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Un grand problème : La dissidence de la peinture russe ( 1860-1922)

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

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Au Dela des frontières qui s'effacent entre les écoles, on parle volontiers aujourd'hui d'une peinture mondiale. Cependant une exception de taille se maintient et s'affirme : la peinture russe et soviétique . Elle est une autre aire, une autre civilisation, avec ses valeurs, son musée, un monde isolé de nous par l'incompréhension fréquente et la rareté des contacts. Dans un article récent, M. M. Alpatov se plaint avec raison de la place trop mesurée faite en France à l'art russe et signale quelques injustices évidentes. Combien de Parisiens sont-ils allés voir au printemps de 1960, les salles presque désertes où l'on exposait, pour la première fois, des toiles, orgueil de la Russie et son message le plus sincère, qui retiennent la foule à la galerie Tret'jakov ? Parallèlement, les magnifiques Matisse de l'Ermitage ne voient passer qu'un public clairsemé, perplexe.

Type
Études
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1962

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References

page 252 note 1. « Désormais, et pour la première fois depuis la Préhistoire, il existe une forme d'art universelle », P. Fkancastel, Art et Technique, 1956, p. 241. L'exception soviétique est envisagée par P. Franeastel comme un arrêt dans l'évolutio.

page 252 note 2. Alpatov, « L'art russe vu par la critique française », Cahiers du monde russe et soviétique, 1960, n° 2.

page 252 note 3. Réau, L., L'Art russe de Pierre le Grand à nos jours, Paris, 1922, 219 Google Scholar p.

page 253 note 1. Comme le montre P. Francastel, Peinture et Société, Lyon, 1951, p. 143 et ss.

page 253 note 2. L'ouvrage d'ensemble le plus détaillé, le plus complet sur la peinture russe de l'époque peredviznik est N. G. Maskovcev, Istorija Russkogo Iskusstva, t. II, Moscou, 1960, 456 p. Les 381 planches hors texte qui l'accompagnent sont un instrument de travail de premier ordre. Autres ouvrages généraux : RÉAU, op. cit. et L'Art russe, Paris-Lausanne, 1945 ; Benois, A., The Russian school of painting, Londres, 1916, 199 Google Scholar p. donne le point de vue du théoricien du Mir Iskusstva. Le recueil de reproductions en couleur : Gosudarstvennaja Tret'jakovskaja Gallereja, dans la collection « khudozestvennye sokrovifëa 3SSR », Moscou, 1953.

page 254 note 1. « Peindre sans la foi un tableau religieux, c'est immoral, c'est un péché ». Cité par L. RÉAU, op. cit., p. 151.

page 254 note 2. L. RÉAU, p. 146.

page 254 note 3. C'est une thèse de doctorat soutenue en 1855. La deuxième édition parut en 1865, alors que Cernysevskij était déporté, et suscita alors un immense intérêt. Je cite d'après : N. Tchernychevski, Textes philosophiques choisis, Moscou, 1957.

page 254 note 4. Tchernychevski, op. cit., p. 377.

page 254 note 5. Ibid., p. 378.

page 254 note 6. Que Pisarev poussera vers 1865 jusqu'à l'anéantissement..

page 255 note 1. Ibid., p. 413.

page 255 note 2. Ibid., p. 408.

page 255 note 3. Rapports esthétiques entre l'art et la réalité : critique faite par l'auteur, p. 458.

page 255 note 4. Ibid., p. 420-21.

page 255 note 5. Ibid., p. 421.

page 256 note 1. Maskovcev, p. 9.

page 256 note 2. Ibid., p. 13.

page 256 note 3. Ibid., p. 83.

page 256 note 4. Qui ne dépend pas du Ministère de la Cour. Elle offre un terrain favorable au développement des idées nouvelles. Y ont fait leurs études : Smel'kov, Savrasov, le peintre fameux de « Les freux sont arrivés », Pukirev, le paysagiste Siskin, Perov et d'autres. Cf. Maskovcev, p. 11.

page 256 note 5. Pour ne citer que les plus célèbres des peintres qui ont participé régulièrement aux expositions ambulantes : Perov, Kramskoj, Ge (Gay), Savrasov, ëiikin, Jacobi, Jaro enko, rejoints un peu plus tard par Repin, Surikov, Vasnecov, et vers 1890 par Levitan et Serov, ces deux derniers un peu en marge du mouvement. Ibid., p. 83-84.

page 256 note 6. Maskovcev, p. 13, p . 87 : la peinture russe est depuis 1850 environ « la plus progressiste » du monde.

page 257 note 1. Je me suis appuyé, pour ce commentaire et les suivants, sur les analyses de Maskovcev. Pour Nekrassov, cf. p. 109.

page 257 note 2. Selon les déclarations de Kramskoj.

page 257 note 3. Tchernychevski, Op. Cit., p. 425.

page 258 note 1. Cit. par Masovcev, p. 81.

page 258 note 2. Ibid., p. 177.

page 258 note 3. S. Repin était un homme du Midi.

page 258 note 4. RÉAU, L'Art russe, Paris, 1945, p. 95-96.

page 260 note 1. Jusqu'en 1923, avec seulement les années d'interruption 1919-1923.

page 260 note 2. Maskovcev, p. 84.

page 260 note 3. Botkïna, A. P., Pavel Mikhajlovic Tret'jakov b zizni i iskusstve Moscou, 1951, 810 Google Scholar p. Les souvenirs de sa fille. Son autorité était telle que son choix déterminait aussitôt la « cote » de l'artiste.

page 260 note 4. Maskovcev, p. 87.

page 260 note 5. Ibid..

page 260 note 6. Anna Karénine, 5e partie, ch. X et ss.

page 260 note 7. Qu'est-ce que l'art ? Cf. ch. IV.

page 261 note 1. Qu'est-ce que Vart ? Paris, 1918, p. 50.

page 261 note 2. Lettre à Souvorine, 1898. Cf. Sophie Lafitte, Léon Tolstoï, Paris, 1960, p. 206.

page 261 note 3. Lavrov, , Lettres historiques, trad. Goldsmith, Paris 1903, 331 p., p. 91 Google Scholar.

page 261 note 4. Garïin, , Socinenija, Moscou-Leningrad 1960, p. 7196 Google Scholar. Khudozniki.

page 262 note 1. II y a une galerie du Moujik dans la peinture Peredviznik. Cf. Pekov : « Le cortège du défunt » (1865) ; « Fomucka-syc » (1869) ; « Le pèlerin » (1870). Kbamskoj : Le forestier (1874). Le paysan à la bride (1883) ; aussi : Mjasoedov, Repint : « Le moujik aux mauvais yeux » (1877), « Le moujik timide » (1877), etc.

page 263 note 1. Fignek, Mémoires d'une révolutionnaire, trad. V. Serge, Paris, 1930, 271 p., p. 177-178.

page 263 note 2. En France, le réel perd son sens allégorique. « Les joueurs de cartes ne sont plus des hommes « du peuple », les témoins d'une revendication plus ou moins aiguë et romanesque ; ils sont considérés en eux-mêmes comme constituant la matière indiscutable de l'art. » Francastel, Peinture et Société, p. 183. Le mot Narod (peuple) avait et a encore en Russie une résonance affective, une valeur allégorique, perdues en France depuis Michelet.

page 264 note 1. Cité dans V. V. Stasov, Izbrannye socinenija, Moscou, 1952, t. I, II, I I I . Ilja Efimovic Repin, p. 266. Notons que Repin ne s'embarrassait pas de contradictions. Certaines toiles comme le Café parisien (1875) ou Sur le banc à la campagne (1876) montrent des traces de son séjour parisien. M. Annenkov possède une lettre où il parle avec sympathie de l'impressionnisme. Mais c'est là, me semble-t-il, un crochet dans son évolution.

page 264 note 2. Cité dans RÉAU, op. cit., p. 200.

page 264 note 3. Stasov, Nynesnee iskusstvo v Evrope, op. cit., t. I, p. 557.

page 264 note 4. Niva, 1899, n° 15. Cité dans Griscenko, A. O., Svjazakh russkoj zivopici s vizantiej i zapadom. XIII. XX v. v., Moscou, 1913, 89 Google Scholar p., p. 50.

page 264 note 5. Iskusstvo v XIX veke, op. cit., t. III, p. 331-673..

page 265 note 1. IMd., p. 553.

page 265 note 2. IMd., p. 555.

page 265 note 3. Ibid., p. 556.

page 265 note 4. Ibid., p. 558.

page 265 note 5. Pas de bons livres sur la période 1899-1917. Les ouvrages soviétiques s'étendent longuement sur les survivances du Perednivecstvo, mais sont courts sur le Mir Iskusstva. Heureusement, on peut suppléer à cette lacune en utilisant les collections des trois grandes revues : Mir Iskusstva, 1899-1904 ; Zolotoe Runo, 1906-1909, très luxueuse ; Apollon, 1909-1914, plus académique. Quant aux courants d'avant-garde, le suprématisme, le constructivisme, le rayonnisme, la documentation est complètement dis-persée. C'est pourquoi je dois une grande reconnaissance à M. Larionov et à Mme Goncarova, qui ont bien voulu répondre à mes questions, et à M. G. Annenkov, qui a pris la peine, pendant plusieurs heures, de m'apporter le point de vue du témoin et même me montrer des articles encore inédits. Personne, à coup sûr, plus que M. G. Annenkov n'est en mesure de dire l'histoire — la courte histoire — de l'avantgarde picturale russe. Espérons qu'il nous la donnera un jour.

page 266 note 1. En 1889, Levitan s'enthousiasme pour Monet… Casin et Besnard. Cf. Reau, op. cit., p. 221. La technique de ce paysagiste mélancolique, ami de Tchékhov, reste proche de Daubigny ou de Constable. Ce qui ne nuit pas à la qualité de son émotion.

page 266 note 2. Fondé en 1907. Symboliste.

page 266 note 3. Fondé en 1911. Cézannien.

page 266 note 4. Premières toiles rayonnistes : 1911.

page 266 note 5. Suprême de Malevic : 1913. Cf. Guy Habasque. « Malevitch », Vosil, 1960, n° 71.

page 266 note 6. Vekhi, Cf., Sbornik statej o russkoj intelligencii, Moscou, 1909 Google Scholar ; M. Malia, « The Russian Intelliguentsia », Daedalus, 1960, p. 441-458 ; Kantchalovski, « L'Intelligentsia avant la Révolution », Revue des Etudes slaves, 1960.

page 267 note 1. Les peintres de la génération peredviznik sont souvent de très petite origine. Perov est un enfant trouvé. Ceux de la génération d'avant-guerre sont de familles aisées : Benois, fils d'un architecte connu ; Serov, fils d'un musicien célèbre ; Prince Trubeckoj, etc.

page 267 note 2. La formule est de Ch. Corbet, La littérature russe, Paris, 1951, 220 p., p. 179. Les trois grandes revues artistiques successives : Mir Iskusstva, Zolotoe Runo, Apollon, établissent d'ailleurs une intime collaboration entre peintres et écrivains. Voici par exemple les collaborateurs de Zolotoe Runo : Peintres : Benua, Bakst, Vrubel (Wroubel), Grabar', Dobuzinskij, Kuznecov, Korovin, Lansere, Rerikh (Roerich), Serov, Somov. Ecrivains : Andreeev, Balmont, Blok, Biely, Merezkovskij, Remizov, Sologub, etc. Tous les grands noms du symbolisme.

page 268 note 1. Berdiaev, N., ‘Essais d'autobiographie spirituelle, Paris, 1958, 429 p.Google Scholar, p. 177-178.

page 268 note 2. Rassemblées dans le recueil : Lunacarskij, Stat'i ob iskusstve, Moscou-Leningrad, 1941.

page 268 note 3. C. Fkioux, « Lunacarskij et le futurisme russe », Cahiers du monde russe et soviétique, janv.-mars 1960, n° 2.

page 268 note 4. Op. cit., p. 241.

page 268 note 5. Op. cit., p. 437-440.

page 268 note 6. Op. cit., p. 408-427.

page 269 note 1. Dans Histoire de la pensée sociale en Russie (OEuvre, t. XXI), p. 208-209. Cité dans Plekhanov, G., L'Art et la vie sociale, Paris, 1949, 320 Google Scholar p. ,p. 74.

page 269 note 2. Ibid., p. 136.

page 269 note 3. Ibid., p. 136-137, le texte est de 1912.

page 269 note 4. Ibid., p. 136 et ss.

page 270 note 1. Sur la très profonde influence de Cernysevskij sur Lénine, cf. Valentinov, « N. Cernysevskij et Lénine », Contrat social, mai-juillet 1957.

page 270 note 2. Lunacabskij, , « Lénine et l'Art ». In Lénine tel qu'il fut. Souvenirs de contemporains. Moscou, 1959, t. II, 1957, p. 426 Google Scholar.

page 270 note 3. Clara Zetkin, , « Mes souvenirs de Lénine », dans Lénine tel qu'il fut, t. II , p. 598 Google Scholar.

page 270 note 4. Clara Zetkin, « Mes souvenirs de Lénine », op. cit., p. 598.

page 270 note 5. Maskovcev, Op. cit., p. 302 et ss.

page 271 note 1. L'école russe a été longtemps hostile à l'abandon du paysage d'atelier. Cf. ŠIŠKin, Rabota nad et judom s naturej et Mascovcev, op. cit., p. 333.

page 272 note 1. Cf. la revue publiée par le groupe : Starye Gody..

page 272 note 2. Sauf peut-être l'excellent graveur Bilibin, et Kustodiev.

page 272 note 3. « L'art est éternel, car il repose sur ce qui est immuable, sur ce qui ne peut être détruit. L'art est un, car il a une source unique : l'âme. L'art est symbolique parce qu'il renferme un symbole, le reflet de l'immuable dans le temporaire. L'art est libre, car il est le produit d'un essor créateur spontané. » Manifeste liminaire du Zolotoe Runo, n° 1, janv. 1906.

page 272 note 4. Mir Iskusstva, 1899, n° 4.

page 272 note 5. Zolotoe Runo, 1908, n° 7-8.

page 273 note 1. Apollon, 1912, n” 5.

page 273 note 2. Scukin avait mis dans son escalier la Danse de Matisse. La collection Morozov, moins brillante, comprenait 17 Cézanne et 11 Gauguin. Apollon 1912, n° 3-4.

page 273 note 3. Volosin, « Ustremlenija novoj francuskoj Jivopici. Zolote Runo », 1908, n° 7-8.

page 273 note 4. Le Mir Iskusstva ne suit plus les expériences françaises à partir de l'impressionnisme. Somov déjà ne l'apprécie guère (du moins à en croire Stkelkov, MÎT Iskusstva, Mosoou-Petrograd, 1923, 27 p.)- L'un des très rares impressionnistes russes, et l'un des membres les plus cultivés du groupe, I. Grabar', éprouve en 1904, devant Cézanne, « la plus grande désillusion de sa vie », et incrimine le battage de Vollard et des marchands de tableaux (Mir Iskusstva, 1904, n° 8-9). Un nouveau groupe, au contraire, comme le Valet de Carreau (Bubnovyj valet), forme par contre une province moscovite du cézannisme.

page 273 note 5. Je suppose qu'il s'agit d'une des toiles de la série des n Meules » de 1891..

page 274 note 1. Kandinsky, , Regards sur le passé, trad. Buffet-Picabia. Paris, 1946, 36 Google Scholar p. Ecrit en 1913 à Munich.

page 274 note 2. Cette influence de la musique, selon G. Annenkov, est à l'origine de l'art de Ciorljanis (Tschiorlianis), un Lithuanien qui, dès 1910, travaille à Pétersbourg en pleine abstraction. Scriabine aurait eu, au même moment, en t a n t que musicien, des préoccupations analogues.

page 274 note 3. Blok, « Kraski i slova », Zolotoe Runo, n° 1, p. 102.

page 274 note 4. Tout le livre de Griscenko (op. cit.) est un plaidoyer pour démontrer la fidélité des avant-gardistes russes à la grande tradition de Rublev. Larionov me confiait aussi l'intérêt que les rayonnistes portaient aux enseignes populaires.

page 275 note 1. Les Sources du XX’ siècle, Paris 1960-1961 (Catalogue de l'exposition), p . 106. 1. Malevitch, Die gegenstandlose Welt, Munich 1927, p. 65-72. Cité par Seuphob, , Dictionnaire de la peinture abstraite, Paris, 1957, 305 Google Scholar p., p. 97-98.

page 275 note 2. Comme le remarque J. F. Revel dans Connaissance des Arts, févr. 1961.

page 275 note 3. L'ouvrage le plus détaillé est le tome XI de la grande histoire académique de l'art russe, qui traite de la période 1917-1934 : Istorija Russkogo Iskusstua, pod obscejredakciej Akademika, par J . E. Grabarja (Les chapitres sur la peinture sont dus à Kaufman), Moscou, 1957, 646 p. Malheureusement il contient peu de chose sur les expériences d'avant-garde. On peut compléter par le livre fin et nuancé de Tugenkhold, , Iskusstvo oktjabrskoj epokhi, Leningrad, 1930, 199 Google Scholar p . On a utilisé aussi : C. Grey, « Futurism, Suprematism, Constructivism », Soviet Survey, 1959, n° 1 et K. A. Jelenski, « Avant-garde et révolution », Preuves, mai 1960. Scekotov, Iskusstvo S.S.S.R., 1926, 84 p. (point de vue de l'Association des peintres de la Russie révolutionnaire, dite AkhRR). Enfin il faut ajouter qu'un certain nombre d'ouvrages importants et de collections de périodiques me sont restés inaccessibles. Je n'ai pu trouver à la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine que quelques numéros d'Iskusstvo Kommuny, l'organe de Punin.

page 276 note 1. Ainsi Benois et Repin.

page 276 note 2. Lunacarskij, Iskusstvo kommuny, 29 déc. 1918.

page 276 note 3. Déclaration de G. Annenkov à Jelenski, art. cit..

page 276 note 4. Punin, Iskusstvo kommumy, n° 1, cit. par Kaufman, op. cit., p. 20..

page 276 note 5. Pletnev, Pravda, 27 sept. 1922..

page 277 note 1. Punin, Iskusstvo Kommuny, 9 févr. 1919.

page 278 note 1. Luna Arskij, « Lénine et l'Art », dans Lénine tel qu'il fut, op. cit., t. II, p. 424.

page 278 note 2. Rapporté par G. Annenkov.

page 278 note 3. Tbockij, Lileratura i Revoljucija, op. cit., p. 91 et ss.

page 278 note 4. Rabocij mir, 1918, n° 18.

page 278 note 5. Cité par Jelenski, art. cit., p. 442.

page 278 note 6. Kandinskij, Malevic, Gabo insistent sur le caractère spirituel et spéculatif de l'oeuvre d'art, alors que Tatlin et ses amis (Rodcenko, Stepanova, Popova, etc.) veulent consacrer l'art au peuple et participer à la construction du monde nouveau. Cf. Grey, art. cit..

page 278 note 7. Iskusstvo oktjabrskoj epokhi, op. cit., p. 276, note 4.

page 279 note 1. Manifeste des fondateurs de l'AkhRR. 1922. Cit. par Kaufman, in Istorija…, op. cit., p. 186.

page 279 note 2. Lunacarsky, « Lénine et l'art », dans Souvenirs sur Lénine, op. cit., t . I I , p . 423..

page 279 note 3. Venturi, L., Chagall, Genève-Paris New-York, 1956, p. 58 Google Scholar. Il est peu question de Chagall dans cette étude. Il est parfaitement original et à part : par son milieu d'origine, provincial et « allogène » ; parce qu'il est venu trop tard à Pétersbourg (1907) pour ne pas être rebuté par l'enseignement de Bakst et du Mir Iskusstva, et qu'il l'a quitté trop tôt (1910) pour être mêlé aux batailles d'avantguerre ; parce qu'après la Révolution, il demeure à l'écart des factions rivales et qu'il revient bientôt en Occident. Le peintre du village russe, si proche souvent d'Essenine, n'est pas cité dans la grande histoire académique de l'art russe.

page 279 note 4. Tugenkhoid, op. cit., p. 30-32.

page 280 note 1. Kaotman, dans Istorija…, op. cit., p. 344.

page 280 note 2. Lunacarskij, Iskusstvo Kommuny, 29 déc. 1918.

page 280 note 3. « Sous prétexte d'art purement prolétarien et de culture populaire, on a présenté quelque chose d'inimaginable et d'absurde. » Lénine, Ie r Congrès panrusse d'éducation extra-scolaire, Discours d'ouverture, 6 mai 1919 (OEuvres, t. XXIX, p. 808). Cité dans Lénine, V., Sur la littérature et Vart, Paris, 1957, 235 Google Scholar p., p. 165.

page 280 note 4. Jakovlev, Discours à la conférence sur la politique littéraire du parti communiste russe. 9 mai 1924, cité dans V. LÉNine, Sur la littérature et Vart, op. cit., p. 214.

page 281 note 1. Il existe un atelier de peinture de batailles, l'atelier Grekov, où les jeunes « bâtaitlistes » apprennent leur métier..

page 282 note 1. Rupture ou continuité : car je ne vois pas de « compromis » possible. Si les circonstances permettaient le choix, il n'est pas exclu qu'on assiste, comme aujourd'hui en Pologne, à une inflation de peinture abstraite.

Ce serait alors une situation comparable à celle de 1910. Certains signes laissent penser que le courant actuel — et quadragénaire — de la peinture soviétique pourrait toucher à sa fin. Les signes apparaissent hors de la peinture : dans l'architecture et ailleurs, mais c'est une autre question. D'autre part, si dominateur qu'ait été ce courant, il n'en a pas tari entièrement un autre souterrain. Ainsi, sous Staline, un peintre encore inconnu ici, Falk (mort en 1958) a créé une oeuvre admirable et profondément originale.

Nous ne nous sommes intéressés qu'aux phénomènes de masse ; ils concernent parfois plus l'histoire de l'Art que l'Art proprement dit.