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Colomb, Bristol et l'Atlantique Nord

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Marianne Mahn-Lot*
Affiliation:
C.N.R.S.

Extract

Le Congrès international sur l'histoire des découvertes, qui s'est tenu à Lisbonne en 1960, a donné lieu à plusieurs communications remarquables, réunies dans les trois volumes des Actas (Lisbonne, 1961).

Celle de L. A. Vigneras : « État présent des études sur Jean Cabot » (volume III, pp. 657-671) me fournira matière à quelques développements supplémentaires, non pas, comme le titre pourrait le faire penser, sur le personnage de Jean Cabot, mais sur celui de Christophe Colomb.

Car il s'agit, dans cette communication, du commentaire d'une lettre adressée par un marchand anglais, John Day, au « Grand Amiral », à propos du célèbre voyage de 1497 au cours duquel Cabot aborda aux rivages de l'Amérique du Nord.

Type
Documents et Problèmes
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1964

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References

page 522 note 1 ARCHIVES DE SIMANCAS, Estado de Castilla, legajo 2, fol. 6. La lettre porte au dos la mention d'un archiviste moderne qui a cru qu'il s'agissait d'une exploration du Brésil par les Anglais, et n'en a donc pas saisi l'importance

page 522 note 2 D'après le fac-similé du document, que je dois à l'obligeance de M. Felipe Ruiz, j'a i rectifié quelques légères erreurs de graphie de M. Vigneras.

page 523 note 1 La « primera vista » (lieu le premier aperçu) figurera sur la carte (1544) de Sébastien Cabot (sous la forme « prima tierra vista ») qui participait à ce voyage de 1497.

page 525 note 1 Nous tenons pour acquis que l'« Almirante Mayor » est bien l'Amiral des Indes.

page 525 note 2 Son nom n'est pas prononcé, mais il n'y a pas de doute qu'il s'agisse de lui.

page 525 note 3 Lettre aux Rois catholiques publiée, entre autres, par F. TAHUUCCI, Di Giovanni e Sebasliano Gaboto, Venise, 1892.

page 525 note 4 Juan Caboto en Espafia », Revista de Indias, xvi, 1943 ; et « La clave de los descubrimientos de Juan Cabot », dans Studi Colombiani, Gênes, 1952, vol. n, pp. 553-561.

page 525 note 5 Bien que ses homonymes soient fréquents.

page 526 note 1 Cedulas de Camara, lib. 4, f. 252 r°.

page 526 note 2 VoirE. M. CARUS-WILSON, The Overseas Trade of Bristol in the later Middle Ages, Londres, 1986, n° 128, p. 113 ; p. 281

page 526 note 3 Il serait intéressant d'étudier les particularités de cette langue.

page 526 note 4 Cf. Eileen POWER et M. M. POSTAN, Studies in English Trade in the Fifteenth Century, Londres, 1988, chap. « The Overseas trade of Bristol ».

page 526 note 5 L'étude la plus fouillé sur l'« Inventio » est de G. R. TAYLOR, « A letter dated 1577 from Mercator to John Dee », dans Imago Mundi, 1956, pp. 56-69. Nous la résumons ici.

page 527 note 1 Sans doute des Esquimaux, pense Miss Taylor, qui admet derrière ce récit un substrat historique et géographique réel.

page 527 note 2 Fr. J . POHI,, La découverte de VAmérique par les Vikings, trad. fr., Paris, 1954.

page 528 note 1 Au cbap. IX (tome II, p. 69, de l'édition de Rinaldo CADDEO). Cette partie des Historié est sûrement authentique, même d'après un critique aussi averti que M. A. Cio- KANESCU (Primera biografia de Cristobal Colon : Fernando Colon y Bartolomé de Las Casas, Ténériffe, i960). Cf. LAS CASAS, Historia de las Indias, 1. I, ch. 13.

page 528 note 2 Orthographiée Juvenzio Fortunato par la faute du traducteur italien (car, on le sait, nous n'avons plus le texte original de Fernand, écrit en espagnol). D'ailleurs la phrase n'est pas claire : la mention de VInventio est peut-être un glose de Fernand (reproduite par Las Casas).

page 528 note 3 On pense aujourd'hui que c'est à l'île du Cap-Breton (toute proche du littoral canadien) que Jean Cabot aurait abordé.

page 528 note 4 «Se présume cierto averse fallado e descubierto en otros tiempos el cabo de la dicha tierra por los de Bristol que fallaron el Brasil, como dello tiene noticia Vestra Seftoria, la quai se dezia isla de Brasil, e presumese e creese ser tierra firme la que fallaron los de Bristol.»

page 528 note 4 Mais pour les Italiens, le mot « brasil » (braise) s'appliquait à un bois de teinture rouge, puis il désigna une île imaginaire, où l'on pensait que ce bois abondait. Sur les cartes des xrve et xvB siècles figurent parfois deux « îles Brazil » : l'une au large de l'Irlande, l'autre au large de Brest ; la première seule représenterait la tradition gaélique. Le Brésil actuel tire son nom de la seconde acception du mot, à cause de l'abondance du « palo de brasil » que l'on y trouva. Cf. Paolo REVELLI, Cristoforo Colombo e la scuola cartografica genovese, Gênes, 1937, pp. 355, 359, 880, 381.

page 529 note 1 Un des motifs avancés dans les tentatives faites de Bristol vers «BraBil» était qu'on y trouverait de la morue en abondance, ce qui dispenserait de l'acheter en Islande

page 529 note 2 Dans Annales E.S.C., 1950,1, p. 94. M. CHAUNU a le tort d'ajouter : « le curieux épisode (de la découverte inconsciente de l'Amérique) n'a pas laissé de traces ; ... dès le XIIe siècle les brumes du Grand Nord, que Leif Erikson avait un instant entrebâillées, se referment à nouveau. »

page 529 note 3 Bien que, d'après David B. QUINN, il n'y ait pas là-dessus certitude absolue. Cf. « The argument for the english discovery of America beetween 1480 and 1494 », Geographical Journal, t. 127, 3, sept. 1961.

page 529 note 4 Ainsi John Jay se trouvait à Lisbonne en mai 1480 (E. CARUS-WILSON, The Overseas trade of Bristol, p. 281) juste avant son voyage d'exploration. Il aurait pu y rencontrer Colomb... Simple hypothèse que nous formulons pour suggérer les incessantes occasions qu'avaient alors les hommes de mer d'échanger non seulement des marchandises, mais des projets, des rêves. Autre fait curieux, rapporté par Ch. DE LA RONCIÈRE, Histoire de la Marine française, II, 1900, pp. 397-399 : un corsaire breton, Coetanlem, vint s'installer à Lisbonne en 1484, avec l'équipage de cinq navires de Bristol qu'il avait capturés. Certains marins anglais ont pu parler de « Brasil »...

page 530 note 1 Fernand Colomb ajoute qu'il s'agissait sans doute de la Terra di Bacalaos (Terre-Neuve), Historié, ch. IX, éd. R. CADDEO, t . I, pp. 75-76. Cf. LAS CASAS, I, ch. 18.

page 530 note 2 Sous l'influence, vraiment trop durable, des controverses nées à la suite des travaux de Henry HARRISSE et Henri VIGNAUD.

page 530 note 3 « Sulle navigazioni di Giovanni Caboto », Rivista geografica italiana, t. LXVII, mars i960, p. 11.