Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Arrivés à ce moment de l'évolution1, il importe tout d'abord de prévenir une équivoque ; les sources ne s'y prêtent que trop bien.
Feuilletons les chartes du xie et du xne siècle. Fréquemment nous y verrons apparaître, désignant une classe d'hommes, ce vieux mot de servus, que les dictionnaires, à juste titre lorsqu'il s'agit de textes antiques, nous ont habitués à traduire par « esclave ». Les langues vulgaires, de leur côté, nous parlent, le français de « serf », l'italien de servo, et leur accord avec le latin des actes nous assure que, toujours suspects d'excès de purisme, les notaires, cette fois du moins, en continuant d'appliquer à une réalité de leur temps un terme classique, ne faisaient «que se conformer à l'usage vivant.
Voir le n° I (janvier-mars 1947), p. 30.
page 161 note 1. Voir le n° I (janvier-mars 1947), p. 30.