Hostname: page-component-78c5997874-mlc7c Total loading time: 0 Render date: 2024-11-05T11:11:15.357Z Has data issue: false hasContentIssue false
  • English
  • Français

L'histoire quantitative et construction du fait historique

Published online by Cambridge University Press:  25 May 2018

François Furet
Get access Rights & Permissions [Opens in a new window]

Extract

L'histoire quantitative est aujourd'hui à la mode, à la fois en Europe et aux États-Unis : on assiste, en effet, depuis près d'un demi-siècle, au développement rapide de l'utilisation des sources quantitatives et des procédures de comptage et de quantification dans la recherche historique. Mais, comme tous les mots à la mode, celui d'« histoire quantitative » a fini par avoir une acception tellement large qu'il recouvre à peu près n'importe quoi : de l'usage critique d'un simple dénombrement, fait par les arithméticiens politiques du XVIIe siècle, jusqu'à l'utilisation systématique de modèles mathématiques dans la reconstitution du passé, l'« histoire quantitative » désigne du même mot bien des choses : tantôt un type de source, tantôt un type de procédure, et toujours, d'une manière ou d'une autre, explicitement ou non, un type de conceptualisation du passé.

Type
Histoire Quantitative
Information
Annales. Histoire, Sciences Sociales , Volume 26 , Issue 1 , February 1971 , pp. 63 - 75
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1971

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

page 64 note * Cet article est la version légèrement remaniée d'un texte publié en anglais dans le numéro de Daedalus consacré à « L'histoire aujourd'hui » (décembre 1970).

page 64 note 1. Histoire quantitative de l'économie française, sous la direction de J. Marczewski, Paris, I.S.E.A., 1961-1968. Cf. notamment le tome I, Histoire quantitative, buts et méthodes, pat J. Marczewski.

page 64 note 2. Le terme est de Pierre Vilar.

page 65 note 1. P. Chaunu a défendu et utilisé cette terminol gie dans de nombreux travaux. On se repo tera notamment à : « Histoire quantitative ou histoire sérielle », Cahiers Vilfredo Pareto, Genève, 1968; — « L'histoire sérielle : Bilan et perspectives », article paru simultanément dans la Revue historique, avril-juin 1970, et dans la Revue Roumaine d'Histoire, n° 3, 1970.

page 66 note 1. Cf. notamment : Deane, P. et Cole, W. A., British economie growth, 1688-1959. Trends and structure, Cambridge, 1962 Google Scholar; Landes, D., Prometheus unbound, Cambridge University Press, 1969.Google Scholar; Crouzet, F., «Angleterre et France au XVIIIe siècle», in Annales E.S.C., 1966, n° 2Google Scholar.

page 67 note 1. Couturier, M., « Vers une nouvelle méthode mécanographique », Annales E.S.C., 1966. n” 4Google Scholar.

page 68 note 1. E. Le Roy Ladurie, « Révolution française et contraception, dossiers languedociens », in Annales de démographie historique, 1966, et « Révolution française et funestes secrets », Ann. hist. Rév. fr., oct.-déc, 1965. Voir aussi A. Chamoux et C. Dauphin. « La contraception avant la Révolution française : l'exemple de Châtillon-sur-Seine », in Annales E.S.C., 1969, n° 3.

page 72 note 1. La dimension de la bibliographie décourage toute tentative, même sommaire.

page 73 note 1. E. Le Roy Ladurie, Les paysans de Languedoc, Paris, 1966. Je reprends ici, en l'abrégeant une analyse que j'ai faite dans un article de Social Science Information en 1968 : « Sur quelques problèmes posés par le développement de l'histoire quantitative ».

page 74 note 1. F. Crouzet, article cité.

page 74 note 2. P. Vilar, La Catalogne dans l'Espagne moderne, Paris, 1962. Cf. notamment le tome II.

page 74 note 3. P. Goubert, Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1960.

page 74 note 4. R. Baehrel, Une croissance: la Basse-Provence rurale, fin du XVIe siècle- 1789, Paris, 1961.

page 74 note 5. D. Richet, « Croissances et blocages en France du XVe au XVIIIe siècle », Annales E.S.C., 1968. n° 4.

page 75 note 1. Cf. notamment : M. Fleury, « Les progrès de l'instruction élémentaire de Louis XIV à Napoléon III», in Population, 1957; L. Stone, « Literacyand éducation in England 1640-1900», Past and Présent, février 1968 ; C. Cipolla, Literacy and development in the West, Penguin Books, 1969.

page 75 note 2. G. et M. Vovelle viennent de montrer brillamment comment utiliser des séries iconographiques pour l'étude du sentiment religieux. Cf. leur Vision de la mort et de l'au-delà en Provence, Cahier des Annales, 1970.