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Durkheimisme et Réformisme Fondation Identitaire de la Sociologie en Égypte

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Alain Roussillon*
Affiliation:
CNRS, Rabat

Extract

Ne crois pas que les ulémas des Français

sont des prêtres. Les prêtres ne sont savants

qu'en religion. Parfois, il se trouve des savants

aussi parmi les prêtres. Mais on appelle savant

celui qui a une connaissance dans les sciences

rationnelles, dont fait partie la science des jugements

et des politiques.

Rifā'a Rāfi'al-Ṭahṭawī, L'or de Paris, Paris, Sindbad, 1988, p. 187.

Dans une certaine mesure, l'archaïsme des

refus est aussi joué que le modernisme des

transactions.

J. Berque, Le Maghreb entre deux guerres, Paris, Le Seuil, 1962, p. 392

Même s'il ne s'est peut-être agi que d'un «faux départ», on ne peut qu'être frappé par le caractère remarquablement précoce de la naissance de l'Egypte à la sociologie. Après tout, en 1925, année où fut fondée dans ce pays la première chaire de sociologie, L'Année sociologique n'a que trente ans et le Traité sur le suicide un peu moins, si bien que les premiers Égyptiens initiés à la « science sociale » pourront encore être formés sous la direction du maître lui-même — tel Taha Husayn — ou sous celle de ses disciples les plus proches, Lucien Lévy-Bruhl ou Paul Fauconnier — tels Manṣūr Faḥmī ou ‘Abd al-’ ‘Izzat.

Summary

Summary

An early initiation to Durkheimism was the first stage through which Egypt opened to sociological thinking in the thirties and fifties of our century. the purpose of this study is to analyse the inflexions through which its main concepts and "theorems" were appropriated by the first generation of Egyptian sociologists through a khaldunian reading(s) of Durkheim's texts which was to make possible in reverse a durkheimian reading(s) of lbn Khaldun, promoted as the " true founder" of sociology, and more generally of the whole Arab-Muslim political and social thinking. Its purpose is also to analyse the way Durkheimism was coined as a theoretical framework for a reformist project based on the logics of identity {rebuilding against both indigenous and exogenous adulteration, a framework in which were to play the crucial role of "imams " for the coming social changes.

Type
La Sociologie en Égypte
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1999

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References

1. Le futur « doyen des Lettres arabes » et ministre de l'Instruction, inoubliable auteur du Livre des jours, dont le traité sur la poésie anté-islamique devait défrayer la chronique vers la fin des années 1930 (cf. Berque, Jacques, « Une affaire Dreyfus de la philologie arabe », dans Berque, J. et Charnay, J.-P. (éds), Normes et valeurs dans l'islam contemporain, Paris, Payot, 1966 Google Scholar) prépare, sous la direction de Durkheim puis, à la mort de celui-ci, de Fauconnier, une thèse sur la philosophie sociale d'Ibn , soutenue en 1918.

2. L'Université égyptienne a été créée en 1908, à l'initiative d'un groupe de notables conduits par Sa'ad Zaglūl, futur « Père de la nation » et le prince Ahmad Fu'ād, le futur roi Fu'àd, et ne comporte, jusqu'en 1925, qu'une faculté des Lettres qui ne délivre, durant les premières années, que des « doctorats » sanctionnant les cursus d'étudiants envoyés se former dans les facultés européennes. Voir Reid, Donald, Cairo University and the Making of Modem Egypt, Cambridge, Cambridge University Press, 1990.CrossRefGoogle Scholar

3. Malgré l'Entente cordiale de 1904, l'Angleterre n'est jamais parvenue à faire reconnaître internationalement le protectorat de fait qu'elle exerce sur l'Egypte que ses troupes occupent depuis 1882 au prétexte de l'insurrection proto-nationaliste d'Ahmad ‘ et pour garantir le paiement par l'Egypte de son écrasante dette extérieure, contractée du temps de la splendeur du khédive Isma'il, qui rêvait, dit-on, de faire de l'Egypte « une partie de l'Europe ». D'où le « jeu à trois » qui constitue la « formule » de la politique égyptienne tout au long de la période coloniale entre les Anglais, contrôlant le gouvernement et l'administration mais qui se tiennent pour ainsi dire à l'écart de la société, la dynastie, soucieuse de maintenir ses prérogatives y compris en s'appuyant sur les Anglais, et un mouvement national, constitutionnaliste, incarné par le Wafd, partagé entre la revendication de l'indépendance et le souci des réformes. Sur cette période, Berque, Jacques, Egypte, impérialisme et révolution, Paris, Gallimard, 1967.Google Scholar

4. Voir par exemple la série d'articles publiés par G. HOSTELET dans L'Egypte contemporaine, sur le thème de «La science et Faction sociales », vol. 9, n° 106, mars 1930, où il désigne trois niveaux d'intervention pour la science sociale : « 1) celui des problèmes d'organisation, où elles sont mobilisées à la recherche de moyens en vue de la réalisation d'objectifs dont la définition leur échappe et relève du corps social lui-même ; 2) celui des problèmes d'assentiment, qui concerne la solution des conflits marginaux suscités par les moyens mis en œuvre pour atteindre ces objectifs et 3) celui des problèmes d'exécution, qui concerne l'évaluation des résultats obtenus en fonction des objectifs définis et l'adéquation des moyens mis en oeuvre ».

5. ‘Alī ‘Abd al-Wāhid Wāfī, ‘Ilm al-ijtimā’ (La sociologie), Le Caire, Dār Nahḍa Miṣr, 1979, p. 14.

6. Il s'agit de ‘Alī Ahmad ‘Isā, qui, après une maîtrise obtenue en 1937 à l'université du Caire sous la direction de Hocart pour un travail sur la propriété de la terre dans l'ouest du delta et un doctorat soutenu à Oxford en 1950 sur les métfiodologies de l'anthropologie, enseignera cette discipline à l'université d'Alexandrie jusqu'au début des années 1970.

7. Au moment même où la tradition durkheimienne s'imposait au niveau théorique, les « sites sociologiques » égyptiens — et plus encore soudanais — étaient investis par des chercheurs travaillant dans et pour la tradition anglo-saxonne. L'ensemble des monographies réalisées au cours de cette période sont ainsi signées par des sociologues et des anthropologues anglais ou américains, ou par leurs disciples égyptiens. Voir, par exemple : Blackman, Winifred, The Felaheen of Upper-Egypt, Londres 1927 ;Google Scholar Warriner, Doreen, Land and Poverty in the Middle East, Londres 1948 ;Google Scholar Wendell Cleland, The Population Problem in Egypt, 1936 . Hamid ‘Ammar, Growing up in an Egyptian Village, qui sera publié à Londres en 1954.

8. Sur ce jeu à trois, dans le champ culturel égyptien, Jacques BERQUE, Egypte…, op. cil., p. 252 ss. Pour ce qui concerne les conditions d'émergence des sciences sociales en Egypte, les sociétés savantes, souvent sous patronage khédivial — Société khediviale de géographie, fondée par Isma'il en 1875, Société khediviale d'économie politique de statistique et de législation, fondée par Ahmad Fu'âd en 1910, Société khédiviale d'agriculture, fondée par Ahmad Fu'âd en 1913 — apparaissent comme un terrain privilégié de convergences entre les intérêts des élites politico-économiques égyptiennes et les intérêts coloniaux « non britanniques » — français et italiens en particulier, les Anglais étant significativement sous représentés dans le membership de ces sociétés savantes — et tendent à se constituer, à l'instar de L'Egypte contemporaine, revue publiée trimestriellement en français par la Société khédiviale d'économie politique de statistique et de législation, en instances de critique systématique de la politique britannique, au nom de la « mission civilisatrice » que l'Europe, et non la seule Grande- Bretagne, est appelée à accomplir en Egypte. Sur l'activité de ces sociétés savantes, Roussillon, A., « Le partage des savoirs : effets d'antériorité du savoir colonial en Egypte », Annales islamologiques, vol. XXVI, automne 1992.Google Scholar

9. Aron, Raymond, Les étapes de la pensée sociologique, Paris, 1967, pp. 309310.Google Scholar

10. al-Azmeh, Aziz, Ibn in Modem Scholarship : a Study in Orientalism, Londres, Third World Centre for Research and Publishing, 1981, p. VI.Google Scholar

11. Sur cet épisode, Abdesselem, Ahmed, Ibn et ses lecteurs, Paris, Presses Universitaires de France, 1983.Google Scholar la trajectoire d'un Wâfî, né en 1901 au Soudan égyptien d'un père enseignant des écoles gouvernementales (al-madāris al-amīriyya) puis à la faculté Gordon de Khartoum, illustre bien la difficulté à se dissocier des deux registres de légitimité heuristique « moderne » et « religieux » : après son retour de mission en France, il enseigne à la fois à Dār al-'Ulūm et à al-Azhar, avant d'être nommé, en 1936, à l'université égyptienne. Faute de pouvoir reconstituer la teneur de ses enseignements, on peut imaginer la « gymnastique intellectuelle » que lui impose son passage de l'un à l'autre de ces établissements, en particulier les deux premiers : donner à découvrir aux ‘ulamā’ en formation à Al-Azhar les doctrines sociales occidentales à travers leurs propres catégories de pensée ; faire saisir aux futurs enseignants de Dār al-'Ulūm leur propre culture à travers les catégories de pensée autres.

12. Sur Dâr al- ‘Ulûm, créée en 1872 comme école normale pour la formation de professeurs de langue arabe et turque, l'année même où débute la réforme d'Al-Azhar, instituant des programmes et codifiant les examens et la durée des études, Aroyan, Loys, The Nationalization of Arabie and Islamic Education in Egypt, Dār al-'Ulūm and Al-Azhar, Le Caire, American University in Cairo, 1983.Google Scholar

13. Le Caire, al-Maktaba al-anglo al-misriyya, 1952.

14. Haššāb ‘, Muṣṭafā Uni al-ijtimâ’ wa madârisuhu (La sociologie et ses écoles), Le Caire, Lajna al-Baÿān al-'arabī, 1954, p. 87.Google Scholar

15. ‘Alī ‘Abd al-Wāhid Wāfī, « Ibn , awwal mu'assis li-'ilm al-ijtim » (Ibn le premier fondateur de la sociologie) dans A ‘mâlmihrajân Ibn (travaux du symposium Ibn ), Le Caire, Centre national pour la recherche sociale et criminologique, 1962.

16. Publiée par Lajna al-bayān al-'arabī, entre 1957 et 1960.

17. Mustafâ al-ouvrage cité n. 14, p. 86.

18. ‘Abd al-' ‘IZZAT, « Tatawwur al-mujtamā’ al-bašarī ‘aynda Ibn fi daw’ atbuhût al-ijtimā'iyya al-hadīta » (L'évolution de la société humaine chez Ibn Haldûn, à la lumière des recherches sociologiques modernes), symposium Ibn , ouvrage cité n. 15. p. 55.

19. Hasan Šihâta SA’Fān, Mūjazfi īarīh ‘ilm al-ijtimā’ fī Miṣr munḏu bid'al-qarn al-madī hattā al-'ān (Abrégé d'histoire de la sociologie en Egypte, du début du siècle dernier jusqu'à aujourd'hui), Le Caire, Haut Conseil pour les Arts, les Lettres et les Sciences sociales, 1970, p. 4.

20. Hourani, Albert, Arabie Thought in the Libéral Age, Cambridge, Cambridge University Press, 1983.Google Scholar

21. Raymond Aron, op. cit., p. 324.

22. ‘Alī ‘Abd al-Wāhid Wāfi, ouvrage cité n. 5, p. 12.

23. Fahmi, Mansur, « Jumūh al-māddiya » (Les errements du matérialisme), Revue des Affaires sociales, 2, 1, janvier 1941, pp. 3839.Google Scholar

24. Fahmi, Mansur, « Al-istiqlāl al-ijtimā'i wa âtâruhu fil-umma wa fil-hadāra » (L'indépendance sociologique et son influence sur la nation et la civilisation), Revue des Affaires sociale v, 1, 9, septembre 1940, p. 38.Google Scholar

25. Raymond Aron, op. cit., p. 345 ss.

26. Ibid., p. 348.

27. ‘ Alī ‘ Abd al-Wāhid Wāfi, « Wazīfa al-dīn fil-hayāt al-ijtimā'iyya » (La fonction de la religion dans la vie sociale), texte republié dans Buhūtfil-islām wal-ijtimā’ (Études sur l'islam et la sociologie), Le Caire, 1977, pp. 89-90.

28. Dans Muškilāt al-mujtama’ al-misrī wal-'ālam al-'arabī wa ’ilājuhafī daw’ al-'ilm waldîn (Les problèmes de la société égyptienne et du monde arabe et leur traitement à la lumière de la science et de la religion), Le Caire, Maktaba Nahda Misr, 1958, pp. 52 à 81.

29. Ibid., p. 55.

30. fbid., p. 63.

31. Ibid.,p.6\.

32. Par exemple, Al-halīl al-amïn lil-banāt wal-hanln (Le guide fidèle pour les jeunes gens et les jeunes filles), publié en 1872.

33. Celui-ci publie coup sur coup, en 1900, Tahrïr al-mar'a (L'émancipation de la femme) et Al-mar'a al-jadīda, (La femme nouvelle), le second pouvant être considéré comme une atténuation du premier en réponse à la levée de boucliers suscitée par ses thèses.

34. Muhammad ‘Umar s'avisait déjà, en 1902, du retard pris par « la majorité de la société > — aglabiyya al-umma, par quoi il entend les musulmans, arabes et turcs, précise-t-il — en matière d'éducation des filles par rapport aux autres composantes chrétiennes de la société qui ont su prendre en main par elles-mêmes, sur un mode communautaire, l'organisation de leurs propres affaires, notamment en matière d'éducation et de santé. Sur Muhammad ‘Umar, auteur de l'un des tout premiers ouvrages de « sociologie spontanée » publié en Egypte, A. ROUSSILLON. « Réforme sociale et production des classes moyennes : Muhammad ‘Umar et l'arriération des Égyptiens », dans Roussillon, A. (éd.), Entre réforme sociale et mouvement national : identité et modernisation en Egypte, Le Caire, CEDEJ, 1994.Google Scholar

35. Garā'ib al-nuzum wal-taqālīd wal-'ādāt : titre d'un ouvrage où Wāfï passe en revue, à partir des sources ethnologiques auxquelles il a accès, les formes « primitives » de la sociabilité humaines : « Totems » et « Tabous », pour paraphraser le docteur Freud.

36. Ibid., p. 3.

37. Al-yahūdiyya wal-yahūd, baht fī diyāna al-yahūd wa tārīhihim wa niẓāmihim al-ijtimā'ī wal-iqtisādi (Le judaïsme et les juifs, Étude sur la religion des juifs et leur système social et économique), Le Caire, Dâr Nahda Misr, n. d.

38. Ibid., p. 4.

39. Ibid., p. 25.

40. Ibid., p. 14.

41. Ibid., pp. 151-152.

42. La question est peut-être ici celle de la « spécificité » d'un antijudaïsme, plus que d'un antisémitisme, « arabo-musulman » que ne viendraient fonder ni un préjugé racial ni l'opprobre à laquelle serait voué un « peuple déicide ». Il ne fait pas de doute que l'antisémitisme « ordinaire » des sociétés occidentales, en particulier celui des milieux académiques, a très toi « contaminé » les représentations des juifs en Egypte et ailleurs dans le monde arabe — y compris les caricatures, qui empruntent tous les poncifs animaliers (pieuvre, rat…) courants dans la presse européenne —, comme en témoigne, par exemple, la préface qu'un ‘Abbas al- ‘Aqqad rédige, vers la fin des années 1940, pour la traduction en arabe des Protocoles des Sages de Sion. Mais il est plus malaisé de savoir à quoi cet antijudaïsme correspond — au moins jusqu'au début de l'implantation sioniste en Palestine. Ce que suggère la lecture de Wàfï, qui adopte volontiers des poses de Renan musulman, c'est que cet antijudaïsme est bel et bien, à son fondement, d'essence théologique, dans le prolongement des polémiques classiques entre musulmans et gens du Livre, y compris les enjeux politiques de la théologie en contexte musulman dans la logique des relations entre millat (les « millet » de l'ex-empire ottoman).

43. « Wāqi’ al-tašrī’ al-yawmfil-'ālamal-'arabī wa fil-mujtama'ātal-islâmiyyaal-mu'āṣira », Titre d'une conférence prononcée par Wāfī en 1959 à al-Azhar, reproduite dans Buḥūt fil-islām wal-ijtimā', ouvrage cité n. 27, p. 54 ss.

44. Buhūt, ouvrage cité n. 27, pp. 90-91.

45. Un doyen contesté, il est vrai, dans la mesure où il a accepté de succéder à Taha Husayn, écarté de ce poste par le ministre de l'Instruction, ce qui pourrait expliquer son incapacité à résister aux pressions. Cf. Donald Reid, ouvrage cité n. 2.

46. Hasan Šihāta Sa’fān, ouvrage cité, n. 19, pp. 69-70.

47. Sur ce point, voir Roussillon, Alain, « Réforme sociale et politique en Egypte au tournant des années 1940 », Genèses. Sciences sociales et Histoire, 5, 1991.Google Scholar

48. ‘Abd al-’ ‘Izzat, la philosophie morale chez Miskawayh, thèse de doctorat sous la direction de Louis Massignon, cité par Hasan Šihata Sa'fān, voir n. 18, p. 72.

49. Fahmi, Mansur, La condition de la femme dans la tradition et l'évolution de l'islamisme, Paris, Félix Alcan, 1913, p. 6.Google Scholar Ce texte a été réédité par Mohamed Harbi et Haytham Manna, Paris, Éditions Allia, 1990.

50. Mansur Fahmi, La condition de la femme…, op. cit., pp. 15-16.

51. Ibid., p. 11 : « en souscrivant à la science sociale, qu'il estime porteuse de la vérité, le jeune sociologue égyptien, disciple de Durkheim, ne craint ni les autorités constituées ni les conclusions auxquelles ses recherches le mèneront tout naturellement ; mais c'est parce qu'il est travaillé par l'esprit critique de la Nahda qu'il a l'audace de ne vouloir respecter que la vérité et que, dès lors, son langage devient iconoclaste. en réalité, sa recherche est celle d'un esprit libre et pas celle d'un libre penseur ».

52. Fahmi, Mansur, « Misr bayna jawārif al-mu'attirāt al-ijtimā'iyya » (L'Egypte, dans le torrent des influences sociales), Revue des Affaires sociales, 2, 4, avril 1941, p. 35.Google Scholar

53. Voir, par exemple, le portrait au vitriol que dresse de lui Najīb Mahfūz, sous le nom d'Ibrahim ‘AQL, dans Al-marāyā, Le Caire, Maktaba Misr, 1972. Voir aussi, Reid, Donald. « “The Sleeping Philosopher ” of Nagib Mahfuz's Mirrors », The Muslim World, 14,1984.Google Scholar

54. Fahmi, Mansur, « Al-muhāfaza wal- Mušaẖhasāt al-ijtimā'iyya » (Le conservatisme et les déterminants sociaux) Revue des Affaires sociales, 1, 6, juin 1940, pp. 2930.Google Scholar

55. Ibid., p. 31.

56. Mansur Fahmi, art. cité n. 52, p. 33.

57. Alain Roussillon, art. cité, « Réforme sociale… ».

58. ’Alī ’Abd al-Wāhid Wāfī, ouvrage cité n. 27, p. 57.

59. Ahmad Lutfī al-Sayyid, « Sirr tatawwur al-umam » (Le secret de l'évolution des nations) al-Jarīda, 7 avril 1913, reproduit dans Ta'ammulāt fil-falsafa wal-adab wal-siyāsa wal-ijtimā’ (Considérations sur la philosophie, les lettres, la politique et la société), Le Caire, Dār al- Ma'ārif, 1946, pp. 82-83.

60. Ibid., p. 83.

61. Sur ce dernier point, Roussillon, A., « Sociologues en crise dans l'Egypte contemporaine », dans Kepel, Gilles et Richard, Yann (éds), Intellectuels et militants de l'islam contemporain, Paris, Le Seuil, 1990 Google Scholar, et id., « Sociologie égyptienne, arabe, islamique : l'approfondissement du paradigme réformiste », Peuples méditerranéens, 54-55, janv.-juin 1991.