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« S’attacher à des pierres comme à une religion locale… »: La terre d’origine dans les diasporas des XVIe-XVIIIe siècles

Published online by Cambridge University Press:  20 January 2017

Natalia Muchnik*
Affiliation:
Centre de recherches historiques-EHESS

Résumé

L’attachement au pays d’origine est bien analysé pour les diasporas contemporaines afin de démontrer leur dimension transnationale et décrire leurs rapports avec l’état-nation. Pour les XVIe-XVIIIe siècles, en revanche, cette question pourtant fondamentale est minorée au profit des liens entre communautés. Souhaitant sortir des perspectives mono-confessionnelles qui limitent l’historiographie des diasporas modernes, ce travail s’appuie sur l’étude de quatre groupes dispersés : les séfarades, les catholiques britanniques, les huguenots et les morisques. La terre d’origine, qui grave son empreinte culturelle sur la diaspora, constitue un liant structurant fondamental : lieu de l’événement-déclencheur de dispersion et du martyre, elle apparaît comme le front de la résistance qui légitime l’existence de « l’arrière », la diaspora. Territoire matriciel, souvent mythifié et mobilisé dans les visions messianiques, elle est indissociable de la notion de retour.

Abstract

Abstract

The attachment to the country of origin is well analyzed for contemporary diasporas to demonstrate their transnational dimension and to describe their relationship with the nation-state. For the sixteenth to the eighteenth century, however, the historiography has emphasized the relationship between communities, overlooking this important issue. Putting aside mono-denominational perspectives, this article offers a new approach to early-modern diasporas by confronting four groups: the Sephardim, the British Catholics, the Huguenots and the Moriscos. The cultural imprint of the homeland was a core structure of diasporas. The locus of both martyrdom and the trigger-event of dispersion, the homeland appeared as the front line of resistance, legitimizing the existence of the “rear”, i.e. the Diaspora. Often mythologized and mobilized in messianic visions, this crucial territory was inseparable from the notion of return.

Type
Diasporas
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 2011

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Footnotes

*

Cette question a fait l’objet d’une première réflexion dans MuchnikNatalia, « « S’attacher à des pierres comme à une religion locale… »: La terre d’origine dans les diasporas des XVIe-XVIIIe siècles », Diasporas. Histoire et sociétés, 13, 2009, p. 20–31, et a bénéficié des réflexions collectives menées dans mon séminaire à l’EHESS en 2009-2011. Je remercie également Nicolas Lyon-Caen, Silvia Sigal et Jean-Frédéric Schaub pour leurs critiques et leurs suggestions.

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4- Il faut distinguer ce terme, synonyme de cryptojudaïsant, de celui de judéoconvers : les chrétiens d’origine juive qui, dans les pays où les statuts de pureté de sang stigmatisent les nouveaux-chrétiens, sont isolés du reste de la population à l’image des morisques, d’origine musulmane. En dépit de son origine injurieuse, nous considérons que le vocable, utilisé à des fins techniques, a perdu sa connotation offensante.

5- Nous reprenons la notion de « référent-origine » telle qu’elle est utilisée par Dufoix, Stéphane, Les diasporas, Paris, PUF, 2003,Google Scholar qui souligne la pluralité de son contenu (état, pays, terre, langue, etc.).

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7- Le terme est devenu un concept passe-partout employé par et pour un nombre croissant de populations minoritaires en situation d’exil et appliqué à des aspects tout aussi variés de leur organisation : la dispersion, la population disséminée, la structuration des groupes, etc. Son utilisation est plus récente pour la période moderne, d’autant qu’il n’est alors employé ni par les témoins ni par les populations concernées. La grille d’analyse diasporique, déjà ancienne pour le contemporain, s’avère donc encore fructueuse pour les XVIe-XVIIIe siècles dans N. Muchnik, «Les diasporas soumises… », art. cit.

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11- Nous recourons aux termes qualifiant habituellement ces populations bien qu’ils ne soient pas employés par les acteurs qui leur préfèrent ceux d’« Andalous » pour les morisques, « réfugiés » du côté huguenot ou bien « Portugais » pour les séfarades.

12- Ils seraient entre 30 000 et 50 000 à immigrer en France entre 1590 et 1688, d’après éamon Ó CIOSÁIN, « Les Irlandais en France, 1590-1685. Les réalités et leur image », thèse de l’université de Rennes 2, 2007.

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16- En contre-exemple, le projet conçu en 1689 par le marquis Quesne, Henri Du de fonder une nouvelle France protestante sur l’île Bourbon (la Réunion), qu’il décrit dans son Recueil de quelques mémoires servans d’instruction pour l’établissement de l’Isle d’Eden, Amsterdam, H. Desbordes, 1689,Google Scholar avec une tonalité utopiste certaine. Des circulaires avaient annoncé aux réfugiés le prochain départ et les états généraux de Hollande avaient autorisé Du Quesne à équiper dix vaisseaux. Or cette nouvelle France ne devait pas s’intégrer à un autre pays mais devenir une République, un état protestant français à part entière. Voir Théodore SAUZIER, Un projet de République à l’île d’Eden en 1689 par le marquis Henri du Quesne, réimpression d’un ouvrage disparu, publié en 1689…, Paris, Librairie ancienne et moderne de E. Dufossé, 1887 ; émile RAINER, L’utopie d’une République huguenote du marquis Henri du Quesne et le voyage de François Leguat, Paris, Les écrivains associés, 1959 ; Myriam YARDENI, « Protestantisme et utopie en France aux XVIe et XVIIe siècles », Diasporas. Histoire et sociétés, 1, 2002, p. 51-58.

17- N. Muchnik, « Les diasporas soumises… », art. cit.

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20- Nous renvoyons ici aux métropoles diasporiques que sont Venise puis Amsterdam et Livourne pour les séfarades, le pôle de Tunis pour les morisques, Genève, Francfort ou Amsterdam pour les huguenots, Douai et Rome pour les catholiques britanniques, et Saint-Germain-en-Laye pour les jacobites.

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26- Entre 30 et 35 collèges réguliers et séculiers irlandais sont fondés à travers l’Europe : à Salamanque en 1592, en 1631 à Prague, entre 1578 et 1614 à Paris, etc. – on en compte quatre à Rome. Sur l’exil des Irlandais catholiques en Europe voir, entre autres, Thomas O’CONNOR et Mary-Ann LYONS (dir.), Irish communities in early-modern Europe, Dublin, Four Courts Press, 2006 ; David WORTHINGTON (dir.), British and Irish emigrants and exiles in Europe, 1603-1688, Leyde, Brill, 2010, et les publications de l’Irish in Europe Project: http://www.irishineurope.com.

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35- En 1814 encore, le pasteur berlinois Jean Henry, dans son Adresse aux églises françoises des état prussiens…, répond au confrère qui appelait les huguenots à se germaniser et à effacer leurs différences, qu’ils restent des « françois de la monarchie prussienne », cité par S. Lachenicht, « Huguenot immigrants… », art. cit., p. 323-327.

36- Une nuance qui n’échappe pas aux sociétés d’accueil. Ainsi les magistrats d’Amsterdam, face au grand nombre d’immigrés huguenots désargentés et aux conflits avec la population locale, décident en 1690 d’annuler les privilèges concédés aux fugitifs depuis 1681 en les réservant à ceux qui viennent directement de France : Hans BOTS, «Le Refuge dans les Provinces-Unies », in Birnstiel, E. et Bernat, C. (dir.), La diaspora des huguenots. Les réfugiés protestants de France et leur dispersion dans le monde (XVIe-XVIIIe siècles), Paris, H. Champion, 2001, p. 6374, ici p. 71.Google Scholar

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71- Au sujet d’un prédicateur réfugié à La Haye, Voltaire écrit dans Le Siècle de Louis XIV(1751) : « Cependant on lui reproche, comme à tous ses confrères, ce qu’on appelle le style réfugié. ‘Il est difficile, dit-il, que ceux qui ont sacrifié leur patrie à leur religion parlent leur langue avec pureté, etc.’ De son temps, cependant, le français ne s’était pas corrompu en Hollande comme il l’est aujourd’hui, Bayle n’avait pas le style réfugié. » Ces critiques conduisent Pierre LE GUAY DE PRéMONTVAL à publier un Préservatif contre la corruption de la langue françoise, en France, &dans les Pays où elle est le plus en usage, tels que l’Allemagne, la Suisse, &la Hollande. Ouvrage périodique utile aux personnes de l’un &de l’autre sexe, Berlin, Grynæus&Decker, 1756-1792. Pour des exemples de « contamination » du français par l’allemand, voir Frédéric HARTWEG, «Les huguenots en Allemagne : une minorité entre deux cultures », inM. MAGDELAINE et R. VON THADDEN, Le Refuge huguenot, Paris, Armand Colin, 1985, p. 191-211, en particulier p. 192-197. Rappelons que les huguenots partagent l’usage du français avec les réfugiés wallons ayant quitté les Pays-Bas méridionaux à la fin du XVIe siècle.

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116- La date d’application du décret, le 2 août 1492, correspond d’ailleurs au 9 du mois d’av dans le calendrier juif, jour du jeûne commémorant la destruction du premier et du second Temple et, selon certaines traditions, celui où naîtra le Messie.

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