1. Gurvitch, G., Dialectique et Sociologie, Paris, Flammarion, 1962 Google Scholar.

2. Paris, Aubier, 1959.

3. Le terme « momification » utilisé par l'auteur (op. cit. p. 26 et passim) est pratiquement un synonyme de la « réifieation » (Verdinglichung) de Lukàes.

4. Guhvitch, op. cit. p. 57.

5. Cf. cette citation (Histoire et Conscience de Classe « La science historique bourgeoise… passe à côté [du concret] de la façon la plus totale : de la société comme totalité concrète… ». (Ed. allemande, p. 61 ; cf. traduction Axelos-Bois, p. 72.)

1. Op. cit., p. 82.

2. Op. cit., p. 83.

3. Dans ses Entretiens sur des faits divers Paris, 1945, Paulhan parle d’ « illusion de la totalité ».

1. Opcit. p. 83

5. Cf. le phénomène de l'ontologisation extrême de la négativité dans des expressions comme : « anti-communisme », « anti-soviétique », « anti-parti », etc. Mais le stalinisme aura été sans doute la forme extrême de pensée non-dialectique — voire antidialectique — de toute l'histoire des idées, à l'exception du réalisme médiéval peutêtre. Son attitude à l'égard des théories notoirement dialectiques, telles que la psychanalyse ou la Gestalt est à cet égard caractéristique. L'interprétation de M. Gurvitch pose ainsi un curieux problème de sociologie de la connaissance et de l'histoire idéologique dont la solution ne paraît pas évidente.

6. Il suffit de renvoyer ici aux développements du plus haut intérêt consacrés aux différentes acceptions du terme t aliénation » chez Marx (op. cit. p. 139 sq.). 1. t … La dialectique qu'il [Marx] utilise, demeure ascendante et apologétique (op. cit. p. 140).

2. Cf. Ruyer, R., L'Utopie et les utopies, Paris (P.U.F.), 1950, p. 70 Google Scholar. « L'Utopie est par essence anti-historique. » Ailleurs (op. cit. p. 98), c'est le caractère foncièrement, anti-dialectique de l'utopie qui est souligné. M. Ruyer voit dans la persistance de oe noyau anti-historiciste et anti-dialectique, l'une des inconséquences majeures du marxisme (p. 70).

3. Il faut signaler l'appendice consacré à la dialectique de Sartre (p. 157 sq.), ainsi que l'exposé des conceptions personnelles bien connues de l'auteur. 1. En politique, la fausse conscience apparaît souvent comme l'ontologisation (la terminologie allemande emploie le mot Hypostasierung) d'une perspective partielle. L'exemple classique en est sans doute l'idéologie du stalinisme. En matière scientifique on observe souvent le même phénomène : une approche expérimentaliste, légitime en tant que telle, confère une valeur absolue à l'abstraction fondamentale qui la sous-tend ; comme exemple on peut citer le courant pavlovien en psychopathologie tel qu'il s'est manifesté entre 1947-53. Cf. à ce propos la sociologie de la connaissance de Karl Mannheim et notamment sa notion de » relationnisme » opposé au relativisme.

2. Cf. notre ouvrage La Fausse Conscience (Ed. de Minuit, 1962), p. 82 sq., où nous avons essayé de notre côté de dégager la place des processus d'abstraction par rapport à la dialectique et ceci dans un sens très proche des développements de M. Gurvitch.

3. M. Gurvitch, op. cit. p. 25 et passim.