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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
A en juger par son titre, l'ouvrage que M. J. Schneider a consacré à l'histoire de la ville de Metz n'intéresse que les XIIIe et XIVe siècles, mais, comme l'auteur a poursuivi son étude jusqu'à la tentative de gouvernement populaire de 1405-1406, comme d'autre part il n'a pas hésité, dans une série de chapitres préliminaires, à remonter jusqu'aux siècles du haut moyen âge, son étude, d'une exceptionnelle ampleur, dépasse les limites chronologiques que son titre de prime abord paraît lui assigner.
page 197 note 1. Jean Schneider, La ville de Metz aux XIIIe et XIV siècles, Nancy, Imprimerie Georges Thomas, 1950 ; in-8°, xxvn-606 pages. L'étude de M. J. Schneider a été présentée comme thèse principale de doctorat es lettres à la Facilité des Lettres de Paris en juin 1948 ; la soutenance a eu lieu sur exemplaires dactylographiés et la thèse a été imprimée en 1950 seulement. La thèse complémentaire de M. Schneider, Recherches sur la oie économique de Metz au XVe siècle : le livre de comptes des merciers messins Jean Le Clerc et Jacquemin de Moyeneic, 1460-1461 (Metz, Librairie M. Mutelet, 1951, in-8°, 103 pages) complète pour le xve siècle les chapitres que, dans la thèse principale, l'auteur a consacrés à l'activité économique de Metz aux xme et xive siècles.
page 197 note 2. En dehors d'un plan de la ville de Metz vers 1400, l'ouvrage ne compte pas moins de trente-six illustrations fort bien choisies et qui éclairent le texte de très heureuse façon. Tout, au plus peut-on regretter que l'ouvrage ne comporte aucune carte ou croquis du Pays messin, territoire que la ville a cherché dès le xiv” siècle à soumettre à sa domination.
page 198 note 1. Les faubourgs d'Outre-Seille et d'Outre-Moselle se sont développés le premier à l'Est de la ville, au delà de la Seille, le second à l'Ouest dans une île comprise entre deux bras de la Moselle. Quant au faubourg de Porte-Moselle, il occupe l'espace qui s'étendait entre le confluent de la Moselle et de la Seille et la muraille du me siècle, qui englobait la colline du Haut-de-Sainte- Croix, l'antique oppidum gaulois au Sud, mais se tenait à environ 600 m. du confluent au Nord.
page 200 note 1. Un extrait du plan cadastral de Metz de 1930-1931, reproduit (p. 62, fig. 5) et judicieusement interprété par l'auteur, permet de reconstituer le lotissement qui s'est opéré au détriment de certaines des anciennes cours du moyen âge.
page 201 note 1. Port-Sailly est le quartier qui s'étire le long de la Seille, resserré entre la muraille galloromaine et la rivière. Selon les documents cités par M. Schneider, p. 12, n. 27, il est vraisemblable que Port-Sailly vient de Portum Salliae et non de Portant Salliae. Ainsi, dès une époque ancienne, Metz aurait disposé de deux pàrtus, l'un Port-Sailly sur la Seille, l'autre Rimport sur la Moselle
page 205 note 1. Les limites du Pays messin, telles qu'on peut les dessiner, en faisant état du recensement des feux de 1404, ont été indiquées par M. Schneider à la page 447 de son ouvrage, mais de manière un peu imprécise. Sur la rive gauche de la Moselle, le Pays de Metz ne comptait que trente villages et ne dépassait guère vers l'Ouest la ligne des côtes de Moselle. Tous les autres villages se trouvaient à l'Est de la Moselle, entre cette rivière et la Nied ; vers le Sud la limite extrême était marquée par Arry sur la Moselle, Mailly sur la Seille et Saint-Epvre sur la Nied française, villages qui sont respectivement éloignés de Metz de 10, 15 et 23 km. ; vers le Nord et le Nord-Est le Pays messin ne dépassait pas la limite des langues, qui court de façon à peu près roctiligne de Guinange sur la Moselle jusqu'à Condé-Northern sur la Nied, villages distants de Metz de 20 km. environ.
page 208 note 1. L'auteur a réuni en un chapitre (p. 171-181) les renseignements peu nombreux que nous possédons sur la vie économique à Metz avant le XIIIe siècle ; le trafic des marchands messins sur les marchés lointains reste mal connu, car les rapports de droits du xn° siècle, qui nous renseignent à ce sujet en nous donnant la liste des localités qualifiées de « chambres de l'Empereur », où ces marchands messins bénéficiaient d'une exemption de tonlieu, sont d'une interprétation difficile et incertaine. De la survivance du souvenir de deux portus dans la toponymie messine (Rimport et Port-Sailly) on ne peut rien conclure sur l'activité des marchands messins à l'époque ancienne. Il paraît en tout cas hors de doute que le portus n'a pas joué dans le développement de la ville et de ses institutions le rôle que lui assigne Pirenne dans la formation des villes postnormandes des Pays-Bas. L'histoire de Metz est bien différente de celle de Gand, par exemple ; en revanche la ville lorraine présente des similitudes frappantes avec Liège, et je ne doute pas que l'ouvrage de M. Schneider n'offre des termes de comparaison intéressants aux historiens e Liège.
page 209 note 1. En dehors de deux tables (Tables des noms de personnes et Table des noms de lieux), on trouvera en fin de volume des listes de magistrats messins se rapportant à la période indiquée, une Table des principales opérations financières des bourgeois messins pour la période 1219-1234 et un Lexique des termes juridiques propres aux documents messins. A la suite de la Bibliographie, l'auteur a donné quelques indications utiles sur les mesures messines ; en ce qui concerne l'hemméa, mesure de surface employée exclusivement pour les vignes, il faut entendre que cette valeur était, a la fin de l'Ancien Régime, de 0 ha, 04433, soit environ 4 a. et demi et non 0 ha. 4433, comme il est indiqué p. xxvn par suite d'une erreur typographique.