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Le septième tome des Œuvres de Robespierre (Discours, 2e partie, janvier- septembre 1791) vient de paraître, très peu de temps après le volume précédent, qui donnait des premiers discours de Robespierre une « édition-révélation », si je peux dire. Même équipe : Georges Lefebvre, Marc Bouloiseau, Albert Soboul, assistés de leurs collaborateurs bénévoles. Même concours d'institutions tutélaires : le Centre National de la Recherche Scientifique, la 6e Section de l'École des Hautes Études et, naturellement, la Société des Études Robespierristes. Même rigueur dans la méthode enfin, même soin minutieux, même exactitude. Ce qui fait, que ce volume, comme le précédent, constitue une sorte de commentaire robespierriste perpétuel de la marche des événements en France sous la Constituante. Mais, en lisant ou relisant les beaux textes qui nous sont livrés par les éditeurs du volume, je trouvais à ce recueil un intérêt d'une autre nature.
page 55 note 1. Paris, Presses Universitaires, 1952, 784 p. in-8°.
page 56 note 1. Cf. p. 675 : citation du Journal de la Noblesse,avant 1791 : « L'amour de la royauté est en nous un sentiment inné ; il semble même être indépendant de la vertu des rois. »
page 56 note 2. Songeons aux persistances de cette doctrine, aux propos des territoriaux mobilisés en 1914 et aux répugnances (corrélatives et déguisées) des militaires professionnels à employer les réservistes au front, à la même époque, etc.. Cf. ouvr. cité,II, 284 : « Disons qu'elles [les gardes nationales] ne sont point destinées à porter la guerre au dehors. Disons que le soin de combattre les étrangers ne peut les regarder que dans le cas où nous serions obligés de défendre notre propre territoire.»
page 57 note 1. Cf. ce que dit Robespierre de «l'opposition des colons blancs» à tout ce qui pourrait conférer des droits « aux hommes libres de couleur » et, à plus forte raison, aux esclaves. L'exigence des colons, que rien ne soit fait « sans leur consentement exprès et leur initiative » — leur tendance à regarder la liberté « comme un superflu dont peuvent se passer ceux à qui on laisse la tranquillité et du pain ».
page 57 note 2. Avilir la nature. Avilir le titre de citoyen. L'appel aux « hommes vertueux» dignes « d'aimer leur patrie et la véritable gloire » (II, 332). « Les droits les plus sacrés de l'humanité. L'intérêt sacré de la liberté» (II, p. 132). On frémit de le dire, « tant cette injustice est révoltante» (II, 132). Les vérités sont « affligeantes et atroces» (II, 306). « Ce qu'il y a de plus respectable dans la nation, nos cultivateurs» (II, 287), etc.. Admirable formule, 3 août 1791 : « J'appuie de tout mon pouvoir, ou plutôt de toute ma sensibilité, cette proposition» (II, 180).