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De Bonne Main : Les Pourvoyeurs de Nouvelles a Rome au 17e Siécle

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Brendan Dooley*
Affiliation:
Université d ‘Harvard

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Au debut de l'époque moderne, l'information politique devint un produit de consommation. et les colporteurs de nouvelles militaires, dynastiques et administratives les plus audacieux n'étaient pas, du moins au début, de grandes maisons d'édition ou des magnats du journalisme ; ils n'étaient en fait que des écrivains et des distributeurs de soi-disant avvisi ou « nouvelles à la main » au service d'abonnés répandus dans toute l'Europe. On trouvait parmi eux des représentants honorables du gouvernement et des bureaucraties ecclésiastiques, ainsi qu'une bande hétéroclite d'avocats, de notaires, cle scribes, d'écrivains à la tâche, d'espions, d'intellectuels sans emploi et même d'assassins et d'extorqueurs. for geant ainsi un nouveau genre à partir d'un hybride de correspondance diplomatique et commerciale, ils commencérent à faire circuler leurs nouvelles à la main de facon régulière, une ou deux fois par semaine, vers la seconde moitié du 16e siécle. en dépit de persécutions quasi permanentes, ils parvinrent à publier, en même temps que des informations simples ou erronées, des commentaires suivis et des critiques les plus caustiques et les plus acerbes sur les gouvernements dc l'époque présents dans les provinces catholiques.

Summary

Summary

This article explores the way in which political information became a commodity in Western Europe in the early modern period through the regular transmission of handwritten notices or "avvisi" on political affairs. In Venice, veritable scriptoria employing dozens of scribes reproduced these sheets for long lists of customers. The focus here is on a group of newsletter writers operating in Rome in the seventeenth century. New evidence reveals that many of them worked in the offices of wellknown notaries. They based their information on sheets they found already in circulation, on rumors, as well as on secret diplomatic sources; and very often their sheets, or copies made from them, were sold openly on the streets. The relative immunity they enjoyed, as well as the longevity of their profession in spite of the advent of printed newspapers, was due to their connection to the powerful patronage networks described here.

Type
Information et Faits Divers, 17e-19e Siècles
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1999

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References

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3. Paolo Piasenza nous offre une discussion stimulante sur le concept de « l'opinion publique » pendant le règne de l'absolutisme dans « Opinion publique, identité des institutions. absolutisme : le problème politique de la légalité à Paris entre les 17e et 18e siècles », Revue historique, 219, n° 587, 1994. L'analyse de Rome en tant qu'État absolu modèle, qui faii autorité, nous vient de Paolo Prodi, The Papal Prince: One Body and Two Souls. The Papal Monarchy in Early Modem Europe, trad. Susan Haskins, Cambridge, 1987. Laurie Nussforder accepte le modèle mais fait remarquer la contradiction entre le modèle et la pratique, dans Civic Politics in the Rome of Urban VIII, Princeton, 1992. Pierangelo Schiera suggéra récemment la primauté de la discipline communale sur l'absolutisme papal, au moins dans le développement de l'État, dans « Legittimità, disciplina, istituzioni : tre presupposti per la nascita dello Stato moderno », Giorgio Chittolini, Anthony Molho et Pierangelo Schiera, Origùu dello Stato. Processi di formazione statale in Italia fra medioevo ed età moderna, Bologne. 1994, p. 33, traduit maintenant dans The Origins of the State in Italy, 14th,-16th Centuries. supplément du Journal of Modem History, Chicago, University of Chicago Press, 1995. Hughes, Steven rejette en bloc le modèle dans « Fear and Loathing in Bologna and Rome: The Police in Perspective», Journal of Social History, XXI, 1987, pp. 97116 CrossRefGoogle Scholar, bien que sa perspective à travers trois siècles semble quelque peu impressionniste.

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8. ASV, Seg. di St., Avvisi, b. 40, c. 252r (1670).

9. A ce sujet on trouve Laura Antonucci, « L'alfabetismo colpevole. Scrittura criminale esposta a Roma del Cinquecento e del Seicento », dans Roma e lo « Studium urbis ». Spazio urbano e cultura dal Quattrocento al Seicento. Atti del convegno, Roma, giugno 1989, Rome, 1992, pp. 277-288 ; et en général, Laurie Nussdorfer, « Writing and the Power of Speech: Notariés and Artisans in Baroque Rome », dans Diefendorf, B. et Hess, C. (éds), Culture and Identity in Early Modem Europe (1500-1800), Détroit, 1993, pp. 103118.Google Scholar L'éducation est explorée par Guerrino Pelliccia, La scuola primaria a Roma dal secolo xvi al secolo xix, Rome, 1985.

10. A ce sujet, voir Burke, Peter, « Insuit and Blasphemy in Early Modem Italy », dans The Historical Anthropology of Early Modem Italy, Cambridge, 1987, pp. 95109.Google Scholar

11. ASR, Govematore, processi sec. XVII, b. 22, ce. 429r, 430r (1602). Les traductions de l'italien reflètent l'expression parfois maladroite de l'original.

12. Les seules véritables listes d'abonnements existent non pas pour Rome mais pour Venise, et elles concernent la boutique de Giovanni Quorli autour de 1650, avec en tout 53 entrées. Venise, Archivio di Stato [=ASVE], Avogaria del Comun, f. 233 (1654). a Rome, on peut irouver une liste insignifiante dans ASR, Govematore, processi, sec. XVII, b. 660, ce. 812 ff (1677).

13. On peut trouver la trace de prétendus auteurs A'avvisi dans les registres paroissiaux, par exemple, à Rome, Archivio Storico del Vicariato [=ASVR], SS. Celso e Giuliano, 63a, stati d'animé, an. 1614, ce. 34r, 152r. Une description d'une boutique de copie en effervescence existe dans ASR, processi, sec. XVII, b. 28 bis (1603): «M. Pirro […] fa il menante, et scrivano, che tiene molti giovani che li rescrive [c'est-à-dire les avvisi) insieme con esso come si suole fare ».

14. La gravure est reproduite dans Delumeau, Jean, Vie économique et sociale de Rome dans la seconde moitié du xvi” siècle, 2 vols, Rome, « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome-184», Paris, 1957, après p. 112.Google Scholar On peut comprendre le système dedistribution à partir des dépositions de suspects Giovanni Antonio Ballegucci et Giambattista Guidotti, arrêtés en 1648, dans ASR, Govematore, Costituti, b. 772, ce. 130v, 138r. au sujet de la distribution du courrier, Serra, Armando, « Corrieri e postieri sull'itinerario Venezia- Roma », dans Le poste del Tasso, un'impresa in Europa, Bergame, 1985, pp. 3350.Google Scholar

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29. BAV, Urbinati lat. 1074, c. 141 (8 mars 1606).

30. BAV, Urbinati lat. 1074, c. 144 (11 mars 1606).

31. ASV, Seg. di Stato, Avvisi, b. 2, c. 42 (1606).

32. Ibid.

33. BAV, Urbinati lat. 1080, c, 46v (21 janvier 1612).

34. BAV, Urbinati lat. 1088, ce. 729r, 829r (1620).

35. BAV, Urbinati lat. 1075, c. 16 (13 janvier 1607). Voir aussi R. Bassani et F. Bellini, Caravaggio assassina, op. cit. p. 127 ss.

36. ASR, Governatore, processi sec. xvii, b. 28 bis, c. 758r (1603).

37. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 304, c. 218r (1635).

38. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251, c. 144r (1630).

39. BAV, Urbinati lat. 1074, c. 232r (3 mai 1606).

40. Toujours indispensable en ce qui concerne le lien entre l'humanisme tardif, l'astrologie ei la science moderne : Eugenio Garin, Astrology in the Renaissance. The Zodiac of Life, Londres, 1983 ; édition originale, Bari, 1976. de plus, Galluzzi, Paolo, « Motivi paracelsiani nella Toscana di Cosimo II e di Don Antonio de’ Medici. Alchimia, medicina “ chimica ” e riforma del sapere », dans Scienze, credenze occulte, livelli di cultura, Convegno internazionale di studi, Firenze, giugno 1980, Florence, 1982, pp. 3161.Google Scholar

41. Par exemple, ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251 c. 506r. Mais l'étude principale appartient à Walker, D. P., Spiritual and Demonic Magic from Ficino to Campanella, Londres, 1958.Google Scholar Voir aussi Headley, John M., « Tommaso Campanella and the End of the Renaissance », Journal of Médiéval and Renaissance Studies, XX, 1990, pp. 157174.Google Scholar

42. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251, c. 480v. Les détails bibliographiques sont inclus dans Ernst, Germana, « Scienza, astrologia e politica nella Roma barocca : la biblioteca di Don Orazio Morandi », Eugenio CANONE (éd.), Bibliothecae selectae da Cusano a Leopardi, Florence, 1993, pp. 218252 Google Scholar Sur le début de la carrière de Morandi, on trouve Bracciolini, Begnino, Oratio de laudibus Horatii Morandii, Rome, 1626.Google Scholar la culture libertine du règne d'Urbain VIII est explorée par Pintard, René, Le libertinage érudit dans la première moitié du dix-septième siècle, 2 vols, Paris, 1943, pp. 209-270.Google Scholar Comparez Fiorani, Luigi, « Astrologi, superstiziosi e devoti nella société romana del Seicento », Ricerche per la storia rcligiosa di Roma, 2, 1978, pp. 97162.Google Scholar

43. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251 c. 230r. On peut trouver une transcription assez fidèle de ce document dans Bertolotti, Antonio, Giornalisti, astrologi e negromanti in Roma nel secolo XVII, Florence, 1878, pp. 2021 Google Scholar, mais elle est introduite par erreur dans un autre document auquel elle n'appartient pas.

44. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251 c. 479r. J'ai trouvé d'utiles informations techniques dans North, J. D., Horoscopes and History, Londres, Warburg Institute Surveys and Texts, 13, 1986.Google Scholar Le genre d'horoscope en circulation à Rome correspond à la figure 1 dans J. D. North.

45. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251 c. 45lv.

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47. D. P. WALKER, Spiritual and Demonic Magic…, op. cit., pp. 205-207.

48. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251, ce. ixvm.

49. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 403, c. 1788r (2 février 1647).

50. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 309, c. 5r (11 octobre 1635).

51. Le pamphlet en question était Istruzione secretissama data a Federico V conte palatino. imprimé dans plusieurs langues en 1620. On peut trouver un manuscrit de l'oeuvre à Venise. Museo Correr, Mise. Correr 1099, ce. 21ff. Cette période de la vie de Sarpi est analysée par Gaetano Cozzi, « Nota introduttiva », dans Sarpi, Paolo, Opère, G. et Luisa Cozzi (éds), Milan Naples, 1969, pp. 337.Google Scholar

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58. Pour quelques exemples de témoignages de la sorte, voir Dooley, B., « Printing and Entrepreneurialism in Seventeenth-Century Italy », Journal of European Economie History, XXV, 1996, pp. 569597.Google Scholar Je fournis une sélection de Pallavicino dans Italy in the Baroque: Selected Readings, New York, Garland, 1995, pp. 337-341. la censure s'exerçait principalement sur les livres, mais leur contrôle allait de pair avec celui des manuscrits. L'imposition continuelle d'une censure toujours plus sévère à Rome et à Venise, qui étaient toujours deux des plus larges centres de la production littéraire en Europe, était en fait une réaction face à l'échec des lois précédentes plus indulgentes. Apparemment, on observe une situation contraire dans des endroits comme l'Espagne où relativement peu de livres étaient publiés. a ce sujet, voir Elliot, J. H., Spain and its World, New Haven, Yale University Press, 1989, p. 182.Google Scholar

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61. Tous deux sont représentés dans BAV, Urbinati lat. ; et le dernier aussi dans Barberiniani lat. 6351. Une lettre de Dardano dans laquelle il demandait la permission de partir à la recherche d'une « meilleure fortune » est publiée dans Bertolotti, Antonio, « Uno scrittore di avvisi da Roma», Il bibliofilo, IX, 1888, p. 183.Google Scholar

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63. Des exemples de cette indépendance abondent. Par exemple, ASVE, Inquisitori di Stato, b. 506, 28 décembre 1652 ; ASV, Seg. di Stato, Avvisi, bb. 19, 96. Le journal de Bologne et le feuillet d'avviso vénitien se trouvent tous deux dans BAV, Ottoboniani latini 2450, passim.

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80. ASR, Governatore, Costituti, b. 772, c. 123 (11 septembre 1648). Les activités officielles de Simoncelli sont consignées dans ASR, Notai del Tribunale dell'A. C, off. 3, bb. 6595- 6671.

81. ASR, Governatore, processi, sec. XVII, b. 304, c. 137r (13 juin 1635).

82. Andréa Vrlstorf [sic !] et Gerolamo Galata envoyèrent les leurs de Venise au conseiller du duc de Mantoue. L'abbé Leonardo Carrara envoya à Rome ses nouvelles à la main sur les affaires locales au cardinal Ottoboni, futur pape. Alphonso Lucci envoya les siennes au comte Fabrizio Serbelloni à Milan. Un certain Giulii envoya les siennes au grand prieur de l'ordre de Malte et aux membres de la famille Colonna à Rome. Antonio Gauteri envoya les siennes au cardinal Bernardino Spada et au frère du cardinal, Virgilio. Francesco Bertiroma envoya les siennes au cardinal Pietro Ottoboni qui, plus tard, devint pape. Timoleone Mozzi envoya les siennes au cardinal Antonio Barberini. Vincenzo Canatella envoya les siennes à Giovanni Francesco Ugolini, expert-comptable du pape Innocent X. Vincenzo Regii envoya les siennes au gouverneur de Rome. Il était fort peu probable que ce dernier poursuivît en justice son propre journaliste. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251, c. 144r, 27 juillet 1630 (Regii) ; Bertolotti, A., « Un correttore di libri tedesco in Venezia giornalista », Il Bibliofilo, 10, 1888, 147 (Suenzo) ;Google Scholar Bertolotti, A., « Scrittori d'avvisi antesignani del giornalismo », Il Bibliofilo, 11, 1890. 150153. ASVE, Inquisitori di Stato, b. 473 (Carrara) ;Google Scholar ASR Governatore, processi sec. XVII, b. 302, c. 1234r, 18 mars 1635 (Lucci) ; ASVE, Inquisitori di Stato, b. 472, 10 novembre 1629 (Giulii) ; ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 403, ce. 1805ff, 2 février 1647 (Gauteri) ; ASVE, Inquisitori di Stato, b. 473, 29 octobre 1650 (Bertiroma) ; ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 403, c. 1799r, 2 février, 1647 (Mozzi).

83. BAV, Archivio Chigi, b. 32 (Carteggi), c. 427r (22 septembre 1674) ; ASR Governatore, processi sec. XVII, b. 251, c. 564.

84. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 304, c. 153 (14 juin 1635). Amadeo fut torturé cl exécuté mais ses écrits pour les avvisi furent simplement utilisés comme prétexte pour l'accuser de meurtre, et d'extorsion ; ces accusations ne tiennent pas. C'est ce qu'affirma le uouverneur Giambattista Spada dans ses mémoires (Rome, Biblioteca Angelica, ms. 1590, c. 14v).

85. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 484, c. 235v (10 juillet 1657, trial of Alfonso Lucci).

86. ASR, Camerale 11/58, Poste, 6, 1.

87. Par exemple, Rome, ASVR, Santa Cecilia in Monte. Giordano, Stati délie anime, 1620-2, c. 8v, listes des occupants de la maison de Jacopo Filippo, copiste ; dans le volume pour 1595- 1616, c. 41 v, on trouve la maison de Bartolomeo Ruscone. On peut trouver beaucoup d'autres exemples.

88. Le cas de Nicolo Mancini, qui fut rudoyé. Processi sec. XVI, 303, 1597.

89. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 403, c. 1799r (2 février 1647).

90. Rome, Biblioteca Casanatense, ms. 1545 contient la loi de 1561 et les modifications de 1562. ASR, Camerale 2, Arti e mestrieri, facs. 74 contient la loi de 1662. Voir aussi Rodocanachi, Emile, Les corporations ouvrières à Rome depuis la chute de l'Empire romain, 2 vols. Paris, 1894, i : LI-XVI ; 353.Google Scholar

91. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 251, c. 144r ; Costituti, 772 B.

92. ASR, Governatore, relazioni sbirri, 3-1595.

93. ASR, Governatore, processi sec. XVII, b. 660, c. 812r (23 janvier 1677).

94. Quondam, Amadeo, « Le accademie », dans Alberto Asor ROSA (éd.), La letteratura italiana, vol. 1, Illetterato e le istituzioni, Turin, Einaudi, 1982, pp. 890898.Google Scholar

95. ASVE, Avogaria del Comun, f. 233, c. 8.