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Ethnologie et histoire : A Propos des Basques
Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
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Ce n'est pas sans quelque méfiance que les gens sérieux ouvrent un livre consacré aux Basques. On nous a tellement gavés de fade littérature à l'usage des touristes, d'histoires de contrebandiers et de joueurs de pelote ! Si l'on sort du genre « syndicat d'initiative », c'est pour tomber assez souvent dans un chauvinisme virulent d'érudition locale. La langue basque ellemême, si passionnante qu'elle soit pour les linguistes, est d'une utilité à peu près nulle pour la culture générale : elle n'a ni donné naissance à une littérature qui compte, ni servi dans les documents officiels. — Du moins, les études basques n'ont pas été en France une pomme de discorde. Il n'en a pas été de même de l'autre côté de la frontière. Dans les luttes sanglantes qui, il y a quelques années à peine, ont opposé les champions de Fautonomisme et ceux de la centralisation, l'érudition a eu sa part de responsabilité.
- Type
- Mises au Point
- Information
- Copyright
- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1951
References
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3. Baroja, Julio Caro, Los Vascos. Etnologia. Saint-Sébastien, 1949, 559 p.Google Scholar ; in-4°, 165 fig.
page 498 note 1. Dans an important article : Sur les origines des Basques et de leur langue (Cahiers d'Outre-Mer, juil.-sept. 1949) M. R. Lafon arrive à une conclusion voisine. La langue d'où dérive le basque actuel aurait été introduite dans la région pyrénéenne vers la fin du IIIe millénaire par des immigrants venus d'Orient et qui auraient apporté avec eux la technique du cuivre et celle des monuments mégalithiques.
page 498 note 2. Baroja, Julio Caro, Materiales para unu historia de la lengua vascaen su relacion can la latina (Salamanque, 1945)Google Scholar ; — La vida rural en Vera de Bidasoa (Madrid, 1944); — Los pueblos del Norte de la peninsula ibêrica [analisis hislorico-cultural] (Madrid, 1943); — Los pueblos de España. Ensago de Etnología (Barcelone, 1946).
page 499 note 1. Remarquons en passant que l'espagnol a fait un emprunt direct à l'allemand, et traduit par « cultura » le célèbre « Kultur », dont l'équivalent français serait plutôt « civilisation ».
page 500 note 1. L'information bibliographique est très riche. On appréciera une étude critique sur les histoires des provinces basques, qui nous manquait (p. 97-106). De nombreuses figures, accompagnées de notices explicatives, illustrent les différents chapitres : signalons, entre autres, les plans schématiques des villes.
page 501 note 1. Ce contraste entre Nord et Sud n'est pas aussi marqué quand il s'agit des pays basques français ; l'un d'eux, la Basse-Navarre, fait alors partie du royaume du même nom, et les deux autres, le Labourd (proche de la ville très active de Bayonne) et la Soûle, ont vécu beaucoup moins à l'écart que le Guipûzcoa et la Biscaye.
page 502 note 1. Febvre, Lucien, « Sorcellerie, sottise ou révolution mentale ? » Annales, 1948, p. 9–15.CrossRefGoogle Scholar