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La sensibilité et l'histoire : À propos de Saint-Just
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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« Prétendre reconstituer la vie affective d'une époque donnée, c'est une tâche à la fois extrêmement séduisante et affreusement difficile. Mais quoi ? l'historien n'a pas le droit de déserter. » J'avais dans l'esprit et la phrase et l'article de Lucien Febvre : oui, comment reconstituer la vie affective d'autrefois — à la lecture d'un récent Saint-Just2, séduisant et brillant, certes, au possible, mais discutable à coup sûr, quoique la réserve n'entame guère l'éloge? C'est de l'insensibilité révolutionnaire qu'il s'agit ici, du «problème central de la violence pendant les crises révolutionnaires » étudié rétrospectivement depuis notre libération par Bernard d'Astorg, Daniel Guérin, Merleau-Ponty, (et j'en passe probablement); il y a peu, c'était L'homme révolté (de Camus).
- Type
- Notes Critiques
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1956
References
page 369 note 1. La sensibilité et l'histoire (Annales d'histoire sociale, 1941, p. 5-20).
page 369 note 2. Ollivier, Albert, Saint-Just et la force des choses. Préface d'André Malraux. Paris, Gallimard, 1954 ; in-8°, 588 p.Google Scholar (avec chronologie, appendices, sources, mais pas d'index!)
page 369 note 3. Dans un important compte-rendu, A. Soboul, posant ou reposant « en termes de classe » le problème historique de la Révolution, définit » la force des choses, c'est-à-dire la logique des événements, les nécessités de la guerre, les impératifs de la défense nationale et de la défense révolutionnaire indissolublement liés… » (Annales historiques de la Révolution française, 1956, p. 83-93).
page 370 note 1. Dans un important compte rendu consacré à Cuhtiss, E. N., Saint-Just colleague of Robespierre (Columbia University Press, 1935)Google Scholar dans Annales historiques de la Révolution française, 1936, p. 555-559.
page 370 note 2. M. Ollivier cite incidemment (p. 268 n. 1) la Correspondance et opérations des Représentants du peuple Saint-Just et Lebas envoyés extraordinairement à l'armée du Rhin, autre mss. de la Bibliothèque nationale — qui ne figure pas à l'indication des Sources (p. 573), mais qui a été depuis publiée aussi par A. SOBOUL, Sur la mission de Saint-Just à l'armée du Rhin (Brumaire an il), Annales historiques de la Révolution française, 1954, p. 193-231, et 298-337.
page 370 note 3. Saint-Just (” Les grands orateurs révolutionnaires », II), Monaco, Éditions Hemera, 1949 (préface non paginée).
page 370 note 4. Et l'on voudrait encore citer son rapport de germinal contre'Danton : « II y a quelque chose de terrible dans l'amour sacré de la patrie, il est tellement exclusif qu'il immole tout sans pitié, sans frayeur, sans respect humain à l'intérêt public. »
page 371 note 1. Un terroriste alsacien : le cordonnier Jung (1760-1794). Contribution à l'histoire de la petite bourgeoisie strasbourgeoise sous la Révolution française, dans La bourgeoisie alsacienne, publié par la Société Savante d'Alsace et des Régions de l'Est (1954), p. 242.
page 371 note 2. Les Jacobins allemands en Alsace d'après la revue Klio (1795-1796) du Zurichois Paul Usteri dans L'Alsace et la Suisse à travers les siècles (publiée également par la Société précitée, 1952), p. 314-315.