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Alliés, voisins et ennemis du roi d’Espagne: La puissante faiblesse de la Monarchie hispanique (1580-1620)

Published online by Cambridge University Press:  26 October 2020

José Javier Ruiz Ibáñez
Affiliation:
Universidad de [email protected]
Gaetano Sabatini
Affiliation:
Università Roma Tre, [email protected]

Alliés, voisins et ennemis du roi d’espagne: la puissante faiblesse de la monarchie hispanique (1580-1620)

À la fin du xvie siècle, le roi d’Espagne et sa monarchie occupent aux yeux de l’Europe une position de prééminence. Non seulement de petits États, mais de nombreux mouvements insurrectionnels réclament son aide militaire et financière pour combattre leurs ennemis locaux et éviter d’être absorbés par leurs voisins. La Monarchie hispanique accroît alors sa capacité d’intervention en dehors de ses frontières, avec la possibilité d’incorporer de nouveaux territoires, tant en Europe qu’en Asie ou en Afrique ; à tout le moins, le pouvoir ibérique s’invite dans la politique intérieure de ces États, devenant un acteur supplémentaire de la scène politique locale. Cette sensation d’hégémonie est telle qu’elle nourrit en retour un puissant rejet : à de nombreux points du globe, jouer sur ce sentiment anti-espagnol devient un élément clef pour délégitimer des rivaux politiques et étayer les prétentions des vainqueurs dans les conflits civils de la fin du xvie siècle et du début du xviie siècle. Il faut dire que, dans une certaine mesure, l’hégémonie espagnole relevait d’un mirage : elle ne correspondait pas aux forces réelles du roi d’Espagne, mais plutôt à une image surévaluée du pouvoir de celui-ci, véhiculée par ceux qui placèrent en lui leurs espoirs ou leurs craintes. Analyser cette discordance entre représentation et réalité nous permet de comprendre, d’une part, comment la prédominance politique se fonde, pour partie, sur un imaginaire et des intérêts partagés, et, d’autre part, que son succès et son échec dépendent largement des illusions, des frustrations et des attentes divergentes qu’elle suscitait.

Allies, neighbors, and enemies of the king of spain: the powerful weakness of the spanish monarchy (1580-1620)

Allies, Neighbors, and Enemies of the King of Spain: The Powerful Weakness of the Spanish Monarchy (1580-1620)

By the end of the sixteenth century, there was an increasing perception in Europe that the king of Spain and his monarchy were in a position of hegemony. Many small states, as well as multiple insurrectional movements, requested his military and financial help to combat their enemies and avoid being absorbed by their neighbors. In this way, the Monarchy’s capacity for political intervention beyond its borders increased, as did its potential to incorporate new territories in Europe, Asia, and Africa—at the very least, the Iberian power became an active force in the domestic affairs of these states and an additional factor in the local political scene. On the other hand, this impression of Spain’s hegemony could also feed into a powerful rejection: across the globe, anti-Spanish feeling was used to discredit political rivals and bolster the claims of victors in the civil conflicts of the late sixteenth and early seventeenth centuries. Yet Spain’s hegemony was to some extent an illusion: it did not depend on the military forces that the king could mobilize, but rather on an overly powerful image constructed by those who projected their own hopes and fears onto him. An analysis of this discrepancy between representation and reality allows us to understand two important points: that political domination results at least in part from representations and common interest; and that its rise and fall are strongly conditioned by the illusions, frustrations, and divergent expectations it generates.

Type
Monarchie hispanique
Copyright
© Éditions de l’EHESS

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Footnotes

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Cet article a été écrit dans le cadre des projets « Hispanofilia IV : Los mundos ibéricos frente a las oportunidades de proyección exterior y a sus dinámicas interiores » (HAR2017-82791-C2-1-P), FEDER/Ministerio de Ciencia e Innovación-Agencia Estatal de Investigación, Espagne et « Reloj de Indias : la proyección europea en el Atlántico, 1665-1700» (SI1/PJI/2019-00270), Ministerio de Ciencia, Innovación y Universidades, Espagne. Nous adressons nos remerciements à Juan Francisco Pardo Molero, Manfredi Merluzzi et Yves Junot, pour leurs commentaires, ainsi qu’à Marie Kervyn et Émilie Ordinaire, pour leur traduction.

Traduction de Marie Kervyn et Émilie Ordinaire

References

1 Albert J. Loomie, Guy Fawkes in Spain: The “Spanish Treason” in Spanish Documents, Londres, University of London, 1971, p. 1 (nous traduisons).

2 José Javier Ruiz Ibáñez, « Les acteurs de l’hégémonie hispanique, du monde à la péninsule Ibérique », Annales HSS, 69-4, 2014, p. 927-954 ; les références bibliographiques citées dans cet article, en particulier p. 943-954, pourront compléter utilement la présente contribution.

3 L’analyse d’un pouvoir impérial comme une somme d’initiatives autonomes n’est pas récente : voir le travail incontournable de Geir Lundestad, « Empire by Invitation? The United States and Western Europe, 1945-1952 », Journal of Peace Research, 23-3 1986, p. 263-277.

4 La chronologie proposée par José Javier Ruiz Ibáñez et Bernard Vincent, Historia de España. Los siglos xvi y xvii : política y sociedad, Madrid, Síntesis, 2007, p. 20-31 reste pertinente.

5 Il y eut, au sein même de la Monarchie, une réflexion profonde sur sa construction et sa signification : Xavier Gil Pujol, La fábrica de la Monarquía. Traza y conservación de la monarquía de España de los Reyes católicos y los Austrias, Madrid, Real Academia de la Historia, 2016, p. 75-121.

6 Gayle K. Brunelle, « Immigration, Assimilation and Success: Three Families of Spanish Origin in Sixteenth Century Rouen », Sixteenth Century Journal, 20-2, 1989, p. 203-219 ; Ivan Cloulas, « Les Ibériques dans la société rouennaise des xvie et xviie siècles », Revue des Sociétés savantes de Haute-Normandie. Lettres et sciences humaines, 61, 1971, p. 11-30. Sur les communautés hispaniques présentes sur la côte atlantique française : Jean-Philippe Priotti et Guy Saupin (dir.), Le commerce atlantique franco-espagnol. Acteurs, négoces et ports (xv e -xviii e siècle), Rennes, PUR, 2008 ; Hilario Casado Alonso, « Las redes comerciales castellanas en Europa (siglos xv y xvi) », in H. Casado Alonso et A. García-Baquero (dir.), Comercio y hombres de negocios en Castilla y Europa en tiempos de Isabel la Católica, Madrid, Sociedad Estatal de Conmemoraciones Culturales, 2007, p. 279-307 ; sur les conversos à Rouen : Israël Salvator Révah, Le premier établissement des Marranes portugais à Rouen (1603-1607), Bruxelles, s. n., 1953.

7 Philip Benedict, Rouen during the Wars of Religion, Cambridge, Cambridge University Press, 1981, p. 167-208 ; Robert Harding, « Revolution and Reform in the Holy League: Angers, Rennes, Nantes », The Journal of Modern History, 53-3, 1981, p. 379-416.

8 Stuart Carroll, Noble Power during the French Wars of Religion: The Guise Affinity and the Catholic Cause in Normandy, Cambridge, Cambridge University Press, 1998, p. 193-249.

9 P. Benedict, Rouen during the Wars of Religion, op. cit., p. 216-217.

10 Archivo General de Simancas (ci-après AGS) Estado Francia (ci-après Ek) 1581, nº 68, 25 mai 1592, Rouen, Martín de Gúrpide à don Martín de Idiáquez ; AGS Ek 1582, nº 60, 20 octobre 1592, Rouen, Martín de Gúrpide à Philippe II.

11 Robert Descimon et José Javier Ruiz Ibáñez, Les ligueurs de l’exil. Le refuge catholique français après 1594, Seyssel, Champ Vallon, 2005, p. 84-85 ; José Javier Ruiz Ibáñez et Gaetano Sabatini, « Entre Aguirre y el gran rey. Los discursos de la elección de Felipe II al trono de Francia en 1591 », in A. Marcos Martín (dir.), Hacer Historia desde Simancas. Homenaje a José Luis Rodríguez de Diego, Valladolid, Junta de Castilla y León, 2011, p. 661-684, en particulier p. 678-680.

12 AGS Estado (ci-après E) 597, nº 124, « Relacion de los recibimientos hecho en las villas de Cambray, Amiens, Baubues y Roan ».

13 AGS Ek 1579, nº 92, 1591, « Relacion de la Memoria general » d’Antonio Frías de Salazar à Philippe II.

14 AGS Ek 1585, nº 98, 28 août 1593, Paris, le duc de Feria à Philippe II ; AGS Ek 1590, nº 22, 15 février 1594, Rouen, Martín de Gúrpide à Philippe II.

15 AGS E 171, non numéroté, 29 avril 1593, Aranjuez, Philippe II à Villars-Brancas, minute annotée par le roi ; AGS E 1769, non numéroté, 9 avril 1607, consulté par « Manuel Sánchez de Sevilla ».

16 Howell A. Lloyd, The Rouen Campaign, 1590-1592: Politics, Warfare and the Early-Modern State, Oxford, Clarendon Press, 1973, p. 169-189 ; William A. Heap, Elizabeth’s French Wars, 1562-1598, Londres, Unicorn Publishing Group, 2019, p. 163-173.

17 Richard Bruce Wernham, The Return of the Armadas: The Last Years of the Elizabethan War against Spain, 1595-1603, Oxford, Oxford University Press, 1994, p. 263-282 ; Valentín Vázquez de Prada, Felipe II y Francia (1559-1598). Política, religión y razón de Estado, Pampelune, Ediciones Universidad de Navarra, 2004, p. 382-389.

18 Alonso de Vázquez, Los sucesos de Flandes y Francia del tiempo de Alejandro Farnesio, vol. 3, Madrid, Imprenta de Miguel Ginesta, 1880, p. 220.

19 AGS Ek 1582, nº 58, 17 octobre 1592, Rouen, Martín de Gúrpide à Philippe II.

20 Olivia Carpi, Les guerres de Religion (1559-1598). Un conflit franco-français, Paris, Ellipses, 2012, p. 608-609 ; Michel de Waele, Réconcilier les Français. Henri IV et la fin des troubles de religion (1589-1598), Québec, Presses de l’Université Laval, 2010, p. 187-189.

21 Carlos Coloma, Las guerras de los Estados Bajos, desde el año de 1588 hasta el de 1599, Madrid, Real Academia de la Historia, [1622] 1948, p. 88.

22 R. Descimon et J. J. Ruiz Ibáñez, Les ligueurs de l’exil, op. cit., p. 105-106.

23 L’ouvrage de Paul M. Kennedy, The Rise and Fall of the Great Powers, New York, Random House, 1987, eut ainsi un effet considérable sur l’appréhension ultérieure de la Monarchie hispanique. Parmi l’importante bibliographie relative aux empires, voir notamment Anthony Pagden, Peoples and Empires: A Short History of European Migration, Exploration, and Conquest, from Greece to the Present, New York, Random House, 2001 ; John Darwin, After Tamerlane: The Rise and Fall of Global Empires, 1400-2000, Londres, Penguin Books, 2008 ; Daniel H. Nexon, The Struggle for Power in Early Modern Europe: Religious Conflict, Dynastic Empires, and International Change, Princeton, Princeton University Press, 2009 ; Timothy H. Parsons, The Rule of Empires: Those Who Built Them, Those Who Endured Them, and Why They Always Fall, Oxford, Oxford University Press, 2010 ; Jane Burbank et Frederick Cooper, Empires in World History: Power and the Politics of Difference, Princeton, Princeton University Press, 2010 ; Daron Acemoglu et James A. Robinson, Why Nations Fail: The Origins of Power, Prosperity, and Poverty, New York, Crown Publishers, 2012. La relation de cette historiographie avec celle de la Monarchie hispanique est décrite par Manuel Rivero Rodríguez, La monarquía de los Austrias. Historia del Imperio español, Madrid, Alianza editorial, 2017, p. 16-19. Bien entendu, sous la Monarchie, la référence à la Rome antique était directe et toujours présente, comme modèle ou comme repoussoir, dans les discours sur la nature et le devenir de l’hégémonie hispanique : Julien Dubouloz, Sylvie Pittia et Gaetano Sabatini (dir.), L’imperium Romanum en perspective. Les savoirs d’empire dans la République romaine et leur héritage dans l’Europe médiévale et moderne, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2014.

24 Selon les termes de Reinhart Koselleck, Le futur passé. Contribution à la sémantique des temps historiques, trad. par J. Hoock et M.-C. Hoock, Paris, Éd. de l’EHESS, [1979] 2016, p. 357-381 ; voir aussi François Hartog, Régimes d’historicité. Présentisme et expériences du temps, Paris, Éd. du Seuil, [2003] 2012, p. 29.

25 Il ne s’agissait pas d’une influence universelle dans la mesure où les grandes puissances asiatiques scrutaient la présence ibérique sur leurs côtes tantôt avec dédain et curiosité (ainsi de la Chine et de l’Empire moghol), tantôt avec un certain intérêt (la Perse safavide), conscientes que cette présence était incapable de les déstabiliser. La position singulière de la Chine quant à l’expansion ibérique la plaça au centre d’un jeu de miroirs avec la Triple alliance mexicaine : Serge Gruzinski, L’aigle et le dragon. Démesure européenne et mondialisation au xvi e siècle, Paris, Fayard, 2012, p. 30-39.

26 Jean-Frédéric Schaub, La France espagnole. Les racines hispaniques de l’absolutisme français, Paris, Éd. du Seuil, 2003, p. 289-334. Pour une interprétation générale, voir Jocelyn N. Hillgarth, The Mirror of Spain, 1500-1700: The Formation of a Myth, Ann Arbor, The University of Michigan Press, 2000.

27 Sur l’effet de Lépante pour la propagande hispanique et sa réception : Víctor Manuel Mínguez Cornelles, Infierno y gloria en el mar. Los Habsburgo y el imaginario artístico de Lepanto (1430-1700), Castelló de la Plana, Universitat Jaume I, 2017, p. 281-469.

28 Serge Brunet, « De l’Espagnol dedans le ventre ! » Les catholiques du Sud-Ouest de la France face à la Réforme (vers 1540-1589), Paris, Honoré Champion, 2007, p. 84-94.

29 Id., « Perceptions identitaires et nationales dans la France de la première modernité. De la francité et de l’hispanité des Gascons », in M. V. Dmitriev et D. Toller (dir.), Confessiones et nationes. Discours identitaires nationaux dans les cultures chrétiennes : Moyen Âge-xx e siècle, Paris, Honoré Champion, 2014, p. 57-124, ici p. 84-88.

30 David Potter, Henry VIII and Francis I: The Final Conflict, 1540-1547, Leyde, Brill, 2011, p. 305-306 ; Giles Tremlett, Catalina de Aragón. Reina de Inglaterra, Barcelone, Crítica, [2010] 2012, p. 360-439 ; Eamon Duffy, Fires of Faith: Catholic England under Mary Tudor, New Haven, Yale University Press, 2009, p. 102-187.

31 José M. Floristán Imízcoz, Fuentes para la política oriental de los Austrias. La documentación griega del Archivo de Simancas (1571-1621), Léon, Universidad de Léon, 2 vol., 1988 ; Primitivo Mariño Gómez, Tratados internacionales de España. Carlos V, vol. 2, España y norte de África, Madrid, Consejo superior de investigaciones científicas, 1980.

32 Alessandro Barbero, Lepanto. La batalla de los tres imperios, Barcelone, Pasado & Presente, [2010] 2011, p. 668-675. Ces volontaires apparaissent de manière occasionnelle dans la comptabilité espagnole, certainement pour avoir servi dans les galères pontificales et vénitiennes presque dépourvues d’infanterie : AGS E Libro 98.

33 Gregory Hanlon, The Twilight of a Military Tradition: Italian Aristocrats and European Conflicts, 1560-1800, Londres, UCL Press, 1998, p. 69-87 ; Friedrich Edelmayer, Söldner und Pensionäre. Das Netzwerk Philippe II. im Heiligen Römischen Reich, Vienne/Munich, Verlag für Geschichte und Politik/Oldenbourg, 2002, p. 225-264 ; Anna Mur i Raurell, « La mancha roja » y « la montaña blanca ». Las Órdenes militares de Santiago, Calatrava y Alcántara en Centroeuropa antes y después de 1620 (ss. xvi-xvii), Prague, Universidad Carolina de Praga-Editorial Karolinum, 2018.

34 L’étude des passeurs de frontière jouit d’une riche bibliographie dont il n’est pas nécessaire de faire état ici, mais dont il convient de rappeler l’interprétation politique : Rui Manuel Loureiro et Serge Gruzinski, Passar as Fronteiras, Actos do II Coloquio Internacional sobre Mediadores Culturais. Seculos xv a xviii, Lagos, Centro de Estudios Gil Eanes, 1999.

35 Bernardo Hernández, Fiscalidad de reinos y deuda pública en la Monarquía hispánica del siglo xvi, Cordoue, Universidad de Córdoba, 2002 et Juan E. Gelabert, « La Hacienda Real de Castilla, 1598-1652 », in A. M. Bernal (dir.) Dinero, moneda y crédito en la Monarquía hispánica, Madrid, Marcial Pons/Fundación ICO, 2000, p. 839-861 ; Gaetano Sabatini, « From Subordination to Autonomy: Public Debt Policies and the Creation of a Self-Ruled Financial Market in the Kingdom of Naples in the Long Run (1500-1800) », in F. Piola Caselli (dir.), Government Debts and Financial Markets in Europe, Londres, Pickering & Chatto, 2008, p. 97-104.

36 José Javier Ruiz Ibáñez, Hispanofilia. Los tiempos de la hegemonía española, Madrid, Fondo de Cultura Económica, à paraître, chap. 3-5.

37 Voir par exemple l’équilibre fragile entre coopération et rivalité qui s’établit entre Rome et Madrid au sujet de la diffusion de la bulle de la croisade d’Espagne et du Portugal : Gaetano Sabatini, « Felipe II y las Bulas de la Santa Cruzada, entre intereses económicos e ideología del rey justiciero », in A. Marcos Martín et C. Belloso Martín (dir.), La Cátedra ‘Felipe II’, una historia particular, Valladolid, Ediciones Universidad de Valladolid, 2020, à paraître.

38 Voir un exemple limpide dans la Relatione della Corte di Spagna fatta da Monsignor Visconti a Pio IV l’anno 1564, Archivio segreto Vaticano (ci-après ASV), Fondo Bolognetti, vol. 24, fol. 352r-358r ; Relatio statuum omnium regis Catholici et eorum regimini (anno 1575), Archivum Arcis, Armadi I-XVIII, n° 4172. Voir aussi les dépêches procédant de la Nonciature d’Espagne auprès de la Secrétairerie d’État du pape : ASV, Segreteria di Stato, Spagna, vol. 4, ff. 17- 24 et 434, vol. 5, f. 72, vol. 16, f. 29, vol. 17, f. 56. Ángel Fernández Collado, Gregorio XIII y Felipe II en la nunciatura de Felipe Sega (1577-1581). Aspectos político, jurisdiccional y de reforma, Tolède, Estudio teológico de San Ildefonso, 1991.

39 Ilídio do Amaral, Pedro Fernandes de Queirós ou Pedro Fernández de Quirós (1565-1615), o descobridor de ilhas, o visionário de um continente cheio de riquezas « en la parte Austral Incognita » e de projectos para a sua colonizaçao. Quando a história, a geografia e a utopia se cruzam (séculos xvi-xvii), Lisbonne, Edições Colibri, 2014.

40 Romain Bertrand, L’histoire à parts égales. Récits d’une rencontre Orient-Occident (xvi e -xvii e siècle), Paris, Éd. du Seuil, 2011, p. 183.

41 Henri Lapeyre, Une famille de marchands, les Ruiz. Contribution à l’étude du commerce entre la France et l’Espagne au temps de Philippe II, Paris, Armand Colin, 1955 ; plus récemment, voir aussi Guy Saupin, Nantes au xvii e siècle. Vie politique et société urbaine, Rennes, PUR, 1996 ; Elizabeth C. Tingle, Authority and Society in Nantes during the French Wars of Religion, 1559-1598, Manchester, Manchester University Press, 2006.

42 Natividad Planas, « Diplomacy from Below or Cross-Confessional Loyalty? The “Christians of Algiers” Between the Lord of Kuko and the King of Spain in the Early 1600s », Journal of Early Modern History, 19-2/3, 2015, p. 153-173.

43 Xavier Gil Pujol, La fábrica de la Monarquía, op. cit., p. 112.

44 António Vasconcelos de Saldanha, Iustum Imperium. Dos tratados como fundamento do império dos portugueses no Oriente. Estudo de história do direito internacional e do direito português, Lisbonne/Macao, Fundação Oriente/Instituto Portugus do Oriente, 1997, p. 467-473.

45 W. A. Heap, Elizabeth’s French Wars…, op. cit., p. 75-113.

46 Robert Descimon, Qui étaient les Seize ? Mythes et réalités de la Ligue parisienne (1585-1594), Paris, Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Île-de-France/Klincksieck, 1983, p. 44-75.

47 Edmund H. Dickerman et Anita M. Walker, « The Politics of Honour: Henri IV and the Duke of Bouillon, 1602-1606 », French History, 14-4, 2000, p. 383-407 ; F. Edelmayer, Söldner und Pensionäre, op. cit., p. 203-224.

48 AGS E Libro 97, fol. 324-326, 19 octobre 1573, Alcazaba de Tunis, « Salvaguarda al Infante de Túnez » : « […] con resolución e intento de echar los turcos no solamente de esta çiudad de Tunez sino de todos los lugares convecinos y perseguirlos como hombres crueles avaros y enemigos comunes tanto a los christianos como a los moros y desseando ver quieta y paçifica esta provincia y alexar los turcos de los estados de su Md Catholica […] no con intençion de dañar los moros sino de perseguir los turcos ».

49 Nabil Mouline, « Ahmad al-Mansur, sultán de Marruecos y sus ambiciones de reconquistar al-Andalus », in M. García-Arenal et G. Wiegers (dir.), Los Moriscos : expulsión y diáspora. Una perspectiva internacional, Valence/Grenade/Saragosse, Universitat de València/Universidad de Granada/Universidad de Zaragoza, 2013, p. 313-334, ici p. 316.

50 AGS Secretarías Provinciales Libro 1551, fol. 850, 27 novembre 1589, Felipe Bandara à Philippe II.

51 AGS E 1644, non numéroté, 3 septembre 1616, consulté au nom de « infanta doña Maria de Cardenas ».

52 J. M. Floristán Imízcoz, Fuentes…, op. cit., p. 33-75 et 704-721.

53 A. V. de Saldanha, Iustum Imperium, op. cit., p. 567-720.

54 Luc Duerloo, Dynasty and Piety: Archduke Albert (1598-1621) and Habsburg Political Culture in an Age of Religious Wars, Farnham, Ashgate, 2012, p. 235-428.

55 La campagne militaire menée contre la couronne portugaise est développée dans Rafael Valladares, La conquista de Lisboa. Violencia militar y comunidad política en Portugal, 1578-1583, Madrid, Marcial Pons, 2008, p. 109-138.

56 Fernando Bouza Álvarez, Portugal no tempo dos Filipes. Política, cultura, representações (1580-1668), Lisbonne, Edições Cosmos, 2000, p. 251 ; id., Felipe II y el Portugal « dos povos ». Imágenes de esperanza y revuelta, Valladolid, Universidad de Valladolid, 2010, p. 61-64 ; João Pedro Gomes, « Bajo el signo de Géminis : Portugal y la Monarquía hispánica en los siglos xvi y xvii », in J. J. Ruiz Ibáñez (dir.), Las vecindades de las Monarquías ibéricas, Madrid, Fondo de Cultura Económica, 2013, p. 181-212. Concernant l’intégration de l’Empire portugais dans la Monarchie duelle, voir les excellents travaux de Pedro Cardim, Portugal unido y separado. Felipe II, la unión de territorios y el debate sobre la condición política del Reino de Portugal, Valladolid, Universidad de Valladolid, 2014, p. 94-109 ; id., Portugal y la Monarquía hispánica (ca. 1550-ca. 1715), Madrid, Marcial Pons, 2017, p. 43-78.

57 Au cours des vingt dernières années, le rôle joué par les élites locales dans l’instauration du pouvoir des Habsbourg a été mis en avant. Voir Judith Pollmann, Catholic Identity and the Revolt of the Netherlands, 1520-1635, Oxford, Oxford University Press, 2011, p. 159-191 ; Violet Soen, « Reconquista and Reconciliation in the Dutch Revolt: The Campaign of Governor-General Alexander Farnese (1578-1592) », Journal of Early Modern History, 16-1, 2012, p. 1-22 ; Yves Junot, « Pratiques et limites de la réconciliation après les guerres de religion dans les villes des Pays-Bas méridionaux (années 1570-années 1590) », Revue du Nord, 395-2, 2012, p. 327-346.

58 L’utilisation du concept de liberté collective – de la patrie – ou personnelle – de conscience – est récurrente dans les écrits présentés au roi catholique. Voir notamment, pour l’Angleterre : AGS E 839, fol. 35, 1589, « Memorial de çiertos cavalleros ingleses » ; pour la Grèce : J. M. Floristán Imízcoz, Fuentes…, op. cit., p. 483. Sur la liberté de conscience, voir R. Descimon et J. J. Ruiz Ibáñez, Les ligueurs de l’exil, op. cit., p. 190-194.

59 La consolidation de communautés d’exilés anglais, écossais, hollandais et bientôt français dans les Pays-Bas catholiques a permis de mettre en contact les groupes de dissidents avec un pouvoir hispanique toujours plus fort : Yves Junot et Marie Kervyn, « Los Países Bajos como tierra de recepción de exiliados », in J. J. Ruiz Ibáñez et I. Pérez Tostado (dir.), Los exiliados del rey de España, Madrid, Fondo de Cultura Económica de España, 2015, p. 207-232.

60 Cet agissement multilatéral a été étudié en détail pour le cas provençal dans Fabrice Micallef, Un désordre européen. La compétition internationale autour des affaires de Provence, 1580-1598, Paris, Publications de la Sorbonne, 2014, en particulier p. 305-348.

61 José Javier Ruiz Ibáñez, « Inventar una monarquía doblemente católica. Los partidarios de Felipe II en Europa y su visión de la hegemonía española », Estudis. Revista de historia moderna, 34, 2008, p. 87-109 ; id., Hispanofilia, op. cit., chap. 6.

62 Florence Buttay, Peindre en leur âme des fantômes. Image et éducation militante pendant les guerres de Religion, Rennes, PUR, 2018, p. 125-132.

63 Freddy Cristóbal Domínguez, Radicals in Exile: English Catholic Books during the Reign of Philip II, University Park, Penn State University Press, 2020.

64 José Javier Ruiz Ibáñez et Gaetano Sabatini, « Monarchy as Conquest: Violence, Social Opportunity, and Political Stability in the Establishment of the Hispanic Monarchy », The Journal of Modern History, 81-3, 2009, p. 501-536, ici p. 501-509.

65 Serge Brunet, « Philippe II et la Ligue parisienne (1588) », Revue historique, 656-4, 2010, p. 795-844, ici p. 814-815.

66 AGS E 839, nº 134 et 135. Voir Albert J. Loomie, The Spanish Elizabethans: The English Exiles at the Court of Philip II, Londres, Burns and Oates, 1963, p. 161 ; id., Spain and the Early Stuarts, 1585-1655, Aldershot, Variorum, [1974] 1996, p. 216-225 ; Enrique García Hernán, Irlanda y el rey prudente, vol. 1, Madrid, Ed. del Laberinto, 2000, p. 240-241, n. 529 et 530 ; F. C. Domínguez, Radicals in Exile, op. cit., p. 176-192.

67 François Cromé, Satyre Menippée, de la vertu du Catholicon d’Espagne, vol. 3, Dialogue d’entre le maheustre et le manant, éd. par P. Dupuy, J. Le Duchat et P. Marchand, Ratisbonne, Les héritiers de M. Kerner, [1593] 1726, p. 367-586, ici p. 578 (nous soulignons) ; Peter Ascoli (éd.), Dialogue d’entre le maheustre et le manant, Genève, Droz, 1977, p. 205 (Paris, 1593 pour la version de la Ligue ; Paris, 1594 pour la version royale du texte attribué à François Morin, seigneur de Cromé).

68 La variété de l’interprétation de l’aide hispanique est particulièrement bien mise en lumière dans le cas provençal : F. Micallef, Un désordre européen, op. cit., p. 156-161, 167 et 172-174.

69 A. J. Loomie, The Spanish Elizabethans…, op. cit., p. 129-181 ; R. Descimon et J. J. Ruiz Ibáñez, Les ligueurs de l’exil, op. cit., p. 66-73.

70 José Javier Ruiz Ibáñez, « Théories et pratiques de la souveraineté dans la Monarchie hispanique : un conflit de juridictions à Cambrai », Annales HSS, 55-3, 2000, p. 623-644, ici p. 624-625.

71 A. V. de Saldanha, Iustum Imperium, op. cit., p. 517-523.

72 Victor Houliston, Catholic Resistance in Elizabethan England: Robert Persons’s Jesuit Polemic, 1580-1610, Aldershot, Ashgate, 2007, p. 75 ; María José Rodríguez Salgado, « Kinship, Collaboration and Conflict: The Complex Relations Between Alessandro Farnese and Philip II », in R. Valladares, F. Barrios et J. A. Sánchez Belén (dir.), En la Corte del rey de España. Liber amicorum en homenaje a Carlos Gómez-Centurión Jiménez (1958-2011), Madrid, Editorial Polifemo, 2016, p. 59-105 ; Edward S. Tenace, « Messianic Imperialism or Traditional Dynasticism? The Grand Strategy of Philip II and the Spanish Failure in the Wars of the 1590s », in T. Andrade et W. Reger (dir.), The Limits of Empire: European Imperial Formations in Early Modern World History; Essays in Honor of Geoffrey Parker, Farnham, Ashgate, 2012, p. 281-307.

73 Michael J. Levin, Agents of Empire: Spanish Ambassadors in Sixteenth-Century Italy, Ithaca, Cornell University Press, 2005, p. 1-12.

74 Jensen De Lamar, Diplomacy and Dogmatism: Bernardino de Mendoza and the French Catholic League, Cambridge, Harvard University Press, 1964 ; V. Vázquez de Prada, Felipe II y Francia…, op. cit., p. 278-370.

75 Modesto Ulloa, La Hacienda real de Castilla en el reinado de Felipe II, Madrid, Fundación universitaria española, [1963] 1977.

76 Carmen Sanz Ayán, « La estrategia de la Monarquía en la suspensión de pagos de 1596 y su ‘medio general’ », in L. A. Ribot García et E. Belanger Cebriá (dir.), Las sociedades ibéricas y el mar a finales del siglo xvi, t. 2, La Monarquía. Recursos, organización y estrategias, Madrid, Sociedad Estatal Lisboa ’98, 1998, p. 81-95 ; James Conklin, « The Theory of Sovereign Debt and Spain under Philip II », Journal of Political Economy, 106-3, 1998, p. 483-513 ; Mauricio Drelichman et Hans-Joachim Voth, Lending to the Borrower from Hell: Debt, Taxes, and Default in the Age of Philip II, Princeton, Princeton University Press, 2014, p. 119-126 et 206-210.

77 Felipe Ruiz Martín, « Las finanzas españolas durante el reinado de Felipe II », Hispania. Revista española de historia, suppl. 2, 1968, p. 109-174 ; Bartolomé Yun Casalilla, « El siglo de la hegemonía castellana (1450-1590) », in F. Comín, M. Hernández et E. Llopis (dir.), Historia económica de España, Siglos x-xx, Barcelone, Crítica, 2003, p. 51-84.

78 Irving A. A. Thompson, Guerra y decadencia. Gobierno y administración en la España de los Austrias, 1560-1620, trad. par J. Beltrán, Barcelone, Crítica, [1976] 1981, p. 235-241.

79 José Luis Casado Soto, Los barcos españoles del siglo xvi y la Gran Armada de 1588, Madrid, Editoral San Martín, 1988, p. 44-53 ; Richard Bruce Wernham, The Return of the Armadas: The Last Years of the Elizabethan War against Spain 1595-1603, Oxford, Clarendon Press, 1994 ; Serge Brunet, « Le grand siège de Blaye (1593) : chant du cygne – et révélateur – de la Ligue hispanophile de Guyenne », in B. Lachaise et C. Piot (dir.), La guerre en Aquitaine, les Aquitains en guerre de l’Antiquité à nos jours, Nérac, Éd. de l’Albret/Amis du Vieux Nérac, 2017, p. 139-171, ici p. 156-171.

80 Geoffrey Parker, El ejército de Flandes y el camino Español, 1567-1659. La logística de la victoria y derrota de España en las guerras de los Países Bajos, Madrid, Humanes, [1972] 1986, p. 61-87 ; I. A. A. Thompson, Guerra y decadencia, op. cit., p. 130-135 ; Enrique Martínez Ruiz, Los soldados del rey. Los ejércitos de la Monarquía Hispánica (1480-1700), Madrid, Actas, 2008, p. 885-900.

81 La capacité de résistance de la Monarchie hispanique est due en grande partie à la mobilisation des forces locales, comme cela a été analysé dans José Javier Ruiz Ibáñez, « Monarquía, guerra e individuo en la década de 1590. El socorro de Lier de 1595 », Hispania. Revista española de historia, Madrid, 57-1, 1997, p. 37-62.

82 V. Vázquez de Prada, Felipe II y Francia…, op. cit., p. 386, n. 45 ; Carlos Javier de Carlos Morales, Felipe II : un imperio en bancarrota. La Hacienda real de Castilla y los negocios financieros del Rey Prudente, Madrid, Dilema, 2008, p. 307.

83 Sergio Yago Soriano, « Los tendones de la Monarquía hispánica. Asientos, adelantos, deuda y pensamiento entorno a la financiación, pago y aprovisionamiento del ejército de Flandes (1575-1598) », thèse de doctorat inédite, Universidad de Murcia, 2020, p. 200-220.

84 Edward S. Tenace, « A Strategy of Reaction: The Armadas of 1596 and 1597 and the Spanish Struggle for European Hegemony », The English Historical Review, 118-478, 2003, p. 855-882.

85 Concernant la situation de la capitale française, l’ambassadeur espagnol remarque : « […] nous essuyons publiquement la honte de manquer de ressources, en sorte que les habitants du préside sont poussés au désordre pour ne pas mourir de faim, les députés [aux États généraux] sont dans le besoin, ainsi que bien d’autres personnes à Paris, et cela pourrait être évité avec peu de moyens » (« […] aquí pasamos verguença publica con la falta de dinrº en que estamos con que la gente de pressidio ha de hazer desordenes con que muere de hambre, los diputados [en los Estados generales] pasan necesidad y otra mucha gente en Paris q con poco pudiera ser remediada » (AGS Ek 1585, nº 30, 7 avril 1593, Paris, le duc de Feria à don Juan de Idiáquez).

86 Channa Wickremesekera, Kandy at War: Indigenous Military Resistance to European Expansion in Sri Lanka, 1594-1818, New Delhi, Manohar, 2004, p. 129-166 ; Gaston C. Perera, Kandy Fights the Portuguese: A Military History of Kandyan Resistence, Colombo, Vijitha Yapa Publications, 2007, p. 17-41 et 155-200 ; John Clifford Holt, Buddha in the Crown: Avalokiteśvara in the Buddhist Traditions of Sri Lanka, New York, Oxford University Press, 1991, p. 165-167.

87 C. Wickremesekera, Kandy at War, op. cit., p. 35 et 138 ; C. G. Perera, Kandy Fights…, op. cit., p. 149-160 ; Sergio Villalobos Rivera, Historia del pueblo chileno, vol. 4, El siglo xvii, Santiago du Chili, Editorial Universitaria, 2000, p. 81.

88 José Javier Ruiz Ibáñez, Laberintos de hegemonía. La presencia militar de la Monarquía española en Francia a fines del siglo xvi, Valladolid, Universidad de Valladolid, 2012, p. 64-84.

89 Sylvie Daubresse (éd.), Actes du parlement de Paris et documents du temps de la Ligue (1588-1594). Le recueil de Pierre Pithou, Paris, Honoré Champion, 2012, p. 452-455, fig. 217 et 218.

90 AGS E 839, fol. 134, « Copia del Edicto : Diole el pe Cresuelo de la Compaª de Ihus y hizose otro diferente », et 135, « Las raçones para el Edicto y modo de proceder que en el se propone ».

91 R. Descimon et J. J. Ruiz Ibáñez, Les ligueurs de l’exil, op. cit., p. 196-229.

92 Elie Barnavi et Robert Descimon, La Sainte Ligue, le juge et la potence. L’assassinat du président Brisson (15 novembre 1591), Paris, Hachette, 1985, p. 196-229 ; José Javier Ruiz Ibáñez, « ‘A Thing Not Seen in Paris since Its Founding’: The Spanish Garrison of 1590 to 1594 », in P. Cardim et al. (dir.), Polycentric Monarchies: How Did Early Modern Spain and Portugal Achieve and Maintain a Global Hegemony?, Eastbourne, Sussex Academic Press, 2012, p. 197-216, ici p. 205-206.

93 Ces récits incluaient un désir de domination politique propre, prenant la forme rhétorique de l’universalisme ; voir Frances A. Yates, Astrea: The Imperial Theme in the Sixteenth Century, Londres, Routledge & Kegan Paul, 1975, p. 210 ; Alexandre Y. Haran, Le lys et le globe. Messianisme dynastique et rêve impérial en France aux xvi e et xvii e siècles, Seyssel, Champ Vallon, 2000, p. 180-190.

94 Une vision générale de ces exils est donnée dans José Javier Ruiz Ibáñez et Igor Pérez Tostado (dir.), Los exiliados del rey de España, Madrid, Fondo de Cultura Económica, 2015 ; Ciaran O’Scea, Surviving Kinsale: Irish Emigration and Identity Formation in Early Modern Spain, 1601-40, Manchester, Manchester University Press, 2015.