page 987 note1 Je pense aux articles du Père Join-Lambeht, « La pratique religieuse dans le diocèse de Rouen » in Annales de Normandie, t. III, 1953, pp. 247-274 et t. V, 1955, pp. 35-49 ; du Père Chesnay, C. Berthelot Du, « Le clergé diocésain français au xvme siècle et les registres des insinuations ecclésiastiques » in Revue d'Histoire moderne et contemporaine, t. X, 1963, pp. 241–269 Google Scholar ; et de Dominique Julia, « Le clergé paroissial dans le diocèse de Reims à la fin du xvIII0 siècle », in Revue d'Histoire moderne et contemporaine, t. XIII, 1966, pi. 95-216. Notons que la question du recrutement du clergé au xvie siècle a été mise au programme du Colloque que tiendra à Cambridge, en 1968, la Commission internationale d'Histoire ecclésiastique comparée .

page 987 note2 Voir à ce sujet l'excellente mise au point du Père Louis PJÊRouas : « Le nombre des vocations sacerdotales est-il un critère valable en sociologie religieuse historique aux xvne et xvIIIe siècles ?” dans les Actes du 87e Congrès national des Sociétés savantes, Poitiers 1962, (Section d'Histoire moderne et contemporaine), Paris, Imprimerie nationale, 1963 .

page 987 note3 Créée en 1494, la province ecclésiastique d'Avignon comprenait, autour du siège métropolitain, les trois petits évêchés de Carpentras, Cavaillon et Vaison. J'y ai joint le diocèse d'Orange, bien qu'il dépende de la province d'Arles, parce que son territoire est presque entièrement enserré entre les precedent .

page 989 note1 Voir l'article « Sous-diaconat », du Dictionnaire de Droit canonique, publié sous a direction de R. Naz, t. VII, col. 1074-1078 .

page 990 note1 Après 1527, seules ont duré plus d'une année les absences de Jacques Sadolet en 1536-1538, de Paul Sadolet en 1552-1555 et 1561-1565, et d'Horace Capponi de 1606 à 1616, mais à partir de 1520, comme après 1606 les dimissoires ont été régulièrement enregistrés .

page 991 note1 Le nombre des tonsures tombe ensuite à 212 entre 1591 et 1600, ce qui, compte tenu de l'aberration statistique de cette décennie, n'est peut-être pas significatif, puis à 159 dans les dix années suivantes : de sorte qu'on ne peut exclure qu'il y ait une tendance à restreindre l'accès à la cléricature dans le mouvement de réforme ecclésiastique post-tridentin .

page 991 note2 Reinhard, Wolfgang, Die Reform in der DIIbze.se Carpentras unter den Bischôfen Jacopo Sadoleto, Paolo Sadoleto, Jacopo Sacrati und Francesco Sadoleto, 1517-1596, Munster, 1966, pp. 166–167 Google Scholar .

page 995 note1 Arch. départ, de Vaucluse, G 278, non folioté « Ad ordines suscipiendos examina. ».

page 996 note1 En 1515, déjà, la zone d'attraction du centre d'ordinations d'Orange était sensiblement identique, et même encore plus concentrée : sur 100 clercs séculiers ordonnés sous-diacres, 49 venaient des deux diocèses de Viviers (36) et de Die (13), et 82 en tout étaient originaires des diocèses les plus voisins de Haute Provence, du Dauphiné et du Languedoc oriental ; la seule exception notable étant un fort contingent du diocèse de Clermont (10 sous-diacres) .

page 997 note1 La même question se pose pour Orange en 1556. En effet, la dispersion d'origine des ordinands y est plus marquée que dans les années 1515 ou 1532, environ 30 % d'entre eux venant de lointains diocèses du Sud-Ouest, de Bourgogne et de Franche- Comté, voire de Normandie .

page 998 note1 Sur Antoine Filholi, coadjuteur puis archevêque d'Aix de 1530 à 1550, voir la notice qui paraîtra prochainement dans le Dictionnaire d'Histoire et de Géographie ecclésiastiques., L'archevêque de Vienne, Pierre Palmier (1528-1554) tient un concile provincial en 1533 et administre consciencieusement son diocèse (cf. Jean L E LIÈVbe, Histoire de l'Antiquité et Saincteté de la cité de Vienne, Vienne, 1623). A Embrun, l'archevêque Antoine de Lévis fait visiter son diocèse, en 1532 et en 1542, par Antoine Pascal, évêque titulaire de Rhosus en Cilicie (Archives des Hautes- Alpes, inventaire de la série G) .

page 998 note2 Bibliothèque d'Avignon, ms. 3938, fol. 1-12 : Compendium facuUatum specialium Legati, — seu Vicelegati, — Avenionis, tiré des facultés concédées en 1552 au cardinal Farnès .

page 999 note1 Ce cas n'est pas unique : on en trouve de semblables à Cavaillon en 1541, concernant un clerc de Rodez et un autre de Nevers .

page 999 note2 Un document que je n'ai trouvé qu'après avoir écrit ces lignes paraît devoir les confirmer. C'est à Carpentras, en 1619. Un évêque « in partibus », Cyprien de Charis, évêque de Sidon, y arrive muni d'un bref apostolique l'autorisant à exercer les « pontificalia ». En trois mois, du début avril à la fin juin, il ordonne 74 prêtres dont beaucoup bénéficient de dispenses de la part du Légat et franchissent en moins d'une semaine tous les degrés, des ordres mineurs à la prêtrise. Naturellement ils sont presque tous étrangers au diocèse : sur 36 sous-diacres séculiers, un seul est originaire de Carpentras et 2 y tiennent un bénéfice, les autres venant de Haute Provence, du Dauphiné, de Bourgogne, etc. (Bibl. de Carpentras, Ms. 1357, fol. 583 ss.). De même, le caractère plus divers du recrutement des ordinations d'Orange en 1556 (voir supra, p. 997, n. 1) ne serait-il pas lié au fait que cette année-là, contrairementà ce que nous observons dans les périodes antérieure et postérieure, le sacrement est conféré par l'évêque « in partibus » de Nicopolis, celui-là même qui célébrait les ordinations à Avignon en 1532 et à Cavaillon en 1541 .

page 1001 note1 Document cité supra, notes marginales .

page 1001 note2 Cependant un évêque de Carpentras tatillon, au cours de sa visite pastorale en 1597-98, trouvera encore dans son diocèse de nombreux prêtres dont l'ordination a été entachée de telle ou telle irrégularité, généralement des interstices pas respectés. (Arch. dép. de Vaucluse, G III 44, fol. 530 ss. .

page 1005 note1 Ladurie, E. Le Roy, Les Paysans de Languedoc, (Paris, 1966), pp. 128–12CrossRefGoogle Scholar Voir sur le graphique n° 1 les chiffres relevés pour le diocèse de Carpentras .

page 1007 note1 Il n'est évidemment pas exclu que des ecclésiastiques de la province d'Avignon aillent chercher ailleurs des bénéfices mieux rentes. C'est ici que pourrait intervenir la considération de la valeur des bénéfices. Mais on a peu de raisons de penser qu'ils puissent trouver beaucoup mieux, du moins dans les diocèses de la France méridionale, et à cette époque. De toute façon, ce mouvement d'émigration cléricale, s'il existe, ne compense certainement pas le mouvement inverse, si fortement affirmé .

page 1011 note1 Masan (Vaucluse, arr. de Carpentras, ancien diocèse de Carpentras) — Bibliothèque de Carpentras, ms. 1362, fol. 301 v°. Vénasque (Vaucluse, arr. de Carpentras, ancien diocèse de Carpentras) — Bibliothèque de Carpentras, ms. 1364, fol. 196 .

page 1012 note1 Monteux (Vaucluse, arr. de Carpentras, ancien diocèse de Carpentras) — Bibliothèque de Carpentras, ms. 1363, fol. 253 .

page 1013 note1 Arch. dép. de Vauoluse, G IV 112, fol. 352 .

page 1013 note2 Arch. dép. de Vaucluse, G III 44, fol. 541 .

page 1014 note1 Arch. dép. de Vaucluse, G VI 198, fol. 35 ; G I I I 44, fol. 544 .

page 1014 note2 Arch. dép. de Vaucluse, G 126, fol. 19 .

page 1014 note3 Arch. dép. de Vaucluse, G 126, fol. 41-49 .

page 1014 note4 Arch. dép. de Vaucluse, G 110, fol. 109 .

page 1014 note5 Bibliothèque de Carpentras, ma., 1361, fol. 799 v° .

page 1016 note1 Je verrais une confirmation de cette idée dans le fait qu'à Carpentras, à partir de 1570, le nombre des tonsurés baisse, jusqu'à tomber, en 1600-1610, à la moitié de son niveau normal dans les décennies de 1530 à 1590, tandis que le nombre des sousdiacres originaires du diocèse augmente fortement. En 1571-80, on compte dans le diocèse 293 jeunes gens qui reçoivent la tonsure, pour 19 qui reçoivent le sous-diacranat ; en 1600-1610, 148 seulement reçoivent la tonsure, pour 45 qui reçoivent le sousdiaconat. Le « taux de persévérance », si j'ose dire, est ainsi passé de 6, 4 à 30, 4 %. .