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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
Pour les historiens contemporains, la fin du Moyen Age marque un « tournant dans l'évolution de la notion humaine du temps ». Cette évolution intime et silencieuse, ce subtil changement de psychologie sociale, s'expriment concrètement dans ce que Jacques Le Goff a appelé les deux types de temps, « le temps de l'Église et le temps du marchand ».
Le premier, « le temps de l'Église », prolonge une tradition agricole millénaire, à laquelle les coutumes et les lois mosaïques avaient donné une forme rituelle et une tonalité religieuse. Dans cette tradition le travail et l'activité de l'homme se mesuraient en fonction de repères sidéraux, le lever et le coucher du soleil, douze heures de durée variable selon les saisons, scandées à l'époque romaine par l'éclat épique des trompettes, et à l'époque médiévale par la majestueuse solennité liturgique des cloches, vigies de la foi et de l'espérance en ces temps de rudesse.
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page 141 note 3. Maccono, P. Fernando : Brève Tratado de Santa Liturgia. Barcelone, 1941.Google Scholar
page 141 note 4. Maccono, V., op. cit., pp. 170–171 Google Scholar : Nous lisons, en effet, dans les Actes des Apôtres que l'Esprit Saint descendit sur les Apôtres, à l'heure de tierce, alors qu'ils entraient en prières, que Pierre, à l'heure de sexte se retira au haut de la maison pour prier ; que Pierre et Jean vont au temple à l'heure de none pour la prière ; que Paul et Silas, au cachot, chantaient à minuit les louanges du Seigneur. »
page 142 note 1. Voir Ernst von Bassermann-Jordan et Hans von Bertele. Montres, pendules et horloges, trad. R. Walter, P.V.F., 1964.
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page 142 note 3. Usher, p. 208.
page 143 note 1. Spengler, Oswald, Le Déclin de l'Occident (trad. M. Tazerout, n.r.f.), 1942, p. 26).Google Scholar Spengler a fait de l'écoulement du temps l'une des bases de sa morphologie culturelle. Il écrit (op. cit., p. 134) « L'horloge, création de cultures hautement développées s'enveloppe de mystère à mesure qu'on y réfléchit davantage… Dans une âme antique… Il manque le temps » (p. 135). Et toujours à propos des horloges retentissant jour et nuit (p. 26). « On ne trouve rien de pareil dans le paysage et la ville atemporels antiques. Jusqu'à Périclès, on n'a mesuré le jour qu'à la longueur de l'ombre… Auparavant, il n'existait pas en général de division exacte du jour. A Babylone et en Egypte, les clepsydres et cadraDS solaires avaient été découverts à une époque très ancienne ; mais à Athènes, c'est Platon le premier qui introduisit une forme de clepsydre pouvant réellement faire office d'horloge ; et plus tard encore on adopta les cadrans solaires, simplement comme d'insignifiants instruments quotidiens, sans qu'ils aient apporté le moindre changement au sentiment de la vie antique. »
page 143 note 2. Juan Bromley, « El primer Reloj Público de Lima » cité dans Crônicas. Festival de Lima, Concejo Provincial, 1959. Voir également Bernabé Cobo, La Fundación de Lima, 1639 et Ricardo Cappa, S. J. Estudios criticos acerca de la dominaciàn espaûola en America. Madrid, 1915.Google Scholar
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page 144 note 2. Cocha admire l'horloge « digne d'un musée archéologique avec ses poids doublés de cuir ».
page 144 note 3. Solab, Domingo Amunátegui, El Cabildo de La Serena, Santiago, 1928, p. 35.Google Scholar
page 145 note 1. Archivo Nacional, Real Audiencia, vol. 1337. Francisco Ortiz déclare avoir loué l'une des boutiques à un horloger (1640).
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page 147 note 2. Ernesto Greve. Historia de la Ingieneria en Chile, Santiago. Villa Real. 1800-1801. « Il n'y a pas de preuve certaine de la construction, ici, de cadrans solaires. L'heure était donnée par quelque habitué qui se fiait à son jugement. »
page 147 note 3. Archivo Nacional. Archivo Vocuña Mackenna, vol. 10.
page 147 note 4. Archivo Nacional. Real Audiencia, vol. 1597.
page 147 note 5. Archivo Nacional. Escribanos de Santiago. Villa Real. 1800-1801. Pour 1768 nous avons « un petit solaire avec son index contenu dans une petite boîte noire ». Rappelons le procédé rural pour évaluer l'heure, d'après l'ombre, sur la main, d'un doigt vertical, et qui a été peut-être inspiré par les cadrans solaires.
page 147 note 6. Le Museo Histôrico Nacional conserve l'un de ces cadrans, don de Manuel Prieto Valdés et qui appartenait à la famille Carrera (Fundo San Miguel). Don Guillermo Feliei Cruz, le distingué Directeur de la Biblioteca Nacional, signale qu'il en existe un semblable à la Hacienda Santa Rosa de Colmo, et qui a appartenu à don Benjamin Vicuña Mackenna.
page 147 note 7. Nous avons vu à Lima quelques belles clepsydres dans la Collection de don Reinaldo et doña Elvira Luza.
page 148 note 1. Singer, V. Carl (Ed.), History of Technology. Vol. III, Oxford University CrossRefGoogle Scholar et Abbot Payson Usher, déjà cité.
page 148 note 2. Ces renseignements figurent dans notre Historia del Arte en el Beino de Chile, qui doit paraître prochainement.
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page 149 note 2. Archivo Nacional. Capitanía General. Vol. 387 : L'inventaire est daté du 1er juillet 1769.
page 149 note 3. Archivo Nacional. Papeles de Vicuna Mackenna, vol. 10. L'évaluation est datée de Santiago. 1er juillet 1736.
page 149 note 4. Archivo Nacional. Real Audiencia, vol. 675 (1774).
page 149 note 5. Archivo Nacional : Contaduría Mayor. Tesorería General, Santiago, 1801-1816. Les pièces citées sont du 16 juin 1807 et de mars 1814.
page 149 note 6. Archivo Nacional. Papeles de Vicuda Mackenna. Vol. 56.
page 149 note 7. Archivo Nacional. Archivo de los Jesuites. Vol. 10. (1767-1770.)
page 150 note 1. Archivo Nacional. Real Audiencia. Vol. 1597 (année 1768).
page 150 note 2. Nous utilisons entre plusieurs versions celle de Don Manuel Antonio Román dans son Diccionario de Chilenismos, tome V. Santiago, 1916-1918.
page 152 note 1. Archivo Nacional. Capitanía General. Vol. 708. Dans le tome cité cet important dossier est tronqué mais on peut le compléter par l'original conservé dans les archives de l'Archevêché de Santiago.
page 152 note 2. Tous ces documents se trouvent dans le dossier déjà cité de l'évêque Marân (Archivo del Arzobispado). Ces traditions ont été recueillies dans les divers règlements sur l'usage des cloches, entre autres celui du 5 avril 1872, promulgué par l'évêque Rafaël Valdivieso. On peut les consulter dans Estaiutos y Consuetas de la Iglesia Metropolitana de Santiago, Santiago, 1907.
page 153 note 1. Afin de ne pas surcharger les citations nous renvoyons à notre Histora del Arte en el Reino de Chile, qui doit paraître prochainement.
page 153 note 2. Vicuña Mackenna, Benjamin. Historia de Santiago, vol. I, p. 264.Google Scholar
page 154 note 1. Archivo Nacional. Capitanía General. Vol. 425.
page 154 note 2. Archivo Nacional. Capitanía General. Vol. 450.
page 154 note 3. Arana, Diego Barros, Historia General de Chile, tome 6, Santiago, 1886, note 18, p. 256.Google Scholar
page 154 note 4. A propos de cet atelier, voir Barros Arana, Diego, Historia General de Chile, tome 6, Santiago, 1886, note 13, p. 256.Google Scholar Plus amplement Arturo Fontecilla Larrain, dans son article sympathique Recuerdos de los jesuitas en Calera de Tango. « Boletin de la Academia Chilena de la Historia », VIII, n° 19, 1941. Nous avons pu consulter une documentation jusqu'ici inexploitée : Archivo Nacional, Jesuitas de Chile, vol. 10. La montre du marquis de la Pica avait un protège montre d'ébène noir ; celle de don Andreo Pérez, un campanule enveloppé de flanelle verte ; nous ignorons comment étaient celles de Pascual Esquiza, portier de la communauté jésuite, ni celles du señor Recabarren, de don Santiago Helner et du marquis de Casa Real.
page 155 note 1. Escribanos de Santiago, Apello (1703), vol. 451.
page 155 note 2. Archivo Nacional. Capitanía General. Vol. 1.
page 155 note 3. Archivo Nacional. Real Audiencia. Vol. 801.
page 155 note 4. Archivo Nacional. Real Audiencia. Vol. 801.
page 155 note 5. Archivo Nacional. Real Audiencia. Vol. 895.
page 155 note 6. Pour les horlogers de Conception, Archivo Nacional, Capitanía General, vol. 1007. L'association date du 5 novembre 1804, Notarial de Santiago, Bricefio (1799- 1817), F. 260. Le livre de Stuardo, Carlos et Eyzaguirbe, Juan, Santiago, Santiago, 1952 Google Scholar, signale les horlogers de la « Patria Vieja ».
page 156 note 1. Archivo Nacional. Jesuitas de Chile. Vol. 90. F. 276. 1771, 1er septembre.
page 156 note 2. Archivo Nacional. Jesuitas de Chile. Vol. 63. F. 162.
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page 156 note 5. Archivo Nacional. Contaduria Mayor. Catedral de Santiago : Cuentas (1791- 1794). 31 mars 1794.
page 156 note 6. Archivo Nacional. Libros del Cabildo de Santiago. Vol. 47 (1788-1791).
page 156 note 7. Archivo Nacional. Libros del Cabildo de Santiago. Vol. 49.
page 157 note 2. Archivo Nacional. Contaduria Mayor. Nous devons le renseignement à l'obligeance de l'architecte paléographe don Gustavo Opazo Maturana.
page 157 note 3. Catálogo razonado de la Exposición del Coloniaje, Santiago, 1873, Catálogo de la Exposición Colonial, Santiago, 1929 ; on y exposa l'horloge « grand-father », ou « horloge de grand-mère ».
page 157 note 4. Fernando Márques de la Piata, Arqueología del antiguo Reino de Chile. Santiago de Chile, s.d., pp. 212-213 : Ibid., Los trajes en Chile durante los siglos XVI, XVII, y XVIII. Santiago, s.d., p. 66 et suiv.
page 157 note 5. V. Jaime Eyzaguirre, José Gil de Castro. Pintor de la Independencia Americana. Sociedad de Bibliófilos Chilenos, Santiago, 1950.
page 157 note 6. Cité par Greve, Ernesto, Historia de la Ingeneria en Chile, tome III, p. 33.Google Scholar
page 158 note 1. Valladares, Aurelio G., Instruction Policial Amena, Santiago, 1916, tome II, p. 50 Google Scholar et notre livre Los Origenes del Arte Musical en Chile. Santiago, 1941, pp. 199-200.
page 158 note 2. Le coup de canon de midi a été attribué à l'horloger anglais John Bayle, médailleur à la Casa de Moneda qui, de sa boutique, d'Huérfanos à l'angle de San Antonio, donnait le signal au canonnier en agitant un drapeau. Cependant cette tradition doit être antérieure à 1840 car dans son livre de voyage (1821-1828) que nous avons publié en 1951 (La Republica de Chile) le voyageur suédois C. E. Bladh dit, lorsqu'il décrit le Cerro Santa Lucia : « Il y a un cadran solaire avec une lentille qui, à midi, fait tirer un coup de canon. » A titre de curiosité relevons les noms des premiers horlogers importants du Chili républicain : A. Morone (Italie) ; Eugène Aubert (France) ; J.-P. Achard (Suisse) ; Santiago Farrel (Angleterre) ; Charles Maudut (France) ; Luis Pecet (Suisse) ; P. Thévenard (France) ; J. Highfierd (Angleterre) ; C. Bulher (Allemagne) ; B. Hoefele (Allemagne) ; Adolfo Spann (Allemagne) ; Carlos Unlauf (Allemagne