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Affaires et Gens D'Affaires Lombards sur les Foires de Bisenzone L'exemple des Lucini (1579-1619)

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Pendant les dernières décennies du XVIe siècle et les vingt premières eannées du XVIIe entre en scène sur le marché milanais une famille, originaire de Côme, qui s'occupe avec un intérêt croissant des affaires financières en général, donnant la préférence, toutefois, aux opéra- 1tions sur les foires des changes, c'est-à-dire sur les foires de Bisenzone.

L'activité de Giulio Lucini et, surtout, celle de ses fils, Giovanni Paolo, Franeesco et Cesare, a été résumée, au point de vue comptable, en deux registres, qui rapportent les opérations concernant l'activité professionnelle et l'administration des biens de la famille : le premier registre renferme les témoignages des affaires de Franeesco entre 1587 et 1624 ; le deuxième nous donne la possibilité de suivre les opérations effectuées par les trois frères « in commune » depuis 1596 jusqu'à 1619. Ces synthèses et ces séparations des écritures comptables ont été imposées par la nécessité d'établir avec précision la fortune personnelle de Franeesco et celle dont les trois frères sont copropriétaires. En fait les deux registres sont rédigés, d'après les annotations très détaillées contenues dans les « Libri Mastri »,

Type
Études
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Copyright © Copyright © École des hautes études en sciences sociales Paris 1967

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References

page 939 note 1. Bisenzone désigne, en italien, la ville de Besançon. Mais c'est seulement à l'origine que les foires se sont tenues à Besançon. V., plus loin p. 951.

page 939 note 2. Les deux registres portent comme titres : « Conto proprio spettante al Signoi Franeesco Seniore, figlio del quondam Giulio Seniore, cavato dalliLibri Mastri segnatr A.B.C.D.E.F.G.H.I.L.M.N. »; et : « Conto Commune spettante a’ Signori Gio. Pauolo, Cesare e Franeesco, fratelli Lucini, figli del quondam Giulio, cavato da’ LibriMastri segnati A.B.C.D.E.F.G.H.I.L.M. ». Il

page 941 note 1. Voir Appendice I. Les statuts de la « compagnia » fondée en 1608 sont presque une reproduction des précédents « eapitoli ». Le texte original des statuts de 1608 nous est parvenu, mais je ne le publie pas pour éviter d'inutiles répétitions.

page 943 note 1. Voir Appendice I, 3° « capitolo » (ci-après p. 974).

page 944 note 1. Le fait que Tommaso d'Adda, c'est-à-dire un représentant de la dynastie des marchands qui, à cette époque, jouent le rôle le plus important dans l'économie de la Capitale lombarde, invite Francesco à entrer dans une de ses entreprises, prouve que les Lucini jouissent déjà d'une très bonne réputation sur le marché milanais. (Cf. à l'égard de cette prédominance des D'Adda dans la vie économique de la Lombardie vers le milieu du xvie siècle, Chaeod, FeDerico, LO Stato di Milano nell'Impero di Carlo V, vol. I, Roma, 1934, pp. 199200.Google Scholar) 944.

page 948 note 1. Realdo Lucini était frère de Giulio.

page 948 note 2. Francesco Peregrino était fils de Donato Peregrino, qui avait épousé Piordalisa Lucini, fille de Giulio.

page 951 note 1. Je rappelle seulement quelques-uns des essais les plus récents, qui sont riches en précieuses notices sur la bibliographie et la documentation d'archives. De Rooveu, Raymond, L'évolution de la lettre de change, XIV-XVIIIe siècles, Paris, 1953;Google Scholar Idem, « Le contrat de change depuis la fin du treizième siècle jusqu'au début du dixseptième », dans Bévue belge de philolophie et d'histoire, t. XXV, 1946-1947, pp. 111- 128 ; Idem, « Précisions sur l'histoire de la lettre et du contrat de change », dans La vie économique et sociale, t. XXIII, 1952, pp. 44-71 ; Mandich, Giulio, Le Pacte de Ricorsa et le marché italien des changes au XVIIe siècle, Paris, 1953;Google Scholar Idem, « Délie fiere genovesi dei cambi particolarmente studiate come mercati periodici del credito », dans Rivista di storia economica, t. IV, 1939, pp. 257-276 ; Braudel, Fernand, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II, Paris, 1949;Google Scholar Idem, « Le pacte de ricorsa au service du roi d'Espagne et de ses prêteurs », dans Studi in onore di Armando Sapori, Milano, 1957 vol. I I , pp. 1113-1125 ; José-Gentil Silva, D.A. et ROMANO, Ruggiero, « L'histoire des changes : les foires de Bisenzone de 1600 à 1650 », dans Annales. Économies, sociétés, civilisations, 1962, n° 4, pp. 715721;Google Scholar De ROSA, L., 1 cambi esteri del Regno di Napoli dal 1591 al 1707, Napoli, 1955.Google Scholar La belle étude de Cassandro, GioVanni, Un trattato inedito e la dottrina dei cambi nel Cinquecento, Napoli, 1962,Google Scholar offre le grand intérêt de présenter les considérations économiques pénétrantes dues à Marco Palescandolo, un Père théatin du xvie siècle.

page 951 note 2. G. Mandich, Le Pacte de Ricorsa, etc., cit.

page 951 note 3. Cf. Giofprè, Domenico, Gênes et les foires de change. De Lyon à Besançon, Paris, 1960.Google Scholar

page 952 note 1. On sait bien que le « prix de l'aller » (ou plus simplement l'aller) c'est le prix que, sur une place, il faut payer en monnaie locale pour obtenir sur la foire la même somme en écus de marc ; le « prix de retour » (ou plus simplement le retour) exprime, au contraire, le prix que sur une place il faut payer, toujours en monnaie locale, pour une somme d'écus de marc reçus en foire. Lorsque les Lucini, suiVant les statuts des « Compagnie », tiennent sur les changes » le « capitale di ragione », ou quand Francesco, directement ou par le moyen des compagnies, « tient sur les changes » ses capitaux personnels, on se trouve vis-à-vis de négociateurs, qui ne font qu’ « aller » sur une foire par une opération de « cambio » (change), pour en « sortir », en « retourner », ensuite, par une opération de « recambio » (rechange). Les Lucini, en somme, concluent sur la place de Milan un contrat de change pour les foires de Bisenzone et, à Plaisance, un contrat de change pour la place de Milan : ces contrats, en conclusion, peuvent être considérés comme un achat-vente d'écus de marc, c'est-à-dire un achat et une vente de cette monnaie qui pourrait être synthétiquement définie comme la « marchandise » type des foires de Bisenzone. C'est ce qu'écrivait d'ailleurs un témoin dh-ectet un interprète pénétrant de l'activité sur les foires de change : v. GioVanni Dôme nico PÉRI, II negotiante ( 1 “ édition, Genova, 1638), Venezia, 1697, I, 22, p. 70. Aussi le P. Marco Palescandolo écrit-il : « … Onde successe poi che altri presero il guadagno del cambio per principale industria, e perciô anco ne’ tempi nostri se fanno le fere in luoghi, ove non si vende o compra, ma solo si cambiano denari… » (G. Cassandro, op. cit., chap. 7 du Tratt,ato, p. 116).

page 952 note Paraphrasant M. Mandich ﹛Le Pacte de Bicorsa, etc., cit., pp. 30-31 et voir aussi les observations très intéressantes du Père Palescandolo dans G. Cassandro, op. cit., chap. 34-37 du Trattato, pp. 149-159), on peut dire que les Lucini achètent à Milan la res du change, c'est-à-dire l'écu de marc, pecunia absens dans la capitale lombardeen payant le « pretium » en lires milanaises qui, naturellement, représentent la pecu, nia praesens ; d'une manière réciproque, ils revendent les écus de marc, pecunia praesens à Plaisance, contre des lires milanaises qui, sur les foires, sont pecunia absens, à un« pretium » fixé, comme le précédent, en monnaie milanaise. C'est justement parce que l'écu de marc à Plaisance est monnaie présente, tandis qu'à Milan il est monnaie absente, que le prix de l'écu de marc fixé à Milan est moins élevé, que le prix fixé à Plaisance. Ce qui permet de comprendre, évidemment d'une manière approximative, pourquoi l'aller est un prix moins haut que le retour. Il faut aussi rappeler que les cours des changes sont strictement liés au « prezzo del conto » (ou plus simplement au « conto »), c'està- dire au cours « officiel » du change établi d'ordinaire, à un niveau qui puisse permettre aux créanciers d'obtenir un profit convenable, d'après l'évaluation faite par les négociants les plus importants.

page 953 note J'ai déjà dit que je passerais, et pour longtemps, dans le domaine du droit et de la technique, si je m'arrêtais à expliquer le rôle joué par les Lucini au moment où ils s'enfoncent dans le mécanisme, pas du tout simple, des négociations sur les foires de Bisenzone. J'ajoute seulement que, assumant la fonction de cambio dans et de cambio accipiens les compagnies Lucini, et Francesco personnellement, agissent tout à fait comme G. Mandich (Le Pacte de Ricorsa, etc., cit., pp. 12-13) a si bien démontré par des exemples, où il esquisse les différents cas et les différentes modalités d'exécution des négoces de change.

page 953 note 1. G. Mandich, Le Pacte de Ricorsa, etc., cit., chap. I I et passim.

page 954 note 1. L'opération est ainsi enregistrée : « [2 luglio 1608] Scudi 40 441 3 6 a soldi 136, credito al nostro di fiera di Agosto, rimessi per loro a detto nostro da lor medesimi eontoci, L. 275 000 ». C'est la formule typique employée dans les écritures comptables lorsqu'on enregistre une opération de « entrée » en foire : je la porte, donc, comme exemple.

page 954 note 2. L'opération est ainsi enregistrée : « [28 agosto 1608] Scudi 40 306 76 a soldi 138, debitoatratteerimesse rimesseci per loro Cesare Lucini di Piacenza di fiera d'Agosto per questo di da noi medesmi ». Aussi cette formule se répète, presque dans les mêmes termes, toutes les fois qu'il s'agit de contabiliser une opération de « retour » des foires : la voilà comme exemple.

page 955 note 1. Voir Appendice II, pp. 976-977.

page 955 note 2. Cette possibilité, une fois exploitée convenablement, pourra aiDer à résoudre les doutes assez nombreux qui régnent encore autour du phénomène de la « lira lunga » : un phénomène qui se manifesta surtout à Crémone et qui, jusqu'à présent, n'a été étudié et jugé que d'après les expériences locales (M. Nicola Ircas Jacopetti vient d'achever un essai de longue haleine : Moneta e prezzi a Cremona dal XVI al XVIII secolo, Cremona, 19G6, qui donne, probablement, pour cette région, une réponse tranchante, voire définitive). Mais, en effet, le problème de la « lira lunga » se présenta sur tous les marchés de l'État de Milan et, par conséquent, il attend d'être analysé dans une perspective bien plus ample. F. Chabod, également, en examinant les rétributions des fonctionnaires de l'État de Milan, se réfère à des valeurs exprimées en monnaie « di lunga » (Cf. Chabod, FeDerico, « Usi e abusi neU'am-ministrazione dello Stato di Milano a mezzo il ‘500 », dans Studi storici in onore di Gioacchino Volpe, Firenze, 1958, vol. I, pp. 93194 Google Scholar et, surtout, « Stipendi nominali e busta-paga effettiva dei funzionari deH'amministrazione milanese alla fine del ‘500 », dans Miscellanea in onore di Roberto Cessi, Padova, 1957, pp. 187-363). évidemment un examen même rapide de ce problème assez compliqué va au delà de mes intentions. Je pense, donc, qu'il suffit de savoir que, d'après les enregistrements comptables renfermés dans les « Conti » des Lucini, il m'a été possible, sauf pour l'an 1611, de reconstruire la série des valeurs moyennes par an du rapport entre l'évaluation « courante » et l'évaluation « légale » de la lire.

page 956 note 1. Einaudi, Luigi, « Teoria délia moneta immaginaria, da Carlo Magno alla Rivoluzione francese », dans Rivista di, storia economica, t. I, 1936, pp. 135.Google Scholar

page 956 note 2. Cipolla, Carlo M., Moneta e civiltà mediterranea, Venezia, 1957 Google Scholar et Le avventure délia lira, Milano, 1958.

page 956 note 3. La « lire impériale », monnaie idéale et de « conto » (utilisée, donc, comme instrument comptable pour mesurer n'importe quelle valeur), n'était pas cotée directement. Mais sa valeur peut être, évidemment, calculée d'après les cours des monnaies effectives, comme ces cours sont justement exprimés en lires et/ou dans les sous-multiples de la lire : le sou impérial, égal à un vingtième de la lire et le denier, égal à un douzième de sou. En somme, le fait de coter la Doppia di Spagna 12 lires et 16 sous (ou, autrement dit, 256 sous) signifie qu'on sous-entend une valeur de la lire plus élevée que celle qu'on lui attribue au cas où cette même Doppia serait évaluée 13 lires (ou 260 sous).

page 956 note 4. Voir Carlo Cipolla, M., Les mouvements monétaires dans l'État de Milan (1580-1700), Paris, 1952,Google Scholar passim.

page 956 note 5. Plusieurs recueils de • gride » monétaires se trouvent soit à la Biblioteca Braidense, soit à la Biblioteca Ambrosiana de Milan.

page 957 note 1. De Maddalena, Aldo, Prezzi e aspetti di mercato in Milano durante il secolo XVII, Milano, 1949, pp. 6279 Google Scholar et tableaux de l'Appendice I.

page 957 note 2. Voir Appendice II, graphique A (p. 984) et la note 1, p. 959.

page 957 note 3. Voici, en exemple, deux parties enregistrées dans le « Conto Commune » des trois frères : a) Le 30 octobre 1602 : « L. 2 700 di Longa in credito a Marco Rezzonico quondam Fabrizio, se li fanno buone per l'ammontar d'una casa piccola tolta in Como nella contrada Lucini, appresso alla Casa grande, ecc. (di corta) L. 2 676.6 » ; b) Le 4 décembre 1606 : « L. 35.11 in debito ut supra (c'est-à-dire à Cassa) per L. 38 di Longa conte a GioVanni Battista Bosso per brente 2 vino, etc. (du vin vendu) ». La Dernière partie enregistrée avec la double indication de la valeur courante et de la valeur légale de la lire se trouve dans le « Conto proprio di Francesco » et est la suiVante : « Primo Marzo [1619]. L. 1 076.13 moneta corrente (c'est-à-dire « di lunga ») in debito ut supra (c'est-à-dire à Cassa) conte da detto Malandro (le fermier) in ducatoni 134, L. 747.10 (di corta) ». Les parties successives sont enregistrées seulement selon la valeur légale de la lire (lira di corta).

page 957 note 4. La courbe des valeurs moyennes annuelles de ces rapports est dessinée dans le graphique A de l'Appendice II (pour les données voir la note 2 à la page suiVante). Jusqu'à 1597, quoiqu'il y ait une certaine fermentation des cours des monnaies d'or (et les cotes de la Doppia di Spagna à Crémone en donne les preuves), les Lucini ne signalent aucune variation du rapport entre monnaie de « grida » et monnaie « corrente » sur le marché milanais : 100 lires de « corta » restent, en bref, toujours égalei à 100 lires de « longa ». A partir de 1598, cependant, cette parité va disparaître : jusqu'à 1603 la valeur de la « lira di lunga » perdra presque 1 % par rapport à la valeur de la « lira di corta ». On se trouve en présence d'une tension monétaire qui devient de plus en plus sensible. En effet les autorités gouvernementales, malgré les fréquents avertissements afin que les changes monétaires officiels soient respectés, sentent le besoin de retoucher, par la « grida » du 24 mai 1602, les cours de « tariffa » de quelques monnaies d'or : la cote officielle de la Doppia di Spagna, stable au moins à partir de 1580, est élevée, sur le marché de Milan, de 256 à 270 sous. Mais la dépréciation de la monnaie « debole », la « petite monnaie », devient pressante après 1605, de sorte qu'en 1608 les Lucini doivent enregistrer une valeur moyenne annuelle de la « lira di corta », qui dépasse de presque 14 % la valeur de la « lira di lunga ». La « grida » du 18 juin 1608, en permettant une faible augmentation des cours légaux de quelques pièces d'or (par exemple, la Doppia di Spagna est officiellement « pretiata », sur la place de Milan, 276 sous au lieu de 270 comme auparaVant), établit des sanctions si graves pour les transgresseurs éventuels, que jusqu'au début de l'an 1610 (et grâce, sûrement, à une autre « grida » pareille publiée le 30 juillet 1609) les changes des monnaies « fortes », et surtout les changes des « grosses monnaies » d'argent, ne dénoncent pas une sensible tendance à augmenter : le rapport « lira di lunga » /” lira di corta » revient à la parité. Mais la poussée à la hausse, qui ne tarde pas à se manifester surtout dans le marché des monnaies d'or, altère le susdit rapport qui, après une contraction probablement provoquée en 1611 par la « grida » du 15 avril, recommence à monter : au début de l'an 1614 la « lira di lunga » est évaluée presque 14,5 % moins que la « lira di corta ». La « grida » du 24 janvier 1614 cause un brusque abaissement du rapport entre les deux lires : on redescend presque à la parité. Toutefois quelques mois après, le rapport reprend à monter et, en moyenne, 100 lires « di corta » en 1616 correspondent à 118,50 lires « di lunga ». Comme la dépréciation de la « petite monnaie » continue inexorable dans les années successives, le 1e r mars 1619, d'après la Dernière annotation qu'on retrouve à cet égard dans les registres des Lucini, la « lira di lunga » révèle une dévaluation qui oscille autour de 40 % par rapport à la « lira di corta ».

page 958 note 1. Voir Appendice II, graphique C (p.985). Les données sont tirées de G. Mandich, Le Pacte de Ricorsa, etc., cit., p. 81.

page 958 note 2. Les moyennes annuelles des rapports entre la « lira di lunga » et la « lira di corta » (multipliées par 100) sont les suiVantes : 1587-1597, 100,00 ; 1598, 100,22 (moyenne de trois données égales) ; 1599, 100,87 (moyenne de sept données : maximum 100,91 du 13-3 et du 29-7 ; minimum 100,76 du 26-6) ; 1600, 100,90 (neuf données : maximum 101,12 du 7-9 ; minimum 100,81 du 3-10 et du 1-12) ; 1601, 100,88 (quatorze données : maximum 100,94 du 4-10 ; minimum 100,85 du 6-7) ; 1602, 100,82 (seize données : maximum 101,10 du 17-4 ; minimum 100,54 du 15-11) ; 1603, 101,09 (vingt-huit données : maximum 102,46 du 12-12 ; minimum 100,77 du 26-3) ; 1604, 102,25 (vingt données : maximum 103,19 du 12-12 ; minimum 100,90 du 10-1) ; 1605, 102,61 (vingtneuf données : maximum 104,42 du 12-7 ; minimum 100,97 du 10-1) ; 1606, 105,00(cinquante-deux données : maximum 106,89 du 4-12 ; minimum 102,90 du 10-1) ; 1607, 108,08 (quinze données : maximum 111,55 du 3-8 ; minimum 105,60 du 8-1) ; 1608, 113,97 (treize données : maximum 115,38 du 2-4 ; minimum 112,36 du 1-2) ; 1609, 100,00 (quarante-trois données égales) ; 1610 jusqu'à le mois d'août et de septembre à décembre 104,18 (trois données : maximum 105,78 du 9-11 ; minimum 103,27 du 2-9) ; 1611, ? ; 1612, 103,68 (six données : maximum 104,37 du 7-7 et du 24-12 ; minimum 102,51 du 23-5) ; 1613, 107,09 (cinq données : maximum 111,29 du 26-11 ; minimum 104,34 du 4-4) ; 1614, 114,19 le 4-2 et 100,87 le 15-11 ; 1615, 107,18 (six données : maximum 113,05 du 3-11 et du 10-12 ; minimum 102,17 du 5-2) ; 1616, 118,55 (cinq données : maximum 123,24 du 2-12 ; minimum 115,59 du 8-8) ; 1617, 128,59 (cinq données : maximum 132,17 du 25-11 ; minimum 126,46 du 21-4) ; 1618, 138,08 (neuf données : maximum 150,30 du 15-6 ; minimum 135,41 du 31-3) ; 1619, 139,74 (la seule donnée du 1-3).

page 959 note 1. Les cours moyens par an de la Doppia di Spagna sur le marché de Crémone m'ont ?té aimableimen tcommuniqués par M. Jacopetti, aVant qu'il ne les publie dans l'ouvrage cité, qui vient de paraître. Les voici : 1587, 273 sous ; 1588, 275 ; 1589, 280 ; 1590, 290 ; 1591, 294 ; 1592, 294,50 ; 1593, 300 ; 1594, 312,50 ; 1595, 312,50 ; 1596, 315 ; 1597, 316 ; 1598, 320 ; 1599, 320 ; 1600, 320 ; 1601, 320 ; 1602, 325 ; 1603, 340 ; 1604, 340 ; 1605, 340 ; 1606, 346 ; 1607, 373,30 ; 1308, 398 ; 1609, 414,66 ; 1610, 431,75 ; 440; 1612, 450; 1613, 463,33; 1614, 500; 1615, 523,33; 1616, 530; 1617, 541,66; 1611, 1618, 545 ; 1619, 545.

page 959 note 2. Pour les cours de la Doppia di Spagna sur le marché de Milan à partir de 1605, voir mon Prezzi e aspetti, etc., cit., Appendice I, tableau IL

page 961 note 1. G. Mandich, Le Pacte de Ricona, etc., cit., p. 33 et suiv. et pastim

page 962 note 1. Voir Appendice II, graphique B (p. 985).

page 962 note 2. Voir Appendice II, graphique C (p. 935).

page 963 note 1. A la fin du « Conto proprio di Francesco », relié sous la même couverture, on trouve un « brogliaccio », c'est-à-dire une documentation analytique de la « continuatione dei cambi » de Francesco depuis 1594 jusqu'à 1615. Ce « brogliaccio » confirme toutes les valeurs inscrites dans chaque partie enregistrée dans le « Conto » et prouve d'une manière irréfutable que Francesco allouait la commission exclusivement en foire. 11 n'exista pas de documentation analogue pour les « continuationi dei cambi” effectuées en commun par les frères Lucini ; mais il est certain que les modalités d'exécution étaient les mêmes que celles adoptées par Francesco.

page 964 note 1. G. Mandich, Le Pacte de Ricorsa, etc., cit., p. 62 et suiv.

page 964 note 2. Vicens Vives, Jaime, Hittoria econàmica de Espana, 3° edicion con la colaboracion de Nadal Olijer, J., Barcelona, 1959, pp. 348351.Google Scholar Cf. aussi F. Bkaudbi,, « Le pacte de ricorsa », etc., cit.

page 965 note 1. G. Mandich, Le Pacte de Ricorsa, etc., cit., p. 63.

page 965 note 2. Il me semble qu'en ce qui concerne l'activité des Lucini sur les foires de change, on ne doit pas se trouver deVant les mêmes incertitudes que celles qu'à signalées M. Mandich : variations des cycles relatifs à l'opération de ricorsa entre Venise et Plaisance, (cf. Ibidem, p. 73, note 28).

page 966 note 1. Voir Appendice II, tableau H(b), p. 987.

page 966 note 2. Voir pp. 978-979.

page 967 note 1. Voir Appendice I I , tableaux 111 (a) et 111 (b) (pp. 988-990) et graphique E. (p. 986).

page 970 note 1. De Maddalena, Aldo, « L'immobilizzazione délia riechezza nella Milano spagnuola : moventi,esperienze, interpretazioni », qui a paru dans Annali delVIstituto di Storia Economica e Sociale dell'Università di Napoli, vol. VI, Napoli, 1965, pp. 6596.Google Scholar

page 972 note 1. Je me borne à citer un seul ouvrage : Aleati, Giuseppe et Cipolla, Carlo M., « Aspetti e problemi dell'economia milanese e lombarda nei secoli xvie XVII », dans Storia di Milano, délia Fondazione Treecani degli Alfleri, vol. XI, Milano, 1958, p. 375 Google Scholar et suiv. Ibid., une riche bibliographie.

page 972 note 2. Voir A. de Maddalena, « L'immobilizzazione délia ricchezza… », cit.

page 973 note 1. Romano, Ruggiero, « Tra xve xvii secolo. Una erisi eeonomica : 1619-1622 », dans Rivista storica italiana, t. LXXIV, 1962, fase. 3, pp. 480531 Google Scholar et, du même auteur, « Encore la crise de IG19-1622 », dans Annales. Économies, sociétés, civilisations, 1964, n° 1, pp. 31-37.