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Capitalisme et agriculture : les réformateurs écossais au XVIIIe siècle
Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
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L'agriculture a constitué le moyen de subsistance de la plus grande partie de l'humanité pendant toute la période précapitaliste. Aussi le problème du rapport entre agriculture et développement capitaliste préoccupe-t-il depuis longtemps les historiens, au premier rang desquels les marxistes. En effet, le simple poids du secteur agraire dans les sociétés préindustrielles suffit à rendre toute forme de développement en grande partie dépendante de ce qui s'y passe, ou ne s'y passe pas. Inversement, le développement capitaliste transforme nécessairement le rôle et la nature de l'agriculture, ne serait-ce que parce qu'il la ravale au rang d'occupation parmi d'autres, et même d'occupation minoritaire, situation historique probablement sans précédent.
Summary
This paper seeks to clarify the concept of capitalist agriculture by a study of the policies and programmatic writings of “agricultural improvement” in eighteenth century Scotland. In that country the problem of economic development, based on a transformation of agriculture, was—probably for the first time—specifically formulated as one of the transition from a feudal to a capitalist System. Agriculture played a central role in the development of classical political economy. The Scottish literature is therefore relevant to modem, especially marxist, debates on the subject. The programme of the Scottish reformers aimed at the transformation of feudal lords into capitalist landowners by the offer of higher incomes, at the destruction of smallscale peasant production and peasant communal practices, and at the transformation of a small section of the richer peasantry into an entrepreneurial rural bourgeoisie. It stressed not so much the creation of a market as structural changes which would make possible a more capital-intensive and technologically progressive agriculture. For historical reasons briefly discussed this programme was proposed and carried out in a more radical form than in England. In conclusion the article asks how far general conclusions can be drawn from the Scottish programme.
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- Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1978
References
Notes
1. De fait, l'exposé le plus complet qu'ait fait Marx des rapports entre capitalisme et agriculture — le fameux chapitre sur la genèse de la rente foncière capitaliste dans le troisième tome du Capital — est consacré en grande partie au fait que, à première vue et sans une analyse approfondie, il est souvent impossible de distinguer la rente capitaliste de la non capitaliste par le seul critère de la forme.
2. Voir, par exemple, Gunder Frank, A., Capitalism and underdevelopment in Latin America, Penguin, 1971, pp. 59–61, 158.Google Scholar
3. « Hommes qui, éduqués dans un rang moyen ou inférieur, se sont élevés par leur industrie et leur ambition » (A. Smith, Theory of moral sentiments, I, II, III, 92 ff, cité d'après Hans Medick, Naturzustand und Naturgeschichte der bürgerlichen Gesellschaft, Göttingen, 1973, p. 279.
4. Par Dalrymple, John, An essay towards a gênerai history offeudalpropriety in Great Britain, Londres, 1757 Google Scholar et Home, Henry, Kames, Lord, Historical law-tracts, Londres-Edimbourg, 1758 Google Scholar. Dalrymple était un disciple de Kames, qui fut sans doute l'homme qui eut la plus grande influence sur tous ces débats, en sa qualité de penseur, d'homme de loi et — peut-être surtout — de promoteur d'un type de bail qui devait devenir un modèle en la matière. Pour l'histoire du terme à ses débuts, voir Franco Venturi, « Tra Scozia e Russia : un dibattito settecentesco sul feudalesimo »,Poccha-Russia I, 1974, pp. 9-40. A propos de Kames, voir Lehmann, William C., Henry Home, Lord Kames and the Scottish enlightenment, La Hague, 1971 CrossRefGoogle Scholar et Simpson Ross, Ian, Lord Kames and the Scotland ofhis Day, Oxford, 1972 Google Scholar. Pour l'importance de son type de bail, voir Anderson, Jame, General view of the agriculture… of the county of Aberdeen, Edimbourg, 1794 Google Scholar, 155 ff. et, pour son influence concrète, Wight, Andrew, Présent state of husbandry in Scotland, 4 vol., Edimbourg, 1778-1784.Google Scholar
5. Cf. Farmers Magazine, Édimbourg, I, 1802, p. 191 : « Le système féodal, abrogé en Ecosse en 1748 seulement, énervait les facultés du paysan et le maintenait dans la plus abjecte dépendance… », etc.
6. A ma connaissance, il apparaît pour la première fois dans la description de la paroisse de Canisbay, Caithness, par J. Morison, First statistical account, vol. VIII, 1794, p. 148 : « de honte, le monstre Féodalisme enfouit sa tête ». Pour des termes concurrents qui n'ont pas survécu, voir General view of the natural circumstances of… (the) Hebudae or Hébrides par Robert Héron, Edimbourg, 1794, p. 78 (feodism) et George Chalmers, Caledonia, or a historical and topographical account of North Britain, 1807, Paisley, 1887, II, p. 843 (feudism).
7. General report on the agriculture of Dumbartonshire, Glasgow, 1811, p. 301.
8. Cf. R. Koebner, « Adam Smith and the industrial Révolution », Econ. Hist. Rev., 2e série, XI, 3(1959), pp. 381-391.
9. Medick, op. cit., p. 278.
10. Ainsi, James Anderson, décrit par Marx comme «le véritable inventeur de la théorie moderne de la rente foncière (Rententheorie) », était aussi, toujours selon Marx, « un fermier actif et un agronome important pour son époque » (Capital, III, Werke, vol. 25, p. 633). Marx fait remarquer à juste titre que c'est incidemment qu'Anderson a développé sa théorie de la rente. différentielle alors qu'il écrivait une série d'essais « directement destinés à un public de fermiers et d'agriculteurs » (Théories sur la plus-value, II, Werke, vol. 26, pp. ii, 103). Ajoutons que Marx, à la différence de beaucoup de ceux qui Font suivi, n'ignorait rien des théoriciens écossais du XVIIIe siècle.
11. La pauvreté, l'éloignement et des conditions plutôt défavorables n'empêchèrent nullement l'agriculture des Lowlands de devenir l'une des meilleures et des plus techniquement avancées d'Europe. Ces facteurs n'eurent donc pas à eux seuls un rôle décisif, si ce n'est qu'ils contribuèrent à l'existence d'une main-d'œuvre exceptionnellement bon marché, saine et robuste, bien que nourrie presque uniquement de bouillie d'avoine, dont les réformateurs écossais ne cessèrent de se féliciter. Ces facteurs eurent peut-être aussi pour utilité de souligner l'importance en matière d'amélioration agricole d'un investissement initial conséquent.
12. « Whig » est à l'origine une insulte dirigée contre les ultra-calvinistes des Lowlands qui s'étaient rebellés contre les Stuarts.
13. « A cette époque, leurs fils eussent trouvé honteux d'embrasser aucune autre carrière que celle des armes et de l'agriculture ; et beaucoup s'en souviennent qui, pauvres locataires, s'estimeraient déshonorés de s'asseoir à la même table qu'un fabricant. » (Statistical account of Boleskine and Abertarf, First statistical account, 1798, vol. 20, p. 23).
14. On peut négliger les « tenures bourgeoises » que les bourgeois des villes tenaient du roi et dont le champ d'application était fort limité. Pour l'ensemble de la situation légale, voir Sir John Sinclair, Appendix to the gênerai report on the agricultural state and political circumstances of Scotland, vol. I, chap. 2, append. 1, Edimbourg, 1814.
15. Sinclair, op. cit., pp. 188-189.
16. Sinclair, op. cit., vol. III, append. 4.
17. Pour l'apparition de ce groupe, voir N. T. Philipson, « Culture and society in the 18th century province », dans Stone, L. (ed), The university in society, studies in the history of higher éducation, Princeton, 1972 Google Scholar et Phillipson, N.T. et Mitchison, R. (eds), Scotland in the âge of improvement : essays in scottish history in the 18th century, Edimbourg, 1970.Google Scholar
18. Sur le rôle des richesses accumulées par des Écossais au cours des guerres, et en Inde, et qui ont servi de capital pour 1’ « amélioration » de l'agriculture, voir Scotland and Scotsmen in the eighteenth century, d'après le manuscrit de John Ramsay, Edimbourg-Londres, 1888, Alexander Allardyce, II, p. 247. Ramsay est mort en 1814.
19. En grande partie à cause du Montgomery Act de 1770 (10 Geo iii, c. 55) destiné à améliorer les terres en majorât (voir plus bas).
20. Voir, par exemple, Anderson, James, Essays relating to agricultural and rural affairs, Edimbourg, 1796 Google Scholar, vol. III, pp. 19-20, 27 ; et aussi Anderson, James, G.V… county of Aberdeen, Edimbourg, 1794, pp. 150–152.Google Scholar
21. Anderson, Essays, op. cit.
22. Sinclair, General report on the agricultural state, Edimbourg, 1814, vol. I, p. 605.
23. Sir Archibald Grant, dans A dissertation on the chief obstacles to the improvement of the Land, Aberdeen, 1760, p. 29, exprimait sans doute l'opinion commune selon laquelle les fortunes de l'agriculture dépendaient du marché national lorsqu'il écrivait : « Quand les marchands et les manufacturiers sont peu nombreux et ne s'accroissent pas en proportion, le fermier est contraint de chercher un marché étranger, toujours précaire, d'où il suit que l'agriculture se met à languir. »
24. John Walker, D. D., An economical history of the Hébrides and Highlands of Scotland, Edimbourg, 1808, II, p. 340 Google Scholar. Voir aussi Macdonald, General view of the agriculture of the Hébrides, Edimbourg, 1811, p. 535 : «Les effets du commerce sur l'agriculture n'ont été que faiblement et partiellement ressentis dans la plus grande partie de ces îles. »
25. James Robertson, D. D., General view of the agriculture in the southern districts of the county of Perth, Londres, 1794, pp. 65–66.Google Scholar
26. General view… Aberdeen, pp. 45-46.
27. James Anderson, ibid., p. 58. Voir aussi Sir John Sinclair, General view ofthe agriculture of the Northern counties and Islands of Scotland (including the counties of Cromarty, Ross, Sutherland, Caithness and the islands ofOrkney and Shetland), Londres, 1795, pp. 122-123, où il est noté que le grain ne se vend pas avantageusement en petites quantités.
28. « Ce que nous nommons terre est un élément de la nature inextricablement mêlé aux institutions des hommes. L'isoler et lui établir un marché, ce fut peut-être là la plus folle de toutes les entreprises de nos ancêtres. » K. Polanyi, Origins ofour time, Londres, 1945, p. 179.
29. Sinclair, Appendix to the gênerai report of the agricultural State and political circumstances of Scotland, vol. I, chap. 2, p. 219, Edimbourg, 1814.
30. The Rev. Andrew Whyte et Duncan Macfarlan D. D., General view ofthe agriculture of the county of Dumbarton, Glasgow, 1811, p. 301.
31. Sinclair, op. cit., p. 219.
32. First statistical account, vol. 20, Edimbourg, 1798 : Boleskin and Abertarf, p. 33.
33. Sinclair, op. cit., p. 207.
34. Ibid.
35. Sinclair, General report, I, Edimbourg, 1814, chap. II, append. 2, pp. 234-235.
36. Ibid., pp. 233-235.
37. Ibid., p. 230.
38. Sinclair, General report, I, p. 100.
39. Op. cit., III, pp. 19-20.
40. Agricultural survey of Peeblesshire, Edimbourg, 1802, p. 52.
41. Anderson, op. cit., suggérait la primogéniture comme moyen d'éviter cette parcellisation.
42. Whyte et Macfarlan, General view… Dumbarton, p. 20.
43. « Le fermier, autrefois, ne cultivait guère qu'un peu d'avoine, d'orge et de pois… Aussi était-il fort occupé à l'époque des semailles et à celle de la moisson, ainsi qu'en hiver pour les diverses préparations. En été, il restait tout simplement oisif ! Or maintenant, en notre époque de lumières, il n'est plus un mois de l'année où le fermier ne laboure, ne sème ou ne moissonne. » First statistical account, vol. 20 : Kilmadock or Doune, pp. 68-69.
44. Cité .par J. F. Erskine, General view ofthe agriculture of Clackmannan, 1794, p. 23.
45. Somerville, Robert, General view of the agriculture of East Lothian, Londres, 1805, pp. 52–53.Google Scholar
46. Présent state of husbandry in Scotland. Extracted from the reports made to the commissioners of the annexed estâtes, Edimbourg, 1778-1784, I, p. 53.
47. Whyte et Macfarlan, op. cit., p. 20. Voir aussi Findlater, G. V… Peebles, p. 52.
48. First statistical account, vol. 8 : Dornoch, pp. 16, 18. John Walker D.D. estimait qu'ils devaient tous se transformer en journaliers, tenus à la disposition des fermiers pour les cas de besoin (Economical history of the Hébrides and Highlands, Edimbourg, 1808, I, p. 86). Whyte et Macfarlan, op. cit., pp. 248-249, estimaient en revanche que l'existence de la main-d'œuvre migrante venue des Highlands, bon marché mais inefficace, empêchait les fermiers d'améliorer leurs méthodes aussi rapidement qu'ils l'auraient pu.
49. Somerville, General view… East Lothian, Londres, 1805, p. 52.
50. Wight, op. cit., V, pp. 140-141 ; Sir John Sinclair, General view… Northern counties and Islands of Scotland, pp. 136, 162-164 ; Marshall, General view of the agriculture of the central Highlands of Scotland, Londres, 1794, p. 52.
51. Discuté par James Anderson, General view… Aberdeen, en particulier pp. 50-52. Voir aussi Sir Mackenzie, George Stewart, General survey of the counties of Ross and Cromarty, Londres, 1810, pp. 140–141 Google Scholar.
52. Wilson, John, General view… agriculture of Renfrewshire, Paisley, 1812.Google Scholar
53. Wight, op. cit., III, pp. 319-320 ; Sinclair, General view… Northern counties, p. 166 ; Sir G. S. Mackenzie, op. cit., pp. 138, 140-141.
54. Pour reprendre le mot fameux d'Alexandre Wedderburn, An essay upon the question « What proportion of the produce of arable land ought to be paid as rent to the landlord ? », Edimbourg, 1770, il lui fallait gagner l'équivalent de trois loyers : un pour couvrir ses frais, un pour le propriétaire et un représentant son profit.
55. Whyte et Macfarlan, op. cit., p. 300 ; Anderson, Essays, pp. 79-80.
56. Voir l'excellente description de T. C. Smout, A history of the Scottish People 1560-1830, Londres, 1969, chap. xm, I.
57. Farmers Magazine, I, 1802, p. 288.
58. General view of the agriculture ofEast Lothian, pp. 36, 41.
59. Donaldson, G. V., General view of the agriculture of Elgin or Moray, Edimbourg, 1794, p. 37 Google Scholar.
60. General view of the agriculture of Midlothian, 1795, pp. 41-42. En regard, la construction d'une maison était estimée entre 300 et 400 livres.
61. Cité dans le Farmers Magazine, I, pp. 287-288, Edimbourg, 1802.
62. Findlater, General view… Peebles, p. 252 ; Wilson, General view… Renfrewshire, pp. 347-348 ; Sir John Sinclair, General report, III, pp. 374-377.
63. Sinclair, An account ofthe Systems ofhusbandry adopted in the more improved districts of Scotland, Edimbourg, 1813, p. 63 ; pour plus de détails, ibid., pp. 63-69.
64. Whyte et Macfarlan, op. cit., p. 54 ff.
65. Sinclair, op. cit., pp. 71-80.
66. Statistical account, X, 1794, Wattin, p. 270.
67. Voir Wealth of Nations, Livre V, chap. 2 : « S'il arrivait jamais que les propriétaires, du moins la majorité d'entre eux, fussent tentés de mettre en culture la totalité de leurs terres, le pays, au lieu de locataires probes et industrieux que la conscience de leur intérêt pousse à cultiver aussi bien que le permettent leur capital et leur habileté, se couvrirait bien vite de surintendants oisifs et dissipateurs qui ne tarderaient pas à ruiner les cultures et à réduire le produit annuel de la terre. »
68. Douglas, Ainsi R., General view… Roxburgh and Selkirk, Edimbourg, 1798, pp. 27–28 Google Scholar, explique que les propriétaires prêtaient à leurs locataires des sommes équivalant à un an de loyer afin d'entreprendre des améliorations précises ; ou que, plus fréquemment, ils fournissaient le matériel et les ouvriers, à charge pour les locataires de nourrir et d'aider ces derniers.
69. Ainsi, le dépeuplement local provenait, disait-on, de ce que « les fermiers importants étendent leurs fermes et en expulsent les paysans » (Gartly, Banff), des enclosures (Cameron, Fife), « des améliorations apportées à la terre et du regroupement des fermes » (Airly, Forfar), de « l'expulsion des petits paysans par les fermiers » (Dunnotar, Kinkardine), « en partie de l'extension continue des fermes » (Wattin, Caithness), « principalement du monopole des fermes » (Oxnam, Roxburgh), « naturellement de l'union des fermes » (Demino, Fife), etc. (Statistical account, X, 1794, pp. 140, 198, 210, 221, 261, 317, 357 n).
70. Cf. Anderson, Essays, op. cit., 133 ff. ; General view… Clydesdale, Glasgow, 1798 ; mais voir aussi General view… East Lothian, pp. 52-53, cité plus haut.
71. J. H. G. Lebon, « The beginnings of the agrarian and industrial Révolution in Ayrshire » dans Ayrshire at the time of Robert Burns (Ayrshire archeology and natural history society, Kilmarnock), 1959, pp. 158-159. Pour les relations complexes entre fermiers capitalistes et paysans qui en résultèrent, voir Carter, I., « The peasantry of northeast Scotland », Journal of peasant studies, 3/2, 1976, pp. 151–191.Google Scholar
72. Ainsi la proportion de paysans possédant un logis par rapport à la population totale était, dans une paroisse typiquement « vieux style » (Dunnett, Caithness) de 1 à 7, et, dans une paroisse typiquement « améliorée » (Eccles, Berwick) de 1 à 32 (Statistical account, X, pp. 253, 239).
73. Wealth of Nations, Livre IV, chap. 9, p. 201 (1921).
74. Sur ce dernier point, voir R. Brenner, « Agrarian class structure and économie development in pre-industrial Europe », Past & Présent, 70, 1976, pp. 30-74. 75. « New Data on the development of capitalism in agriculture », Selected works, Londres, 1938, XII, p. 275.
76. Voir Shanin, T., The awkward class, Oxford, 1972.Google Scholar
77. Lehmann, H. G., Die Agrarfrage in der Théorie und Praxis der deutschen und internationalen Sozialdemokratie, Tùbingen, 1970.Google Scholar
78. Nous ne discuterons pas ici la question de savoir si l'ensemble du « second servage » en Europe de l'Est — qui, en fait, était pour l'essentiel un « premier servage » — se laisse expliquer comme un effet du marché mondial. Cf. Wallerstein, I., The modem world-system, New York 1974, pp. 90–96 Google Scholar et Anderson, Perry, Lineages of the absolutist state, Londres, 1974, pp. 196, 203-212Google Scholar.
79. L'important dans le déclin du « premier servage » en Europe occidentale et dans sa transformation en des types de rapports agraires qui, dans certains pays, ont finalement débouché sur le capitalisme agraire, est qu'il a eu lieu avant la formation d'un système capitaliste global et par suite de ('effondrement de l'économie antérieure qui rendait viables les grands domaines seigneuriaux. Et, en aucun cas, ce premier servage n'a donné naissance immédiatement, du moins sous une forme reconnaissable, à une « agriculture capitaliste ». C'est précisément autour de cette question que tourne le fameux débat Dobb-Sweezy, pour autant qu'il s'y agit de « Qu'est-ce qui a succédé au féodalisme en Europe occidentale ? » (P. M. Sweezy, dans Science and society, Printemps 1950, pp. 134-167). Ce débat a été récemment réédité (The transition from feudalism to capitalism, Londres, R. H. Hilton, 1976).
80. Voir par exemple, Milward, A. et Baul, S. B., The development of the économies of continental Europe, 1850-1914, Londres, 1977 Google Scholar.
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- Cited by