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La naissance de l’humanisme comme mouvement au tournant du XVe siècle

Published online by Cambridge University Press:  20 January 2017

Clémence Revest*
Affiliation:
École française de Rome/Centre Roland Mousnier

Résumé

Cet article propose une réflexion d’ensemble autour de la mutation fondamentale de l’humanisme en tant que « mouvement culturel », en distinguant une période charnière – les années 1400-1430 en Italie – et en interrogeant la notion même de mouvement comme catégorie d’analyse spécifique et stimulante pour l’histoire intellectuelle. Un effet de seuil décisif est caractérisé, fruit de processus mémoriels, sociologiques et savants corrélés. L’émergence d’une conscience de groupe ancrée dans un rapport réflexif à l’histoire, l’élaboration d’une gamme de pratiques et de références associée à la constitution d’une sociabilité dynamique, la fixation enfin de repères identitaires à la fois distinctifs et producteurs d’adhésion concourent à structurer un « espace des possibles » doté d’une puissante valeur symbolique, à partir du paradigme de la « redécouverte de l’Antiquité ». Dans l’interaction entre circulation des idées, pratiques sociales et imaginaires collectifs se joue l’essor d’un phénomène culturel de longue portée qui, au-delà des grands auteurs, se déploya de multiples façons et créa une « actualité » pensée comme telle.

Abstract

Abstract

This article provides an overview of how humanism evolved into a “cultural movement” in Italy during the pivotal years between 1400-1430. It examines the very notion of movement as a specific and challenging concept for intellectual history. It also identifies a significant threshold effect that resulted from related memorial, sociological, and literary processes. The emergence of a collective consciousness grounded in a reflective relationship to history on the one hand, the development of practices and references connected to the creation of a dynamic form of sociability on the other, and the establishment of several distinctive markers of inclusive identity converged to produce a powerfully symbolic “realm of possibility” based on the paradigm of the “rediscovery of antiquity.” The development of an enduring cultural phenomenon was at work through the circulation and interaction of ideas, social practices, and elements emerging from the collective imagination. This phenomenon flourished well beyond the works of the period's major authors and created a certain “topicality.”

Type
Humanisme
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2013

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Footnotes

*

Je tiens à remercier Guillaume Calafat, Antoine Lilti et Étienne Anheim pour leurs suggestions.

References

1 - Il faut avant tout souligner l’influence toujours prégnante de l’oeuvre de Kristeller, Paul Oskar, Renaissance Thought and its Sources, éd. par M. Mooney, New York, Columbia University Press, 1979 Google Scholar; Id., Studies in Renaissance Thought and Letters, Rome, Ed. di storia e letteratura, 1956-1996, 4 vol. L’approche philologique promue par Giuseppe Billanovich doit encore être évoquée: Petrarca letterato, vol. I, Lo scrittoio del Petrarca, Rome, Ed. di storia e letteratura, 1947. Pour une vue d’ensemble sur les modèles d’interprétation de l’humanisme (issus pour beaucoup de traditions intellectuelles germaniques): Hankins, James, «Two Twentieth-Century Interpreters of Renaissance Humanism: Eugenio Garin and Paul Oskar Kristeller », Humanism and Platonism in the Italian Renaissance, vol. I, Humanism, Rome, Ed. di storia e letteratura, [art. 2001] 2003, p. 573590 Google Scholar; Id., « Renaissance Humanism and Historiography Today », et Robert Black, «The Renaissance and Humanism: Definitions and Origins », in Woolfson, J. (dir.), Palgrave Advances in Renaissance Historiography, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 2005, respectivement p. 7396 et 97-117Google Scholar; Mazzocco, Angelo (dir.), Interpretations of Renaissance Humanism, Leyde/Boston, Brill, 2006 CrossRefGoogle Scholar.

2 - Ronald Witt s’est appliqué à inscrire l’histoire de l’humanisme dans une histoire du style latin classicisant, retraçant ses origines jusqu’aux poètes padouans du début du XIIIe siècle, puis son ancrage dans l’histoire longue de la culture de l’Italie médiévale: Witt, Ronald G., « In the Footsteps of the Ancients »: The Origins of Humanism from Lovato to Bruni, Leyde/Boston, Brill, 2000 CrossRefGoogle Scholar; Id., Italian Humanism and Medieval Rhetoric, Aldershot, Ashgate/Variorum, 2002; Id., The Two Latin Cultures and the Foundation of Renaissance Humanism in Medieval Italy, Cambridge, Cambridge University Press, 2012. Robert Black a pour sa part cherché à recentrer l’attention sur le contexte éducatif et sur l’évolution, à partir du XIIIe siècle, de l’enseignement des classiques: Black, Robert, Humanism and Education in Medieval and Renaissance Italy: Tradition and Innovation in Latin Schools from the Twelfth to the Fifteenth Century, Cambridge, Cambridge University Press, 2001 CrossRefGoogle Scholar; Id., « The Origins of Humanism, its Educational Context and its Early Development: A Review Article of Ronald Witt's In the Footsteps of the Ancients », Vivarium, 40-2, 2002, p. 272-297. Pour une analyse des hypothèses de R. Witt, voir Cécile Caby et Rosa Maria DessÌ (éd.), « Pour une histoire des humanistes, clercs et laïcs », Humanistes, clercs et laïcs dans l’Italie du XIIIe au début du XVIe siècle, Turnhout, Brepols, 2012, p. 10-12.

3 - Voir à ce propos les critiques formulées par Paul F. Grendler, « Humanism: Ancient Learning, Criticism, Schools and Universities », in Mazzocco, A. (dir.), Interpretations of Renaissance Humanism, op. cit., p. 7395, particulièrement p. 75-78Google Scholar, et Gilli, Patrick, « Humanisme juridique et science du droit au XVe siècle. Tensions compétitives au sein des élites lettrées et réorganisation du champ politique », Revue de synthèse, 130-4, 2009, p. 571593, particulièrement p. 573-574CrossRefGoogle Scholar.

4 - Nous renvoyons d’abord à deux brèves réflexions de P. O. Kristeller autour de la force invasive de l’humanisme dans la pensée, la science et les arts de la Renaissance: Kristeller, Paul Oskar, « The Place of Classical Humanism in Renaissance Thought », et « Renaissance Humanism and its Significance », Studies in Renaissance Thought and Letters, op. cit., vol. I, respectivement p. 1115 et 227-243Google Scholar. Voir aussi Rico, Francisco, Le rêve de l’humanisme. De Pétrarque à Érasme, trad. de J. Tellez, Paris, Les Belles Lettres, [1993] 2002, p. 1115 et 78-92Google Scholar. Ici est également abordé le problème de la dimension « élitiste » du développement de l’humanisme, que Lauro Martines, dans une formule demeurée célèbre, avait défini comme a program for ruling classes: Martines, Lauro, Power and Imagination: City-States in Renaissance Italy, New York, Vintage Books, 1980, p. 191217 Google Scholar; pour une étude approfondie de ce phénomène dans le cas de la pédagogie, voir Grafton, Anthony et Jardine, Lisa, From Humanism to the Humanities: Education and the Liberal Arts in 15th and 16th Century Europe, Londres, Duckworth, 1986 Google Scholar.

5 - Étienne Anheim, « L’humanisme est-il un polémisme ? À propos des Invectives de Pétrarque », in Azoulay, V. et Boucheron, P. (dir.), Le mot qui tue. Une histoire des violences intellectuelles de l’Antiquité à nos jours, Seyssel, Champ Vallon, 2009, p. 116129 Google Scholar.

6 - Nous empruntons la formule à Bourdieu, Pierre, « Le champ littéraire », Actes de la recherche en sciences sociales, 89, 1991, p. 346, citation p. 36CrossRefGoogle Scholar.

7 - Fubini, Riccardo, « L’umanista: ritorno di un paradigma? Saggio per un profilo storico da Petrarca ad Erasmo » et « All’uscita della Scolastica medievale: Salutati, Bruni, e i Dialogi ad Petrum Histrum », L’umanesimo italiano e i suoi storici Origini rinascimentali, critica moderna, Milan, Franco Angeli, [art. 1989 et 1992] 2001, respectivement p. 1572, en particulier p. 27-28, et p. 75-103Google Scholar.

8 - Au sein de la colossale bibliographie consacrée depuis la fin du XIXe siècle à cette période charnière, nous nous en tiendrons à évoquer une somme pionnière, Voigt, Georg, Il risorgimento dell’antichità classica, ovvero il primo secolo dell’umanesimo, trad. Valbusa, par D., Florence, G. S. Sansoni, [1880-1881] 1888-1890, 2 vol.Google Scholar; un manuel devenu classique, Rossi, Vittorio, Storia letteraria d’Italia, vol. IV, Il Quattrocento, éd. Bessi, par R., Padoue, Piccin Nuova Libreria, [1933] 1992 Google Scholar; une synthèse récente et efficace, Cappelli, Guido, L’umanesimo italiano da Petrarca a Valla, trad. l’auteur, par, Rome, Carocci, [2007] 2010 Google Scholar.

9 - Revest, Clémence, « Romam veni. L’humanisme à la Curie de la fin du Grand Schisme, d’Innocent VII au concile de Constance (1404-1417) », Perspectives médiévales, 34, 2012, http://peme.revues.org/2561Google Scholar. Il s’agit de la position d’une thèse éponyme soutenue à l’université de Paris-Sorbonne en 2012, en cotutelle avec l’Università degli studi de Florence, en cours de publication.

10 - Anheim, Étienne, « Culture de cour et science de l’État dans l’Occident du XIVe siècle », Actes de la recherche en sciences sociales, 133, 2000, p. 4047 CrossRefGoogle Scholar; Gilli, Patrick, La noblesse du droit. Débats et controverses sur la culture juridique et le rôle des juristes dans l’Italie médiévale, XIIe-XVe siècles, Paris, Honoré Champion, 2003 Google Scholar; C. Caby et R. M. DessÌ (dir.), Humanistes, clercs et laïcs dans l’Italie…, op. cit.

11 - Ferguson, Wallace K., La Renaissance dans la pensée historique, trad. par Marty, J., Paris, Payot, [1948] 2009, p. 6395 Google Scholar; Crouzet-Pavan, Élisabeth, Renaissances italiennes, 1380-1500, Paris, Albin Michel, 2007, p. 1979 Google Scholar.

12 - Une édition récente accompagnée d’une traduction anglaise: Biondo, Flavio, Italy Illuminated, vol. I, Books I-IV, éd. et. trad. par White, J. A., Cambridge/Londres, Harvard University Press, 2005, IV, 6, p. 300309 Google Scholar. Voir la traduction française de cet extrait dans Lucia Gualdo Rosa, « Préhumanisme et humanisme en Italie: aspects et problèmes », in Heullant-Donat, I. (dir.), Cultures italiennes, XIIe-XVe siècle, Paris, Les Éditions du Cerf, 2000, p. 87120, citation p. 111-115Google Scholar. Une belle présentation de l’oeuvre, comparée à la description de Leandro Alberti au milieu du XVIe siècle: Erminia Irace, « Les images de la société littéraire dans les descriptions de l’Italie de Flavio Biondo et Leandro Alberti », in Caby, C. et M.DessÌ, R. (dir.), Humanistes, clercs et laïcs dans l’Italie…, op. cit., p. 483503 Google Scholar.

13 - Flavio Biondo mentionne la figure de Giovanni de Ravenne, confondant en une même personne Giovanni Conversini et Giovanni Malpaghini.

14 - Facio, Bartolomeo, Bartholomaei Facii de viris illustribus liber, éd. par Giovanelli, J. P., Florence, C. Tanjini, 1745 Google Scholar, en particulier le prologue et les deux premiers livres, consacrés aux poètes et aux orateurs, http://www.bibliotecaitaliana.it/xtf/view?docId= bibit000390/bibit000390.xml; Piccolomini, Enea Silvio, Enee Silvii Piccolominei postea Pii pp. 2. De viris illustribus, éd. par Heck, A. Van, Cité du Vatican, Biblioteca Apostolica Vaticana, 1991 Google Scholar, http://www.bibliotecaitaliana.it/xtf/view?docId=bibit001150/bibit001150. xml, et I Commentarii, éd. par L. Totaro, Milan, Adelphi, [1984] 2008, vol. I, p. 358- 360; Cortesi, Paolo, De hominibus doctis dialogus, éd. et trad. par Graziosi, M. T., Rome, Bonacci, 1973 Google Scholar, notamment la préface adressée à Laurent de Médicis. Voir à ce propos les remarques d’E. Irace, « Les images de la société littéraire dans les descriptions de l’Italie… », art. cit., p. 490.

15 - R. Witt évoque un tel consensus narratif dans son ouvrage consacré aux origines de l’humanisme mais il n’y voit que le compte rendu de l’orientation nouvelle de l’humanisme vers la prose oratoire, suivant le fil de sa propre démonstration, sans interroger le poids de cette construction mémorielle sur l’existence du mouvement: Witt, R. G., « In the Footsteps of the Ancients »…, op. cit., p. 338343 Google Scholar.

16 - L’expression studia humanitatis est utilisée dès le dernier tiers du XIVe siècle et son usage s’intensifie de manière remarquable à partir du premier quart du XVe siècle; elle est aujourd’hui couramment employée pour désigner le « programme intellectuel » de l’humanisme, surtout depuis les travaux de P. O. Kristeller. Les termes « humaniste » et « humanités » sont nés de la progressive institutionnalisation académique de ce courant culturel vers les disciplines littéraires (grammaire et rhétorique): plus précisément, le vocable humanista (ou umanista) est attesté dans la langue vernaculaire à partir de la toute fin du XVe siècle et se diffuse au cours des décennies suivantes, particulièrement en contexte universitaire, pour désigner un enseignant en humanità. Le substantif « humanisme » est beaucoup plus tardif: il n’apparaît qu’au XIXe siècle dans le monde germanique, d’abord dans un contexte pédagogique pour désigner l’idéologie éducative des « humanités » (Friedrich Niethammer publie en 1808 un traité intitulé Der Streit des Philanthropinismus und Humanismus in der Theorie des Erziehungs-Unterrichts unsrer Zeit) puis, quelques décennies plus tard, dans un sens historico-philosophique, en tant que mouvement de pensée intimement lié à la civilisation de la Renaissance, sous l’impulsion notamment de la célèbre somme Die Kultur der Renaissance in Italien de Jacob Burckhardt, parue en 1860; de là, le mot « humaniste » a été investi d’une seconde signification, beaucoup plus ample, liée à cette quasi adéquation entre humanisme et savoir de la Renaissance: Campana, Augusto, « The Origin of the Word ‘Humanist’ », The Journal of the Warburg and Courtauld Institutes, 9, 1946, p. 6073 CrossRefGoogle Scholar; Kristeller, P. O., Renaissance Thought and its Sources, op. cit., p. 2123 et 98-99Google Scholar; voir également les références mentionnées note 72. À propos des usages lexicaux autour du terme « renaissance », voir Amedeo Quondam, « Rinascimento e Classicismi », in Fantoni, M. et Quondam, A. (dir.), Le parole che noi usiamo. Categorie storiografiche e interpretative dell’Europa moderna, Rome, Bulzoni, 2008, p. 3396 Google Scholar.

17 - Rosa, L. Gualdo, « Préhumanisme et humanisme en Italie… », art. cit., p. 101107 Google Scholar.

18 - Garin, Eugenio, « La Renaissance. Interprétations et hypothèses », Moyen Âge et Renaissance, trad. par Carme, C., Paris, Gallimard, [art. 1950] 1969, p. 7488 Google Scholar. Voir à ce propos les remarques d’A. Quondam sur la fonction performative du terme Rinascimento: Quondam, A., « Rinascimento e Classicismi », art. cit., en particulier p. 8691 Google Scholar.

19 - Nous songeons ici aux analyses de Michel Foucault relatives au Qu’est-ce que les Lumières ? d’Immanuel Kant, au cours desquelles il met en exergue l’apparition d’un rapport déterminant de la philosophie à sa propre historicité, définissant la modernité comme « un mode de relation à l’égard de l’actualité » qui signifie « une volonté d’‘héroïser’ le présent », de « l’imaginer autrement qu’il n’est et [de] le transformer non pas en le détruisant, mais en le captant dans ce qu’il est »: Foucault, Michel, « Qu’est-ce que les Lumières? », Dits et Écrits, vol. IV, 1980-1988, Paris, Gallimard, [art. 1984] 1994, p. 562578 Google Scholar. Antoine Lilti a récemment rappelé la fécondité de cette approche au-delà d’une « histoire des traditions philosophiques et intellectuelles, articulées autour de la transmission de leurs contenus »: Lilti, Antoine, « Comment écrit-on l’histoire intellectuelle des Lumières? Spinozisme, radicalisme et philosophie », Annales HSS, 64-1, 2009, p. 171206, en particulier p. 206Google Scholar.

20 - Fubini, Riccardo, « Il ‘teatro del mondo’ nelle prospettive morali e storico-politiche du Poggio Bracciolini », Umanesimo e secolarizzazione: da Petrarca a Valla, Rome, Bulzoni, [art. 1982] 1990, p. 221302, en particulier p. 222-224Google Scholar.

21 - Garin, E., « La Renaissance… », art. cit., p. 8487 Google Scholar; Id., L’humanisme italien. Philosophie et vie civile à la Renaissance, trad. par S. Crippa et M. A. Limoni, Paris, Albin Michel, [1947] 2005, p. 26-29.

22 - Voir la mise au point problématique et historiographique de Chartier, Roger, « Histoire intellectuelle et histoire des mentalités », Au bord de la falaise. L’histoire entre certitudes et inquiétude, Paris, Albin Michel, [art. 1983] 1998, p. 2766 Google Scholar.

23 - Au cours de ces dernières années, l’histoire des savoirs médiévaux, en particulier de la scolastique, a tiré un grand profit d’une telle approche, voir notamment le no spécial «Le travail intellectuel au Moyen Âge. Institutions et circulations », Revue de synthèse, 129-4, 2008. Une remarquable mise en perspective de la scolastique comme entreprise savante à la fois unitaire et collective: Boureau, Alain, La raison scolastique, vol. 2, L’empire du livre. Pour une histoire du savoir scolastique, 1200-1380, Paris, Les Belles Lettres, 2007 Google Scholar.

24 - Rico, F., Le rêve de l’humanisme…, op. cit., p. 12 Google Scholar.

25 - On reconnaît ici l’influence de certaines analyses fondamentales de la sociologie de la littérature: Bourdieu, Pierre, Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, Paris, Éd. Seuil, du, 1992, en particulier p. 164245 Google Scholar. À la différence de l’histoire de la culture européenne aux XVIIe-XIXe siècles, l’étude de l’humanisme italien ne s’est que peu emparée, jusqu’à présent, de la réflexion autour des rapports dialectiques entre modèle culturel et structure sociale. Voir principalement les travaux de Cécile Caby, notamment « Ambrogio Massari, percorso biografico e prassi culturali », in Frova, C., Michetti, R. et Palombi, D. (dir.), La carriera di un uomo di curia nella Roma del Quattrocento. Ambrogio Massari da Cori, agostiniano: cultura umanistica et committenza artistica, Rome, Viella, 2008, p. 2368 Google Scholar; Id., « À propos du De seculo et religione. Coluccio Salutati et Santa Maria degli Angeli », in Trottmann, C. (dir.), Vie active et vie contemplative au Moyen Âge et au seuil de la Renaissance, Rome, École française de Rome, 2009, p. 483529 Google Scholar; Id., « Réseaux sociaux, pratiques culturelles et genres discursifs: à propos du dialogue De optimo vitae genere de Girolamo Aliotti », in Caby, C. et DessÌ, R. M. (dir.), Humanistes, clercs et laïcs dans l’Italie…, op. cit., p. 405482 Google Scholar.

26 - Pour un premier panorama des genres littéraires pratiqués par les humanistes, voir Sabbadini, Remigio, Il metodo degli umanisti, Florence, F. Le Monnier, 1922 Google Scholar, et Tateo, Francesco, « L’umanesimo », in Cavallo, G., Leonardi, C. et MenestÒ, E. (dir.), Lo spazio letterario del Medioevo, vol. I-1, La produzione del testo, Rome, Salerno Ed., 1992, p. 145179, en particulier p. 164-173Google Scholar.

27 - Rizzo, Silvia, Il lessico filologico degli umanisti, Rome, Ed. di storia e letteratura, 1973 Google Scholar; Fryde, Edmund B., Humanism and Renaissance Historiography, Londres, Hambledon Press, 1983 Google Scholar; Ianziti, Gary, Writing History in Renaissance Italy: Leonardo Bruni and the Uses of the Past, Cambridge, Harvard University Press, 2011 Google Scholar.

28 - Parmi une abondante bibliographie, voir Nolhac, Pierre de, Pétrarque et l’humanisme, Paris, Honoré Champion, [1892] 1965, 2 volGoogle Scholar.; G. Billanovich, Petrarca letterato, vol. I, op. cit.; Billanovich, Guido, « Il preumanesimo padovano », in Arnaldi, G. et Stocchi, M. Pastore (dir.), Storia della cultura veneta, vol. II, Il Trecento, Vicence, Neri Pozza, 1976, p. 19110 Google Scholar; Feo, Michele (dir.), Il Petrarca latino e le origini dell’umanesimo, Florence, Le Lettere, 1996 Google Scholar; Witt, R. G., «In the Footsteps of the Ancients »…, op. cit., p. 81173 Google Scholar.

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31 - Clémence Revest, « Naissance du cicéronianisme et émergence de l’humanisme comme culture dominante: réflexions pour une étude de la rhétorique humaniste comme pratique sociale », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, 125-1, 2013, à paraître.

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34 - C. Revest, « Naissance du cicéronianisme et émergence de l’humanisme comme culture dominante… », art. cit.

35 - Manamon, John Mc, Funeral Oratory and The Cultural Ideals of Italian Humanism, Chapel Hill, University of North Carolina Press, 1989, p. 24 Google Scholar. Dans une perspective similaire, Anthony D’Elia a souligné, à propos des discours de mariage, le rôle déterminant des epithalamia composés par Guarino Veronese à Ferrare au début des années 1420: D’Elia, Anthony F., The Renaissance of Marriage in Fifteenth-Century Italy, Cambridge, Harvard University Press, 2004, en particulier p. 40 sq Google Scholar.

36 - Ago gratias de cascis illis titulis, quos tam copiose, tam celeriter transmisisti. Video quidem te pauco tempore nobis Urbem totam antiquis epigrammatibus traditurum, Salutati, Coluccio, Epistolario, XIII, 15, t. III, éd. par Novati, F., Rome, Istituto storico italiano, 1896, p. 655 Google Scholar. Voir Kajanto, Iiro, « Poggio Bracciolini and Classical Epigraphy », Arctos: Acta philologica fennica, 19, 1985, p. 1940 Google Scholar.

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38 - Voir la synthèse bibliographique fort utile de Zamponi, Stefano, « La scrittura umanistica », Archiv für Diplomatik, Schriftgeschichte, Siegel- und Wappenkunde, 50, 2004, p. 467504 CrossRefGoogle Scholar. Voir aussi Bartoli Langeli, Attilio et Bassetti, Massimiliano, « Scrivere ‘all’antica’ », in Luzzatto, S. et Pedullà, G. (dir.), Atlante della letteratura italiana, op. cit., vol. I, p. 304312 Google Scholar.

39 - La bibliographie autour de Chrysoloras est considérable, quelques points de repère: Sabbadini, Remigio, « L’ultimo ventennio della vita di Manuele Crisolora, 1396-1415 », Giornale ligustico di archeologia, storia e letteratura, XVII, 1890, p. 321336 Google Scholar; Cammelli, Giuseppe, I dotti bizantini e le origini dell’umanesimo, vol. I, Manuele Crisolora, Florence, Vallecchi, 1941 Google Scholar; Maisano, Riccardo et Rollo, Antonio (dir.), Manuele Crisolora e il ritorno del greco in Occidente, Naples, D’Auria, 2002 Google Scholar.

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41 - Monfasani, John, « Humanism and Rhetoric », in Rabil, A. (dir.), Renaissance Humanism: Foundations, Forms and Legacy, vol. III, Humanism and the Disciplines, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1988, p. 171235 CrossRefGoogle Scholar; Witt, R. G., « In the Footsteps of the Ancients »…, op. cit., p. 387390 et 463-464Google Scholar.

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44 - Voir les éditions suivantes: Vergerio, Pier Paolo, « De ingenuis moribus », in Kallendorf, C. W. (éd.), Humanist Educational Treatises, Cambridge, Harvard University Press, 2002, p. 291 Google Scholar; Leonardo Bruni, « De interpretatione recta », in Bernardpradelle, L. (éd.), Leonardo Bruni Aretino. Histoire, éloquence et poésie à Florence au début du Quattrocento, Paris, Honoré Champion, 2008, p. 613679 Google Scholar.

45 - Un parallèle peut être établi avec les travaux récents de Benoît Grévin autour de l’ars dictaminis: Grévin, Benoît, « Les mystères rhétoriques de l’État médiéval. L’écriture du pouvoir en Europe occidentale (XIIIe-XVe siècle) », Annales HSS, 63-2, 2008, p. 271300 CrossRefGoogle Scholar; Id., Rhétorique du pouvoir médiéval. Les Lettres de Pierre de la Vigne et la formation du langage politique européen, XIIIe-XVe siècle, Rome, École française de Rome, 2008.

46 - Frova, Carla et Nigri, Rita, « Un’orazione universitaria di Paolo Veneto », Annali di Storia delle Università italiane, 2, 1998, p. 191197 Google Scholar. Un tel choix rhétorique doit vraisem- blablement être mis en relation avec la présence à l’université de Padoue, à la même période, de plusieurs figures majeures de l’humanisme, dont Barzizza.

47 - À propos de cette inscription, qui est toujours visible aujourd’hui (via del Portico di Ottavia), voir notamment Quondam, A., « Rinascimento e Classicismi », art. cit., p. 7577 Google Scholar.

48 - Sabbadini, Remigio, « La biblioteca di Zomino da Pistoia », Rivista di filologia e di istruzione classica, 45, 1917, p. 197207 Google Scholar; Piattoli, Renato, « Ricerche intorno alla biblioteca dell’umanista Sozomeno », La Bibliofilia, 36, 1934, p. 261308 Google Scholar; De La Mare, Albinia C., The Handwriting of Italian Humanists, Oxford, Oxford University Press, 1973, p. 91105 Google Scholar; Savino, Giancarlo, « La libreria di Sozomeno da Pistoia », Rinascimento, n. s. II, 16, 1976, p. 159172 Google Scholar; Zamponi, Stefano, « Un ignoto compendio sozomeniano degli ‘Erotemata’ di Manuele Crisolora », Rinascimento, n. s. II, 18, 1978, p. 251270 Google Scholar; Cesarini Martinelli, Lucia, « Sozomeno maestro e filologo », Interpres, 11, 1991, p. 792 Google Scholar. Un programme de recherche, dirigé par Stefano Zamponi, lui est actuellement consacré: « Sozomeno da Pistoia (1387-1458). Un percorso tra testi, scritture e libri di un uma- nista », http://sozomeno.fondazionecrpt.it//index.php.

49 - Girgensohn, Dieter, « Capra, Bartolomeo della », Dizionario biografico degli Italiani, Rome, Istituto della Enciclopedia italiana, 1976, t. 19, p. 108113 Google Scholar; Pedralli, Monica, Novo, grande, coverto e ferrato. Gli inventari di biblioteca e la cultura a Milano nel Quattrocento, Milan, Vita e Pensiero, 2002, p. 274277 et 707Google Scholar; Zaggia, Massimo, « Linee per una storia della cultura in Lombardia dall’età di Coluccio Salutati a quella del Valla », in Rossi, L. C. (dir.), Le strade di Ercole. Itinerari umanistici e altri percorsi, Florence, Sismel-Ed. del Galluzzo, 2010, p. 3125 et 366Google Scholar.

50 - L’étude de Susanne Saygin sur le patronage d’Humphrey duc de Gloucester, dans l’Angleterre des années 1420-1440, a souligné en particulier le rôle de personnages intermédiaires (middlemen) dans les rapports entre les humanistes et leur patron: Saygin, Susanne, Humphrey, Duke of Gloucester (1390-1447) and the Italian Humanists, Leyde, Brill, 2002 CrossRefGoogle Scholar.

51 - Voir une riche analyse de Martin Mulsow autour des travaux de Dieter Henrich sur l’idéalisme allemand: Mulsow, Martin, « Qu’est-ce qu’une constellation philosophique ? Propositions pour une analyse des réseaux intellectuels », Annales HSS, 64-1, 2009, p. 81109 CrossRefGoogle Scholar.

52 - L’étude des sociabilités littéraires à l’époque moderne s’est emparée avec bonheur de cette réflexion autour des rapports entre pratiques culturelles et composition des identités sociales: Lilti, Antoine, Le monde des salons. Sociabilité et mondanité à Paris au XVIIIe siècle, Paris, Fayard, 2005, en particulier p. 125222 Google Scholar.

53 - La lettre est éditée dans Cogo, Gaetano, « Di Ognibene Scola, umanista padovano », Nuovo Archivio Veneto, 8, 1894, p. 115175, lettre app. III, p. 131-135Google Scholar. Sur ce document, voir également Cessi, Roberto, « Nuove ricerche su Ognibene Scola », Archivio Storico Lombardo, série 4, vol. 12, fasc. 23, 1909, p. 91136, en particulier p. 113-114Google Scholar.

54 - Revest, Clémence, « Au miroir des choses familières. Les correspondances humanistes au début du XVe siècle », Mélanges de l’École française de Rome. Moyen Âge, 119-2, 2007, p. 447462 CrossRefGoogle Scholar.

55 - Voir les importantes remarques de Cécile Caby sur la pratique épistolographique de Girolamo Aliotti: Caby, C., « Réseaux sociaux, pratiques culturelles et genres discursifs… », art. cit., en particulier p. 406434 Google Scholar. Une étude de l’insertion d’un lettré dans le milieu humaniste lombard à la lumière de son réseau épistolaire, dans les années 1420- 1450: Rosso, Paolo, « Catone Sacco e l’umanesimo lombardo. Notizie e documenti », Bollettino della Società Pavese di Storia Patria, 100, 2000, p. 3190 Google Scholar.

56 - L’enquête du sociologue Paul Mc Lean sur les mécanismes de l’interaction sociale à Florence entre la fin du XIVe et le début du XVIe siècle, réalisée à partir de l’étude des productions épistolaires, offre sur ce point d’intéressantes pistes de réflexion: Lean, Paul D. Mc, The Art of the Network: Strategic Interaction and Patronage in Renaissance Florence, Durham, Duke University Press, 2007 Google Scholar.

57 - Il s’agit d’une lettre adressée à Poggio le 6 juillet 1417, dans laquelle il félicite le Florentin pour ses découvertes de manuscrits: Barbaro, Francesco, Epistolario, vol. II, La raccolta canonica delle Epistole, éd. par Griggio, C., Florence, L. S. Olschki, 1999, no 20, p. 7179, expression citée p. 75Google Scholar. Voir à ce propos Claudio Griggio, « Nuove prospettive nell’epistolario di Francesco Barbaro », in Marangoni, M. et Stocchi, M. Pastore (dir.), Una famiglia veneziana nella storia: I Barbaro, Venise, Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, 1996, p. 357362 Google Scholar.

58 - Barbaro, F., Epistolario, op. cit., vol. II, no 9 et 10, p. 5154 Google Scholar.

59 - Gothein, Percy, Francesco Barbaro. Früh-Humanismus und Staatskunst in Venedig, Berlin, Die Runde, 1932 Google Scholar; Gualdo, Germano, « Barbaro, Francesco », Dizionario biografico degli Italiani, Rome, Istituto della Enciclopedia italiana, 1964, t. 6, p. 101103 Google Scholar; King, Margaret L., Umanesimo e patriziato a Venezia nel Quattrocento, vol. II, Il Circolo umanistico veneziano: profili, trad. par Ricci, S., Rome, Il Veltro, [1986] 1989, p. 462466 Google Scholar; C. Griggio, « Nuove prospettive nell’epistolario di Francesco Barbaro », art. cit.

60 - Guido De Blasi et Gabriele Pedullà, « Gli umanisti e il sistema delle dediche », in Luzzatto, S. et Pedullà, G. (dir.), Atlante della letteratura italiana, op. cit., vol. I, p. 407420 Google Scholar. Voir également Rosa, Lucia Gualdo, « Le lettere di dedica delle traduzioni dal greco nel ‘400. Appunti per un’analisi stilistica », Vichiana, 2-1, 1973, p. 6885 Google Scholar.

61 - Celenza, C. S. et Pupillo, B., « La rinascita del dialogo », art. cit., p. 345 Google Scholar.

62 - Le cas plus tardif de Girolamo Aliotti est tout à fait emblématique d’un tel angle d’attaque: Caby, Cécile, « Prime ipotesi a proposito del dialogo De optimo genere vite di Girolamo Aliotti (1439) », Medioevo e rinascimento, 19, 2008, p. 245280 Google Scholar; Id., « Réseaux sociaux, pratiques culturelles et genres discursifs… », art. cit. L’historienne achève actuellement un mémoire d’habilitation à diriger des recherches intitulé « Autoportrait d’un moine en humaniste. Réseaux sociaux, pratiques discursives et réforme religieuse dans l’Italie du XVe siècle, autour de l’itinéraire de Girolamo Aliotti », qu’elle nous a très aimablement permis de consulter.

63 - Un parallèle pourrait être établi avec les « Rousseau des ruisseaux » mis au premier plan par les travaux de Robert Darnton à propos des origines culturelles de la Révolution française: Darnton, Robert, « Dans la France prérévolutionnaire: des philosophes des Lumières aux ‘Rousseau des ruisseaux’ », Bohème littéraire et Révolution. Le monde des livres au XVIIIe siècle, trad. par É. Grolier, de, Paris, Gallimard, [art. 1971] 2010, p. 4782, en particulier le cas de Jean-Baptiste-Antoine Suard, p. 49-52CrossRefGoogle Scholar.

64 - Wattenbach, Wilhelm, « Benedictus de Pileo », in Festschrift zur Begrüssung der vierundzwanzigsten. Versammlung deutscher Philologen und Schulmänner, Leipzig, W. Engelmann, 1865, p. 99131 Google Scholar; Id., « Benedictus de Pileo », Anzeiger für Kunde der deutschen Vorzeit, 26-8, 1879, col. 225-228; Ludwig Bertalot, « Benedictus de Pileo in Konstanz », in Kristeller, P. O. (éd.), Studien zum italienischen und deutschen Humanismus, Rome, Ed. di storia e letteratura, [art. 1939] 1975, vol. II, p. 305310 Google Scholar; Grayson, Cecil, « Benedetto da Piglio », Dizionario biografico degli Italiani, Rome, Istituto della Enciclopedia italiana, 1966, t. 8, p. 443444 Google Scholar; Petoletti, Marco, « Scrivere in catene: il Libellus penarum di Benedetto da Piglio », in Tarugi, L. Rotondi Secchi (dir.), Il concetto di libertà nel Rinascimento, Florence, F. Cesati, 2008, p. 195210 Google Scholar.

65 - Voir les extraits de la première partie (Nuntio) du Libellus penarum édités dans W. Wattenbach, « Benedictus de Pileo », art. cit., notamment p. 107.

66 - Guerrini, Paolo, « Un cancelliere vescovile del Quattrocento: Bartolomeo Baiguera », Brixia Sacra, 6, 1915, p. 1829 Google Scholar; Carone, Enrico, « Bayguera, Bartolomeo », Dizionario biografico degli Italiani, Rome, Istituto della Enciclopedia italiana, 1965, t. 7, p. 309311 Google Scholar; Zambelli, Michele, « Un dialogo sulla vita monastica tra Bartolomeo Bayguera, umanista bresciano, e Francesco da Piacenza, monaco di Monte Oliveto », Benedictina, 49-2, 2002, p. 361400 Google Scholar; Id., «L’Itinerarium di Bartolomeo Bayguera », in Grohovaz, V. (dir.), Libri e lettori a Brescia tra Medioevo ed età moderna, Brescia, Grafo/Biblioteca Queriniana, 2003, p. 133154 Google Scholar.

67 - Locatelli, Silvia, « Bartolomeo Bayguera e il suo Itinerarium (1425) », Commentari dell’Ateneo di Brescia per l’anno 1931, Brescia, F. Apollonio, 1932, p. 8390 Google Scholar; Miglio, Massimo, « Roma dopo Avignone: la rinascita politica dell’antico », in Settis, S. (dir.), Memoria dell’antico nell’arte italiana, vol. 1, L’uso dei classici, Turin, G. Einaudi, 1984, p. 75111, en particulier p. 83-84Google Scholar; Monti, Carla Maria, « Salutati visto da Nord: la prospettiva dei cancellieri e maestri viscontei », in Bianca, C. (dir.), Coluccio Salutati e l’invenzione dell’Umanesimo, Rome, Ed. di storia e letteratura, 2010, p. 193200 Google Scholar.

68 - Zambelli, M., « L’Itinerarium di Bartolomeo Bayguera », art. cit., p. 135, 140 et 143-144Google Scholar.

69 - Giazzi, Emilio, « La lettera di Antonio da Rho a Bartolomeo Bayguera: un resoconto dell’Itinerarium », in Grohovaz, V. (dir.), Libri e lettori a Brescia…, op. cit., p. 155181 Google Scholar.

70 - Guerrini, Paolo, « Il sepolcro di Bartolomeo Bayguera », Brixia Sacra, 6, 1915, p. 160161 Google Scholar; Zambelli, M., « Un dialogo sulla vita monastica tra Bartolomeo Bayguera… », art. cit., p. 364 Google Scholar.

71 - Costey, Paul, « L’illusio chez Pierre Bourdieu. Les (més)usages d’une notion et son application au cas des universitaires », Tracés, 8, 2005, p. 1327, http://traces.revues.org/2133CrossRefGoogle Scholar.

72 - Petersen, Erik, « ‘The Communication of the Dead’: Notes on the Studia humanitatis and the Nature of Humanist Philology », in Dionisotti, A., Grafton, A. et Kraye, J. (dir.), The Uses of Greek and Latin: Historical Essays, Londres, The Warburg Institute, 1988, p. 5769 Google Scholar; Kohl, Benjamin G., « The Changing Concept of the Studia humanitatis in the Early Renaissance », Culture and Politics in Early Renaissance Padua, Aldershot, Ashgate, [art. 1992] 2001, no VIII, p. 185209 Google Scholar.

73 - Kohl, B., « The Changing Concept of the Studia humanitatis in the Early Renaissance », art. cit., p. 203209 (liste d’occurrences)Google Scholar.

74 - Reeve, Michael D., « Classical Scholarship », in Kraye, J. (dir.), The Cambridge Compa- nion to the Renaissance, Cambridge, Cambridge University Press, 1996, p. 2046 Google Scholar.

75 - Leonardo Bruni, Epistolarum libri VIII, X, 6, éd. par L. Mehus, Florence, B. Paperinii, 1741, vol. II, p. 175, réimp. in J. Hankins, Rome, Ed. di storia e letteratura, 2007 (Francesco Paolo Luiso, Studi su l’epistolario di Leonardo Bruni, éd. par L. Gualdo Rosa, Rome, ISIME, 1980, I, 21).

76 - Bartholomeus Cremonensis mirifice, ut tibi alias narravi, studiis humanitatis deditus est; idque cum superiori tempore ante Presulatum studiosissime fecisset, non potest nunc Presul factus eas, quas ante coluit, Musas non affectuose amare, earumque sacra ferre ingenti, ut Maro noster ait, perculsus amore, Bruni, L., Epistolarum libri VIII, II, 10, op. cit., vol. I, p. 44 (F. P. Luiso, Studi su l’epistolario di Leonardo Bruni, op. cit., II, 12)Google Scholar. La référence à Virgile est tirée des Géorgiques, II, v. 476-477.

77 - Cum eloquentiae studiosissimus sis et oratorum nostrorum scripta diligentissime legas et avidissime perscruteris, Lanzillota, Maria Accame, Leonardo Bruni traduttore di Demostene: la « Pro Ctesiphonte », Gênes, Istituto nazionale di filologia classica e medievale, 1986, p. 99 Google Scholar.

78 - Ibid., p. 15, n. 6; Bertalot, Ludwig, « Zur bibliographie der Übersetzungen des Leonardus Brunus Aretinus », Studien zum italienischen und deutschen Humanismus, op. cit., vol. II, p. 278 Google Scholar.

79 - […] optimarum artium, ita tuae dignitatis, amantissimum, Barzizza, Gasparino, Gasparini Barzizii Bergomatis et Guiniforti filii opera, éd. par Furietti, G. A., Rome, Jo. Mariam Salvioni, 1723, vol. I, p. 131133 Google Scholar.

80 - His etiam humanitatis studiis tantum delectatum est, ut quempiam semper ejus disciplinae eruditum domi habere vellet, Donato, Pietro, Oratio in exequiis domini Francisci Zabarellae, éd. par Mittarelli, G. B., Venise, Bibliotheca codicum manuscriptorum monasterii S. Michaelis Venetiarum prope Murianum, 1779, col. 1235Google Scholar.

81 - Optima uterque colit studia et pulcherrima rerum / Illustresque ipsis quas nos infundimus artes, Loschi, Antonio, Doctissimo viro musarumque amicissimo domino Francisco de Fiano, éd. par Schio, G. da, Antonii de Luschis carmina quae supersunt fere omnia, Padoue, Typ. del Seminario, 1858, p. 5558, v. 78-79Google Scholar.

82 - Voir, en premier lieu, Fumaroli, Marc, L’âge de l’éloquence. Rhétorique et res literaria de la Renaissance au seuil de l’époque classique, Paris, Albin Michel, [1980] 1994, p. 35230 Google Scholar.

83 - Nous nous écartons ici en particulier de l’analyse de R. Witt qui tend à identifier cicéronianisme et classicizing oratory, signalant mais reléguant généralement au second plan la doctrine éthique au profit d’une lecture stylistique: Witt, R. G., « In the Footsteps of the Ancients »…, op. cit., p. 338507, par exemple p. 498Google Scholar.

84 - Laurens, Pierre, « La médiation humaniste: Instauratio totius artis rhetoricae », in Pernot, L. (dir.), Actualité de la rhétorique, Paris, Klincksieck, 2000, p. 5969, particulièrement p. 61Google Scholar.

85 - Pernot, Laurent, La rhétorique dans l’Antiquité, Paris, Librairie générale française, 2000, p. 154157 Google Scholar.

86 - Denique si sunt idem orator et eloquens, orator autem est vir bonus cum ratione dicendi: consequens sit ut sit eloquens etiam bonus, Antonio Loschi, « Inquisitio super XI orationes Ciceronis », in Pedianus, Q. A., Commentarii in orationes Ciceronis, éd. par Colonia, J. de et Manthen, J., Venise, 1477, p. 81 Google Scholar et, pour l’éloge de Cicéron comme philosophe, p. 82.

87 - Murphy, James J., Rhetoric in the Middle Ages: A History of Rhetorical Theory from Saint Augustine to the Renaissance, Berkeley, University of California Press, 1974, p. 357361 Google Scholar. Sur la réapparition de Quintilien: Classen, Carl Joachim, « Quintilian and the Revival of Learning in Italy », Humanistica Lovaniensia, 43, 1994, p. 7798 Google Scholar. À propos des manuscrits trouvés par les humanistes en 1416 et 1421: Sabbadini, Remigio, Le scoperte dei codici latini e greci ne’ secoli XIVe XV, Florence, G. S. Sansoni, 1914, vol. I, p. 7779 et 101Google Scholar; Id., Storia e critica di testi latini, Catane, Battiato Ed., 1914, p. 101-145.

88 - Vergerio, Pier Paolo, Epistolario di Pier Paolo Vergerio, éd. par Smith, L., Rome, ISIME, 1934, app. I, no II, p. 436445 Google Scholar. Manamon, Voir John Mc, Pier Paolo Vergerio the Elder: The Humanist as Orator, Tempe, Medieval and Renaissance Texts and Studies, 1996, p. 5458 Google Scholar.

89 - Homo vere natus ad prodessendum hominibus vel in re publica vel in doctrina, Leonardo Bruni, « Vita Ciceronis seu Cicero novus », in Bernard-Pradelle, L. (éd.), Leonardo Bruni Aretino…, op. cit., p. 408547, citation p. 500Google Scholar. Voir également Edmund B. Fryde, «The Beginnings of Italian Humanist Historiography: The New Cicero of Leonardo Bruni », Humanism and Renaissance Historiography, op. cit., p. 33-53.

90 - Baron, Hans, The Crisis of the Early Italian Renaissance: Civic Humanism and Republican Liberty in an Age of Classicism and Tyranny, Princeton, Princeton University Press, [1955] 1966 CrossRefGoogle Scholar; Hankins, James, « The ‘Baron Thesis’ after Forty Years and Some Recent Studies on Leonardo Bruni », Journal of the History of Ideas, 56-2, 1995, p. 309338 CrossRefGoogle Scholar; Hankins, James (dir.), Renaissance Civic Humanism: Reappraisals and Reflections, Cambridge, Cambridge University Press, 2000 CrossRefGoogle Scholar; Patrick Gilli, « Le discours politique florentin à la Renaissance: autour de l’‘humanisme civique’ », in Boutier, J., Landi, S. et Rouchon, O. (dir.), Florence et la Toscane, XIVe-XIXe siècles. Les dynamiques d’un État italien, Rennes, PUR, 2004, p. 323343 CrossRefGoogle Scholar.

91 - Deux études peuvent illustrer cette articulation entre paradigme cicéronien et promotion de soi: J. Mc Manamon, Pier Paolo Vergerio the Elder…, op. cit.; Gilli, Patrick, « Le conflit entre le juriste et l’orateur d’après une lettre de Cosma Raimondi, humaniste italien en Avignon (c. 1431-1432) », Rhetorica, 16-3, 1998, p. 259286 Google Scholar.

92 - Garin, Eugenio, « I cancellieri umanisti della repubblica fiorentina da Coluccio Salutati a Bartolomeo Scala », La cultura filosofica del Rinascimento italiano, Florence, G. S. Sansoni, [art. 1959] 1992, p. 337 Google Scholar; Simonetta, Marcello, Rinascimento segreto. Il mondo del segretario da Petrarca a Machiavelli, Milan, Franco Angeli, 2004 Google Scholar.

93 - Commemorabo apud quem, ut omnes scimus, tantum honore et gracia potuit quantum sibi per valetudinem suam licuit cuius incredibilem in deliberando prudentiam, in sententiis in senatu dicendis sapientiam. Patres conscripti admirati alii Catonem eum, alterum alii Gaium Lelium appellabant. Quod huiuscemodi in principis nostri iudicium de hoc vero dicam cum illius sapientissimas disputaciones, que quotiens gravissimis regni curis paulisper levatus erat, attentissime audiret atque sepe de summis rebus suis cogitans libenter cum eo conferret, omniumque secretorum suorum conscium etiam vellet. Erat enim tum ceterarum omnium artium doctissimus cum poeticis studiis ac singulari eloquentia in primis preditus. Que humanitatis studia illum merito gratiorem apud tantum principem admirabilioremque reddebant, Gasparino Barzizza, Funebris oratio in mortem cuiusdam Doctoris edita, in Arzano, A. (éd.), « Marziano da Tortona, letterato e miniatore del Rinascimento », Bollettino della Società per gli studi di storia, d’economica e d’arte nel Tortonese, 4, 1904, p. 2750, citation p. 48-50Google Scholar. Sur ce lettré, voir Baroni, Maria Franca, « I cancellieri di GiovanniMaria e FilippoMaria Visconti », Nuova Rivista Storica, 50-2, 1966, p. 367428, en particulier p. 394-395Google Scholar.

94 - Garin, Eugenio, L’éducation de l’homme moderne. La pédagogie de la Renaissance, 1400- 1600, trad. par Humbert, J., Paris, Hachette, [1957] 2003 Google Scholar; Grendler, Paul F., Schooling in Renaissance Italy: Literacy and Learning, 1300-1600, Baltimore/Londres, The Johns Hopkins University Press, 1989, en particulier p. 111141 CrossRefGoogle Scholar.

95 - Grendler, P. F., « Humanism: Ancient Learning… », art. cit., p. 7395 Google Scholar.

96 - Gilli, P., La noblesse du droit…, op. cit., notamment p. 231310 Google Scholar.

97 - Nous utilisons ici à dessein le terme « événement » dans une perspective que la critique historique a largement explorée depuis une quarantaine d’années, c’est-à-dire dans la mesure où l’on comprend l’événement comme un produit herméneutique, structuré par un ensemble de représentations constitutives d’identité, qui cristallise, au sein d’une mise en forme narrative, la perception des faits autour d’un sens à venir. Voir une mise au point récente dans François Dosse, « Événement », in Delacroix, C. et al. (dir.), Historiographies. Concepts et débats, Paris, Gallimard, 2010, vol. II, p. 744756 Google Scholar.

98 - On sait aussi qu’il s’est rendu à Paris (au monastère de Saint-Victor) et en Normandie autour de la même période ou au cours de sa pérégrination vers l’Angleterre entre la fin de l’année 1418 et le début de l’année 1419. Sur les manuscrits qu’il trouva, voir Sabbadini, R., Le scoperte dei codici latini e greci…, op. cit., vol. I, p. 7782 Google Scholar; Id., Storia e critica di testi latini, op. cit., p. 43-49 et 383-396; Mare, A. De La, The Handwriting of Italian Humanists, op. cit., p. 6465 Google Scholar; Foffano, Tino, « Niccoli, Cosimo e le ricerche di Poggio nelle biblioteche francesi », Italia Medioevale e umanistica, XII, 1969, p. 113128 Google Scholar.

99 - Bracciolini, Poggio, Lettere, IV, 5, éd. par Harth, H., Florence, L. S. Olschki, 1984, vol. II, p. 153156 Google Scholar. Une variante de cette lettre est également connue, adressée à Giovanni Corvini, ibid., app. 3, p. 444-447.

100 - Hallyn, Fernand, « Le fictif, le vrai et le faux », in Herman, J. et Hallyn, F. (dir.), Le topos du manuscrit trouvé, Louvain/Paris, Peeters, 1999, p. 499500 Google Scholar.

101 - […] lacerum crudeliter ora, / ora manusque ambas, populataque tempora raptis / auribus et truncas inhonesto vulnere naris, Virgile, Énéide, VI, v. 496-498 (pour la citation dans la lettre de Poggio: Bracciolini, P., Lettere, IV, 5, op. cit., p. 154 Google Scholar).

102 - Videbatur manus tendere, implorare Quiritum fidem, ut se ab iniquo iudicio tuerentur, ibid., p. 155.

103 - […] in teterrimo quodam et obscuro carcere, fundo scilicet unius turris quo ne capitalis quidem rei damnati retruderentur, ibid.

104 - Bruni, L., Epistolarum libri VIII, IV, 5, op. cit., vol. I, p. 111113 Google Scholar.

105 - O lucrum ingens! O insperatum gaudium!, ibid., p. 112. Erit profecto tua gloria, ut amissa jam ac perdita excellentium virorum scripta tuo labore ac diligentia seculo nostro restituas. Nec eas res solum nobis grata erit, sed et posteris nostris, idest studiorum nostrorum successoribus, ibid., p. 111.

106 - […] cum tum illum diuturno ac ferreo barbarorum carcere liberatum huc miseris, ibid., p. 112. Au vu des nombreux échos entre ce passage du texte brunien et la lettre postérieure de Poggio à Guarino, on peut d’ailleurs se demander si la seconde n’a pas été directement inspirée de la première.

107 - Sur la constitution par Poggio de ses recueils épistolaires et leur diffusion: Helen Harth, « Introduzione », in Bracciolini, P., Lettere, op. cit., vol. I, p. XICXIX Google Scholar. Concernant le cas complexe de la correspondance brunienne: Rosa, Lucia Gualdo et Viti, Paolo (dir.), Per il censimento dei codici dell’epistolario di Leonardo Bruni, Rome, ISIME, 1991 Google Scholar; Viti, Paolo, Leonardo Bruni a Firenze. Studi sulle lettere publiche e private, Rome, Bulzoni, 1992, p. 311338 Google Scholar; Hankins, James, « Notes on the Textual Tradition of Leonardo Bruni’s Epistulae Familiares », Humanism and Platonism in the Italian Renaissance, op. cit., vol. I, p. 6398 Google Scholar; Rosa, Lucia Gualdo (dir.), Censimento dei codici dell’epistolario di Leonardo Bruni, Rome, ISIME, 1993-2004, 2 volGoogle Scholar. Concernant la reprise d’une telle représentation, voir par exemple les récits de Bisticci, Vespasiano da, « Vita di meser Poggio fiorentino », Le Vite, éd. par Greco, A., Florence, Istituto nazionale di studi sul Rinascimento, 1970, vol. I, p. 541544 Google Scholar, et Biondo, de F., Italy Illuminated, op. cit., vol. I, p. 302304 Google Scholar.

108 - […] te non vis hiemis non nives non longitudo itineris non asperitas viarum, ut monumenta litterarum e tenebris in lucem erueres, retardarunt, Barbaro, F., Epistolario, op. cit., vol. II, no 20, p. 72 Google Scholar; Ignominia etiam notandi sunt illi Germani qui clarissimos viros quorum vita ad omnem memoriam sibi commendata esse debuit, quantum in se fuit, vivos diuturno tempore sepultos tenuerunt, ibid., p. 75. Francesco Barbaro fait lui-même référence à la lettre de Poggio à Guarino, ibid., p. 77.

109 - La lettre adressée à Francesco da Fiano, non datée, est publiée dans Ludwig Bertalot, « Cincius Romanus und seine Briefe », Studien zum italienischen und deutschen Humanismus, op. cit., vol. II, no 3, p. 144-147. On y lit notamment p. 145: In Germania multa monasteria sunt bibliothecis librorum latinorum referta. Que res spem mihi attulit aliquot libros Ciceronis Varronis Livii aliorumque doctissimorum virorum qui extincti penitus esse videntur, in lucem venturos, si accurata investigatio adhiberetur. Nam cum his proximis diebus ex composito fama bibliothece allecti una cum Poggio atque Bartolomeo Montepulciano ad oppidum Sancti Galli devenissemus. Il n’y est pas fait mention de l’exemplaire de l’Institution oratoire, ce qui laisse à penser que les chercheurs de manuscrits ont pu effectuer plusieurs allers-retours entre Constance et Saint-Gall au cours de l’été. Voir également la lettre que Bartolomeo Aragazzi rédige à l’attention d’Ambrogio Traversari le 19 janvier 1417: Bartolomeo Aragazzi, « Epistola », in Traversari, A., Ambrosii Traversarii generalis camaldulensium epistolae et orationes, XXIV, 9, éd. par Canneto, P., Florence, ex typo- graphio Caesareo, 1759, vol. II, col. 981-985 (réimp. Bologne, Forni, 1968)Google Scholar.

110 - Nora, Pierre, « Entre mémoire et histoire. La problématique des lieux », in Nora, P. (dir.), Les lieux de mémoire, vol. I, La République, Paris, Gallimard, [1984] 1997, p. 2345 Google Scholar.

111 - O’Malley, John W., Praise and Blame in Renaissance Rome: Rhetoric, Doctrine, and Reform in the Sacred Orators of the Papal Court, c. 1450-1521, Durham, Duke University Press, 1979 Google Scholar; Delcorno, Carlo, « La predicazione agostiniana (sec. XIII-XV) », Gli Agostiniani a Venezia e la chiesa di Santo Stefano, Venise, Istituto Veneto di Scienze, Lettere ed Arti, 1997, p. 87108 Google Scholar.

112 - Voir, sur ce point, les remarques éclairantes de Patrick Gilli, « Humanisme et Église ou les raisons d’un malentendu » et « Les formes de l’anticléricalisme humaniste: anti-monachisme, anti-fraternalisme ou anti-christianisme ? », in Gilli, P. (dir.), Humanisme et Église en Italie et en France méridionale, XVe siècle-milieu du XVIe siècle, Rome, École française de Rome, 2004, respectivement p. 115 et 63-95Google Scholar.

113 - Voir, par exemple, Siraisi, Nancy G., « Oratory and Rhetoric in Renaissance Medicine », Journal of the History of Ideas, 65-2, 2004, p. 191211 CrossRefGoogle ScholarPubMed.

114 - G. Cappelli passe ainsi successivement en revue les formes de l’ancrage politique de l’humanisme à Florence, Venise, Rome, Milan, Ferrare, Bologne, Mantoue, Urbino et Naples, entre la fin du XIVe et le milieu du XVe siècle: Cappelli, G., L’umanesimo italiano da Petrarca a Valla, op. cit., p. 55304 Google Scholar.

115 - Voir notamment les réflexions d’É. Anheim sur les rapports entre développement de l’humanisme et mutation de la société de cour comme espace culturel: É. Anheim, «Culture de cour et science de l’État… », art. cit.