Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
L'abbaye de Saint-Denis occupe une place importante dans le mouvement révolutionnaire de l'économie médiévale, grâce à l'impulsion de l'abbé Suger (1122-1151), qui opéra une réorganisation dont les résultats se soldèrent par une prospérité sans précédent du monastère. Et nous avons la bonne fortune de posséder le traité que Suger a écrit sur la gestion de la seigneurie abbatiale, et de pouvoir ainsi suivre son œuvre et les moyens employés pour réorganiser le domaine et revaloriser ses revenus.
page 1187 note 1. Le développement économique de Saint-Denis a été l'objet de nombreuses études consacrées à ses différents aspects. Notamment : L. Levillain, « Les origines du Lendit », Revue Historique, t. CLV, 1927, pp. 241-276; R. Barroux, « L'anniversaire de la mort de Dagobert à Saint-Denis au XIIe siècle », extr. du Bull, philologique et historique, 1942-43; R. Barroux, « L'abbé Suger et la vassalité du Vexin en 1124 », Le Moyen Age, 1958, pp. 1 -26 ; C. Van De Kieft, « Deux diplômes faux de Charlemagne pour Saint-Denis du XII8 siècle », Le Moyen Age, 1958, pp. 401-436. Le lecteur voudra bien se référer, pour l'esquisse du cadre général de cette étude aux ouvrages suivants : Panofsky, E., Abbot Suger on the Abbey oi Saint-Denis and its Treasures, Princeton, 1946 Google Scholar; M. Aubert, Suger (dans « Figures monastiques », t. VII), Saint-Wandrille, 1950; Mckcrosby, S., L'Abbaye royale de Saint-Denis, Paris, 1953.Google Scholar
page 1187 note 2. Suger, « De rébus in administratione sua gestis », éd. A. Lecoy De La Marche, OEuvres de Suger (Soc. d'Histoire de France), Paris, 1867, pp. 155-209.
page 1188 note 1. Le problème de l'existence d'une communauté juive à Saint-Denis, que H. Gross mentionne dans son dictionnaire (Gallia Judaica, Paris, 1897, p. 151), doit être reconsidéré. En effet, Gross affirme que la communauté de Saint-Denis était florissante au XIIe siècle et qu'elle avait, depuis, décliné, au point qu'au XIVe siècle il n'y avait plus dans la ville que cinq familles. Mais cette note a été rédigée de seconde main, sans que Gross ait vérifié ses sources. Ainsi la mention d'une communauté juive à Saint-Denis au XIIe siècle est fondée sur l'affirmation de Dubois, G. (Historia Ecclesiae Parisiensis, t. II, Paris, 1711, p. 141 Google Scholar) ; mentionnant la visite d'Innocent II à Saint-Denis en 1131. G. Dubois dit que, parmi les récipiendaires du pape, il y avait une délégation de la synagogue locale, qui lui présenta le Rouleau de la Loi. Or, la source de ce récit, qui est deSuger lui-même (Vita Ludovic/Grossi Régis, éd. H.Waquet, Les Classiques de l'histoire de France, Paris, 1964 2, p. 264) affirme formellement qu'il s'agit de la communauté juive de Paris : « Judeorum Parisiensium… synagoga ». La présence de la délégation de la communauté juive de Paris devant les portes de l'abbaye ne s'explique que par l'inexistence d'une communauté à Saint-Denis et par l'appartenance des habitants juifs du bourg à la communauté parisienne. Ceci indique que le nombre des Juifs dionysiens était inférieur à dix familles et qu'ils devaient, selon l'usage, s'agréger à une communauté voisine, en l'occurrence celle de Paris (cf. Rabinowicz, L., Social Life of the Jews of Northern France in the Xllth- X/Vth Centuries, London, 1938, pp. 31–32).Google Scholar Quant à l'affirmation de Gross sur la prétendue diminution de la communauté, réduite à cinq familles au XIVe siècle, elle se fonde sur les « Ordonnances des rois de France », t. IV, p. 143; mais ce texte — diplôme de Jean le Bon de 1353 — n'est qu'une confirmation vidimée de la charte accordée en 1143 par Louis VII, sur laquelle nous reviendrons plus bas.
page 1188 note 2. Suger, « De rébus in administratione sua gestis », éd. cit., p. 156. Nous n'avons pas réussi à réunir de renseignements complémentaires sur cet Ursellus ou Oursel. Les textes juifs ne nous parlent d'aucun cas qui pourrait nous aider dans la recherche de sa famille et de son nom juif. On constate, en effet, à cette époque, que les Juifs de France emploient des noms en langue vulgaire, réservant le nom hébraïque aux besoins religieux et l'employant seulement à l'intérieur de la communauté. Les noms vulgaires des Juifs pouvaient être soit la traduction du nom hébraïque, soit un nom de consonance semblable au nom hébraïque originel, soit enfin des noms choisis arbitrairement (cf. Rabinowicz, op. cit., pp. 239-241). On trouvera d'autres exemples de cela chez Ancel, R., Les Juifs de France, Paris, 1946, p. 60.Google Scholar Cette pratique a été aussi constatée en Angleterre pendant le XIIe siècle (cf. Richardson, H. G., The English Jewry under the Angevin Kings, London, 1960, pp. 27–40 Google Scholar et passim).
page 1188 note 3. « Erat itaque ministerium illud ejusdem castri, quod vulgo dicitur theloneum et cambiatio, constans sexaginta solidorum unaquaque hebdomada. Sed Ursellus Judaeus de Monte Maurenciaco in vadimonio de his decem habebat, cum villa illa quae dicitur Molignum, pro quatuor viginti marcis argenti, et alia magna, sicut dicebatur, denariorum pecunia. Nos autem et villam viginti libras aut plus valentem, et ipsos decem solidos magno sumptu, videlicet tria milia solidorum reddendo Mathaeo de Monte Maurenciaco, qui eam occupare libenter pro Judaeo suo vellet, ipsius vero Judaei uxori decem libras et decem modios frumenti reddentes, retraximus eos » (Suger, op. cit., pp. 156-157).
page 1189 note 1. Nous croyons qu'il faut interpréter les mots de Suger « cum villa illa quae dicitur Molignum », comme la mise en gage des revenus de Molignon seulement, sans qu'il y ait, à notre sens, une renonciation des droits seigneuriaux de l'abbé, et notamment de ses droits de justice dans le village. Sur les pratiques de l'engagement des revenus des biens immeubles, cf. R. Génestal, Le rôle des monastères comme établissements de crédit, étudié en Normandie du XIe à la fin du XIIIe siècle, Paris. 1901, p. 2 et Appendice I, p. 275 et suiv.
page 1189 note 2. Les changements d'étalon successifs de 1103, 1113, 1120 ont amené une dévaluation de la livre parisis qui, sous Louis VI, ne valait que la moitié du marc d'argent pur (cf. A. Dieudonné, « Les conditions du denier parisis et du denier tournois sous les premiers Capétiens », Bibliothèque de l'École des Chartes, 1920, pp. 48-58 et, en dernier lieu, F. LOT et R. Fawtier, Histoire des Institutions françaises au Moyen Age, t. Il, Institutions royales, Paris, 1958, p. 211 ).
page 1189 note 3. Cf. l'ouvrage classique de L. Delisle, Étude sur la condition de la classe agricole et de l'état de l'agriculture en Normandie au Moyen Age, Évreux, 1850, p. 203. On y trouvera aussi quelques exemples relevant des revenus sur les gages et de la déduction du capital prêté (pp. 208- 211) qui concordent avec la pratique de Saint-Denis. Voir aussi Génestal, op. cit., p. 60 sq.
page 1189 note 4. Cette copie, intitulée « Gesta Sugerii abbatis » se trouve à la Bibiothèque nationale (Ms. lat. 13835). C'est une brochure in-8°; le passage qui nous occupe se trouve dans les feuillets 2 v° et 3 r°.
page 1189 note 5. Cf. A. Lecoy De la Marche. OEuvres de Suger, Introduction (Notice sur les écrits de Suger), p. XVIII et H. Waquet, Introduction à son édition de la « Vita Ludovici Grossi », p. XVI.
page 1189 note 6. Voici quelques exemples -dans ce traité même : « Sunt igitur quater viginti et decem » (p. 157); « quam ego emi quater viginti libras » (pp. 157-158); « sexaginta et decem solidos » (p. 158) ; « quater viginti et eo amplius novis hospitibus » (p. 158) ; « septies viginti et sex libras et decem solidos » (p. 158), etc. En revanche, on trouve « viginti quinque » pour exprimer le numéro vingt-cinq (p. 185) et non «quinque viginti ». Nous présentons ici notre expression de gratitude à M. le doyen J. Schneider, de l'Université de Nancy, qui a attiré notre attention sur la possibilité d'une erreur dans l'édition du texte, et nous a incité à procéder à la vérification.
page 1190 note 1. Sur l'intérêt payé aux créanciers juifs en France, nous disposons de données surtout depuis la seconde moitié du XIIe siècle; la fluctuation du taux était liée à l'évolution économique et surtout à la demande croissante de crédit (cf. Rabinowicz, op. cit., pp. 44-48). Ce taux était analogue à celui perçu par les Juifs d'Angleterre à la même époque (cf. Richardson, op. cit., pp. 43, 76-77 et surtout 80-81, où le cas de l'abbaye Bury-Saint-Edmunds présente un intérêt particulier, en raison de circonstances similaires). Il est intéressant de souligner que le taux de l'intérêt n'était jamais plus élevé que celui perçu par les établissements monastiques lorsqu'ils prêtaient de l'argent (cf. Génestal, op. cit., p. 60 et passim).
page 1190 note 2. Nous supposons, en tout cas, que le prêta été effectué avant 1111, quand Louis VI confirma l'ensemble des droits fiscaux de l'abbaye dans le bourg de Saint-Denis (Tardif, Monuments historiques, n° 347). Vers cette époque, la foire du Lendit rapportait des sommes substantielles (voir l'article de Levillain, cité plus haut) et le monastère pouvait se passer d'un crédit onéreux. Qui plus est, en faisant état des autres sommes dues à Oursel, Suger emploie l'expression « sicut dicebatur », ce qui veut dire qu'il n'avait pas connaissance directe de ces transactions. Ceci indique, à notre avis, que les emprunts avaient été faits, au début du XIIe siècle, avant le commencement de l'activité du futur abbé, car ensuite Suger fut mêlé à toutes les affaires du monastère.
page 1190 note 3. Pour établir l'époque du remboursement, nous devons d'abord fixer la date de l'avènement de Mathieu à la seigneurie de Montmorency. Son père, Bouchard IV, est mentionné comme témoin, dans un acte de 1124 ( Duchesne, A., Histoire généalogique de la maison de Montmorency, Paris, 1680, Preuves, p. 38 Google Scholar); c'est le dernier acte connu de nous, portant son seing Pourtant, dans l'acte du mariage de son fils Mathieu avec Aline, fille naturelle d'Henri Ier, roi d'Angleterre, célébré en 1126, Bouchard est mentionné sans l'épithète «défunt», comme il était d'usage à l'égard des parents trépassés (id., ibid.. p. 39). C'est seulement en 1131-1132 que nous trouvons une charte de Mathieu en tant que seigneur de Montmorency (id., ibid., p. 40) et où son père soit explicitement mentionné comme mort. L'avènement de Mathieu eut donc lieu entre 1126 et 1131. En 1137, le seigneur de Montmorency devint connétable de Louis VII (cf. A. Luchaire, « Remarques sur la succession des grands officiers de la couronne, 1108-1180 », Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux, 1881, pp. 364-388). Suger aurait mentionné son titre de connétable, si le remboursement avait été effectué après 1137. Aussi pouvons-nous estimer que la transaction se situe entre 1126 et 1137.
page 1191 note 1. Cf. l'article de Levillain (cité plus haut).
page 1191 note 2. Tardif, Monuments historiques. n° 347 (pp. 200-201) et n° 391 (p. 217).
page 1191 note 3. Ces efforts ne sont pas propres à Saint-Denis; ils s'inscrivent dans le cadre de la tendance générale qui caractérisa le second âge féodal.
page 1191 note 4. Louis VI fut élève à l'école monastique de Saint-Denis-les-Estrées et eut toujours pour l'abbaye les meilleurs égards. Suger en témoigne et affirme que la raison de cette attitude du roi était due aux souvenirs des années d'études à l'école du monastère (” De rébus in administratione sua gestis », p. 200).
page 1191 note 5. Sur les rapports de l'abbaye de Saint-Denis avec Pascal II, cf. l'introduction de H. Waquet à son édition de la « Vita Ludovici Grossi », en particulier p. VI, où l'on trouvera aussi des références bibliographiques.
page 1192 note 1. « Concessimus etiam ut Judei, qui ad presenssunt vel habendi sunt in burgo seuincastello sancti Dionysii, usque ad quinque, cum familiis suis liberi sint ab omni justicia nostra, et ab omni exactione nostra, tantum sub jure vel justicia sint abbatis. » (Tardif, op. cit., n° 347, p. 201.),
page 1192 note 2. Luchaire, A., Annales de la vie de Louis VI le Gros, Paris, 1890, n° 140.Google Scholar
page 1192 note 3. Voir à titre d'exemple la bulle de Calixte II en faveur du prieuré clunisien de Paris, Saint- Martin-des-Champs, du 27 novembre 1119 (J.L, n° 6789, P.L., t. CLXIII, coll. 1142). Cet état de choses exista en France jusqu'au XIIIe siècle; le morcellement des droits seigneuriaux sur les Juifs en France accuse une évolution contraire à celle de l'Empire et du royaume anglonormand, où les Juifs étaient soumis directement au souverain (cf. G. L. Langmuir, « Judei nostri and the beginning of the Capetian Législation », Traditio, XVI, 1960, pp. 206-209; on y trouvera des références plus amples sur ce problème).
page 1192 note 4. Voir là-dessus les privilèges accordés par Louis VI à Saint-Denis entre 1110 et 1124 (Luchaire, op. cit.. n° 97, 1110; n° 119, 1111 ; n° 140, 1111 ; n° 136, 1112; n°s 163, 165, 166, 1113; n° 237, 1118; n° 248, 1118; n° 315, 1122; n° 327, 1123; n°s 348, 356, 1124). Cette tendance à amplifier les droits de l'abbaye se manifeste aussi vers la même époque par la fabrication d'un certain nombre de fausses chartes, attribuées aux rois mérovingiens et carolingiens, notamment à Dagobert et à Charlemagne (cf. Levillain, L., « Études sur les documents mérovingiens et carolingiens de l'abbaye de Saint-Denis », Bibliothèque de l'École des Chartes, t. 82, 1921, pp. 5–116 CrossRefGoogle Scholar; t. 86, 1925, pp. 5-99; t. 87, 1926, pp. 20-97 et 245-346; t. 91, 1930, pp. 5-65 et 264-300, ainsi que l'article de Van De Kieft (cité supra p. 1187, n. 1).
page 1192 note 5. Les documents de l'abbaye de Saint-Denis ont été publiés seulement en partie. Pour la période qui nous intéresse ici, on consultera les pièces servant de « preuves » à l'ouvrage de M. Fél1bien, Histoire de l'abbaye royale de Saint-Denys en France, Paris,1706; les actes originaux conservés dans les « Cartons des rois » ont été publiés par J. Tardif dans ses Monuments historiques, Paris, 1866. Cependant, ces documents ne représentent qu'une partie des riches archives de l'abbaye. Un intérêt particulier doit être prêté aux cartuiaires composés depuis la seconde moitié du XIIe siècle (Archives nationales, LL 1156-1157-1158). Nous n'avons pas trouvé d'autres textes concernant les Juifs dans les pièces datant de l'époque traitée ici; cependant il est possible que la publication de toutes les archives de l'abbaye fasse apparaître des sources complémentaires sur ce point aussi.
page 1193 note 1. D'autre part, la situation était différente aux XIIIe et XIVe siècles. Aussi, on trouve des officiers spéciaux, les « prévôts des Juifs », chargés des affaires concernant les sujets juifs demeurant à Saint-Denis, ainsi que dans les autres domaines de l'abbaye. Ces Juifs étaient frappés d'une taxe particulière qui, en 1302, rapporta 40 livres parisis et, en 1324, 56 I. et 6 s.p. (cf. Lebel, G., Histoire administrative, économique et financière de l'abbaye de Saint-Denis, étudiée spécialement dans la province ecclésiastique de Sens, de 1151 à 1346, Paris, 1935, p. 212 Google Scholar sq.). Faute de documents, il est impossible desavoir depuis quand les Juifs dionysiens étaient spécialement imposés et depuis quand exista l'office de prévôt des Juifs. Un des plus anciens signes de taxes spéciales est la mention dans le rôle du rouage perçu dans le domaine de la Trappe, où « un Juif (est taxé) quatre deniers, une Juive quatre deniers et si elle estgrosse huit deniers” (Lebel, op. cit., preuve XXXIV, pp. 311-312); ce rôle est daté de juillet 1289. Réduit aux conjectures, nous supposons que ce régime a été introduit au temps de Philippe-Auguste, lorsque les Juifs du royaume furent soumis aux taxes et aux autres restrictions fiscales.
page 1193 note 2. Nous avons déjà mentionné la présence d'une délégation de la communauté de Paris à la réception d'Innocent II à Saint-Denis en 1131 (cf. supra p. 1188, n. 1), que Suger rangea parmi les vassaux de l'abbaye, et pourtant l'abbé de Saint-Denis n'exerçait pas de droits sur les Juifs de Paris. Cette réception du pape avait un caractère symbolique; par leur présence, les récipiendaires faisaient acte de ralliement à son parti et, en même temps, désavouaient la cause de l'antipape, Anaclet II (Suger, l.c. supra). Comme les adversaires d'Anaclet commençaient à faire état de son origine juive, il y a insistance dans les textes à la participation des Juifs aux différentes manifestations en faveur d'Innocent 11. Ainsi l'on a pris soin de souligner le fait que, parmi les participants à la contribution imposée par Henri Ier d'Angleterre et destinée à financer le séjour du pape en France, figuraient les Juifs de Normandie ( Malmesbury, Guillaume De, Historia Novella, éd. K. R., Porter, London, 1950, p. 10).Google Scholar
page 1193 note 3. Suger nous laisse une bonne relation sur ce sujet dans son traité « De rébus in administratione sua gestis », pp. 155-158.
page 1193 note 4. Cf. G. Lebel, op. cit., p. 235.
page 1194 note 1. Les textes font allusion à la construction en pierre des maisons des Juifs vers la moitié du XIIe siècle. Cette tendance semble avoir été générale dans les régions de la France du Nord. Ces maisons contenaient habituellement deux étages et un cellier. On trouvera des références, ainsi qu'une description des maisons et de leur mobilier, dans l'ouvrage cité de Rabinowicz, pp. 55-58.
page 1194 note 2. « … in burgo suo Judeorum quinque mansiones, cum familiis suis » (Tardif, op. cit.* n° 466, p. 254).
page 1194 note 3. Pour un aperçu des proccupations de Suger pendant les années 1140-1144, on consultera le régeste établi par Cartellieri, O., Abt Suger von Saint-Denis. Berlin, 1898, pp. 140–141 Google Scholar, nor 104-116; cf. aussi, pp. 34-43 et 102-107. Une importante contribution à la compréhension des écrits de Suger est l'étude que lui consacra G. Misch dans son grand ouvrage, Geschichte der Autobiographie, B. III, 1, Frankfurt 1959, pp. 316-387. L'étude des textes confirme ces conclusions des érudits.
page 1194 note 4. Voir le témoignage de Suger lui-même : « His igitur redditus incrementis taliter assignatis, ad aedificiorum institutionem memorandam manum reduximus… » (De rébus in administratione sua gestis, pp. 185-186).
page 1194 note 5. Cf. R. Anchel, op. cit., p. 100-101.
page 1194 note 6. Saint Bernard, Ep. 363 et 365 (P.L, t. CLXXXII).
page 1194 note 7. Cf. Male, E., L'art religieux en France au XIIe siècle, Paris, 1928, pp. 168–175 Google Scholar; la thèse de Mâle est défendue et reprise par M. Aubert, op. cit., p. 129, tandis qu'une opinion différente a été formulée par Watson, A., The Early Iconography of the Tree of Josse, London, 1934, pp. 112–120 Google Scholar, sans toutefois qu'elle lui soit entièrement opposée.
page 1194 note 8. Suger, « De rébus in administratione sua gestis », p. 187.
page 1195 note 1. Vita Ludovic! Grossi, éd. H. Waquet, pp. 258-260.
page 1195 note 2. Pierre Le Vénérable, Ep. 36; Migne, P.L.,t. CLXXXVIII, col. 366-68. Cf. V. Berry, « Peter the Vénérable and the Crusades », dans Peter Venerabilis, éd. G. Constable et Kritzeck, Studia Anselmiana, fasc. 40, Roma, 1956, pp. 141 -162.