p. 154.Google Scholar

42 - Cette these est aussi soutenue par le jésuite Luis de Molina : voir ANTó NIOMANUEL HESPANHA, « Luís de Molina e a escravização dos Negros », Aná lise social, XXV, 157, 1999, pp. 937-990 ; et aussi, DOMINGOS MAURÍCIO, « A Universidade de Évora e a escravatura », Didaskalia, 7, 1977, pp. 153-200.

43 - Voir la bulle Romanus Pontifex (1455), in A BRá SIO, Monumenta…, op. cit., 2e série, vol. 1, pp. 277-286 ; Witte, Charles-Martial De, « Les bulles pontificales et l’expansion portugaise au XVe siecle », Revue d’histoire ecclesiastique, 53, 1958, pp. 443471, ici p. 455.Google Scholar

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58 - De 1761 a 1786, environ 49 000 Africains sont amenés par la CGPP a Pernambouc (96,5 %) et a Rio de Janeiro (3,5 %) : 87,7% des déportés provenaient de l’Angola et 12,3% de la côte de Mina (A. CARREIRA, « As companhias Pombalinas… », 24-93, 1969, p. 79).

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80 - À propos de la réorganisation de la politique portugaise en Afrique apres l’indépendance du Brésil, voir VALENTIM ALEXANDRE, « The Portuguese Empire 1825-1850 », in O. PÉTRÉ-GRENOUILLEAU (éd.), From slave trade to Empire: Europe and the colonisation of Black Africa 1780s-1880s, Londres, Routledge, 2004, pp. 110-132.

81 - « American slavery and the conflict of laws », Columbia law review, 71, 1, 1971, pp. 74- 99. LOUISE WEINBERG, « Methodological interventions and the slavery cases; or night thoughts of a legal realist », Maryland law review, 56, 1997, pp. 1316-1370.

82 - Sans empecher, bien entendu, la prééminence du droit de propriété sur le droit a la liberté qui, souvent, a permis aux maîtres antillais de garder leurs esclaves lorsqu’ils résidaient en métropole ; voir ROGER BOTTE, « L’esclavage africain apres l’abolition de 1848. Servitude et droit du sol », Annales HSS, 55-5, 2000, pp. 1009-1037.

83 - Analysant les aspects économiques et sociaux de la modernisation de l’esclavage au XIXe siecle (a Cuba, a Porto Rico, aux États-Unis et au Brésil), sans preter attention a l’imbrication de ce processus dans le State building aux États-Unis et au Brésil, la notion de « second esclavage » – conçue par Dale Tomich et utilisée par d’autres spécialistes – perd une grande partie de sa portée (DALE W. TOMICH, « The “second slavery”: Bonded labor and the transformation of the nineteenth-century world economy », in RAMÍREZ, F. O. (éd.), Rethinking the nineteenth-century: Movements and contradictions, New York, Greenwood Press, 1988, pp. 103117 Google Scholar ; ID., « World slavery and Caribbean capitalism: The Cuban sugar industry, 1780-1868 », Theory and society, 20, 3, 1991, pp. 297-319 et les commentaires de Sidney Mintz aux pages 383-392 du meme volume).

84 - Les propriétaires ayant de un a quatre esclaves représentaient 59,6% des maîtres a São Paulo (en 1829), 60,2% a Minas Gerais (en 1833), mais seulement 50,1% dans le Sud des États-Unis (en 1850) et 53,4% en Jamaique (en 1832) : FRANCISCO VIDAL LUNA et Klein, Herbert S., Slavery and the economy of São Paulo, 17506-1850, Stanford, Stanford University Press, 2003, p. 129 Google Scholar. Schwartz, Voir Aussi Stuart B., « Patterns of slaveholding in the Americas: New evidence from Brazil », American historical review, 87, 1, 1982, pp. 5586 CrossRefGoogle Scholar.

85 - La municipalité de Rio de Janeiro comprenait des paroisses rurales. Dans les paroisses urbaines (206 000 habitants), le nombre d’esclaves atteignait 79 000 individus (38 %) : Karasch, Mary C., Slave life in Rio de Janeiro, 1808-1850, Princeton, Princeton University Press, 1987, tableau 3.6, p. 62 Google Scholar ; Almanak Laemmert 1852, Rio de Janeiro, Laemmert, Supplemento, pp. 95-96.

86 - L’Angleterre imposa des traités contre la traite des Noirs avec le Chili (janvier 1839), le Venezuela (mars 1839), l’Argentine (mai 1839), l’Uruguay (juin 1839), Haiti (décembre 1839), la Bolivie (septembre 1840), le Mexique (février 1841), le Texas (novembre 1841). Le Conseil d’État brésilien suivait de pres ces initiatives anglaises : « Consulta de 20.09.1845 », Atas do Conselho de Estado, Brasília, Senado Federal, 1978, vol. 1, pp. 433-448. La presse de Rio de Janeiro, et en particulier le quotidien Jornal do Commercio, pretait une grande attention aux débats parlementaires et aux articles des journaux britanniques – régulierement traduits et reproduits – relatifs a la répression de la traite et a la politique tarifaire vis-a-vis des produits brésiliens.

87 - Les 6 400 Africains introduits au Brésil entre 1850 et 1856 représentent un effet résiduel des grands flux interrompus en 1850.

88 - Plus exactement, le Brésil prenait a sa charge le remboursement de l’emprunt, d’un montant équivalent, contracté en 1823 par le gouvernement portugais aupres de la meme maison Rothschild ; voir Shaw, Caroline, « Rothschilds and Brazil: An introduction to sources in The Rothschild Archive », Latin American research review, 40, 1, 2005, pp. 165185 CrossRefGoogle Scholar, et STEPHEN HABER et HERBERT S. KLEIN, « The economic consequences of Brazilian independence », in Haber, S., How Latin America fell behind: Essays in economic histories of Brazil and Mexico, 1800-1914, Stanford, Stanford University Press, 1997, pp. 243259 Google Scholar.

89 - Des 1833, lorsque s’aggrava le contentieux anglo-brésilien au sujet du commerce des Africains, décrété illégal au Brésil en 1831, les conseillers d’État soulignent que la réglementation sur le commerce des esclaves et la politique tarifaire restent associés dans la négociation globale avec Londres (Atas do Conselho, 10 de outubro de 1833, op. cit., vol. 2, pp. 293-296).

90 - Il s’agit des tarifs Alves Branco, fixés pour la premiere fois a un taux « ad valorem », dont le décret date du 12 aout 1844, mais l’application, sujette a discussion avec les pays intéressés, fut rapportée au budget 1845-1846 (Anais do Senado, Rio de Janeiro, 1845, livre 3, pp. 454-456).

91 - Rice, C. Duncan, « “Humanity sold for sugar!” The British abolitionist response to free trade in slave-grown sugar », The historical journal, 13, 3, 1970, pp. 402418 CrossRefGoogle Scholar.

92 - The Economist, 19 avril 1845.

93 - British parliamentary papers: Slave trade (1847-1848), Shannon, Irish University Press, 1968, vol. 4, Reports from the selected committee on the slave trade, «2nd report », pp. 169-170.

94 - D. ELTIS, Economic growth…, op. cit., pp. 234-244.

95 - British parliamentary…, op. cit., vol. 38, Correspondence with the British commissioners on the slave trade, 1851, « Journal of Lieutenant Forbes, on his mission to Dahomey », pp. 329-347.

96 - Voir, a ce propos, FRANÇOIS CROUZET, « Puissancemaritime et blocus », in Buchet, C., Meyer, J. et Poussou, J.-P., La puissance maritime, Paris, Presses de l’Université de Paris- Sorbonne, 2004, pp. 467478 Google Scholar.

97 - L’abolitionnisme anglais attirait aussi des écrivains et des peintres, qui représentent les tragédies de la traite négriere.A` ce titre, The slave ship (1840), de Turner, reste l’icône de la puissance idéologique de la campagne anti-traite. Contrairement a l’interprétation courante, rattachant la scene de ce tableau a une noyade d’Africains perpétrée aux Antilles en 1781, par le capitaine d’un navire négrier (le Zong) basé a Liverpool, il a été démontré que la peinture se réfere aux drames nés du regain de la traite cubaine et brésilienne a la fin des années 1830. The slave ship fut exposé a Londres en 1840, pendant la World Antilavery Convention, dont le succes en fit l’acte fondateur des congres internationaux de mobilisation politique. Le tableau s’appelait au départ Slavers throwing overboard the dead and dying – typhon coming on. Mccoubrey, Voir John, « Turner's Slave Ship: Abolition, Ruskin and reception », Word & Image, 14, 4, 1988, pp. 319353 CrossRefGoogle Scholar, et Wood, Marcus, Blind memory: Visual representation of slavery in England and America, 1780-1865, New York, Routledge, 2000, pp. 4174 Google Scholar.

98 - Bethell, Leslie M., « Britain, Portugal and the suppression of the Brazilian slave trade: The origins of lord Palmerston's Act of 1839 », The English historical review, 80, 317, 1965, pp. 761784 CrossRefGoogle Scholar ; Jones, Wilburn D., « The origins and passage of lord Aberdeen’s Act », The Hispanic American historical review, 42, 4, 1962, pp. 502520 CrossRefGoogle Scholar.

99 - En témoigne une de ses réponses, en mars 1848, a la commission d’enquete des Communes sur la traite négriere : « Au Brésil, la quantité de terres qui peuvent etre cultivées, s’il y a une offre illimité de travail, est incalculable. C’est une grosse erreur de croire que la crainte de troubles de l’ordre social peut amener [les Brésiliens] a réduire l’importation de Noirs […] ; ces dangers […] n’auraient pas d’effets qu’apres avoir atteint des proportions telles qu’ils aient été susceptibles d’émouvoir le gouvernement brésilien. Entre-temps, notre production des Antilles aurait déja subi le contrecoup de l’énorme augmentation de la production brésilienne » (” First report from the selected committee on the slave trade », 21 mars 1848, in British parliamentary…, op. cit., vol. 4, p. 4).

100 - Temperley, Howard, British anti-slavery, 1833-1870, Columbia, University of South Carolina Press, 1972, p. 183 Google Scholar.

101 - « Discurso do conselheiro Eusébio de Queiroz Coutinho em 16 de julho de 1852 » : Malheiro, Agostinho Marques Perdigão, A escravidão no Brasil: Ensaio histórico, jurí- dico, social (1867), Petró polis, Vozes, 1976, vol. 1, pp. 201222 Google Scholar.

102 - Voir le débat a la Chambre des députés du 23 janvier 1850, reproduit dans le Jornal do Commercio du 28 janvier 1850.

103 - Reis, João José, Rebelião escrava no Brasil, São Paulo, Companhia das Letras, 2003 Google Scholar.

104 - Alencastro, Luiz Felipe De, « Prolétaires et esclaves : immigrés portugais et captifs africains a Rio de Janeiro, 1850-1875 », Cahiers du CRIAR, 4, Publications de l’Université de Rouen, 1984, pp. 119156 Google Scholar.

105 - Nabuco, Joaquim, Um estadista do Imperio (1897-1899), Rio de Janeiro, Topbooks, 1997, vol. 1, p. 229 Google Scholar, n. 6. Gageons que ce point précis ne manquera pas d’etre évoqué par les mouvements brésiliens revendiquant, actuellement, des réparations pour les descendants des esclaves.

106 - Graham, Richard, « Os fundamentos da ruptura de relaços diplomáticas entre o Brasil e a Grã-Bretanha em 1863: A questão christie », Revista de historia, 49, 1962, pp. 117138 Google Scholar, et 50, 1962, pp. 379-402 ; Conrad, Robert, « Neither slave nor free. The emancipados of Brazil, 1818-1868 », The Hispanic American historical review, 53, 1, 1973, pp. 5070 CrossRefGoogle Scholar.

107 - La loi en préparation établissait, notamment, que les crimes liés a la traite passeraient de la juridiction des jurys populaires, manipulés par les négriers, aux tribunaux de la marine de guerre, encadrés par le gouvernement.

108 - Alencastro, Luiz Felipe De, Le commerce des vivants : traite d’esclaves et Pax Lusitana dans l’Atlantique Sud, XVIe siecle-XIXe siecle, These de Doctorat en Histoire, Université de Paris-X – Nanterre, 1986, pp. 522527 Google Scholar.

109 - D. ELTIS, Economic growth…, op. cit., pp. 234-244.

110 - Summerhill, William R., « Market intervention in a backward economy: Railroad subsidy in Brazil, 1854-1913 », The economic history review, 51, 3, 1998, pp. 542568 CrossRefGoogle Scholar.

111 - Dean, Warren, « Latifundia and land policy in nineteenth-century Brazil », The Hispanic American historical review, 51, 4, 1971, pp. 606625 CrossRefGoogle Scholar ; Silva, LÍgia Osó Rio, Terras devolutas e latifundio: Efeitos da lei de 1850, Campinas, Ed. Unicamp, 1996 Google Scholar.

112 - Rodrigues, José Damião, « Entre duas margens: A circulação atlântica dos Açorianos nos séculos XVII e XVIII », Arquipelago, VI, 2002, pp. 225245 Google Scholar.

113 - Pinheiro, José P. Xavier, Importacão de trabalhadores Chins, Rio de Janeiro, Typographia de J. I. da Silva, 1869 Google Scholar.

114 - Werneck, Luiz PeixÔto De Lacerda, Ideais sobre a colonizacão, Rio de Janeiro, Ed. Laemmert, 1855 Google Scholar.

115 - Né au Portugal, formé au droit a Coimbre, Nicolau Vergueiro arrive au Brésil en 1803, puis se fait élire député a l’Assemblée constituante portugaise convoquée a Lisbonne (1821). Favorable a l’indépendance brésilienne, il retourne en Amérique du Sud pour etre élu a la Constituante de son nouveau pays (1823). Toutefois, en troquant la Constituante de Lisbonne pour celle de Rio de Janeiro, Vergueiro ne choisit pas seulement l’indépendance du Brésil : il opte aussi pour le maintien de la présence brésilienne dans l’Atlantique-Sud. C’est lui qui préconise alors le projet négrier d’« union » entre le Brésil et l’Angola, déja mentionné. Plusieurs fois ministre et parlementaire, grand propriétaire terrien, il fit la traite illégale d’Africains apres 1831. Voyant le vent tourner, il commença a transporter, a partir de 1843, des immigrants suisses, allemands et portugais vers ses plantations de café a São Paulo.

116 - Sur les limites de cette expérience, voir Davatz, Thomas, Memórias de um colono no Brasil (1850), Belo Horizonte, Itataia, 1980, et surtout la préface de Sérgio Buarque de Holanda, pp. 1546 Google Scholar.

117 - Nabuco, Joaquim, Um Estadista do Imperio…, op. cit., vol. I, p. 228 Google Scholar.

118 - Johndarwin, , « Imperialism and the Victorians: The dynamics of territorial expansion », The English historical review, 112, 447, 1997, pp. 614642 Google Scholar.

119 - Byers, Michael, « Policing the high seas: The proliferation security initiative », The American journal of international law, 98, 3, 2004, pp. 526545 CrossRefGoogle Scholar. Kaufmann, Chaim D. et Pape, Robert A., « Explaining costly international moral action: Britain sixty-year campaign against the Atlantic slave trade », International organization, 53, 4, 1999, pp. 631668 CrossRefGoogle Scholar. Comme d’autres auteurs, C. Kaufmann et R. Pape soulignent que les dépenses de la répression de la traite négriere furent supérieures aux gains procurés a l’Angleterre par le commerce des Noirs. Sans diminuer la portée de l’abolitionnisme, on doit dissocier les deux questions : les secteurs sociaux ayant tiré bénéfice de la traite négriere ne sont pas les memes que ceux qui, plus tard, choisirent de payer pour la supprimer.

120 - JOSÉ BONIFá CIO DE ANDRADA E SILVA, « Apontamentos para a civilização dos índios bravos do Império do Brasil (1823) », Revista do Instituto histórico e geográ fico brasileiro, 12, 1849 ; ID., Representacão a Assembleia Geral Constituinte e Legislativa do Imperio do Brasil sobre a escravatura, Paris, F. Didot, 1825.