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Le crédit et Les Juifs dans la France du XIIIe siècle*

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

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La condition économique des Juifs dans la France médiévale est mal connue. Les études la concernant remontent généralement à la fin du XIXe siècle, période marquée par l'antisémitisme, de Drumont à l'Affaire Dreyfus; elles se ressentent du souci de mettre en valeur la participation des Juifs à l'artisanat ou au commerce, voire à l'agriculture, et de minimiser leur rôle dans le credit.

Récemment, l'américain Richard W. Emery, étudiant des registres notariaux de Perpignan au XIIIe siècle, fut frappé par le rôle majeur du crédit dans les occupations professionnelles des Juifs.

Type
Les Domaines de L'Histoire
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1969

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Footnotes

*

Ce travail a fait l'objet d'une communication présentée le 28 novembre 1966 à la Société des Études Juives.

References

page 1121 note 1. Voir particulièrement Saige, G., Les Juifs du Languedoc antérieurement au XIVe siècle, Paris, 1881.Google Scholar

page 1121 note 2. Emery, Richard W., The Jews of Perpignan in the XIII th century, an economicalstudy based on notarial records, New York, 1959, p. 26.Google Scholar

page 1121 note 3. Cf. Poliakov, Léon, Les Banchieri juifs et le Saint-Siège du XIIIe siècle au XVIIe siècle, Paris, 1965, p. 26 Google Scholar ainsi que notre compte rendu dans la Revue des Études Juives, CXXV, 1966, pp. 447-451. Même remarque dans Baron, S. W., A social and religious History of the Jews, t. XII, New York, Londres et Philadelphie, 1967, p. 314 Google Scholar, n. 18 : l'éminent historien américain explique cette carence par une absence de sources non normatives.

page 1122 note 1. Enquêtes administratives du règne de Saint Louis, publiées par Léopold Delisle, Paris, 1904 (Recueil des Historiens des Gaules et de la France, t. XXIV), pp. 1 -927.

page 1122 note 2. Caro, G., Sozial und-Wirtschafts-geschichte der Juden im Mittelalters und der Neuzeit. Leipzig-Francfort, 1908-1920, 2 vol.Google Scholar ; réimpression Hildesheim, 1964; cf. 1.1, pp. 510-511.

page 1122 note 3. En dehors de l'étude générale de Ch.- Langlois, V., « Doléances recueillies par les Enquêteurs de Saint Louis et des Capétiens directs ». Revue Historique, XIII, 1906, pp. 141 Google Scholar, qui contient quelques remarques sur les Juifs, pp. 24 et 30. Dans une note (13 p. 311) du tome XII de son histoire citée, S. W. Baron signale ce matériel, mais avec une sévérité peu appropriée à l'époque envisagée : « … numerous litigations against Jews for wrong allegedly committed by them or, in their behalf, by royal officiais in a dim and distant past; many of thèse plaints would be thrown out of court to-day because of the statuts of limitations. »

page 1122 note 4. Le chapitre que Brussels consacrait aux Juifs (Nouvel examen de l'usage général des fiefs en France pendant les XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles, Paris, 1739, chap. XXXIV, pp. 569-628) citait et commentait les principales dispositions législatives au sujet des Juifs au XIIIe siècle.

page 1122 note 5. Milhemet Miswah, Bibliothèque Palatine de Parmes, ms. 2749, cité d'après les fragments publiés dans B.S. Dinûr, Israël ba-Golah, Jérusalem et Tel-Aviv, 1965, vol. Il, t. I, pp. 282-286 [en hébreu]. Sur cet ouvrage, cf. M. Neubauer, in Arch. des missions scientifiques, 3e sér., 1.1,1873, p. 557, G. Saige, Les Juifs du Languedoc, pp. 8, 41 /2 et plus récemment S. Stein, « A Disputation on Moneylending between Jews and Gentiles in Me'irben Simeon's Milhemeth Miswah (Narbonne, 13th century) », Journal of Jewish Studies, X, 1959, pp. 45-63. Comprend une traduction anglaise [très partielle] (f° 6 b et f° 7 a) ; annonce une édition du manuscrit.

page 1122 note 6. Cf. Annuaire, documents, rapports, chroniques. École des Hautes Études, Section des Sciences économiques et sociales, Paris, 1965, p. 36.

page 1122 note 7. Ces rapports sont conservés dans des layettes et registres du Trésor des Chartes aux Archives nationales. Nous excluons de notre travail deux usuriers de Saint-Quentin dont un fragment publié relate les opérations (Bibl. nat., ms. Lat. 1671, n° 52, éd. pp. 745-748, nos 1-68, sous le titre [de l'éditeur] : « De usuris Judaeorum ut videtur cire, annum 1247 »). Il s'agit de H. et J. « uterque verisimiliter Judaeus : Johannes dictus Pulietthe et Hadewis dicti Johannis uxor ». A la vérité rien ne permet de les considérer comme Juifs, car les Juifs de nos enquêtes sont présentés comme Judei par les enquêteurs ; les noms de ces deux personnages ne paraissent pas juifs; reste leur métier, mais les Enquêtes montrent que les usuriers ne manquent pas chez les chrétiens.

page 1123 note 1. Sur ce point, cf. Baron, A social and religious History, t. XII, p. 169.

page 1123 note 2. Op. cit., p. 135, pour le transfert de fonds. Pour le dépôt voir infra à propos du capital prêté.

page 1123 note 3. Les références aux documents ainsi que les caractéristiques des opérations auxquelles renvoient les chiffres entre parenthèses sont groupées dans un « tableau des opérations de crédit » à la fin du présent article.

page 1123 note 4. Ibid., p. 114.

page 1123 note 5. Ce sont les seuls que nous retenons pour le présent travail. Les aspects professionnels de la condition des Juifs apparaissant d'une autre façon dans les doléances seront envisagés ailleurs.

page 1123 note 6. Nous renvoyons au tableau des crédits joint.

page 1123 note 7. L'affirmation de S. W. Baron, op. cit., p. 148, selon laquelle les prêts étaient accordés à des emprunteurs vivant dans le voisinage immédiat doit être nuancée.

page 1124 note 1. Cf. sur ce point Baron, op. cit., p. 148.

page 1124 note 2. « Une société juive qui pratique le prêt à intérêt et qui a des clients dans toutes les classes de la société », Henri SÉE, Histoire économique de la France, Paris, 1939, t. I, p. 32, n. 3. Il s'agit de la société étudiée par Isidore Loeb dans son article : « Deux livres de commerce du XIVe siècle». Revue des Études Juives, VIII-IX, 1884, pp. 161-196, 21-50, 186-213. Étude de deux comptabilités hébraïques conservées aux Archives de la Côte-d'Or à Dijon (B 10.410 et 10.411). De même des responsa rabbiniques citent des prêts consentis par une communauté en 1255, probablement en Allemagne, cf. Baron, op. cit., p. 150.

page 1124 note 3. R. W. Emery, The Jews of Perpignan.

page 1125 note 1. Selon Deutéronome XXIII, 21 : les Juifs ont le droit de prêter à intérêt aux Gentils. Mé'ir de Narbonne s'appuie sur cette référence biblique pour justifier le prêt à intérêt des Juifs aux Gentils, cf. S. Stein, « A Disputation », art. cit., p. 52.

page 1125 note 2. Sur le fait que les rois faisaient rarement des emprunts à des Juifs, cf. Baron, op. cit., pp. 169 et suiv. Sur les réquisitions au XIIIe siècle, on sait que les sergents du roi « empruntaient » la literie nécessaire au logement du roi lorsqu'il descendait dans une ville. De cette pratique, les sergents paraissent avoir tiré profit, puisque Saint Louis libéra de cette réquisition en 1228 les habitants de Saint-Germain-en-Laye, cf. Dom Martene, Veterum monumentorum amplissima Collectio, t. I., col. 221. La coutume ne disparut pas pour autant puisque en juin 1351, Jean le Bon rendait des lettres par lesquelles le « Roy deffend que ses gens n'emportent les matelas et les coussins des maisons de Paris, où il ira loger », Eusèbe Laurière, de, Ordonnances des rois de France de la troisième race, Paris, 1723, II, p. 434.Google Scholar

page 1126 note 1. Probablement une ramasseuse de bois, dont le travail consiste à mettre les bottes en fagots.

page 1126 note 2. Cf. Laurière, Ordonnances, I, p. 36 : ordonnance de Philippe Auguste de février 1218, Nul/us Judeus ab octavis Purificationis beatae Mariae in antea, mutuo tradet alicui Christiano, qui propriis manibus laboret, sicuti agricola, sutor, carpentarius, et hujusmodi. qui non habent hereditates, vel mobilia unde possint sustentari nisi laborant propriis manibus. Sur ce point cf. Baron, op.. cit. p. 143.

page 1126 note 3. C'est au développement, contraire à la loi, d'une telle clientèle que l'on attribuerait l'émergence, parmi les artisans, de mouvements hostiles aux Juifs, « The true protagonists in the great anti-Jewish drama during the Late Middle Ages », cf. Baron, op. cit., p. 174.

page 1126 note 4. R. W. Emery, The Jews of Perpignan, p. 38.

page 1126 note 5. S. W. Baron remarque à ce propos, op. cit., p. 519 « Bytheir very nature, notarial registries hâve recorded only certain types of transactions ».

page 1127 note 1. Cf. Emery, op. cit.. p. 33.

page 1127 note 2. Histoire Universelle (de la Pléiade), t. Il, pp. 1242-3.

page 1127 note 3. Loeb, I., «Deux livres de commerce du XIVe siècle », dans Revue des Études Juives, IX 1884 p. 35.Google Scholar

page 1128 note 1. Laurière, Ordonnances, t. I pp. 53-4.

page 1128 note 2. Texte hébreu in Dinur, Israël ba-Golah, t. Il (1), p. 164 : parmi les mesures injustes décidées par le roi « Si un Israélite est débiteur d'un Gentil, [de contraindre cet Israélite à rembourser sa dette ».

page 1128 note 3. Cf. Molinier, A., Correspondance administrative d'Alfonse de Poitiers, Paris, 1894, t. I Google Scholar, n° 970 pp. 624-4 Nonnulli christiani se asserent (sic) aliquas pecunie quantitates eisdem Judaeis mutuasse; nous renvoyons à nos explications dans Revue des Études Juives, CXXV 1966, p. 192.

page 1128 note 4. Viollet, P., Établissements de Saint Louis, Paris, 1881, t. I, Introduction, p. 256 Google Scholar et discussion des conclusions de Paul Viollet dans la Revue des Études Juives, V, p. 312.

page 1128 note 5. Cf. S. W. Baron op. cit., p. 136.

page 1129 note 1. Cf. Roover, R. de, Money, Banking and Crédit in Médiéval Bruges, Cambridge, Massachusetts, 1948, pp. 104 et 127.Google Scholar

page 1129 note 2. Vincent, Docteur, « Les Juifs du Poitou au bas Moyen Age », Revue d'histoire économique et sociale, XVIII, 1930, pp. 265313 Google Scholar et particulièrement p. 296.

page 1129 note 3. Sur Morel de Falaise, cf. Lucien Musset, « Autour de l'Abbaye de Saint-André-de- Gouffern (Calvados), Notes d'histoire sociale : Morel de Falaise, brasseur d'affaires au XI IIe siècle». Bulletin de la société des Antiquaires de Normandie, L, 1946/8, pp. 305-309 ; du même « Deux notes d'histoire sociale. Repentirs I, Morel de Falaise », Bull, cit., LVII, 1963/4, p. 559. Je dois ces références à MM. Thuilier et à Michel Nortier que j'ai plaisir à remercier ici.

page 1130 note 1. Laurière, Ordonnances, t. I, Philippe Auguste, 1218, pp. 35-37, 41, 44-5; Louis VIII, 1223, pp. 47-8.

page 1130 note 2. Fragment en hébreu dans B. S. Dinur, Israëlba-Golah, Il (1), p. 285.

page 1131 note 1. Cf. Littré, s.v. « réméré ». Cf. Mireille Castaing, « Le Prêt à intérêt à Toulouse aux XIIe et XIIIe siècles », Bulletin philologique et historique, 1953-1954, pp. 273-278.

page 1132 note 1. Sur cette question, cf. S. W. Baron, op. cit., p. 190 : « Yet rabbinic law marked a decided advance over many European laws which could not envisage any security forthe creditor without actual possession of the land ».

page 1132 note 2. On trouvera un éventail plus large d'opérations de cet ordre dans les Jugements de l'Échiquier de Normandie au XIII* siècle, publiés par L. Delisle, en 1862, et surtout dans ses Études sur la condition de la classe agricole en Normandie au Moyen Age, Paris, 1903.

page 1132 note 3. Ordonnances, I, pp. 54-5, n° 2.

page 1132 note 4. Cf. Ch.-V. Langlois, « Doléances », art. cit., p. 24.

page 1132 note 5. Ordonnances, I, p. 55, n° 2.

page 1133 note 1. S. W. Baron, op. cit., p. 189, signale la question sans employer le terme technique. Il estime que les prêteurs n'avançaient généralement que 50 à 75 % de la valeur du gage : soit une marge de garantie se situant entre 25 et 50 %.

page 1133 note 2. Emery, op. cit., p. 32.

page 1134 note 1. « Les Baillis ne pourront faire emprisonner aucun débiteur pour les dettes des Juifs ni forcer aucun chrétien à vendre ses immeubles pour les payer », Laurière, Ordonnances, t. I pp. 54-5.

page 1134 note 2. Ibid.. p. 54.

page 1134 note 3. B. S. Dinur, op. cit., n° 6, p. 164.

page 1134 note 4. Viollet, P., Établissements de Saint Louis, Paris, 1881, t. III, p. 127 Google Scholar, n° LV.

page 1134 note 5. Art. cit., p. 24 : « Ces objets étaient d'ordinaire déposés chez des Juifs, qui avançaient dessus, à la cour, le produit des amendes. »

page 1134 note 6. Fournier et Guébin, Enquêtes administratives d'Alfonse de Poitiers, p. 45 a, pièce 4, nos 22-24 ; pièce 2, n° 146 ; p. 24, n° 151.

page 1134 note 7. Nous le remarquions, au sujet de ces mêmes enquêtes, dans REJ, 1966, pp. 199-200.

page 1135 note 1. S. W. Baron, op. cit., pp. 120, 299-301.

page 1135 note 2. Ordonnances, I, p. 54.

page 1135 note 3. Cf. Ibanes, Jean, La doctrine de l'Église et les réalités économiques au XIIIe siècle, Paris, 1967.Google Scholar

page 1135 note 4. On possède une charte de Cresson et Josce juifs de la Rochelle (août 1238) qui fait état d'un prêt anciennement consenti par eux au père de la dame de Dompierre, cf. Marchegay, Paul, « Douze chartes originales et inédites en langue vulgaire du centre et de l'ouest de la France, 1238-1299 », Bibliothèque de l'École des Chartes, XLIV, 1883, pp. 285286.Google Scholar

page 1136 note 1. Ordonnances, I, p. 53.

page 1136 note 2. Philippe-Auguste, 1 e r septembre 1218, in Ordonnances, I. p. 44.

page 1136 note 3. Ordonnances, I, p. 35.

page 1136 note 4. B. S. Dunur, Israël-ba-Golah, Il (1), p. 284.

page 1137 note 1. Étudié par Mathias Delcor, « Les Juifs de Puigcerda au XIIIe siècle », Sefarad, XXVI, 1966, pp. 17-40.

page 1137 note 2. Op. cit.. p. 25.

page 1137 note 3. L. Delisle, Enquêtes, p. 5 *.

page 1137 note 4. Laurière, Ordonnances. I, p. 35.

page 1137 note 5. Roover, R. de, Money. banking and crédit in Médiéval Bruges. Cambridge, Massachusetts, 1948.Google Scholar

page 1137 note 6. Loeb, I., « Deux livres de commerce », REJ. IX, 1884, p. 34.Google Scholar

page 1138 note 1. Ordonnances, I, p. 54.

page 1138 note 2. Ordonnance de décembre 1254 dans Laurière, Ord., I, pp. 74/5 : un article concerne les Juifs auquel la fonction de prêteur est interdite.

page 1138 note 3. Wallon, H., Saint Louis et son temps. Paris, 1875, p. 191 Google Scholar : « Il disait que les usures des chrétiens regardaient les prélats, mais que les usures des Juifs le regardaient lui-même. »

page 1138 note 4. Cf. supra, p. 1134, note 4.

page 1138 note 5. B. S. Dinur, Israëlba-Golah. Il (1), p. 286.

page 1139 note 1. Enquêtes, p. 229 *.

page 1139 note 2. Art. cit., p. 30.

page 1139 note 3. Cf. S.W. Baron, op. cit., XIII, p. 134.

page 1139 note 4. Enquêtes, p. 157 i et j .

page 1139 note 5. Ipse [il s'agit d'un prévôt] habuit générale mandatum a conestabulo guagiandi pro debitis judeorum quocumque modo deberentur, Fournier et Guébin, Enquêtes administratives d'Alfonse de Poitiers, p. 45 b, pièce 4, n° 24.

page 1139 note 6. Delisle (Enquêtes, p. 5 * ) , relève le compte du bailliage de Touraine pour l'Ascension 1260 : « Pro restituendis usuris per Judeos in Turonia extortis, que tradite fuerunt magistro Nicolao de Vernolio, clerico, et Guillelmo de Croysseto, de summa mille et centum librarum pro qua summa eisdem tradenda dominus rex mandavit ballivo per suas patentes litteras. » Ces sommes, les instructions royales aux évêques du 10 août 1259 prescrivaient de les prendre sive in bonis Judeorum sive in aliis quibuscumque liceat vobis, ibid., pp. 10* et 11 * . Guillaume de Chartres relate explicitement cette spoliation ordonnée par Saint Louis, Bona insuper eorum… capi faciebat, Daunou et Naudet, Recueil des historiens des Gaules et de la France, t. XX 1840, p. 34.

page 1140 note 1. Cf. Génestal, R., Le rôle des monastères comme établissements de crédit, étudié en Normandie du XIe à la fin du XIIIe siècle, Paris, 1901.Google Scholar

page 1140 note 2. J. Ibanes, La doctrine de l'Église et les réalités économiques au XIIIe siècle, p. 11.

page 1140 note 3. Grabois, A., « The Saint-Denis Jews and their rôle in the development of the Monastery during the twelfth Century», lion, XXX, 1965, pp. 115119 Google Scholar [en hébreu, sommaire en anglais].

page 1140 note 4. Cf. Jean Maillet, , Histoire des faits économiques des origines au XXe siècle, Paris, 1952, p. 140 Google Scholar : «Les activités financières les plus importantes n'avaient pas pour but de fournir par le crédit des capitaux à l'industrie et au commerce, mais consistaient dans le change ou le prêt de consommation ». Cet ouvrage ne souffle mot des Juifs.

page 1140 note 5. Blumenkranz, Bernhard, Juifs et chrétiens dans le monde occidental, 430-1096. Paris, 1960 Google Scholar, quatrième partie : la déchéance légale, pp. 293 et suiv.

page 1140 note 6. Mireille Castaing, « Le prêt à intérêt à Toulouse aux XIIe et XIIIe siècles », Bulletin historique et philologique, 1953-1954, pp. 273-278.

page 1141 note 1. eran, J.-J. Clamag, Histoire de l'Impôt en France, Paris, 1867, t. I, p. 261.Google Scholar

page 1141 note 2. J. Ibanès, op. cit., p. 10 (suit Emery, op. cit.).

page 1141 note 3. « Populus vivere non poterat sine mutuo nec terrae excoli, nec ministeria vel mercimonia exerceri ; et melius esse dicebant ac tolerabilius quod Judaei, qui jam damnati sunt, hujus damnationis exercèrent officium, quam aliqui christiani, qui ex hac occasione etiam majoribus usuris populum opprimebant », Guillaume de Chartres, De vita et actibus inclytae recordationis régis francorum Ludovic/ et de miraculis quae ad ejus sanctitatis declarationem contigerunt, éd. Daunou et Naudet, H.F., t. XX, Paris, 1840, p. 34. Cf. H. Wallon, Saint Louis et son temps, p. 191.

page 1141 note 4. B. S. Dinur, Israëlba-Golah. Il (1), p. 283.

page 1141 note 5. Rappelons que c'est lors de sa captivité en Orient que Saint Louis décide d'expulser les Juifs : « ses geôliers lui reprochant de donner asile dans son royaume aux assassins du Christ », Matthieu Paris, Chronica maiora. éd. E. Luard (Rolls séries LXXXII, pp. 361-2). J. Prawer, A History ofthe Latin Kingdom of Jérusalem [en hébreu], t. Il, p. 322.

page 1141 note 6. Laurière, Ordonnances. I, p. 75.

page 1142 note 1. R. de Roover, « New Interprétations of the History of Banking », Cahiers d'histoire mondiale, 1954, pp. 38-76.

page 1144 note 1. En 1889, l'éditeur lisait Juete. Cf. Revue des Études juives, XX, 1890, p. 26.