Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Discipline mixte, l’histoire de la philosophie est un champ de tensions: l’objet du travail philosophique – la recherche de critères atemporels de vérité – paraît immunisé contre tout processus d’historicisation. L’histoire de la philosophie est cependant un fait institutionnel: peu de philosophes professionnels ont consenti ou réussi à en faire complètement l’économie. Cet article présente le cas de l’histoire récente de la philosophie médiévale. Les diverses manières d’envisager l’histoire de la philosophie ouvrent d’abord l’éventail des alternatives méthodologiques. Une enquête plus pragmatique documente ensuite les formes littéraires et les manières concrètes d’écrire l’histoire de la philosophie médiévale. Enfin, trois débats historiographiques classiques sont abordés; ils concernent la définition de l’objet historique, sa situation dans un monde et l’échelle de la reconstruction historique.
The history of philosophy is a mixed discipline and, as such, a field of tension: the object of the philosophical enterprise–the search for atemporal criteria of truth–seems immunized against any process of historicisation. The history of philosophy is nevertheless an institutional fact: few professional philosophers have attempted, let alone succeeded, in dispensing with it entirely. This article addresses the case of the recent history of medieval philosophy. First, the different manners of conceiving the history of philosophy appear to determine a range of methodological alternatives. A more pragmatic inquiry then presents the literary forms and concrete ways of writing the history of medieval philosophy. Finally, the article deals with three classic historiographical debates: the object of history, its situation in a context and the scale of historical reconstruction.
1 - À ce sujet, voir Chartier, Roger, «Philosophie et histoire: un dialogue», in Bedarida, F. (dir.), L’histoire et le métier d’historien en France, 1945-1995, Paris, Éd. de la MSH, 1995, p. 149–170 Google Scholar.
2 - Zarka, Yves Charles, «Que nous importe l’histoire de la philosophie?», in Zarka, Y. C. (dir.), Comment écrire l’histoire de la philosophie?, Paris, PUF, 2001, p. 19–31 Google Scholar, ici p. 27. Yves Charles Zarka y combat l’historicisme philosophique et le contextualisme historio-graphique. Il est intéressant de souligner que, dans le même volume, l’auteur qui milite le plus pour une histoire « historienne » de la philosophie est d’origine américaine: Daniel Garber fait l’apologie de l’histoire culturelle en pointant les insatisfactions de ses entreprises passées, notamment dans Garber, Daniel et Ayers, Michael (dir.), Cambridge history of seventeenth-century philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 1998 Google Scholar.
3 - Comme l’indique le titre de cette contribution, notre enquête concerne quelques tentatives récentes de l’historiographie philosophique médiévale (dès 1950 environ), laissant dans l’ombre les grandes controverses du XIXe siècle, puis les débats autour de la restauration thomiste dictée par le pape Léon XIII en 1879. Le 4 août de cette année-là, l’encyclique Aeterni Patris programmait en effet le recentrement de la philosophie et de la science d’obédience catholique autour de l’« esprit de Saint Thomas », selon l’intitulé qui accompagne désormais la missive pontificale: De philosophia Christiana ad mentem sancti Thomae Aquinatis doctoris Angelici in scholis catholicis instauranda. Au sujet de l’impact de cette injonction sur les études médiévales, voir Hödl, Ludwig, «Zur Wirkungsgeschichte der Enzyklika ‘Aeterni Patris’ Leos XIII. in der deutschen Philosophie und Theologie», Münchener Theologische Zeitschrift, 30, 1979, p. 241–256 Google Scholar. Concernant les moments cruciaux de l’historiographie philosophique médiévale de 1850 à 1950, on consultera: Jolivet, Jean, «La scolastique et ses entours vus par quelques auteurs français du XIXe siècle», in Bakker, P. J. J. M. (dir.), Chemins de la pensée médiévale. Études offertes à Zénon Kaluza, Turnhout, Brepols, 2002, p. 727–754 CrossRefGoogle Scholar; Flasch, Kurt, «Die Konzeption der Philosophiehistorie bei Clemens Baeumker und Martin Grabmann», Philosophie hat Geschichte, t. 2, Theorie der Philosophiehistorie , Francfort, Klostermann, 2005, p. 339–377 Google Scholar; et surtout Imbach, Ruedi et Maierù, Alfonso (dir.), Gli Studi di filosofia medievale fra Otto e Novecento: contributo a un bilancio storiografico, Rome, Edizioni di storia e letteratura, 1991 Google Scholar. On trouve un tableau des développements plus récents dans Imbach, Ruedi, «La philosophie médiévale», in Robinet, A. (dir.), Doctrines et concepts. Rétrospective et prospective, cinquante ans de philosophie de langue française, Paris, J. Vrin, 1988, p. 109–125 Google Scholar.
4 - Follon, Jacques et McEvoy, James (dir.), Actualité de la pensée médiévale, Louvain-la-Neuve/Paris, Éditions de l’Institut supérieur de philosophie/Peeters, 1994, p. VII Google Scholar. Je souligne.
5 - Gilson, Étienne, La philosophie au Moyen Âge, Paris, Payot, [1922] 1988, p. 590 Google Scholar. Je citerai toujours cette œuvre dans son édition de 1988.
6 - Gilson, Étienne, L’esprit de la philosophie médiévale, Paris, J. Vrin, [1932] 1978, p. 152 Google Scholar. Au sujet du spiritualisme d’É. Gilson: Porro, Pasquale, «La filosofia medievale come (presunto) oggetto storiografico», in Trottmann, C. et Vasiliu, A. (dir.), La philosophie médiévale: historiographie d’hier et de demain, à paraîtreGoogle Scholar.
7 - L’unité psychique transhistorique qui permet à l’historien de transcender le temps a été théorisée au début du XXe siècle dans l’entreprise de « critique de la raison historique» de Wilhelm Dilthey. Pour un examen de ces thèses, voir Flasch, Kurt, Prendre congé de Dilthey. Que serait un néohistorisme en histoire de la philosophie?, Paris, Les Belles Lettres, 2008 Google Scholar.
8 - Carlos Steel, «La philosophie comme expression de son époque», in J. Follon et J. McEvoy (dir.), Actualité..., op. cit., p. 79-93, ici p. 90. Les guillemets de la citation signalent une critique adressée à l’historien allemand K. Flasch, dont C. Steel fustige la tendance à l’historicisation et la pratique d’inscription des pensées dans leur monde social et économique. Depuis, K. Flasch a écrit que les revendications d’actualité de la pensée médiévale constituent une « unbeholfene Apologetik », une pratique de prêtre et non d’historien: Flasch, Kurt, Das philosophische Denken im Mittelalter, Stuttgart, Reclam, [1986] 2000, p. 20 Google Scholar.
9 - Pour une approche historienne de l’historicisme et des réactions qu’il a suscitées: Oexle, Otto Gerhard, L’historisme en débat. De Nietzche à Kantorowicz, Paris, Aubier, 2001 Google Scholar.
10 - É. Gilson, La philosophie..., op. cit., respectivement p. 519 et 526.
11 - Imbach, Ruedi, «L’antithomisme de Thierry de Freiberg», Revue thomiste, 97-1, 1997, p. 245–258 Google Scholar; Flasch, Kurt, Dietrich von Freiberg. Philosophie, Theologie, Naturforschung um 1300, Francfort, Klostermann, 2007 Google Scholar; König-Pralong, Catherine, «Dietrich de Freiberg: métaphysicien allemand antithomiste», Revue thomiste, 108-1, 2008, p. 57–79 Google Scholar.
12 - Donc « inférieur », comme la philosophie d’Albert le Grand par rapport à celle de Thomas: É. GILSON, La philosophie..., op. cit., p. 525.
13 - Pour une critique de cette pratique, voir K. Flasch, Dietrich von Freiberg..., op. cit., p. 55.
14 - Comme le relève Bourdieu, Pierre, Les règles de l’art. Genèse et structure du champ littéraire, Paris, Éd. du Seuil, [1992] 1998, p. 319 Google Scholar, l’opposition entre « lectures internes », « c’est-à-dire formelles ou formalistes », et « lectures externes, faisant appel à des principes explicatifs et interprétatifs extérieurs à l’œuvre même », est sans doute un « faux dilemme », que l’histoire de la philosophie gagnerait à dépasser. Ici, elle ne sert que de grille de présentation, reflétant néanmoins un clivage institutionnel et théorique effectif (à la manière dont P. Bourdieu présente un clivage comparable des études littéraires, p. 319-339). La même grille de présentation est à l’œuvre dans l’étude que Büttemeyer, Wilhelm consacre à l’histoire de la philosophie: «Gedanken zur Rezeptionsgeschichte der Philosophie», in Badaloni, N. et al. (dir.), La storia della filosofia come sapere critico: studi offerti a Mario Dal Pra, Milan, Franco Angeli, 1984, p. 718–734 Google Scholar.
15 - Le néokantien Wilhelm Windelband (1848-1915) peut être regardé comme l’un des pères de cette approche.
16 - Au XIXe siècle, Eucken, Rudolf (1846-1926) a tracé les plans d’une histoire des termes philosophiques: Geschichte der philosophischen Terminologie im Umriss dargestellt, Leipzig, Veit, 1879 Google Scholar. Cette approche est aujourd’hui exemplairement représentée et affinée dans Ritter, Joachim (dir.), Historisches Wörterbuch der Philosophie, 13 vol., Bâle, Schwabe, 1971-2007Google Scholar.
17 - Voir le programme énoncé par Lovejoy, Arthur O., «The historiography of ideas», Proceedings of the American Philosophical Society, 78-4, 1938, p. 529–543 Google Scholar.
18 - Dans le monde germanophone, l’entreprise de Martin Grabmann (1875-1949) peut lui être comparée à certains égards, par sa visée en tout cas: libérer le système thomiste de son carcan historique. Voir L. Hö DL, « Zur Wirkungsgeschichte der Enzyklika... », art. cit.
19 - É. Gilson, La philosophie..., op. cit., comme il en fait l’aveu p. 761. Par ailleurs, son ouvrage, L’être et l’essence, Paris, J. Vrin, 1948, étend la méthode à toute l’histoire de la philosophie, de l’Antiquité au XXe siècle.
20 - É. Gilson, La philosophie..., op. cit., p. 11.
21 - Ibid., p. 10. É. Gilson met en exergue la réponse que fait Dieu à Moïse en Exode 3, 14: « Je suis celui qui suis ».
22 - Ibid., p. 540-541.
23 - Collingwood, Robin G., The idea of history, Oxford, Clarendon Press, 1946, p. 293 Google Scholar, projetait une histoire de la pensée, qui est actuelle dans la mesure où elle est réactualisée: « La différence entre mémoire et histoire consiste en ceci: tandis que dans la mémoire le passé est un simple spectacle, dans l’histoire il est réactualisé dans la pensée présente. »
24 - Kretzmann, Norman, «Introduction», in Kretzmann, N., Kenny, A. et Pinborg, J. (dir.), The Cambridge history of later medieval philosophy: From the rediscovery of Aristotle to the disintegration of scholasticism, 1100-1600, Cambridge, Cambridge University Press, 1982, p. 3 CrossRefGoogle Scholar. Il est intéressant de relever que l’ouvrage McGrade, d’Arthur S. (dir.), Cambridge companion to medieval philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 2003 CrossRefGoogle Scholar, connaît une nette inflexion dans le sens de l’histoire; l’éditeur affirme par exemple p. 7: « we will focus primarily on what the authors would themselves take to be philosophical ».
25 - L’université médiévale, née au début du XIIIe siècle, planifiait deux cycles d’études: les études préparatoires obligatoires (les artes liberales), principalement orientées vers les arts du langage et la philosophie, et les études supérieures, divisées en trois filières autonomes, la théologie, la médecine et le droit.
26 - de Libera, Cependant Alain, Penser au Moyen Âge, Paris, Éd. du Seuil, 1991, p. 152 Google Scholar, constatait: « C’est à présent une vérité d’évidence: la philosophie analytique est née au Moyen Âge et chez les théologiens. De fait, ce traitement logico-linguistique des questions, cette manière formelle et critique de penser n’est pas directement issue de textes ‘spécialisés’: on ne la trouve pas, du moins originairement, dans la lecture universitaire d’Aristote, mais bien dans la quintessence de la procédure théologique médiévale. »
27 - Dans le monde germanophone, Dominik Perler a adopté le même critère historio- graphique. Voir à cet égard le plaidoyer pour un échange transhistorique qui conclut l’ouvrage: Perler, Dominik, Zweifel und Gewissheit. Skeptische Debatten im Mittelalter, Francfort, Klostermann, 2006, p. 416 Google Scholar.
28 - Cette étiquette a l’avantage de distinguer un faisceau d’approches historicistes actuelles des historicismes du début du XXe siècle, dont les liens avec l’herméneutique diltheyenne signalent d’ailleurs une tension interne, parente de la bipolarité interne/ externe, entre histoire du sens et histoire des pratiques et des contextes. La notion de « Neohistorismus » a été employée ainsi et précisée par K. Flasch, « Que serait un néohistorisme en histoire de la philosophie?», Prendre congé de Dilthey..., op. cit., p. 17-70.
29 - W. Büttemeyer, « Gedanken zur Rezeptionsgeschichte der Philosophie », art. cit.
30 - Voir à ce sujet « Epochenbegriffe und Historisierung. Ein Gespräch mit Kurt Flasch», Internationale Zeitschrift für Philosophie, 2, 2004, p. 193-209. En ce sens, le même historien préconise ailleurs l’adoption d’un principe de causalité « sobre »: K. Flasch, Prendre congé de Dilthey..., op. cit., p. 112.
31 - Southern, Richard W., Saint Anselm. A portrait in a landscape, Cambridge, Cambridge University Press, [1990] 1991 Google Scholar.
32 - Gutas, Dimitri, Pensée grecque, culture arabe. Le mouvement de traduction gréco-arabe à Bagdad et la société abbasside primitive: IIe-IVe, VIIIe-Xe siècles, Paris, Aubier, [1998] 2005 Google Scholar.
33 - Par exemple, Burnett, Charles, «Translating from Arabic into Latin in the Middle Âges: Theory, practice, and criticism», in Lofts, S. G. et Rosemann, W. (dir.), Éditer, traduire, interpréter. Essais de méthodologie philosophique, Louvain-la-Neuve/Paris, Éd. de l’Institut supérieur de philosophie/Peeters, 1997, p. 55–78 Google Scholar.
34 - En particulier, Boyle, Leonard E., Pastoral care, clerical education and canon law, 1200-1400, Londres, Variorum Reprints, 1981 Google Scholar.
35 - Minnis, Alastair J., Medieval theory of authorship: Scholastic literary attitudes in the later Middle Âges, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1988 Google Scholar.
36 - Marrone, Stephen P., «Literacy, theology and the constitution of the Church: Scholastic perspectives on learning and ecclesiastical structure in the late thirteenth century», in Aertsen, J. A. et Speer, A. (dir.), Geistesleben im 13. Jahrhundert, Berlin/New York, De Gruyter, 2000, p. 297–307 Google Scholar; Id., «Henry of Ghent and the debate over ways of life and the role of the clergy», in G. Guldentops et C. Steel (dir.), Henry of Ghent and the transformation of scholastic thought: Studies in memory of Jos Decorte, Louvain-la-Neuve, Presses de l’université de Louvain, 2003, p. 241-258. Dans cette catégorie, il faut mentionner les travaux récents de l’historienne française Marmursztejn, Elsa – en particulier L’autorité des maîtres: scolastique, normes et société au XIIIe siècle, Paris, Les Belles Lettres, 2007 Google Scholar – qui sont d’une grande valeur pour l’histoire de la philosophie scolastique.
37 - Marenbon, John, Le temps, l’éternité et la prescience divine de Boèce à Thomas d’Aquin, Paris, J. Vrin, 2005 Google Scholar.
38 - de Libera, Alain, «Le relativisme historique: théorie des ‘complexes questions-réponses’ et ‘traçabilité’», Études philosophiques, 4, 1999, p. 479–494 Google Scholar.
39 - Impossible selon l’historien de tendance analytique Panaccio, Claude: «De la reconstruction en histoire de la philosophie», in Boss, G. (dir.), La philosophie et son histoire, Zürich, GMB Éditions du Grand Midi, 1994, p. 173–195 Google Scholar.
40 - A. de Libera, « Le relativisme historique... », art. cit., p. 485.
41 - de Libera, Alain, «Introduction», L’art des généralités: théories de l’abstraction, Paris, Aubier, 1999, p. 5–24 Google Scholar, ici p. 9.
42 - À ce sujet, voir les études réunies in N. Badaloni et al. (dir.), La storia della filososo- fia..., op. cit. Concernant l’historiographie italienne de ces cinquante dernières années: Bianchi, Luca, «Testi e contesti nel ‘nuovo medievismo’ italiano», in Donaggio, E. et Pasini, E. (dir.), Cinquant’anni di storiografia filosofica in Italia. Omaggio a Carlo Augusto Viano, Bologne, Il Mulino, 2000, p. 109–122 Google Scholar.
43 - Avant de porter sur le Moyen Âge, ses travaux ont contribué au renouveau des études rinascimentales, avec ceux de Paul Oskar Kristeller et Raymond Klibansky, d’éducation allemande, mais émigrés outre-Atlantique à cause du nazisme.
44 - Il suffit de mentionner la Scuola normale superiore di Pisa ou de rappeler que le Corpus Philosophorum Teutonicorum Medii Aevi, Hambourg, Meiner, l’une des principales entreprises actuelles d’édition de philosophes médiévaux allemands, est dirigé par Loris Sturlese à Lecce.
45 - Par exemple: Maierù, Alfonso, University training in medieval Europe, Leyde/New York, Brill, 1994 Google Scholar.
46 - Chenu, Marie-Dominique, Introduction à l’étude de saint Thomas d’Aquin, Paris, J. Vrin, [1950] 1954, p. 11–172 Google Scholar.
47 - Cette attention aux genres littéraires, au texte et à sa facture, est aujourd’hui une spécificité de l’historiographie francophone. Les travaux philologiques et philosophiques de René-Antoine Gauthier et Louis-Jacques Bataillon constituent des modèles du genre. Olga Weijers conduit quant à elle une vaste entreprise consacrée à l’étude des genres littéraires et des pratiques d’enseignement dans les Facultés des arts (voir les volumes publiés dans la collection « Studia Artistarum » de Brepols).
48 - M.-D. Chenu, Introduction..., op. cit., p. 173-296.
49 - Au sujet de cet historien, voir Imbach, Ruedi, «Paul Vignaux, syndicaliste et historien de la philosophie», in Vignaux, P., Philosophie au Moyen Âge Google Scholar; précédé d’une Introduction autobiographique; et suivi de Histoire de la pensée médiévale et problèmes contemporains, éd. par R. Imbach, Paris, J. Vrin, 2004, p. 9-30.
50 - Par exemple: Jolivet, Jean, Philosophie médiévale arabe et latine, Paris, J. Vrin, 1995 Google Scholar.
51 - Comme en témoignent par exemple les études rassemblées par J. Aertsen et A. Speer (dir.), Geistesleben im 13. Jahrhundert, op. cit. L’approche historienne de la philosophie par le biais d’une histoire littéraire de la philosophie a donné lieu à des entreprises remarquables, comme celle de Ricklin, Thomas, Der Traum der Philosophie im 12. Jahrhundert: Traumtheorien zwischen Constantinus Africanus und Aristoteles, Leyde, Brill, 1998 Google Scholar.
52 - Représenté notamment par Martin Grabmann. À ce sujet: K. Flasch, «Die Konzeption der Philosophiehistorie... », art. cit.
53 - Voir en particulier les études réunies in Grundmann, Herbert, Ausgewählte Aufsätze, t. 3, Bildung und Sprache , Stuttgart, Hiersemann, 1978 Google Scholar.
54 - K. Flasch, Das philosophische Denken..., op. cit., p. 13-20 et 791 sq.; Id., Introduction à la philosophie médiévale, Fribourg/Paris, Éd. universitaires de Fribourg/Éd. du Cerf, 1992, p. 14-21 et 92-93.
55 - En histoire moderne et contemporaine, Reinhart Koselleck a inscrit l’histoire des concepts philosophiques (Begriffsgeschichte) dans le contexte de l’histoire sociale. L’influence de l’école française des Annales n’est pas négligeable. En 1953, Lucien Febvre reprochait déjà à l’histoire d’É. Gilson son mépris des choses sociales: « Étienne Gilson et la philosophie du XIVe siècle», Combats pour l’histoire, Paris, A. Colin, [1953] 1965, p. 284-288.
56 - La ressemblance frappante entre ces propositions et certaines réflexions de Veyne, Paul, Comment on écrit l’histoire: essai d’épistémologie, Paris, Éd. du Seuil, 1971 Google Scholar, a été relevée par P. Porro, « La filosofia medievale... », art. cit.
57 - En particulier Maarten J. F. M. Hoenen, Josef J. Schneider et Wieland, Georg (dir.), Philosophy and learning: Universities in the Middle Âges, Leyde/New York, Brill, 1995 Google Scholar.
58 - À titre d’exemple, on citera les noms de Zénon Kaluza (qui exerce pour sa part dans le monde francophone), William J. Courtenay et M. J. F. M. Hoenen.
59 - Imbach, Ruedi, Laien in der Philosophie des Mittelalters: Hinweise und Anregungen zu einem vernachlässigten Thema, Amsterdam, Grüner, 1989 CrossRefGoogle Scholar; Id., Dante, la philosophie et les laïcs, Fribourg/Paris, Éd. universitaires de Fribourg/Éd. du Cerf, 1996.
60 - Il faudrait notamment signaler le dynamisme catalan, le renouveau des études lul-liennes dans les universités de Barcelone et des îles Baléares, ainsi que la publication des œuvres d’Arnaud de Villeneuve par les chercheurs de Barcelone. La riche tradition thomiste hispanophone mériterait aussi une étude à part.
61 - Au sujet de l’historiographie polonaise, voir Zénon Kaluza, «Pologne: un siècle de réflexions sur la philosophie médiévale», in R. Imbach et A. Maierù (dir.), Gli Studi di filosofia medievale..., op. cit., p. 97-130.
62 - Par exemple les travaux de Yukio Iwakuma sur Abélard.
63 - É. Gilson, La philosophie..., op. cit.
64 - K. Flasch, Introduction..., op. cit.
65 - de Libera, Alain, La philosophie médiévale, Paris, PUF, 2004 Google Scholar.
66 - É. Gilson, La philosophie..., op. cit., p. 382.
67 - Ibid., p. 541.
68 - Ibid., p. 590.
69 - Ibid., p. 605.
70 - Un extrait de la lettre introductive de l’évêque suffira à donner une idée du climat intellectuel qui régnait alors: « Un rapport réitéré venant de personnes éminentes et sérieuses, animées d’un zèle ardent pour la foi, nous a fait savoir qu’à Paris, certains hommes d’étude ès arts, outrepassant les limites de leur propre faculté, osent exposer et disputer dans les écoles, comme s’il était possible de douter de leur fausseté, certaines erreurs manifestes et exécrables, ou plutôt des mensonges et des fausses déraisons, contenues sur le rouleau ou sur les fiches en annexe de la présente lettre [...]. Ils disent en effet que cela est vrai selon la philosophie, mais non selon la foi catholique, comme s’il y avait deux vérités contraires, et comme si, contre la vérité de l’Écriture sainte, il y avait du vrai dans les dires de ces païens damnés, à propos desquels il est écrit: ‘Je détruirai la sagesse des sages’, car la vraie sagesse anéantit la fausse sagesse »: Tempier, Étienne, La condamnation parisienne de 1277, éd. par Piché, D., Paris, J. Vrin, 1999, p. 73–75 Google Scholar.
71 - É. Gilson, La philosophie..., op. cit., p. 605.
72 - Ibid., p. 761.
73 - Au sujet de cette lettre encyclique, voir n. 3.
74 - K. Flasch, Introduction..., op. cit. Il n’est peut-être pas fortuit que l’auteur ait consacré des études à Boccace: Flasch, Kurt, Poesia dopo la peste. Saggio su Boccaccio, Rome/Bari, Laterza, 1995 Google Scholar.
75 - K. Flasch, Introduction..., op. cit., p. 7.
76 - Ibid., p. 14. Dans d’autres cas, cette interrogation signale un genre littéraire spécifique, entre l’examen de conscience et le bilan personnel, qui mériterait une étude à part (voir par exemple la confession de l’historien de la philosophie Burr, David, «History! What is it good for?», Franciscan Studies, 63, 2005, p. 57–68 CrossRefGoogle Scholar). Livrant des informations sur les auto-conceptions des historiens de la philosophie en contexte universitaire, une telle étude se positionnerait sans doute en deçà du dilemme internalisme/externalisme.
77 - A. de Libera, La philosophie médiévale, op. cit., p. XIII.
78 - Ibid., p. XIV.
79 - A. de Libera, L’art des généralités..., op. cit., p. 14. Il s’agit d’Alexandre d’Aphrodise commentateur d’Aristote du début du IIIe siècle, de Porphyre philosophe néoplatonicien du IIIe siècle, et de Boèce philosophe néoplatonicien et traducteur d’Aristote, mort en 525.
80 - A. de Libera, La philosophie médiévale, op. cit., p. 4.
81 - Le deuxième chapitre est par exemple consacré à deux « idées » médiévales, l’éternité et la hiérarchie, alors que le chapitre suivant traite du langage et de la logique. Voir John Marenbon et David E. Luscombe, «Two distinctive medieval ideas: Eternity and hierarchy», in A. S. McGrade (dir.), Cambridge companion to medieval philosophy, op. cit., p. 51-72 et Earline J. Ashworth, « Language and logic », ibid., p. 73-96.
82 - Voir note 28.
83 - Imbach, Ruedi, « Gravis iactura verae doctrinae. Prolegomena zu einer Schrift De ente et essentia Dietrichs von Freiberg O.P.», Freiburger Zeitschrift für Philosophie und Theologie, 26, 1979, p. 369–425 Google Scholar.
84 - Dietrich von Freiberg, De ente et essentia, éd. par R. Imbach, in Id., Opera omnia. Schriften zur Metaphysik und Theologie, éd. coor. par K. Flasch, Hambourg, F. Meiner, 1980.
85 - R. Imbach, « Gravis iactura. .. », art. cit., p. 380-386.
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86 - de Rijk, Lambert M., La philosophie au Moyen Âge, Leyde, Brill, 1985 Google Scholar.
87 - Dilthey, Wilhelm, L’édification du monde historique dans les sciences de l’esprit, éd. et trad. par Mesure, S., Paris, Éd. du Cerf, [1970] 1988, p. 116–136 Google Scholar, alliait en outre à la notion d’« époque » celle d’« ensemble interactif » (Zusammenhang), reliant et sédimen-tant diverses manifestations de la vie (éducation, droit, économie, arts, etc.).
88 - R. Imbach tire de ce constat le programme de recherche de son Laien in der Philosophie des Mittelalters..., op. cit.
89 - K. Flasch, Introduction..., op. cit., p. 16-17.
90 - R. Imbach, Laien in der Philosophie des Mittelalters..., op. cit., p. 31-32.
91 - Grundmann, Herbert, « Sacerdotium-Regnum-Studium. Zur Wertung der Wissenschaft im 13. Jahrhundert», Archiv für Kulturgeschichte, 34, 1952, p. 5–21 Google Scholar; Id., « Vom Ursprung der Universität im Mittelalter», Ausgewählte Aufsätze, op. cit., t. 3, p. 292-342; E. Marmursztejn, L’autorité des maîtres..., op. cit.
92 - Par exemple R. Imbach, Dante, la philosophie et les laïcs..., op. cit.
93 - Par exemple R. Imbach, Laien in der Philosophie des Mittelalters, op. cit., qui consacre des pages à Christine de Pizan philosophe, une étude importante à Raymond Lulle, un chapitre aux traducteurs et une étude sur la philosophie hors de l’Université et des couvents, dans les cours princières.
94 - Flasch, Kurt, «Die Seele im Feuer. Aristotelische Seelenlehre und augustinisch-gregorianische Eschatologie bei Albert von Köln, Thomas von Aquin, Siger von Brabant und Dietrich von Freiberg», in Hoenen, M. J. F. M. et de Libera, A. (dir.), Albertus Magnus und des Albertismus. Deutsche philosophische Kultur des Mittelalters, Leyde, Brill, 1995, p. 107–131 Google Scholar.
95 - Boureau, Alain, Théologie, science et censure au XIIIe siècle. Le cas de Jean Peckham, Paris, Les Belles Lettres, 1999 Google Scholar.
96 - Suarez-Nani, Tiziana, Les anges et la philosophie. Subjectivité et fonction cosmologique des substances séparées au XIIIe siècle, Paris, Vrin, 2002 Google Scholar.
97 - Rosier-Catach, Irène, La parole efficace: signe, rituel, sacré, Paris, Le Seuil, 2004 Google Scholar.
98 - Gilson, Étienne, Jean Duns Scot. Introduction à ses positions fondamentales, Paris, J. Vrin, 1952, p. 10 Google Scholar. Sur le versant de la critique historique, K. Flasch, Introduction..., op. cit., p. 71, rétorque: « ceux-ci [les auteurs classiques] doivent leur situation prédominante à des critères de politique ecclésiale et non à des critères d’abord philosophiques ».
99 - Sturlese, Loris, «Proclo ed Ermete in Germania da Alberto Magno a Bertoldo di Moosburg. Per una prospettiva di ricerca sulla cultura filosofica tedesca nel secolo delle sue origini (1250-1350)», in Flasch, K. (dir.), Von Meister Dietrich zu Meister Eckhart, Hambourg, Meiner, 1984, p. 22–33 Google Scholar.
100 - Sturlese, Loris, Die deutsche Philosophie im Mittelalter. Von Bonifatius bis zu Albert dem Grossen (748-1280), Munich, Beck, 1993 Google Scholar; Id., Storia della filosofia tedesca nel medioevo. Il secolo XIII, Florence, L. S. Olschki, 1996.
101 - Voir en premier lieu Revel, Jacques (dir.), Jeux d’échelles. La micro-analyse à l’expérience, Paris, Gallimard/Éd. du Seuil, 1996 Google Scholar.
102 - Voir par exemple Wolfgang Kluxen, «Institution und Ideengeschichte. Zur geschichtlichen Bedeutung der mittelalterlichen Universität», in M. J. F. M. Hoenen, J. J. Schneider et G. Wieland (dir.), Philosophy and learning..., op. cit., p. 3-16.
103 - Caramuel reprochait encore à Descartes de professer des thèses condamnées en 1277; à ce sujet: Bianchi, Luca, Censure et liberté intellectuelle à l’Université de Paris, XIIIe-XIVe siècles, Paris, Les Belles Lettres, 1999, p. 225 Google Scholar; Id., Pour une histoire de la « double vérité », Paris, J. Vrin, 2008.
104 - Duhem, Pierre, Le système du monde. Histoire des doctrines cosmologiques de Platon à Copernic, Paris, A. Hermann, 1913-1959 Google Scholar, t. 6, chap. I, p. 66: « Étienne Tempier et son conseil, en frappant ces propositions d’anathème, déclaraient que pour être soumis à l’enseignement de l’Église, pour ne pas imposer d’entraves à la toute-puissance de Dieu, il fallait rejeter la Physique péripatéticienne. Par là, ils réclamaient implicitement la création d’une Physique nouvelle que la raison des chrétiens pût accepter. Cette Physique nouvelle, nous verrons que l’Université de Paris, au XIVe siècle, s’est efforcée de la construire et qu’en cette tentative, elle a posé les fondements de la Science moderne; celle-ci naquit, peut-on dire, le 7 mars 1277, du décret porté par Monseigneur Étienne, Évêque de Paris [...]. »
105 - Hissette, Roland, Enquête sur les 219 articles condamnés à Paris le 7 mars 1277, Louvain/Paris, Publications universitaires/Vander-Oyez, 1977 Google Scholar.
106 - Voir notamment l’énorme livre, de plus de mille pages, issu d’un cycle de quatre colloques: Aertsen, Jan A., Emery, Kent et Speer, Andreas (dir.), Nach der Verurteilung von 1277. Philosophie und Theologie an der Universität von Paris im letzten Viertel des 13. Jahrhunderts, Berlin/New York, W. De Gruyter, 2001 Google Scholar.
107 - Le seul chapitre que N. Kretzmann, A. Kenny et J. Pinborg (dir.), The Cambridge history of later medieval philosophy..., op. cit., consacrent à un événement historique daté porte sur cette fameuse censure.
108 - Par exemple par Thijssen, Johannes M. M. H., Censure and heresy at the University of Paris, 1200-1400, Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1998, p. 115 Google Scholar, ou encore par Putallaz, François-Xavier, Insolente liberté. Controverses et condamnations au XIIIe siècle, Fribourg/Paris, Éd. universitaires de Fribourg/Le Cerf, 1995, p. 83 Google Scholar: « Si, en un sens évident, Tempier s’opposait au progrès inéluctable d’une certaine raison philosophique, si son acte est répressif et conservateur, il épousait pourtant en un autre sens un mouvement culturel plus large, plus novateur et peut-être tout aussi rationnel [...]. En défendant en effet l’absolue priorité de la volonté sur l’intellect, Étienne Tempier était de son temps, et il participait à la découverte progressive de l’individualité. »
109 - En particulier chez de Libera, Alain, «Philosophie et censure. Remarques sur la crise universitaire parisienne de 1270-1277», in Aertsen, J. A. et Speer, A. (dir.), Was ist Philosophie im Mittelalter?, Berlin/New York, De Gruyter, 1998, p. 71–89 Google Scholar; É. Tempe, La condamnation parisienne de 1277, op. cit.; et déjà chez A. de Libera, Penser au Moyen Âge, op. cit., p. 137: « Pour parler net, l’intellectuel du tournant des XIIIe et XIVe siècles se définit par rapport à un nouveau modèle de vie, le philosophe contemplatif de Fârâbi, d’Avicenne et de Ghazâlî, non par rapport à l’agnosticisme ou au relativisme malicieusement attribués à Ibn Rushd. C’est ce modèle de la contemplation philosophique qui était un danger pour la vie chrétienne. »
110 - Grant, Edward, The foundations of modern science in the Middle Âges: Their religious, institutional, and intellectual contexts, Cambridge, Cambridge University Press, 1996, p. 81-83CrossRefGoogle Scholar: « En insistant sur la toute-puissance divine capable de réaliser toute sorte de contra dictions logiques, les articles condamnés en 1277 eurent un effet curieux et probable ment non recherché: ils encouragèrent la spéculation autour d’objets faisant figure d’impossibilités physiques dans le système du monde aristotélicien, qui furent souvent traités comme des possibilités hypothétiques. [...] On ne peut être certain que d’une chose: la condamnation a ouvert l’horizon des philosophes de la nature aristotéliciens et a rendu la philosophie naturelle médiévale beaucoup plus intéressante qu’elle n’eût été dans le cas contraire; elle a même produit quelques surprises remarquables. » Cette thèse, proche par certains aspects de la lecture de Pierre Duhem, a été puissamment critiquée par John E. Murdoch, «Pierre Duhem and the history of the late medieval science and philosophy in the latin West», in R. Imbach et A. Maierù (dir.), Gli Studi di filosofia medievale. .., op. cit., p. 253-302.
111 - L. Bianchi, Censure et liberté intellectuelle..., op. cit. La première partie de l’ouvrage est consacrée aux modalités concrètes de la censure (p. 21-88): aux bûchers, aux amendements et aux confiscations de livres, au contrôle doctrinal des enseignants, aux procès et aux intimidations de personnes, ainsi qu’aux divers effets réels de ces mesures disciplinaires.
112 - Ibid., p. 206-207.
113 - Luca Bianchi, «1277: A turning point in medieval philosophy?», in J. A. Aertsen et A. Speer (dir.), Was ist Philosophie im Mittelalter?, op. cit., p. 90-110, ici n. 92; Id., « New perspectives on the condemnation of 1277 and its aftermath», Recherches de Théologie et Philosophie médiévales, 70-1, 2003, p. 206-229.
114 - Cette série a été initiée par Maurice de Wulf à l’Institut supérieur de philosophie de l’université de Louvain en 1902, avec la publication de de Lessines, Gilles, De unitate formae, éd. par de Wulf, M., Louvain/Paris, Institut supérieur de philosophie de l’Université/A. Picard, 1902 Google Scholar. Ensuite, elle a accueilli Les Quodlibets de Godefroid de Fontaines, Louvain, Institut supérieur de philosophie de l’Université, 1904-1937 et les œuvres de Siger de Brabant.
115 - À ce sujet: « La Commission Léonine: Philologie et histoire au service de la pensée», Revue des sciences philosophiques et théologiques, 89-1, 2005, p. 5-110.
116 - K. Flasch, Prendre congé de Dilthey..., op. cit.
117 - Sère, Bénédicte, «A propos de l’histoire culturelle du Moyen Âge. La production des commentaires scolastiques (XIIIe-XVe siècle)», Genèse, 66, 2007, p. 123–137 CrossRefGoogle Scholar, a proposé une intéressante négociation entre les méthodes divergentes, incarnées en l’occurrence par P. Bourdieu et R. Chartier d’un côté, A. de Libera de l’autre.
118 - Voir P. Bourdieu, Les règles de l’art..., op. cit., p. 339-343 et 499-509.